- Football Club de Nantes
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Infobox club sportif FC Nantes Généralités Nom complet Football Club de Nantes Surnom(s) La Maison jaune, Les Canaris Autre(s) nom(s) Football Club Nantes Atlantique (1992-2007) Fondation 21 avril 1943 Statut professionnel Juillet 1945 Couleurs Jaune et vert Stade(s) La Beaujoire - Louis Fonteneau
(37 463[1] places)Siège Centre sportif José-Arribas
La Jonelière
44240 La Chapelle-sur-ErdreChampionnat actuel Ligue 2 Président Waldemar Kita Entraîneur Landry Chauvin Joueur le plus capé Henri Michel et
Bertrand-Demanes
(532 matchs en Division 1)Meilleur buteur Bernard Blanchet
(111 buts en Division 1)Site web www.fcnantes.com Palmarès principal National[2] Championnat de France (8)
Coupe de France (3)
Trophée des champions (3)Maillots DomicileExtérieurActualités Pour la saison en cours, voir :
Saison 2011-2012 du FC NantesDernière mise à jour : 13 mai 2010. modifier Le Football Club de Nantes (FCN) est un club de football français, fondé à Nantes en 1943 par Marcel Saupin. Issu de la fusion de différents clubs nantais dans le but d'intégrer l'élite du football français, le FCN compte huit titres de championnat de France et trois coupes de France, ce qui constitue l'un des plus beaux palmarès du football français (le 3e derrière Saint-Étienne et Marseille).
Ses équipes sont connues pour avoir développé, sous l'égide de José Arribas et de ses disciples Jean-Claude Suaudeau et Raynald Denoueix et grâce au talent de joueurs comme Philippe Gondet, Henri Michel, Maxime Bossis, José Touré ou encore Japhet N'Doram, un jeu vif et technique fondé sur le mouvement collectif et la rapidité d'exécution surnommé « jeu à la nantaise » par la presse et le public. À ce titre, les équipes du milieu des années 1960, de 1983 ou encore de 1995 sont particulièrement réputées.
Le FCN est également réputé pour son centre de formation, « La Jonelière », dont sont issus de nombreux internationaux français tels les champions du monde Didier Deschamps, Marcel Desailly, Christian Karembeu. Ces particularités ont permis au club de ne pas connaître de relégation jusqu'en 2007, après une série record de 44 saisons d'affilée en première division.
D'abord résident du stade Malakoff, devenu stade Marcel-Saupin en 1965, le FC Nantes utilise depuis 1984 le stade de la Beaujoire, le sixième plus grand en France à l'heure actuelle. Le club est présidé par Waldemar Kita depuis 2007. L'équipe première, entraînée par Landry Chauvin depuis juin 2011, évolue en championnat de Ligue 2 depuis la saison 2009-2010.
Sommaire
Repères historiques
Article détaillé : Histoire du Football Club de Nantes.De la création à l'accession en Division 1 (1943-1963)
Le Football Club de Nantes est fondé au printemps 1943 par la fusion de cinq clubs locaux[Note 1], avec pour ambition de rejoindre l'élite nationale[3],[4]. L'équipe première de la Saint-Pierre de Nantes, principal club amateur de la ville, sert de base à la fusion et un membre de son comité directeur Marcel Braud, prend logiquement la présidence de ce nouveau club[5]. Le club, dont les fondateurs Le Guillou[6] et Marcel Saupin[7] sont connus pour leur collaboration avec l'occupant, a pour principes fondateurs de « développer, par la pratique du football, les forces physiques et morales des jeunes gens et pour créer entre tous les membres, des liens d’amitié et de solidarité ». Dès la Libération, le sport devient la seule raison d'être du Football Club de Nantes.
Inscrit en championnat de Division d'Honneur Ouest, premier échelon régional et troisième échelon du football français, le FC Nantes termine à la deuxième place en 1944 et ne peut pas accéder à la Division 2 pour cause de bouleversement des compétitions dû à la Libération[3],[8]. Le 9 septembre 1944, le président Jean Le Guillou est arrêté par les FFI et remplacé par Marcel Saupin[6],[9].
Sacré champion de DH Ouest en 1945, le club intègre finalement la deuxième division pour la saison suivante[10]. Il accède au statut professionnel deux ans plus tard, avec dans son effectif une majorité de joueurs issus de l'ancienne Saint-Pierre de Nantes, renforcée par plusieurs joueurs expérimentés. Jusqu'au début des années 1950 le club stagne en milieu de classement, avec même une saison 1949-1950 catastrophique qui voit le club finir à l'avant-dernière place du classement et être repêché au dernier moment.
À la fin de la saison 1951 la municipalité verse une subvention qui permet au club d'engager un entraîneur réputé en la personne d'Émile Veinante[11]. Le club a désormais l'ambition d'évoluer le plus rapidement possible en Division 1. Lors de la saison 1951-1952 le club rate de peu la montée en finissant 4e[11]. Suite à des résultats moyens, Émile Veinante démissionne en 1955. Il est remplacé par Antoine Raab, qui bénéficie des renforts des néerlandais Gerrit Vreken et Jan van Geen, considérés comme les premières vedettes du club[12]. Pourtant la situation empire et lors de la saison 1955-1956, le club évite de peu la relégation en terminant à la dernière place non-relégable. Raab est démis de ses fonctions à deux journées de la fin du championnat et remplacé par le Polonais Stanislas Staho, capitaine de l'équipe qui devient par conséquent entraîneur-joueur[13].
Louis Dupal est recruté la saison suivante avec pour objectif de monter enfin en première division, mais les résultats ne suivent toujours pas malgré un recrutement important[14]. Jean Clerfeuille remplace Marcel Saupin à la présidence pendant cette période, tandis que Karel Michlowski remplace Dupal au début de la saison 1959-1960 et que le club enregistre les arrivées des internationaux Daniel Carpentier et René Dereuddre. Lors de cette saison le club est champion d'automne[15] avant de plonger au classement jusqu'à la 8e place. Dans la foulée Michlowski quitte le club, estimant ne pas disposer des moyens dont il a besoin[16],[17].
Alors que les candidatures au poste d'entraîneur sont nombreuses, le président nantais choisit pour des raisons budgétaires celle de José Arribas, entraîneur du club amateur de Noyen-sur-Sarthe[18]. Dès son arrivée, il révolutionne le système de jeu de l'équipe en abandonnant le WM pour le 4-2-4, et en demandant à ses joueurs d'appliquer des principes de jeu simples, tournés vers le collectif et l'offensive. Il termine sa première saison à la 11e place[19]. Pour sa seconde saison au club, il s'occupe du recrutement et fait venir des joueurs recalés par des clubs plus prestigieux, comme Philippe Gondet, qui deviendront plus tard des vedettes. Le club termine à la 6e place. Les résultats en début de saison 1962-1963 sont décevants, de sorte que José Arribas est tout proche d'être renvoyé. Il faut que certains de ses joueurs fassent pression sur la direction pour le sauver[20],[21]. L'équipe nantaise est finalement sacrée championne d'automne 1962, quelques mois avant d'obtenir sa promotion en Division 1. Celle-ci est officialisée le 1er juin après une victoire sur le FC Sochaux-Montbéliard (3-1). Le club abandonne cependant le titre de champion à l'AS Saint-Étienne[22].
L'ère José Arribas : les premiers titres (1963-1976)
Pour sa première saison dans l'élite, le FC Nantes bouleverse son effectif, avec le recrutement de nombreux jeunes joueurs comme Jacky Simon en provenance de l'AS Cherbourg. Le club joue son premier match de première division contre l'UA Sedan-Torcy le 1er septembre 1963 ; malgré l'ouverture du score de Jacky Simon à la 11e minute, premier but du FC Nantes dans l'élite, la rencontre se termine sur le score de 2-2. Les Nantais terminent finalement à la 8e place au classement, assurant ainsi largement leur maintien[23].
