Saumur

Saumur
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47° 15′ 36″ N 0° 04′ 37″ W / 47.260000, -0.076944

Saumur
La Loire traversant la ville.
La Loire traversant la ville.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire (sous-préfecture)
Arrondissement Saumur
Canton Deux cantons, Nord et Sud
Code commune 49328
Code postal 49400
Maire
Mandat en cours
Michel Apchin
2008-2014
Intercommunalité Saumur Loire Développement
Site web Ville de Saumur
Communauté de Communes
Office de Tourisme
Démographie
Population 28 113 hab. (2007)
Densité 424 hab./km²
Gentilé Saumurois, Saumuroises
Géographie
Coordonnées 47° 15′ 36″ Nord
       0° 04′ 37″ Ouest
/ 47.260000, -0.076944
Altitudes mini. 20 m — maxi. 95 m
Superficie 66,35 km2

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Saumur est une commune française, sous-préfecture du département de Maine-et-Loire dans la région Pays de la Loire.
Saumur est spécialement connue pour son École de cavalerie, son château, son histoire, ses vins, mais c'est aussi un centre commercial, administratif, culturel et religieux.

Le pont Cessart

Sommaire

Géographie

Les bords de Loire à Saumur et le Pont Cessart.

Situé dans le Saumurois, les villes proches sont : Thouars (Deux-Sèvres), Loudun (Vienne), Angers et Baugé (Maine-et-Loire), Chinon, Tours (Indre-et-Loire).

La municipalité de Saumur comprend cinq communes associées : Saumur-ville, Bagneux, Dampierre-sur-Loire, Saint-Hilaire-Saint-Florent et Saint-Lambert-des-Levées.

La ville de Saumur compte 6 ponts importants :

  • sur la Loire : un pont ferroviaire, les ponts Cessart et des Cadets de Saumur et le pont du Cadre noir (travervé par la RD347).
  • sur le Thouet : les ponts Fouchard et de l'Écluse.

Saumur est située au cœur du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine dont elle est la plus grande commune en nombre d'habitants.

Communes limitrophes

Rose des vents Saint-Lambert-des-Levées Saint-Lambert-des-Levées (associée à Saumur) Villebernier Rose des vents
Saint-Hilaire-Saint-Florent N Dampierre-sur-Loire (associée à Saumur)
O    Saumur    E
S
Saint-Hilaire-Saint-Florent Bagneux (associée à Saumur) Distré

Géologie

Le département du Maine-et-Loire, terre de tuffeau et de falun, possède dans la région de Saumur près de 1 200 kilomètres de galeries souterraines et troglodytes ainsi que de 14 000 cavités dont la moitié sont à l'abandon. De nombreuses galeries sont utilisées par les entreprises angevines de vins pétillants de Saumur et par les champignonnières produisant les fameux « champignons de Paris ».

Histoire

Héraldique

Blason de 1986

Blasonnement :
« de gueules à une fasce d'argent maçonnée de sable, haussée, bretessée et contre-bretessée, accompagnée en pointe d'une lettre S d'or ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or »

Étymologie

Le nom vient du préceltique Sala, « le terrain marécageux » et de murus, « le fortin », selon les linguistes de l'école de Dauzat.
Le mot apparaît en 958, date qui marque le début de l'histoire de Saumur.
Une autre acception donne pour étymologie l'expression latine Salvus murus, le « mur du salut ».

Moyen Âge

Le Château de Saumur, façade sud
Enluminure de Septembre dans Les Très Riches Heures du duc de Berry

En 845, Saumur est pillée par le chef viking Hasting[1].

Vers 960, Thibaut le Tricheur fait construire le château de Saumur.

