- Doulon
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Doulon
Ancienne mairie de DoulonAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Ville Nantes Statut Ancienne commune Date de fusion 3 avril 1908 Sociologie Gentilé Doulonnais, Doulonnaise Transport Tramway ligne : 1 Géographie Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Nantes
modifier Doulon est une ancienne commune de Loire-Inférieure, limitrophe de Nantes (à l'est), annexée à cette dernière en 1908. Son territoire correspondait approximativement à celui d'un des 11 quartiers actuels de Nantes, appelé « Doulon-Bottière ».
Sommaire
Histoire
Antiguité
Des fouilles archéologiques faites par Léon Maitre au début du XXe siècle montrent qu'au début de l'ère chrétienne, existait déjà en ces lieux, un établissement gallo-romain, sur le parcours d'une voie partant de Nantes et située entre la Loire et la route vers Angers.
Moyen Âge
- L'abbaye Saint-Médard de Doulon
Doulon apparaît véritablement dans l'histoire sous le règne de Charlemagne. En 786 ou 787, il autorise l'abbaye Saint-Médard de Soissons à créer un monastère dans cet endroit qui fait alors partie de la paroisse Saint-Donatien de Nantes. Une abbaye bénédictitine est donc créée, avec les privilèges usuels. Son histoire est mal connue, mais elle est tout de même évoquée par une bulle du pape Eugène II en 824, par une charte du roi Eudes en 893 (confirmation des privilèges) et par une charte du duc Alain Barbetorte en 945 : le contrôle sur l'abbaye de Doulon est alors transféré à l'abbaye de Landévennec.
- La paroisse Saint-Médard
La documentation reprend seulement à la fin du XIe siècle avec une charte de Harscoët Ier de Saint-Pierre, seigneur de Retz. Celui-ci détient alors un tiers des dîmes de l'abbaye. Il faudra la menace d'une excommunication, suite aux décisions du Concile de Rome en 1049, pour que Harscouët rétrocède Doulon à l'évêque Benoît de Cornouaille en 1104.
Durant la seconde moitié du XIIe siècle, la duchesse Constance de Bretagne possédait à Doulon, le manoir du Petit-Blottereau, puisque selon la légende, elle aurait été à l'origine de la fondation d'une chapelle dédiée à Vierge Marie baptisée « Notre-Dame de Toutes-Aides », suite à un vœux qu'elle aurait exaucée et qui se réalisa[1]
Cependant, le chapitre de la cathédrale de Nantes, étant incapable de gérer ses biens, cède leurs domaines à des familles aisés, sous la pression du Duc de Bretagne. Des seigneuries se créent alors comme celles du Grand-Blottereau, du Petit-Blottereau, de la Papotière, du Bois-Briand, des Perrines-Chamballan, de La Collinière.
Temps modernes
La paroisse de Doulon fut divisée en deux sections distinctes : le « Haut Doulon » et le « Bas Doulon » :
- Du Haut-Doulon dépendaient les villages et fermes de L'Aubinière, Le Bois-Brillant (ou Boisbriant), La Grenouillère, La Haluchère, La Papotière, La Ragotière, L'Écusson, Chamballan, La Clarière.
- Du Bas-Doulon dépendaient le château de La Colinière, La Bonnetière, Les Blottereaux, Les Perrines, Le Gué-Robert, Toutes-Aides, Le Pont-Mitry.
Epoque contemporaine
La paroisse Saint-Médard devient la commune de Doulon lors de la réforme administrative de la France au début de la Révolution.
Au XIXe siècle, elle bénéficie du développement économique de Nantes avec notamment : la création d'une Gare de triage du Grand-Blottereau et l'implantation de l'usine Brissonneau et Lotz.