La saison suivante est celle de l'apothéose pour la méthode Arribas. Le club remporte son premier titre de champion de France[24], dès sa deuxième saison dans l'élite. Le trophée est remporté après une victoire (2-1) sur l'AS Monaco devant 20 000 spectateurs. Jacky Simon, meilleur buteur du championnat avec 24 réalisations, devient le premier joueur du FC Nantes à porter le maillot de l'équipe de France. Le club complète son palmarès avec une victoire en Coupe de la Ligue et dans le Challenge des champions[23].
La saison suivante est celle de la confirmation pour le Football Club de Nantes qui, en plus de conserver son titre de champion de France, termine la saison avec la meilleure défense (36 buts), la meilleure attaque (84 buts) et le titre de meilleur buteur pour Philippe Gondet (avec 36 réalisations en 37 matchs de championnat). Néanmoins le club perd en finale de la coupe de France contre le RC Strasbourg (0-1) et perd au premier tour de la coupe des clubs champions européens contre les Yougoslaves du Partizan Belgrade, futur finaliste de la compétition. À l'issue de cette saison, trois Nantais (De Michèle, Gondet et Budzynski) participent à la coupe du monde 1966 en Angleterre sous les couleurs de l'équipe de France[25].
Plusieurs cadres, comme Ramon Muller, quittent le club à l'intersaison. Malgré les arrivées de futurs cadres comme Henri Michel, le club n'accroche que la seconde place au classement et est éliminé en huitième de finale de la coupe d'Europe par les Écossais du Celtic Glasgow, futurs vainqueurs. Les saisons suivantes ne sont pas plus brillantes : les défenseurs recrutés ne s'adaptent pas au système en zone prôné par Arribas et le club voit deux cadres arrêter leur carrière sur blessure (le gardien de but Daniel Eon mi-1968, puis Budzynski quelques mois plus tard). Les Nantais terminent à la septième place, puis à deux reprises à la dixième position du championnat. Lors de la saison 1970, le FC Nantes parvient pour la deuxième fois de son histoire en finale de coupe de France contre l'AS Saint-Étienne, mais la fête se transforme en déroute (0-5) sur la pelouse du stade olympique de Colombes[26].
En parallèle, le FC Nantes se structure progressivement et met en place un « foyer de jeunes », embryon de centre de formation. Les anciens joueurs Jean-Claude Suaudeau et Robert Budzynski entrent dans l'organigramme du club, chargé par José Arribas d'inculquer aux jeunes les principes du « jeu à la nantaise »[27],[28]. En même temps, le club recrute des jeunes prometteurs comme Patrice Rio[29] et la tactique de l'équipe évolue pour devenir un 4-3-3. Ces changements permettent au club de terminer respectivement aux troisième et septième places au classement, en 1971 et 1972[30]. Cet été-là, un important effort de recrutement permet les arrivées des Argentins Angel Marcos et Hugo Bargas, élu sportif argentin de l'année la saison précédente, ainsi que de l'Allemand Erich Maas en provenance du Bayern de Munich. L'effet est très positif puisque le FC Nantes remporte le troisième titre de champion de France de son histoire. Une défaite en finale de la coupe de France contre l'Olympique lyonnais prive les Nantais d'un premier doublé coupe-championnat[31].
La saison suivante débute par une grosse désillusion, avec l'élimination des Nantais au premier tour de la coupe des clubs champions européens par les amateurs danois du Vejle BK. L'absence de résultats satisfaisants du club en compétition européenne est une constante lors des saisons suivantes. En France, le club occupe le haut du classement sans parvenir à mettre à mal la domination stéphanoise. En 1976, les dirigeants décident de ne proposer qu'une seule année de prolongation de contrat à l'entraîneur José Arribas, qui préfère alors quitter le club pour rejoindre l'Olympique de Marseille[32].
L'ère Vincent et Suaudeau, dans la continuité (1976-1988)
Pour succéder à José Arribas, les dirigeants décident de recruter un entraîneur expérimenté en la personne de Jean Vincent. Il a notamment pour mission d'étoffer le palmarès nantais avec des victoires en Coupe de France et d'Europe. Dès le début de la saison, il surprend les observateurs en écartant les deux vedettes de l'équipe Robert Gadocha et Yves Triantafilos, qu'il juge en méforme. Il aligne à leur place en attaque Bruno Baronchelli, Eric Pécout et Loïc Amisse, joueurs de l'équipe de France olympique formés au club, puis fait confiance à plusieurs autres jeunes formés à la méthode nantaise. Le pari est gagné : le club est champion de France en 1977 pour la 4e fois de son histoire. Cette même année, le club inaugure La Jonelière, un grand centre d'entraînement abritant notamment un centre de formation particulièrement avancé pour l'époque[33].
La saison suivante, le club termine second derrière l'AS Monaco et est éliminé par l'Atlético de Madrid en coupe d'Europe. La saison 1978-1979 commence mal avec une attaque qui déçoit. Jean-Claude Suaudeau est alors promu conseiller de Jean Vincent et leur collaboration va permettre à l'équipe de remonter au classement jusqu'à la deuxième place a deux points du RC Strasbourg. Mais surtout le club va gagner sa première Coupe de France en battant en finale l'équipe de Division 2 l'AJ Auxerre sur le score de quatre buts à un après prolongation[34].
À l'été 1979, l'Argentin Enzo Trossero est recruté pour pallier le départ d'Omar Sahnoun, tandis que plusieurs jeunes intègrent l'équipe première comme José Touré ou William Ayache. Le club remporte son cinquième titre de champion de France et se hisse en demi-finale de la coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, où après avoir écarté notamment les Roumains du Steaua Bucarest et les Soviétiques du Dynamo Moscou, les Nantais sont éliminés par les Espagnols du Valence CF. Les Nantais entretiennent alors une invincibilité à domicile qu'ils portent à 92 matchs, jusqu'à une défaite face à l'AJ Auxerre la saison suivante[35]. Le club, qui s'est incliné face à l'Inter Milan en coupe d'Europe, termine alors à la seconde place.
De plus en plus contesté, Jean Vincent reste malgré tout en poste et parvient à recruter l'un des meilleurs attaquants d'Europe, le Yougoslave Vahid Halilhodžić. L'adaptation difficile de ce dernier au jeu en mouvement du FC Nantes[36] pénalise l'équipe, qui ne termine qu'à la 6e place du championnat et connaît de nouvelles désillusions en coupe d'Europe et coupe de France. Jean Vincent quitte le club en cours de saison 1981-1982, pour devenir sélectionneur du Cameroun[37].
Jean-Claude Suaudeau, ancien joueur du club, proche d'Arribas et entraîneur de l'équipe réserve depuis 1969, prend la relève en appliquant les principes de jeu qui ont fait le succès de l'équipe des années 1960. Son équipe repose en particulier sur une défense solide et vive en contre, dirigée par le capitaine Maxime Bossis, sur l'apport physique de Seth Adonkor qui préfigure les milieux récupérateurs modernes, sur Halilhodžić, buteur de renommée mondiale, entouré de Baronchelli et Amisse, ainsi que sur José Touré, auquel sa technique et son style valent le surnom du « brésilien »[Note 2].