À la fin du Xe siècle, Gelduin, seigneur de Saumur, est vassal des Comtes de Blois, ce qui en fait un ennemi du puissant comte d'Anjou, Foulque III Nerra. Alors que Foulque est sur le point d'assiéger Saumur, Gelduin obtient une trêve. C'est à cette occasion que Foulque, prenant son adversaire au mot, entame la construction d'une tour sur la rive gauche de la Loire et l'aurait baptisée Trève. En 1025, Foulque s'empare de Saumur. Le monastère de Saint Florent est détruit. Un nouveau monastère est consacré 5 ans plus tard par l'évêque d'Angers[2].

La ville est prise en 1203 par Philippe-Auguste, qui l'incorpora au domaine royal. Saint-Louis y donne en 1241 une fête si fabuleuse qu'on l'appela la « Non pareille ».

En 1343, le sel devient un monopole d'État par une ordonnance du roi Philippe VI de Valois, qui institue la gabelle, la taxe sur le sel. L'Anjou fait partie des pays de « grande gabelle » et comprend seize tribunaux spéciaux ou « greniers à sel », dont celui de Saumur.

XVIe ‑ XVIIIe siècles

Article détaillé : Sénéchaussée de Saumur.

Le siècle de la Réforme est la grande époque historique de Saumur. Les idées nouvelles y furent promptement et vivement accueillies car la bourgeoisie de Saumur était arrivée à un état très développé de richesse, de commerce actif, de liberté municipale. Non seulement, elle se montra favorable au calvinisme, suivant en cela l’impulsion générale de la bourgeoisie mais elle eut même une raison de plus pour embrasser avec enthousiasme : l’abbaye de Saint-Florent et celle de Fontevrault pesaient sur elle de deux côtés, retenaient son essor et, avec leurs privilèges, la pressaient comme dans un étau pour en exprimer la substance à leur profit. Le protestantisme représenta donc pour Saumur spécialement une doctrine et un effort d’affranchissement.

Quand les partis en arrivèrent à un état de lutte matérielle, Saumur prit fait et cause pour la religion réformée. Les églises furent pillées et dévastées ; les représailles passionnées de la population frappèrent surtout l’abbaye de Saint-Florent. En 1565Charles IX et Catherine de Médicis vinrent en Anjou. Saumur étant occupé par le prince de Condé et par ses troupes protestantes, le roi et sa mère ne purent y entrer, et passèrent outre. Plus tard, Saumur fut enlevé au prince de Condé par le duc de Montpensier. Saumur subit ainsi les vicissitudes de la lutte entre catholiques et protestants, mais resta invariable dans son esprit et dans ses sympathies protestantes. La Saint-Barthélemy y passa sans éteindre plus qu’ailleurs le protestantisme dans le sang qu’elle y fit pourtant abondamment couler.

Quelque temps après ce massacre, Henri de Navarre, échappé de Paris et fuyant, vint se réfugier en 1576 à Saumur, où il fut reçu avec empressement, et où il abjura la religion que Charles IX lui avait imposée[réf. nécessaire], en lui disant : « La messe ou la mort ». En 1589, par le traité conclu entre Henri III et Henri de Navarre, Saumur fut cédé à celui-ci comme place de sûreté et comme passage sur la Loire. Cette ville fut donc, en quelque sorte, pour le futur roi la première marche du trône de France. Henri de Navarre confia la garde de Saumur à un de ses fidèles amis, l’une des figures les plus élevées et les plus expressives du protestantisme, Philippe Duplessis-Mornay, et en maintint le gouvernement quand il fut devenu roi.

Décrit comme possédant la distinction du gentilhomme qu’il était de naissance, l’austérité d’un plébéien, la science et la forme des plus lettrés de son temps, le courage d’un soldat et l’habileté d’un capitaine à la guerre, le zèle d’un apôtre pour sa religion et la mesure d’esprit d’un homme politique, Duplessis-Mornay a exercé une immense influence sur Saumur et sur son développement. Sous le gouvernement de celui que les catholiques appelaient « le pape des huguenots », Saumur en devint naturellement la métropole, autant qu’il pouvait en être le pape. Il y fit construire à ses frais un temple pour l’exercice du culte réformé. Il y fonda l’académie protestante, dont la renommée s'étendit non seulement en France, mais dans toute l’Europe, et à laquelle furent attachés comme professeurs les hommes les plus distingués du dedans et du dehors, et qui fut un foyer puissant de haut enseignement destiné à la jeunesse de la nouvelle religion. Des érudits à la renommée internationale comme Marc Duncan, Moïse Amyraut, Louis Cappel, Josué de la Place ou Tanneguy Le Fèvre, le père d’Anne Dacier, née à Saumur en 1654, figurèrent, entre autres, au nombre des professeurs de cette prestigieuse institution qui accueillit en outre de très nombreux étudiants étrangers, dont William Penn, le fondateur de la Pennsylvanie.