Elle connaît un essor démographique, notamment dans les quartiers limitrophes de Nantes, qui bénéficient de la proximité de la manufacture des tabacs et de la gare d'Orléans à Nantes. En 1873, une nouvelle paroisse, « Notre-Dame de Toutes-Aides », est créée et une nouvelle église est construite à partir de 1878 à côté de la chapelle du XVIIe siècle, sous la direction de l’architecte François Bougouin. L'inauguration a lieu en 1881.
Les deux paroisses sont habitées par des populations très différentes, souvent antagonistes :
- "Toutes-Aides" avec ses ouvriers et ses cheminots ;
- "Vieux-Doulon" avec ses agriculteurs, essentiellement des maraîchers.
Cette situation sociale entretient parfois, une certaine rivalité entre les clubs paroissiaux et associations laïques ou ouvrières (notamment sur le plan sportif). En 1887, une pétition des habitants du Vieux Doulon demande même la division de la commune en deux sections électorales destinée à devenir indépendantes, mais la Préfecture rejeta leur demande deux ans plus tard.
Dans l'esprit des Doulonnais, seul Toutes-Aides doit être amené tôt ou tard à être annexé à sa voisine nantaise. Finalement, c'est l'ensemble de la commune qui est annexée en 1908, en même temps que celle de Chantenay à l'ouest de Nantes. L'annexion des deux communes est préparée durant le mandat du maire de Nantes Paul-Émile Sarradin et décidée par une loi du 3 avril 1908. Les municipalités de Nantes, Doulon et Chantenay sont dissoutes et remplacées par une commission municipale dirigée par Joseph Canal (du 4 avril au 17 mai), jusqu'à l'élection de la nouvelle municipalité dirigée par Gabriel Guist'hau.
Doulon comme Chantenay conserve une spécificité administrative au sein de la ville de Nantes, grâce à la présence d'une mairie annexe et la désignation d'un "adjoint spécial". Depuis les élections municipales 2008, cette pratique n'a plus lieu.
Les maires de Doulon jusqu'en 1908
Le premier maire, Julien Peignon, est élu le 9 décembre 1791. Les années 1790 sont mal connues
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1791 ? Julien Peignon ? ? Jean Vrait 1800 1805 Mathieu Dupé 1805 1807 Moriceau aîné 1807 1816 Jean-Augustin Sioc'han de Kersabiec 1816 1820 Jean-Marie Le Lubois 1820 1824 Jean-Augustin Sioc'han de Kersabiec 1824 1826 Félix de Soussay 1826 1833 Elie de la Barre 1833 1859 Jean-Baptiste Minatte 1859 1870 Jacques Lambert 1870 1871 François Süe 1871 1880 Jean Cottin de Molleville 1880 1892 Joseph Doury 1892 1893 Leuduger Fortmorel 1893 1908 Louis Millet avril 1908 mai 1908 Joseph Canal Président de la délégation spéciale Toutes les données ne sont pas encore connues. Louis Millet, élu dans le conseil municipal de Nantes en mai 1908, est nommé adjoint spécial pour Doulon et le reste jusqu'en 1919.
Évolution démographique de 1793 à 1906
Source : [1]
Voir aussi
Bibliographie
- Noël Guillet, Doulon : De l'indépendance à l'annexion - Cent ans de vie municipale, Chantonnay, Association Doulon-histoire, 2000, 194 p. (ISBN 2-908289-19-9)
- Doulon-Histoire, Du village à la ville, Doulon de la Révolution à la fin du 19e siècle, Editions ACL, Nantes, 1985
- Doulon-Histoire, Une paroisse au quotidien, Histoire de Saint-Médard de Doulon des origines à nos jours, Editions ACL, Nantes, 1988
- Noël Guillet, La Colinière, Chantonnay, 2004
Liens internes
Liens externes
- Histoire de Doulon sur Infobretagne.com
- Document sur la commération du centenaire de l'annexion de Doulon et Chantenay à la ville de Nantes
Notes et références
Catégories :- Quartier de Nantes
- Ancienne commune de la Loire-Atlantique
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