Le FCN est champion pour la sixième fois en 1983[38]mais manque de nouveau le doublé coupe-championnat, à l'issue d'une finale exceptionnelle qui voit José Touré marquer un but d'anthologie, finalement remportée par le Paris Saint-Germain (3-2)[39]. Ensuite le club déçoit en championnat (6e en 1984) ainsi qu'en coupe d'Europe. C'est cette saison qu'est inauguré le Stade de la Beaujoire construit pour l'Euro 84[40],[41].
Le club qui termine second du championnat en 1985, ne peut plus lutter financièrement et voit ses meilleurs joueurs quitter le club comme Maxime Bossis qui part au Matra Racing; le recrutement lui n'est pas à la hauteur malgré l'arrivée de l'Argentin Jorge Burruchaga qui devient champion du monde l'année suivante[Note 3]. Le club termine deuxième de Division 1 et fait un bon parcours en coupe de l'UEFA seulement éliminé par l'Inter de Milan. L'année suivante des cadres comme José Touré, Halilhodžić et Ayache s'en vont.
Max Bouyer, le nouveau président du club intronisé en décembre 1986, recrute des joueurs à prix d'or comme Mo Johnston et Frankie Vercauteren qui se révèlent être des déceptions. L'arrivée de plusieurs jeunes joueurs comme Didier Deschamps ne suffisent pas à équilibrer les départs; de plus Burruchaga se blesse gravement et est écarté des terrains. Le club chute au classement avec une 12e place en 1987 et une 10e place l'année suivante. Suaudeau est jugé responsable de ces mauvaises performances et est démis de ses fonctions par le président du club.
De la crise au renouveau (1988-2001)
Le président Max Bouyer décide de changer d'entraîneur, engageant le Croate Miroslav Blažević, et finance une politique de recrutement coûteuse visant des vedettes qui se révèlent souvent décevantes (Mo Johnston, Frankie Vercauteren, ou encore Maxime Bossis qui fait son retour à 35 ans)[42],[43], tandis que les jeunes joueurs sont vendus dès qu'ils représentent une valeur marchande, comme c'est le cas pour Didier Deschamps. Cette période se conclut par de graves difficultés financières. En 1992, le FC Nantes frôle la rétrogradation administrative et est finalement sauvé après une restructuration, illustrée par un changement de nom (le club devient FC Nantes Atlantique)[43].
Suaudeau retrouve le poste d'entraîneur à partir de 1991 et, compte tenu des difficultés financières du club[44], décide de faire confiance aux jeunes joueurs formés sous sa direction et celle de Raynald Denoueix, directeur du centre de formation depuis 1982. Marcel Desailly quitte le FC Nantes, mais l'équipe connaît pour le reste une certaine stabilité qui lui permet de développer de nouveau un jeu séduisant reposant sur les automatismes et l'entraînement collectif. Le « jeu à la nantaise » comme on l'appelle bientôt, est caractérisé durant cette période par son aspect direct et la rapidité de transmission, notamment grâce aux passes sans contrôle[45]. Cette équipe, particulièrement forte sur le plan athlétique, avec Patrice Loko, Christian Karembeu, Claude Makelele, et éclairée par l'apport technique de Japhet N'Doram et Reynald Pedros, parvient en finale de coupe de France 1993 (de nouveau perdue contre Paris) avant de dominer le championnat de France 1995. Elle remporte alors le septième titre du club, réalisant un record de trente-deux matches d'affilée sans défaite. L'équipe est alors célèbre pour le « tarif maison[46] », une victoire à domicile par 3 buts à 0 (le FCN marquant trois buts lors de dix de ses dix-neuf matches à domicile). Cette même équipe, hormis Karembeu et Loko vendus dès l'été, parvient en demi-finale de Ligue des champions l'année suivante, mais perd face à la Juventus (4-3 sur les deux rencontres).
Vexé par les départs successifs de ses meilleurs joueurs, Suaudeau quitte le club en 1997 et laisse la place à Raynald Denoueix[47]. Sous ce dernier, Nantes et son équipe de jeunes joueurs en grande partie formés au club remporte successivement deux coupes de France (en 1999 et 2000) et le championnat de France 2001, son huitième et dernier titre à ce jour. Ces résultats sont obtenus grâce aux mêmes principes de jeu, appliqués dans un style proche du toque colombien[48], avec des joueurs techniques, au gabarit souvent léger (Olivier Monterrubio, Éric Carrière, Stéphane Ziani).
Une crise sans fin (2001-)
Raynald Denoueix est cependant renvoyé après le rachat du club par la Socpresse, en raison d'un automne difficile. Dès lors, les résultats du club stagnent, hormis une finale perdue de Coupe de la Ligue en 2004. Plus grave, la stabilité qui avait permis le développement d'une école de jeu originale est mise à mal et le football dit « à la nantaise » n'est plus qu'un souvenir. Au bout d'une saison noire en 2004-2005, les hommes de Serge Le Dizet se sauvent de façon heureuse lors de l'ultime journée, à la faveur d'une victoire sur Metz tandis que Caen s'inclinait sur le terrain du FC Istres, pourtant bon dernier. Après une nouvelle saison 2005-2006 difficile, le gardien emblématique Mickaël Landreau et le milieu de terrain Jérémy Toulalan quittent le club. La saison 2006-2007 est catastrophique : les dirigeants Serge Dassault et Rudi Roussillon ne parviennent pas à renverser la tendance et le recrutement se révèle désastreux (Christian Wilhelmsson[49], Vladimir Stojkovic[50],[51] , Nourdin Boukhari[52] qui sont trois des cinq recrues estivales repartent dès le mercato d'hiver où arrivent Fabien Barthez[53], Jaouad Zaïri [54], Luigi Pieroni[55] qui ne resteront aussi que 6 mois). Dernier, le club est relégué pour la première fois de son histoire, après 44 saisons en première division. Lors de la réception de Toulouse lors de la 37e journée, les supporters excédés par la gestion du club et la descente en Ligue 2 envahissent le terrain à quelques minutes de la fin alors que le score est de 0-0 [56],[57]. La ligue donnera le match gagné à Toulouse qui grâce à ces trois points doublera sur le fil le Stade rennais pour le gain de la 3e place[58].
Le club est revendu à l'été 2007 à l'homme d'affaires Waldemar Kita. Ce dernier ne parvient pas à rétablir la stabilité du club : l'effectif est bouleversé année après année, et alors que le club n'a connu que cinq entraîneurs entre 1960 et 2000, Gernot Rohr est à l'été 2009 le dixième de la décennie. Malgré un retour en première division à l'issue de la saison 2007-2008, les Nantais sont de nouveau relégués en 2008-2009, dans un climat de décadence souligné par les anciens du club[59],[60],[61].
La saison 2009-2010 est l'une des plus noires de l'histoire du FCN, pourtant favori à la remontée en Ligue 1 : après un bon début de saison (le club ne compte qu'une seule défaite après les douze premières journées), l'équipe encaisse une défaite (4-0) au Havre puis est humiliée par l'Union sportive concarnoise, club de CFA 2 (3-0) [62] dès son entrée en lice en coupe de France. L'équipe sombre progressivement et se retrouve à la 8e place à la trêve, quand Jean-Marc Furlan est nommé au poste d'entraîneur. Les résultats ne s'améliorent pas et Baptiste Gentili est nommé à son tour en février. Le club termine finalement à une piètre 15e place, à seulement deux points du premier relégable (l'EA Guingamp). Les supporters désabusés réclament le départ du président Kita, dont la gestion du club est fortement remise en cause. Sous l'impulsion de Samuel Fenillat, un nouveau staff se met en place depuis le début de saison 2010 - 2011 avec Loic Amisse et Stéphane Ziani. Gentilli puis Anziani feront la saison avec une équipe rajeunie, entouré des Vivians et Cheyrou. Cette saison est encore une fois catastrophique et Nantes frôle là encore le National. Malgré des résultats loin des attentes de tous, le FC Nantes continuera l'aventure pour 2011-2012 en Ligue 2 avec pourquoi pas une remontée en Ligue 1 en fin de saison. Chauvin et Baronchelli seront chargés de recréer une nouvelle dynamique[63]. Toutefois, la saison démarre par une cuisante défaite sur la pelouse d'un autre prétendant à la montée, Sedan (0-2), suivi d'une défaite à domicile contre Bastia (0-2) et d'un nul face à Arles Avignon.