Les établissements de Duplessis, son influence et son administration, donnèrent une grande importance à la ville, et y attirèrent de toutes parts les familles protestantes. Catherine de Navarre, sœur de Henri IV, tant que l’avénement de son frère fut contesté par la Ligue, fixa sa résidence à Saumur. En 1596, les protestants y tinrent un synode national sous la direction et sous les auspices de Duplessis-Mornay. Bodin estime que la population de la ville s’éleva rapidement, et qu’elle atteignit jusqu’à 25 000 habitants. Le château fut réparé par Duplessis, qui l’habitait, et reçut de lui ses dernières augmentations et les compléments importants qui l’ont mis à peu de choses près dans l’état où il est encore.

La mort de Henri IV émut vivement les protestants, qui tinrent, en 1611 une assemblée générale à Saumur, où toutes les provinces envoyèrent des députés, parmi lesquels figuraient les ducs de Bouillon, de Sully, de Rohan, etc. Duplessis fut le président de cette assemblée qui dura quatre mois et pendant lesquels Saumur offrit l’aspect et l’animation d’une capitale. Duplessis-Mornay conserva, sous le nouveau règne de Louis XIII, le gouvernement de Saumur jusqu’en 1621, époque à laquelle, la querelle des protestants et des catholiques jugée éteinte, on le lui enleva. On aurait peut-être pu ménager la position de Duplessis en considération de l’homme, mais on ne le fit pas. On lui offrit des compensations, le bâton de maréchal de France et 100 000 écus qu'il refusa avec hauteur. Profondément blessé de la défiance dont il était l’objet, il se retira au fond du Poitou, dans une de ses terres, où il mourut deux ans après.

Au temps de la Fronde, Saumur resta fidèle au roi. Mazarin et toute la cour y vinrent, en 1652, pour agir contre Angers, un moment révolté. Turenne, abandonnant la Fronde, y rejoignit la cour et y fit sa réconciliation avec elle. La révocation de l’édit de Nantes, en 1685, frappa cruellement Saumur. C’est la plus grande calamité dont cette ville ait été atteinte dans tout le cours de son histoire. Les protestants émigrèrent en masse et la population tomba à 6 000 habitants, c’est-à-dire qu’elle diminua dans la proportion des deux tiers, ces deux tiers renfermant la partie prépondérante par ses lumières, son activité, son industrie et ses richesses. L’édifice de prospérité élevé par Duplessis-Mornay s’écroula complètement.

La ville de Saumur passa, par cet événement, à un état de tristesse, de vide et de silence qui dura jusqu’à 1763. À cette époque, il y vint en garnison un régiment de carabiniers, corps d’élite formé sous les auspices de Louis XIV, qui avait voulu en être le premier maître-de-camp, qui en avait donné le commandement au duc du Maine, son fils naturel, et qui l’avait décoré de sa devise Nec pluribus impar. Ce corps était recruté dans tous les régiments de cavalerie et composé des plus beaux hommes de l’armée et de ses officiers les plus distingués. Dans l’état lamentable où était Saumur, l’arrivée de ce régiment fut une révolution importante pour la ville qui lui doit sa physionomie actuelle. Les maris furent plus que retenus, les femmes le furent aussi d’abord ; mais elles persévérèrent moins, et le point de contact entre les carabiniers et la bourgeoisie saumuroise s’établit par elles. Les carabiniers se mirent à jouer la comédie ; on alla les voir. Ils donnèrent des fêtes, on leur en rendit ; peu à peu l’union devint parfaite,  et on se félicita de posséder le régiment.