Palmarès et records
Palmarès et statistiques
Articles détaillés : Bilan saison par saison, Résultats en coupe de France et Historique du parcours européen.Le palmarès du Football Club de Nantes est le troisième de France en termes de titres de champion de France professionnel remportés (8), derrière l'AS Saint-Étienne avec 10 titres et l'Olympique de Marseille avec 9 titres, et devant l'AS Monaco et l'Olympique lyonnais, qui ont remporté sept titres chacun. S'y ajoutent trois coupes de France, pour cinq finales perdues. Nantes a manqué le doublé coupe-championnat à trois reprises, en perdant les finales de 1966, 1973 et 1983. Le FCN a également remporté une coupe de la Ligue en 1965, ainsi que trois challenges ou trophées des Champions.
Les méthodes de classement historique par points ne placent cependant le FC Nantes qu'entre la dixième[64] et la treizième place[65], ce qui s'explique essentiellement par la relative jeunesse du club dans le football français. À l'inverse, une méthode par classement place Nantes en troisième position, le club n'ayant fini que quatre fois sous la quatorzième place en D1/L1[66].
Les performances du FC Nantes sont moins remarquables sur le plan européen, où le club n'a jamais dépassé les demi-finales, atteintes en coupe des vainqueurs de coupe en 1980, et en coupe des champions en 1996. Les classements historiques placent ainsi le FCN entre la cinquième[67] et la septième place des clubs français en compétitions européennes. Enfin, le classement mondial perpétuel des clubs, en fonction des résultats depuis 1991, place le FCN à la cinquante-septième place (septième club français)[68].
Palmarès de l'équipe première en compétitions officielles Compétitions nationales Compétitions internationales - Championnat de France (8)
- Championnat de France de D2/L2
- Coupe de France (3)
- Coupe de la Ligue
- Finaliste : 2004.
- Challenge/Trophée des champions (3)
- Vainqueur : 1965, 1999 et 2001.
- Finaliste : 1966, 1973, 1995 et 2000.
- Anciennes compétitions
- Coupe de la Ligue ancienne version (1)
- Vainqueur en 1965.
- Coupe d'Europe des clubs champions / Ligue des champions
- Meilleure performance : demi-finaliste en 1996.
- Coupe UEFA / Ligue Europa
- Anciennes compétitions
- Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes
- Meilleure performance : demi-finaliste en 1980.
- Coupe Intertoto :
Compétitions régionales - Championnat de Division d'Honneur Ouest (1)
- Champion : 1945.
- Vice-champion : 1944.
À l'issue de la saison 2009-2010, le club du FC Nantes totalise 45 participations au championnat de France de Division 1/Ligue 1, soit la compétition au sommet de la hiérarchie du football en France, et 20 participations au championnat de deuxième division nationale.
Bilan par championnat Championnat Saisons Titres J G N P Bp Bc Diff D1/L1 (1963-2009) 45 8 1674 739 470 465 2433 1771 + 662 D2/L2 (1945-2010) 20 0 729 288 172 269 1162 1166 -4 Division d'Honneur (1943-1945) 2 1 32 22 7 3 112 32 +80 À l'issue de la saison 2009-2010, le club compte 24 participations à une coupe d'Europe et 67 participations en Coupe de France.
Bilan par coupe Coupes Saisons Meilleure perf. J G N P Bp Bc Diff Coupe d'Europe des clubs champions (1965-2002) 8 Demi-finale 40 12 14 14 52 54 -2 Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes (1970-1980) 2 Demi-finale 12 7 0 5 28 21 +7 Coupe UEFA (1971-2001) 11 Quart de finale 48 21 14 13 78 62 +16 Coupe Intertoto (1996-2005) 3 Demi-finale 14 7 3 4 24 18 +6 Coupe de France (1943-2010) 67 Vainqueur 253 146 39 68 544 271 273 Coupe de la Ligue (1994-2010) 15 Finale 33 11 8 14 43 50 -7 Records
Article détaillé : Records du Football Club de Nantes.Le record d'apparitions en championnat de D1/L1 sous le maillot nantais est établi par Henri Michel le 3 mars 1982, face à Metz, son cinq cent trente-deuxième et dernier match[69],[Note 4]. Ce record est égalé par Jean-Paul Bertrand-Demanes le 18 juillet 1987, sa seule apparition de la saison : blessé au tendon d'Achille, le gardien nantais est contraint de mettre fin à sa carrière[70]. Ils sont suivis de Loïc Amisse (cinq cent trois apparitions)[71].
Le meilleur buteur du club en championnat de D1/L1 est Bernard Blanchet, avec cent onze réalisations sous le maillot jaune et vert, son dernier but ayant été marqué le 9 avril 1974 à Nice (1-1)[72],[Note 5]. Il est suivi par Philippe Gondet (quatre-vingt-dix-huit buts), qui reste le meilleur buteur français sur une saison (trente-six buts en 1965-1966), puis par Gilles Rampillon et Vahid Halilhodžić (quatre-vingt-treize buts ex æquo)[73].
Le record d'affluence du FC Nantes à domicile est de 44 297 spectateurs, le 27 janvier 1985 contre Bordeaux (0-1)[74]. Ce record ne peut plus être battu à l'heure actuelle, le stade de la Beaujoire ayant vu sa capacité réduite depuis. Le record en coupe d'Europe s'élève à 40 259 spectateurs contre le Spartak Moscou, le 11 décembre 1985 (1-1)[74]. Le record de l'ancien stade Marcel-Saupin a été établi le 18 avril 1970 avec 29 504 spectateurs face à Angers, en coupe de France (2-0)[75].
Le FC Nantes détient également plusieurs records nationaux, en particulier le record d'invincibilité à domicile avec quatre-vingt-douze matches consécutifs sans défaite au stade Marcel-Saupin, du 4 juin 1976 (Nantes-Nice, 1-1) au 7 avril 1981 (Nantes-Auxerre, 0-1), et le record d'invincibilité en championnat avec trente-deux matches consécutifs sans défaite lors de la saison 1994-1995[76]. La deuxième place de ce classement d'invincibilité en championnat est également occupée par Nantes et sa série de trente matches consécutifs sans défaite en 1996-1997.
Image et identité
Le jeu du FC Nantes
Article détaillé : Jeu à la nantaise.Sous l'impulsion de José Arribas, le FC Nantes fait étalage d'un jeu offensif et collectif, que l'entraîneur préfère décrire comme un « état d'esprit » ou une « conception » plutôt qu'un système ou une organisation[77]. Ce jeu séduit les spectateurs, les médias[78] et même les adversaires témoignent de leur admiration : « Jamais nous n'avions vu ici une formation pratiquer un football d'une telle qualité cette saison » déclarent les observateurs valenciennois après un match de Nantes dans le Nord au début de la saison 1964-1965[79]. Le jeu particulier du FC Nantes est surnommé jeu « à la nantaise » au début des années 1990[80].