Les carabiniers restèrent à Saumur jusqu’à la Révolution. Ils y construisirent un très beau quartier pour se loger. Une école d’équitation, à laquelle furent envoyés des officiers de tous les corps, où vinrent comme amateurs un grand nombre de jeunes gens des familles riches, et qui fut le premier germe de la grande école de cavalerie que possède actuellement Saumur, fut créée et organisée dans le régiment. L’école d’équitation et le régiment formèrent ainsi une institution déjà remarquable que visita, en 1777, l’empereur Joseph II, frère de la jeune reine Marie-Antoinette. Pendant les vingt-cinq ans que Saumur eut le régiment de carabiniers, sa population s’éleva péniblement de 6 000 à 10 000. On était encore loin des 25 000 de l’époque de la splendeur protestante, mais son commerce reprit de l’activité dans la même proportion, son aspect se releva et la ville éteinte de 1685 se remit en mouvement pour devenir la ville d’aujourd’hui[3].

La Révolution

Après que l'Assemblée Constituante eut décidé la création des départements, des réunions se tiennent aussitôt dans l'hôtel du duc Antoine-César de Choiseul-Praslin, député de la noblesse de la Sénéchaussée d'Angers. Une trentaine de députés (des trois provinces) présents envisagent de rétrocéder des territoires au Poitou et de subdiviser le domaine restant en quatre départements, d'environ 324 lieues carrées, soit 6 561 km2 actuel, autour des capitales traditionnelles, Tours, Angers et le Mans, et autour de la ville de Laval, qui récupérerait des terres du Maine et de l'Anjou.

Le 12 novembre 1789, 25 députés (des trois provinces) approuvent ce partage, mais les deux représentants de Saumur, Jean-Etienne de Cigongne pour le tiers état et Charles-Élie de Ferrières pour la Noblesse, se dissocient de cette décision. Les Saumurois plaident en faveur d'un département de Saumur situé au carrefour des trois provinces de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, avec Loudun pour le partage des pouvoirs. Jean-Etienne de Cigongne et Charles-Elie de Ferrières accusent les représentants d'Angers de s'entendre avec leurs collègues du Maine et de Touraine pour le dépeçage de la sénéchaussée de Saumur. Ils les accusent également d'abandonner à la Touraine 24 paroisses anciennement angevines (autour de Château-la-Vallière et de Bourgueil). Le mécontentement grandit, la population de Bourgueil manifeste pour son maintien dans l'Anjou et se solidarise avec Saumur. Pendant ce temps, les représentants de Chinon, à l'instar de ceux de Saumur tentent également de créer leur propre département. Des dissensions apparaissent au sein du conseil municipal de Saumur. Certains représentants de la Noblesse et du Clergé approuvent le découpage proposé par Angers. En décembre de la même année, les Loudunais rompent leur accord avec Saumur.

Le 14 janvier 1790, l'Assemblée nationale décrète que « Saumur et le Saumurois feront partie du département de l'Anjou ».

Intégré dans le département de « Mayenne-et-Loire » (futur « Maine-et-Loire »), Saumur tente de partager avec Angers la fonction de chef-lieu. Ayant perdu la partie, les représentants de Saumur proclament que l'alternat entre Angers et Saumur permet de déjouer les intrigues et les cabales qui naissent de la fixité… Le lundi 24 mai 1790, ils obtiennent 104 suffrages en faveur de l'alternat, mais 532 voix se prononcent en faveur d'un siège permanent à Angers. Le nouveau département est constitué. L'Assemblée constituante entérine cette structure le 22 juin 1790 et le Roi le 25 juin 1790.

Afin de calmer la susceptibilité des Saumurois, les 36 membres du nouveau conseil du département portent à leur présidence Gilles Blondé de Bagneux (ancien maire de Saumur). Ainsi jusqu'en novembre 1791, le premier président du conseil général de Maine-et-Loire, sera saumurois. Cigongne est désigné président du tribunal de commerce de Saumur.

Époque moderne

Article détaillé : Défense de la Loire.

Durant la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de la campagne de France en 1940, les troupes allemandes arrivent aux portes de la ville. Les 786 élèves officiers de réserve de l’École de cavalerie, rejoints par les élèves sous-officiers de l’école de Saint-Maixent et une compagnie de tirailleurs nord-africains, soit environ 2200 hommes, tentent d'interdire le passage du pont à la première division de cavalerie allemande. Dépourvus de blindés et d'appui aérien, ils résisteront à un ennemi supérieurement armé durant 36 heures. Le 20 juin, l'ordre de retraite sera donné par le général Pichon. La résistance des officiers et de leurs élèves avait impressionné le général Feldt, commandant la division allemande, raison pour laquelle il fit libérer les prisonniers français au début juillet[4] ce qui leur permit de rejoindre la zone libre.

Saumur a été considérablement endommagée lors des bombardements de 1940, seuls le château et la vieille ville sont restés intacts.

Administration

L'Hôtel de Ville de Saumur

Sous l'Ancien Régime, la sénéchaussée de Saumur dirigée par un gouverneur, administre un territoire qui englobe Bourgueil jusqu'à Gizeux au Nord, s'étend au-delà de Loudun, vers le Sud-Est jusqu'à Mirebeau, à l'Est jusqu'à la ville de Richelieu, au Sud jusqu'à Bouillé-Loretz et à l'Ouest jusqu'au confins des Mauges.

Centre judiciaire sous l'Ancien Régime, la ville devient en 1800, le siège d'une sous-préfecture aux fonctions tertiaires dominantes. Outre les tribunaux, le centre hospitalier, les commerces, Saumur accueille de nombreux établissements scolaires. Un enseignement post-baccalauréat s'y développe, regroupant près de 800 étudiants à la rentrée de 2005.

Liste des maires successifs

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
vers 1789   Bonnemère de Chavigny    
vers 1791-1795   Alexandre-Jean-baptiste Cailleau    
An VIII   Jean-Etienne de Cigongne    
19 messidor An VIII 1808 Philippe-Félix Cochon    
18 mars 1808 1810 Pierre-Henri-Joseph Sailland-Vachon    
10 avril 1813 23 mai 1815 Charles-Thibault Persac    
23 mai 1815 18 août 1815 Charles Fournier    
8 Août 1815 1821 Noël-Henri Mayaud    
4 Juillet 1821 refus J M Budan de Russé    
28 Août 1821 16 Août 1823 Charles Maupassant    
5 Novembre 1823 29 Novembre 1827 Charles-Thibault Persac    
23 Janvier 1828 1830 Charles de Charnières    
11 Septembre 1830 4 Juillet 1837 Jean-Baptiste Cailleau    
9 Octobre 18372 Août 1838 Nicolas Nau-Maupassant    
20 Novembre 1840 28 Avril 1844 Marc Thabis-gauthier    
31 Juillet 1844 21 Juillet 1869 Charles Louvet    
24 Octobre 1870 20 Janvier 1874 Rémy Bodin    
6 Mars 1874 21 Janvier 1875 Jacques-Eugène Bury    
28 Janvier 1875 2 Mai 1879 Georges Lecoy    
12 Juin 1879 9 Novembre 1885 James Combier    
24 Décembre 1885 23 Août 1886 Louis Vinsonneau    
9 Septembre 1886 Janvier 1892 James Combier    
15 Mai 1892 20 Décembre 1892 Louis Vinsonneau    
26 Décembre 1892 10 Juillet 1905 Joseph-Henri Peton    
11 Août 1905 8 Mai 1906 Léon Voisine    
8 Février 1907 8 Mai 1914 Joseph-Henri Peton    
22 Mai 1914 refus Henri Boisselier    
17 Juillet 1914 13 Août 1919 Louis Mayaud    
10 Décembre 1919 10 Mai 1925 André Astié    
17 Mai 1925 19 Mai 1929 Robert Amy Rad. socialiste  
1935 5 Octobre 1940 Robert Amy Rad. socialiste  
5 Octobre 1940 14 Octobre 1940 Paul Mayaud    
14 Octobre 1940 1941 Jules Baudry    
27 Février 1941 Avril 1943 René Drouart    
9 Septembre 1943 30 Août 1944 Narcisse Clochard    
30 Août 1944 13 Mai 1945 Robert Amy    
18 Mai 1945 21 Novembre 1953 Emmanuel Clairefond    
28 Décembre 1953 5 Février 1954 André Commentry    
19 Février 1954 22 Mars 1959 Fernand Angibault    
22 mars 1959 28 Mars1971 Lucien Gautier    
28 Mars 1971 18 Mars 1983 Lucien Méhel UDF  
18 Mars 1983 11 Mars 2001 Jean-Paul Hugot RPR Sénateur-Maire
23 Mars 2001 16 Mars 2008 Jean-Michel Marchand Verts puis PRG Conseiller général
21 Mars 2008   Michel Apchin UMP  