Le jeu nantais, tel qu'il a été défini par José Arribas, puis par Jean-Claude Suaudeau et Raynald Denoueix qui se placent dans sa filiation, met en avant le mouvement[45],[81],[48], la disponibilité des joueurs pour proposer des solutions au porteur du ballon[45], ce qui passe notamment par l'anticipation, l'usage des espaces et la multiplication des courses et des appels, ou encore la recherche de la vivacité et des changements de rythme[77]. Le jeu en passes courtes est généralement privilégié pour réduire l'engagement physique (défavorable au mouvement) et accélérer la remontée du ballon[77].
D'autres aspects correspondent plus spécifiquement aux qualités propres aux différentes équipes de l'histoire du club : attaque autour d'un pivot (Angel Marcos), en 1973[82], accélération de la transmission grâce aux passes sans contrôle (jeu à une touche de balle) à partir de 1983[45], jeu direct réduisant le nombre de passes et appuyant sur les qualités plus physiques que techniques des joueurs en 1995[45], ou encore, à l'inverse, multiplication des passes courtes et rapides pour remonter le ballon ligne après ligne sur le mode du toque sud-américain[83].
Terme souvent galvaudé, le jeu dit « à la nantaise » est considéré comme disparu depuis le début des années 2000. Alors qu'un Denoueix insiste sur le caractère intemporel de tels moyens pour assurer le succès[84], l'idée d'un style de jeu particulier et axé sur l'offensive est critiquée comme ne convenant plus au football moderne, ce qui fait abstraction du contexte dans lequel Arribas l'a imposé, le football des années 1960 où la notion de réalisme prenait le pas sur la créativité.
Couleurs et maillots
Couleurs de 1976 à 1987. Saison 1994-1995 Les couleurs du club sont depuis l'origine le jaune et le vert, couleur sous laquelle court le meilleur cheval de l'écurie du premier président du club, Jean Le Guillou. Elles valent aux joueurs nantais le surnom de « Canaris », venu de Norwich City, club aux mêmes couleurs, dont le canari est l'emblème depuis le début du XXe siècle pour des raisons liées à l'histoire de la ville[85]. Plusieurs équipes utilisant des couleurs identiques ou proches partagent ce surnom, comme la Jeunesse sportive de Kabylie ou les Turcs de Fenerbahçe[86].
À partir de 1943, le maillot nantais est traditionnellement jaune à parements verts, avec diverses variantes (scapulaire, fines rayures horizontales)[87].
Le short, blanc à l'origine, devient noir de 1973 à 1976. Les parements du maillot sont bleu-blanc-rouge en 1973-1974, à la suite du troisième titre national du club. Le short devient vert à partir de 1976 (avec des chaussettes jaunes). Le maillot nantais est alors reconnaissable en raison de son principal sponsor Europe 1, dont le chiffre forme une large bande verte oblique. Le FCN est ensuite équipé par Patrick, qui fournit des tenues entièrement jaunes, à parements verts.
Après un passage chez Adidas, Diadora fournit à partir de 1992 des maillots à bandes verticales, devenus le symbole du titre de 1995[Note 6]. Les rayures sont reprises par Adidas de 1995 à 2000. Le Coq Sportif équipe Nantes de 2000 à 2005, et abandonne les rayures pour des tenues entièrement jaunes avec des parements verts parfois rares, ou encore une bande verticale unique au milieu du maillot (2004-2005). Airness qui fournit les équipements à partir de 2005 revient au maillot vert (avec des chaussettes vertes) à partir de 2006. Le contrat est unilatéralement rompu en 2008 par le club[88], et le club se lie à l’équipementier Kappa, qui revient à une dominante jaune. Puis, lors de la fin du contrat, c'est Errea qui devient le sponsor du club.
Les maillots extérieurs du club ont été le plus souvent blancs à parement verts ou jaunes, mais des variantes ont été expérimentées, le rouge dans les années 1970, le bleu nuit en 2000-2001 ou le gris en 2008-2009. Le FCNA a également utilisé un maillot vert bouteille pour disputer la Ligue des champions en 2001-2002.
Apparu sur le maillot nantais en 1996, Synergie est le sponsor maillot principal du FCN depuis 1998, soit depuis onze saisons consécutives. Notable par son placard rouge souvent décrié[89], Synergie a dépassé le nombre de saisons effectuées comme sponsor principal par Europe 1 (1976-1986)[90].
Blason
Un premier blason, rond, représentant une goélette jaune sur vert surmontée des initiales « FCN » et de cinq hermines vertes sur une bande jaune (reprises du blason de la ville), est utilisé de la saison 1976-1977 (introduction au cours de l'hiver) à 1987. De légères variantes sont parfois utilisées (bateau vert sur fond jaune et nom du club en toutes lettres en 1980-1981, version originale aux couleurs inversées – bateau vert sur jaune – entre 1982 et 1986). Le blason est remplacé par un logo calqué sur celui de la municipalité en 1987[91], auquel sont ajoutées des étoiles symbolisant les titres de champion de France, ainsi que le A du nouveau nom en 1992. Le retour à un blason plus traditionnel, avec la goélette, cette fois verte sur fond jaune, est décidé en 1997. Ce même blason est revu par une agence de communication en 2003, pour un résultat légèrement épuré. À l'initiative de Waldemar Kita[92], un nouveau blason nettement inspiré du FC Barcelone[93], est adopté en octobre 2007 après un vote sur Internet puis utilisé depuis le 1er janvier 2008. Les cinq mouchetures d'hermines évoquant le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, y font leur retour, ainsi que la date de création du club, et des bandes verticales sont ajoutées pour rappeler l'équipe de 1995[94],[95].
D'autres variantes ont été utilisées pour les documents officiels du club (affiches, courriers), mais n'ont jamais été arborées sur les maillots.
Joueurs et personnalités du club
Entraîneurs
Article détaillé : Liste des entraîneurs du Football Club de Nantes.Le FC Nantes a connu vingt entraîneurs différents à travers vingt-deux mandats successifs. Le premier entraîneur du FC Nantes, à sa création en 1943, est Aimé Nuic, dans un rôle d'entraîneur-joueur[3]. Le premier entraîneur professionnel et à temps plein est Émile Veinante, recruté en 1951[96]. L'entraîneur resté le plus longtemps à la tête du FC Nantes est José Arribas, de 1960 à 1976 soit seize saisons complètes. Il est également le plus titré avec trois titres de champion de France (1965, 1966, 1973) sur les huit remportés par le club. Les autres entraîneurs titrés sont Jean Vincent (deux championnats, une coupe de France), Jean-Claude Suaudeau (deux championnats) et Raynald Denoueix (un championnat, deux coupes de France).