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[5] et INSEE[6])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
12 300 9 585 9 984 10 454 10 652 12 020 12 258 12 566 14 119
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
14 505 14 079 13 663 12 552 13 822 14 186 14 187 14 867 16 440
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
16 233 16 392 16 198 15 956 16 210 16 532 17 158 17 635 18 169
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
20 773 21 551 32 515 32 149 30 131 29 857 28 654 28 113  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

La navigation sur la Loire et sur le Thouet, l'existence d'un pont dès 1162 favorisent des activités commerciales et financières qui rayonnent sur un pays saumurois étendu et qui expliquent une morphologie de ville-pont, l'agglomération s'étirant le long d'un axe routier perpendiculaire aux deux rivières. La construction du pont Cessart de 1756 à 1770 fait s'étendre cet axe urbain plus à l'ouest. À partir des années 1850, les nouvelles voies ferrées supplantent le trafic fluvial.

Ce rôle commercial se renforce par la commercialisation des produits agricoles de sa périphérie rurale, notamment les vins, les céréales, les fruits et le chanvre. Plus tournée vers la tradition que vers la nouveauté, l'agglomération saumuroise aborde l'ère industrielle à partir de ses bases locales. L'ancien artisanat du chapelet est transformé en manufactures de médailles. Les carrières de tuffeau se révèlent propices à l'élaboration de vins effervescents selon la méthode champenoise, ainsi qu'à la culture des champignons de couche. Saumur est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Saumur. Elle gère l’aérodrome de Saumur Saint-Florent.

Vie militaire

Née au pied d'une forteresse implantée sur la colline du château, abritée derrière une enceinte urbaine à partir du XIVe siècle, la ville contrôle un passage très disputé sur la Loire. Elle devient le siège d'un gouvernement militaire, commandé par Philippe Duplessis-Mornay de 1589 à 1621, et apparaît alors comme l'une des capitales politiques du protestantisme français.

Le Cadre Noir de Saumur

Deux brigades et l'état-major d'un régiment de carabiniers y sont installés en 1763. Le célèbre manège des Écuyers sera achevé en 1767 (il sera reconstruit en 1863). L'École prendra successivement le nom d’École d'instruction des troupes à cheval en 1814, d’École royale de cavalerie en 1825, et enfin, après 1945, d'École d'application de l'arme blindée cavalerie.

Le 20 juin 1828 eut lieu, sur la place du Chardonnet, le premier « Carrousel », donné en l'honneur de la duchesse de Berry. Depuis 1831, ces « carrousels » ont lieu tous les ans.

Ses instructeurs d'équitation donnent des reprises publiques de haute école sous l'appellation de Cadre Noir. Ville du cheval, Saumur devient, en 1972, le siège de l’École nationale d'équitation (E.N.E.).

Enseignement

Liste des collèges

Liste des lycées

  • Lycée des Ardilliers (lycée technologique et professionnel privé)
  • Lycée Duplessis-Mornay (lycée général public)

Dès 1804 , une école secondaire de garçons est créée et installée dans l'ancien couvent des Ursulines. Il ne reste aujourd'hui de ces bâtiments qu'une cloche muette dans le lanternon situé au-dessus de l'entrée principale. En 1876 , le bâtiment néo-classique donnant sur la rue Duruy est construit. En 1881 , la ville entreprend la construction d'un collège de jeunes filles avec un internat luxueux : cour bordée d'arcades, jardins, parcs. C'est l'une des premières villes de France à posséder un enseignement de ce type. En 1884 , Mr Rigolage crée l' école industrielle qui fusionnera deux ans plus tard avec le collège de garçons. Les deux collèges mènent leur vie propre jusqu'en 1946. En 1948 , l'Etat crée un lycée à deux groupes, qui devient le lycée d'Etat mixte en 1956, sont alors construits l'internat de garçons, les locaux administratifs, les cuisines et les réfectoires. En 1966 , les derniers bâtiments constituant l'externat pour les classes de 6° et 5° sont édifiés et l'ancien "petit lycée" devient le collège Yolande d'Anjou. Plusieurs travaux ont permis l'installation du bloc scientifique, la création du CDI, ainsi que l'aménagement de la cour d'honneur. En 1977 , l'établissement se voit à nouveau coupé en deux conformément aux lois ministérielles. Ainsi le collège Yolande d'Anjou devient indépendant juridiquement et administrativement. Dans la pratique, l'union subsiste par la demi-pension commune aux deux établissements. Après les lois sur la régionalisation de 1986, l'établissement devient "lycée polyvalent régional" puis le lycée Duplessis-Mornay en 1988 . De 1989 à 1993 , le lycée est restructuré et rénové. Enfin, celui-ci a fait l'objet récemment de nouveaux travaux de restructuration.

  • Lycée St Louis (lycée général privé)
  • Lycée polyvalent Sadi Carnot Jean Bertin ( lycée technologique, professionnel et général ) ( public )

Établissements d'enseignements supérieurs

Le Campus de Saumur (Université d'Angers) propose des formations liées au tourisme, patrimoine, aux services à la personne, à l'écotourisme, à l'œnotourisme, à l'hébergement de plein air et au secteur équestre.

Ces formations professionnalisantes associent des enseignements assurés par des universitaires mais aussi par des professionnels des filières concernés.

C'est un total de 350 étudiants qui sont accueillis dans un bâtiment du XVIe siècle au centre de la ville, ils bénéficient de tous les équipements universitaires.

Religion

Notre-Dame-de-Nantilly

Placée sous la dépendance de l'abbaye de Saint-Florent le Jeune, Saumur construit au Moyen Âge des églises de belle facture ; au total, elle compte seize édifices religieux classés parmi les monuments historiques. Des foules de pèlerins convergent vers la fontaine et la statue de Notre-Dame-des-Ardilliers ; une production de chapelets et d'objets de piété se développe dans le faubourg de Fenet.

À l'Académie protestante enseignent des professeurs réputés, comme Marc Duncan, Moïse Amyraut, Tanneguy Le Fèvre, Louis Cappel ou Josué de la Place. De nombreux étudiants étrangers (dont William Penn) la fréquentent jusqu'à sa fermeture en 1685. Face à cette nouvelle Genève, les catholiques se mobilisent et implantent dans la ville sept communautés religieuses, dont une d'oratoriens.

La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint Angers le 28 août : le comte de Montsoreau (mort en 1575) y fait impitoyablement massacrer les protestants[7].

Les catholiques de Saumur font partie du diocèse d'Angers et relèvent de la province ecclésiastique de Rennes. Leurs édifices sont :

Chapelle Sainte-Jeanne-Delanoue

Il existe également un temple protestant et une mosquée.