Entraîneurs du FC Nantes Rang Nom Période 1 Aimé Nuic 1943-1946 2 Anton Raab 1946-1949 3 Antoine Gorius 1949-1951 4 Émile Veinante 1951-1955 5 Anton Raab 1955-1956 6 Stanislas Staho 1956 7 Louis Dupal 1956-1959 8 Karel Michlowski 1959-1960 9 José Arribas 1960-1976 Rang Nom Période 10 Jean Vincent 1976-1982 11 Jean-Claude Suaudeau 1982-1988 12 Miroslav Blažević 1988-1991 13 Jean-Claude Suaudeau 1991-1997 14 Raynald Denoueix 1997-2001 15 Ángel Marcos 2001-2003 16 Loïc Amisse 2003-2004 17 Serge Le Dizet 2004-2006 18 Georges Eo 2006-2007 Rang Nom Période 19 Michel Der Zakarian et
Japhet N'Doram2007 20 Michel Der Zakarian 2007-2008 21 Christian Larièpe 2008 22 Élie Baup 2008-2009 23 Gernot Rohr 2009 24 Jean-Marc Furlan 2009-2010 25 Baptiste Gentili 2010-2011 26 Philippe Anziani 2011 27 Landry Chauvin Depuis 2011 Historique des présidents
Le premier président du Football Club de Nantes est Marcel Braud, ancien membre du comité directeur de la Saint-Pierre de Nantes, le principal club ayant fusionné au sein du FCN. Il est remplacé après un an par Marcel Saupin, l'instigateur de la création du club. Après onze années qui ont vu le club se construire, ce dernier doit quitter son poste en 1955 pour cause de maladie. Jean Le Guillou lui succède pendant trois années, avant que la mairie de Nantes n'impose un nouveau président en la personne de Charles Stephan, remplacé par Jean Clerfeuille quelques mois plus tard. Bien que sous la présidence de ce dernier, le club accède pour la première fois à la première division et remporte ses deux premiers titres de champion de France. Il doit démissionner de la présidence du club en 1968 suite à des attaques internes contre sa gestion.
Louis Fonteneau occupe le poste pendant dix-sept ans, pendant lesquels le club remporte quatre titres de champion et une coupe de France. Il quitte volontairement le club en 1986 et laisse sa place à Max Bouyer. Ce dernier souhaite imiter les exemples de Bernard Tapie et de Claude Bez dans la gestion du club et se lance dans le recrutement de joueurs de renommée. Cette politique se solde globalement par un échec : le FC Nantes ne remporte aucun titre et évite même de peu une relégation administrative au début des années 1990.
Bouyer cède alors sa place à Guy Scherrer, qui malgré un court passage de quatre années, parvient à redresser le club en s'appuyant de nouveau sur le centre de formation, dont les jeunes produits remportent un titre de champion de France en 1995. Son successeur Jean-René Toumelin reste en poste deux ans, tout comme Kléber Bobin, qui voit le club remporter son huitième titre de champion et deux nouvelles coupes de France.
En 2000, le club est racheté par la Socpresse, groupe de presse appartenant à l'industriel Serge Dassault. Ce dernier impose au conseil d'administration l'arrivée de Jean-Luc Gripond, qui prend ses fonctions en octobre. Le club, qui abandonne la politique de formation qui lui avait réussi jusque-là, connaît une dégradation rapide de ses résultats. L'équipe nantaise se trouve à lutter pour assurer son maintien en Ligue 1. Rudi Roussillon est nommé en 2005 pour redresser la barre, sans succès. En 2007, à la suite de la première relégation de l'histoire du club et après 44 saisons passées dans l'élite, la Socpresse fait appel à l'ancien président du Lille OSC Luc Dayan avant de revendre à l'automne le club à l'entrepreneur franco-polonais Waldemar Kita, dont le passage à la présidence du club suisse de FC Lausanne-Sport est controversé[Note 7]. De fait, la présidence de Waldemar Kita est très contestée par l'ensemble des supporters, qui voient le club nantais tourner le dos aux principes ayant assuré ses succès antérieurs et obtenir des résultats de plus en plus décevants[97].
Le FC Nantes a connu treize présidents, dont six présidents de l'association jusqu'en 1992, trois présidents de la SAOS de 1992 à 2001, et quatre présidents de la SASP depuis 2001. Quatre présidents seulement ont remporté des titres (championnat ou coupe de France), le plus titré étant Louis Fonteneau (quatre championnats, une coupe), suivi de Jean Clerfeuille (deux championnats), Kléber Bobin (un championnat, deux coupes) et Guy Scherrer (un championnat).
Présidents du FC Nantes Rang Nom Période 1 Marcel Braud 1943-1944 2 Marcel Saupin 1944-1955 3 Jean Le Guillou 1955-1958 4 Charles Stephan 1958-1959 5 Jean Clerfeuille 1959-1968 6 Louis Fonteneau 1969-1986 7 Max Bouyer 1986-1992 Rang Nom Période 8 Guy Scherrer 1992-1996 9 Jean-René Toumelin 1996-1998 10 Kléber Bobin 1999-2001 11 Jean-Luc Gripond 2001-2005 12 Rudi Roussillon 2005-2007 13 Luc Dayan 2007 14 Waldemar Kita Depuis 2007 Joueurs emblématiques
Article connexe : Liste des joueurs du FC Nantes.Équipe de France
Trente-six joueurs ont disputé au moins un match sous le maillot de l'équipe de France alors qu'ils jouaient au Footbal Club de Nantes[98],[99] pour un total de 360 sélections. Le premier d'entre eux est le milieu de terrain Jacky Simon en 1965 qui marque un but en quinze sélections et dispute la Coupe du monde 1966[100]. Le joueur totalisant le plus de sélections en étant au club est le défenseur Maxime Bossis avec 64 sélections, dont quatre en tant que capitaine, pour un but marqué lors de la Coupe du monde 1982 au premier tour contre le Koweït[101]. Après Bossis suivent dans ce classement le milieu de terrain Henri Michel avec 58 sélections entre 1967 et 1980[102] et l'ailier Reynald Pedros avec 22 sélections entre 1993 et 1996[103].
Les derniers joueurs à avoir été appelés en équipe de France alors qu'ils portaient le maillot du FC Nantes sont Nicolas Gillet[104], Eric Carrière[105] et Mickaël Landreau[106] au début des années 2000.
Le tableau suivant donne la liste actualisée au 1er septembre 2010 des joueurs du FC Nantes en équipe de France, le nombre de sélections et la période correspondante, ainsi que le nombre total de sélections en incluant les périodes où le joueur était dans un autre club de football.
Joueurs du FC Nantes en équipe de France Joueur Sélections Période Sél. (total) Robert Budzynski 11 1965–1967 11 Jacky Simon 13 1965-1968 15 Philippe Gondet 14 1965-1970 14 Claude Robin 4 1966–1967 4 Jean-Claude Suaudeau 4 1966–1967 4 Daniel Eon 3 1966–1967 3 Gabriel De Michèle 2 1966–1967 2 Bernard Blanchet 17 1966–1972 17 Gilbert Le Chenadec 1 1967 1 Henri Michel 58 1967-1980 58 Vincent Esteve 1 1968 1 Roger Lemerre 1 1970 6 Joueur Sélections Période Sél. (total) Jean-Paul Bertrand-Demanes 11 1973–1978 11 Patrice Rio 17 1976–1978 17 Gilles Rampillon 3 1976–1980 3 Maxime Bossis 64 1976-1985 76 Omar Sahnoun 6 1977-1978 6 Bruno Baronchelli 6 1977-1981 6 Thierry Tusseau 9 1977–1983 22 Loïc Amisse 12 1977–1983 12 Eric Pécout 5 1979-1980 5 José Touré 10 1983-1985 16 William Ayache 13 1983–1986 20 Michel Bibard 3 1984 6 Joueur Sélections Période Sél. (total) Yvon Le Roux 8 1985–1986 28 Philippe Anziani 1 1987 5 Didier Deschamps 5 1989 103 Christian Karembeu 8 1992–1995 53 Patrice Loko 8 1993-1995 26 Reynald Pedros 22 1993–1996 25 Jean-Michel Ferri 5 1994-1995 5 Nicolas Ouédec 5 1994-1995 7 Claude Makélélé 2 1995-1997 71 Nicolas Gillet 1 2001 1 Eric Carrière 4 2001 10 Mickaël Landreau 3 2001-2004 11 Total 360 1965-2004 - Équipe-type de 1963 à 2003
En 2003, à l'occasion des quarante ans du club en première division un concours organisé par le quotidien Ouest-France et la radio locale Hit West a désigné le « onze idéal » du FC Nantes de 1963 à 2003[107]. L'entraîneur idéal en est José Arribas. Le joueur à avoir recueilli le plus de voix est Loïc Amisse (3720), devant Henri Michel (3504) et Mickaël Landreau (3401).