Monuments et lieux touristiques

Article détaillé : Monuments historiques à Saumur.

Saumur est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs au concours des villes et villages fleuris au palmarès 2006.

Maisons à pans de bois de la place Saint Pierre.
Ruelle dans la vieille ville.

Sports

Article détaillé : EuroVelo 6.

Culture

Littérature

Musique

  • Le groupe de hard rock français Trust est interdit de se produire à Saumur au début des années 1980. En réplique, le deuxième album contient une chanson nommée Saumur, particulièrement sévère pour la ville (texte de la chanson).
  • La Ruda (anciennement « La Ruda Salska ») est un groupe de rock/ska de Saumur formé en 1993.

Médiathèque

Rattachée depuis 2006 à la Communauté d'agglomération de Saumur Loire Développement, la médiathèque de Saumur met à disposition du public : 100 000 livres adultes et jeunesse, 17 000 documents sonores, 25 000 ouvrages patrimoniaux, 4 000 fonds Anjou, 2 300 vidéos/DVD, 400 cédéroms, 172 titres de périodiques.

Personnalités liées à la commune

XVIIIe siècle

XIXe siècle

XXe siècle

Saumur dans la culture populaire

Jumelages

  • Drapeau de l'Allemagne Verden (Allemagne)
    • C'est la première ville à s’être jumelée avec Saumur le 19 juin 1967. Ce jumelage s’inscrit dans l’histoire des relations franco-allemandes avec la volonté de rapprocher les populations et de créer des liens d’amitié. Verden est une Ville du Nord de l’Allemagne (Basse-Saxe), située sur l’Aller, chef-lieu du district, avec 28 000 habitants. C'est en Allemagne la capitale du cheval
  • Drapeau du Royaume-Uni Warwick (Royaume-Uni)
    • Ville du sud de l’Angleterre sur la rivière Avon, est jumelée avec Saumur depuis le 19 mars 1976. Warwick est le chef-lieu du Warwickshire, avec environ 18 000 habitants.
  • Drapeau de l'Allemagne Havelberg (Allemagne)
    • Suite à la chute du mur de Berlin, Havelberg entretient des relations privilégiées avec Verden, ville de l’ex Allemagne de l’Est jumelée à Saumur. Il était donc naturel qu’un pacte d’amitié avec Havelberg (7 500 habitants) soit signé le 21 septembre 1991.
  • Drapeau des États-Unis Asheville (États-Unis)
    • Asheville est liée à Saumur par un pacte d’amitié depuis le 21 mars 1996. Asheville est une ville résidentielle de 70 000 habitants, située dans une région vallonnée, avec un château construit par la famille Vanderbilt. Les relations associatives permettent des échanges suivis entre Saumur et Asheville.
  • Drapeau : Roumanie Ruşeţu (Roumanie)
    • La ville de Saumur, parraine la ville de Rusetu (5 000 habitants), situé à 130 km de Bucarest en Roumanie, depuis le 3 juillet 1989. Saumur a initié des actions de coopération et de solidarité vers les habitants de cette ville.

Bibliographie

Notes et références

  1. Michel Dillange, Les Comtes de Poitou, Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste éditions, coll. « La Crèche », 1995, 304 p. (ISBN 978-2-910919-09-2), p. 55 
  2. C. Thévenot, Foulque III Nerra, Comte d'Anjou, Éditions de La Nouvelle République, Tours, 1987, (ISBN 978-2-86881-071-7)
  3. Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, Paris, Furne, vol. 3, 1845, p. 523-5
  4. Thérésa de Cherizey, Le Guide l'Anjou, La Manufacture, 1990, p. 164
  5. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  6. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  7. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p.  286
  8. Notice no PA00109317, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
  9. EV6 c'est quoi ? - Eurovelo6.org Site édité par le Conseil Régional du Centre. L’EuroVelo 6 Atlantique-Mer Noire est l’un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l’initiative de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) (...). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie.

Voir aussi

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