Le gardien de but de ce onze idéal est Mickael Landreau, qui joue treize ans au club dont dix[108] au sein de l'équipe première et est son capitaine de 1998 à 2006. La défense est composée des Argentins Néstor Fabbri champion de France 2001 et Hugo Bargas champion de France 1973 et 1977 dans l'axe ainsi que de Maxime Bossis champion de France 1977, 1980 et 1983 et Sylvain Armand champion de France 2001 pour les poste de défenseur latéraux. Les trois milieux de terrain élus sont Henri Michel, recordman du nombre de matchs joués pour le club en Division 1 (532), champion de France 1973, 1977 et 1980, le double champion de France 1980 et 1983 José Touré, et le Tchadien Japhet N'Doram, vainqueur du titre en 1995. L'attaque comprend comme ailier gauche Loïc Amisse, champion en 1977, 1980 et 1983, le Bosnien Vahid Halilhodžić champion de France 1983 comme avant-centre, et enfin Bernard Blanchet, champion de France 1965, 1966 et 1973 et recordman du nombre de buts marqués pour le club avec 111 buts.
Champions de France
Les équipes qui remportent le championnat de France[109] marquent l'histoire du club, elles constituent pour ce faire un amalgame de talents dont les qualités permettent de dominer la saison footballistique en France. Le Football Club de Nantes remporte le titre de champion de France à huit reprises en 1965, 1966, 1973, 1977, 1980, 1983, 1995 et 2001.
Ces titres se répartissent à travers trois période de succès pour le club Nantais, le milieu des années 60, la période de 1973 à 1983 avec quatre titres en dix ans pour le club qui s'affirme alors comme le principal rival de Saint-Étienne au niveau national. Enfin les deux derniers titres gagnés à 6 ans d'écarts mais avec des équipes aux joueurs différents.
Le milieu des années 60, qui suit la montée du club en première division en 1963 se solde par deux titres de champion de France en 1965 et 1966. Cette période, sous la direction de José Arribas[110] est marqué par une stabilité de l'équipe qui repose sur une ossature, notamment composée des premiers internationaux Nantais, reconduite lors des deux saisons : Daniel Eon[111], Robert Budzynski[112], Gilbert Le Chenadec[113], Gabriel De Michèle[114], Ramon Muller[115], Jean-Claude Suaudeau[116], Bernard Blanchet[117] et Jacky Simon[100]. Certains changement sont toutefois à noter Georges Grabowski[118], prend en 1965-1966 la place de Robert Siatka[119] tout comme Francis Magny[120] s'impose à la place de Sadek Boukhalfa[121] et Philippe Gondet[122] remplace Rafael Santos[123].
Jean-Paul Bertrand-Demanes[126] est le seul titulaire des quatre titres gagnés entre 1973 et 1983. À ses côtés on retrouve en 1973, De Michèle et Blanchet déjà titrés. Henri Michel[102], Patrice Rio[127], Loïc Amisse[128] et Maxime Bossis[101], titulaires au cours de trois des quatre saisons couronnés par un titre de champion sont également des joueurs clefs de l'effectif Nantais sur la période. Bruno Baronchelli[129], Éric Pécout[130], Gilles Rampillon[131], Thierry Tusseau[132], Jean-Claude Osman[133], Oscar Muller[134] et Hugo Bargas[135] font partie de l'équipe type lors des années de suprématie du club, parmi ceux-ci certains joue également un rôle dans l'obtention d'un autre titre en tant que remplaçant. Ángel Marcos[136], Didier Couécou[137], Erich Maas[138], Bernard Gardon[139] et Michel Pech font partie des titulaires qui emmène le club au titre en 1973. Omar Sahnoun[140] en 1977, Victor[141] et Enzo Trossero[142] en 1980 font également partie des titulaires des équipes championne du FC Nantes. Vahid Halilhodžić[143], José Touré[144], Seth Adonkor[145] et William Ayache[146] jouent le même rôle lors du championnat 1983.
Le titre de 1995 est obtenu avec une équipe dont Dominique Casagrande[150] garde les cages, la défense est constitué de Christophe Pignol[151], Serge Le Dizet[152], Éric Decroix[153] et Christian Karembeu[154]. Le milieu de terrain est occupé par Jean-Michel Ferri[155], Claude Makelele[156], Japhet N'Doram[157] et Reynald Pedros[103]. Le duo formé par Nicolas Ouédec[158] et Patrice Loko[159] est chargé du front de l'attaque. Celui de 2001 est obtenue avec une équipe entièrement nouvelle qui comprend Mickaël Landreau[106] comme gardien, Néstor Fabbri[160] et Nicolas Gillet[104] en défense central, Sylvain Armand[161]et Nicolas Laspalles[162] comme arrières latéraux, un milieu de terrain composé de Mathieu Berson[163], Éric Carrière[105], Stéphane Ziani[164] et de Frédéric Da Rocha[165] et une attaque confiée à Olivier Monterrubio[166] et Viorel Moldovan[167].
Effectif actuel (2011-2012)
Lors de la saison 2009-2010, les intendants du club sont Jacky Contassot et Yves Ribardiere.
Direction sportive
Robert Budzynski a exercé la fonction de directeur sportif de 1970 à octobre 2005[171],[172]. Si l'on y ajoute sa présence en tant que joueur à partir de 1963, Robert Budzynski est resté quarante-deux ans impliqué au sein du club, un record. En le nommant directeur sportif, Louis Fonteneau et José Arribas innovent en France où ce type de poste n'existe presque pas[27]. Son poste est proche de celui de « manager général », courant en Angleterre[171] : il effectue le lien entre les joueurs salariés et les dirigeants bénévoles[27] et supervise le recrutement, avec des feuilletons mouvementés à l'occasion de certains transferts comme pour Hugo Bargas dont les négociations menées en Argentine entraînent la démission du président de l'AFA[173]. ou Robert Gadocha qui entraîne pas moins de huit voyages à Varsovie[40]. La politique de recrutement nantaise reste tout de même traditionnellement sage, en partie par choix afin de privilégier la formation, en partie par un manque de moyens financiers qui empêche d'ailleurs l'équipe de retenir ses meilleurs éléments, notamment à partir du départ de Thierry Tusseau en 1983[40],[41].
Avant Budzynski, une fonction comparable est occupée par Antoine Raab de sa démission du poste d'entraîneur en mars 1956[14] jusqu'en 1962[174],[175].
Depuis octobre 2005, la direction sportive a d'abord été confiée à Japhet N'Doram en tant que responsable du recrutement[176]. Celui-ci est remplacé par Xavier Gravelaine à l'arrivée de Luc Dayan, en juin 2007, en tant que conseiller sportif[177], poste qu'il quitte six semaines plus tard, en août 2007[178]. Enfin, le nouveau président Waldemar Kita nomme Gilles Favard au poste de directeur technique en succession de Christian Larièpe, limogé alors qu'il occupait ce poste depuis octobre 2007[179].
Depuis juin 2010, Samuel Fenillat est directeur du centre de formation. L'équipe réserve est dirigée par Loïc Amisse.
Structures du club
Infrastructures
Stade Marcel-Saupin
Article détaillé : Stade Marcel-Saupin.Le FC Nantes joue ses premiers matches au stade du Vivier, terrain du club de la Saint-Pierre, au stade de la Contrie, terrain de la Mellinet, et au stade du parc de Procé[180], avant d'obtenir l'autorisation de jouer au stade municipal de Malakoff (9 000 places, dont 3 000 assises). Mais la pelouse de ce dernier est utilisée comme parc automobile par la Wehrmacht, puis subit les bombardements meurtriers des 16 et 23 septembre 1943[181]. Le stade est rouvert le 15 octobre 1944[182], mais les compétitions sont suspendues : le FCN ne s'y installe donc réellement qu'en septembre 1945, pour ses débuts en D2. Le FCN y demeure au fur et à mesure de sa montée en puissance, et grâce à des agrandissements en 1951[183] et en 1955[184], puis à une rénovation complète en 1968-1969[185], le stade, devenu stade Marcel-Saupin en mars 1965[186] en hommage au fondateur du club, atteint près de 30 000 places, dont 13 000 assises. Il est en grande partie démoli courant 2007, mais après plusieurs modifications apportées, le stade va pouvoir de nouveau accueillir l'équipe réserve en octobre 2009, qui jusque là, devait évoluer au stade Michel-Lecointre.
Stade de la Beaujoire
Article détaillé : Stade de la Beaujoire.La situation du stade Saupin en centre-ville limite cependant tout nouvel agrandissement, et à la faveur de l'organisation française de l'Euro 1984, un stade flambant neuf à l'architecture futuriste est bâti à la périphérie nord de la ville : le stade de la Beaujoire, inauguré le 8 mai 1984 lors d'un match FCN-Roumanie et baptisé en 1989 du nom du président Louis Fonteneau. D'une capacité maximale de 52 923 places[187], il bénéficie d'une rénovation à l'occasion de la Coupe du monde 1998 : les grillages sont supprimés (une première en France), les tribunes debout sont converties en places assises (pose de 15 000 sièges), la pelouse est remise à neuf, de nouvelles loges sont installées[188]. La capacité est alors de 38 004 places[189]. Il ne subit pas de modification majeure par la suite, hormis l'installation d'une nouvelle pelouse en 2001, et l'ajout d'écrans géants à l'occasion de la Coupe du monde de rugby 2007.
Le président Waldemar Kita affirme en 2008 souhaiter un projet d'agrandissement, voire de remplacement du stade de la Beaujoire qu'il décrit comme « vétuste[190] ». Il souhaite bénéficier du projet d'organisation de l'Euro 2016 par la France pour augmenter la capacité, notamment en loges. Le projet d'accueillir l'Euro 2016 est abandonné le 16 septembre 2009, l'opération estimée à 80 millions d'euros étant jugée trop onéreuse pour la ville de Nantes[189].
Centre d'entraînement
Article détaillé : Centre sportif José-Arribas.Le FC Nantes s'entraîne dans un premier temps dans les installations de la Saint-Pierre de Nantes (château du Vivier) ou de la Mellinet (stade de la Contrie, doté d'un éclairage à partir de 1953), au parc du Grand-Blottereau[191], ou encore le plus souvent au parc de Procé[192]. Les conditions s'améliorent dans les années 1970, puisque le FCN fréquente essentiellement, outre Procé, le centre sportif des Basses-Landes récemment aménagé par la municipalité, à l'écart du centre-ville[193]. Mais cela ne suffit toujours pas et sous l'impulsion du président Louis Fonteneau est lancé le projet de centre d'entraînement à la Jonelière : les travaux débutent en 1976[194] et le centre est inauguré en septembre 1978[195]. Les lieux accueillent également le siège du club et le centre de formation ; ils sont baptisés « centre sportif José Arribas » après la mort de ce dernier, en 1989.
Constamment amélioré (notamment après le titre de 2001), le centre d'entraînement de la Jonelière compte sur quatorze hectares sept terrains (trois gazonnés, deux synthétiques, un stabilisé, un synthétique sablé), la fameuse « fosse » bien connue pour les entraînements collectifs que Jean-Claude Suaudeau aimait y diriger[196] (à l'époque en dur et désormais en synthétique), une salle de musculation et une balnéothérapie[195].
Aspects juridiques, économiques et financiers
Article détaillé : Administration du Football Club de Nantes.Le FC Nantes est une société anonyme sportive professionnelle[197],[198] au capital de 570 375 euros. Le budget du FC Nantes pour la saison 2010-2011 de Ligue 2 est de 18 millions d'euros (M€)[199]. Il se situe parmi les plus importants de ce championnat avec ceux du Mans FC et du Grenoble Foot 38, relégués de Ligue 1[200]. Le budget prévisionnel est dépendant du championnat dans lequel joue le FC Nantes : la descente en Ligue 2 en 2009 s'accompagne d'une baisse de celui-ci de près de 60 % en deux ans par rapport au budget de 42 millions d'euros pour la saison 2008-2009[201],[202].
Waldemar Kita est depuis le 2 août 2007 le propriétaire unique du FC Nantes[203], et assume à ce titre les fonctions de président et de directeur général de la SASP[201].
Le FCN est géré exclusivement sous forme associative de sa création en 1943 jusqu'en 1992. Présidé successivement par les fondateurs Jean Le Guillou et Marcel Saupin[204] jusqu'en 1958, puis par Jean Clerfeuille de 1959 à 1968, et par Louis Fonteneau de 1969 à 1986, le club connaît une fragilité financière chronique qui le plonge dans de graves difficultés en 1992, avec un déficit de 61,5 millions de francs qui le contraint, sous peine de rétrogradation en deuxième division, à se scinder en deux parties[205]. Une SAOS (société anonyme à objet sportif) est créée pour la section professionnelle et porte le nom de « FC Nantes Atlantique », et l'association (majoritaire dans la SAOS) gère les sections amateurs et jeunes[206]. Le rétablissement financier est la cause directe de la vente de nombreux joueurs dans les années 1990[44].
En 2001, le FCNA, toujours contrôlé par la municipalité de Nantes par le biais de l'association[44],[207], est cédé à la Socpresse, qui effectue une transformation de la SAOS en SASP (société anonyme sportive professionnelle). Le rôle de l'association se réduit en quasi-totalité, le centre de formation passant sous le contrôle de la SASP[44] et la gestion de la SASP passant à un conseil d'administration, en remplacement des anciennes instances (directoire et conseil de surveillance de l'association)[208].
Culture populaire
Supporters
Article détaillé : Supporters du Football Club de Nantes.Comme beaucoup de clubs de football professionnel, le FC Nantes dispose de groupes de supporters (une vingtaine de groupes selon le club[209]). Le plus ancien est le groupe « Allez Nantes Canaris », en fait résultat de la fusion en 1976[210] de deux clubs : « Allez Nantes », fondé en 1946 et longtemps le seul club de supporters, proche de la direction[211], et « Les Canaris » fondé en 1972. ANC réside dans la tribune Erdre, tandis que la tribune Loire est animée par la « Brigade Loire » apparue en 1998-1999[212], avec pour référence le mouvement ultra[213],[214]. Avant eux, d'autres groupes étaient présents dans la tribune Loire, dont le « Loire Side » créé en 1985. Après sa dissolution en 1990, les plus significatifs sont les « Urban Service » (1990-1998), les « Young Boys » (1991-1996) et à degré moindre les « Yellow Power » et « Original Fans ».
L'ambiance des matches à Nantes est souvent qualifiée de timide, déjà au stade Marcel-Saupin[215], comportement qui correspond aussi à une certaine exigence de la part de spectateurs réclamant du beau jeu[216]. Cette attitude, qui permet des matches de très haute intensité dans les tribunes dans les saisons de réussite, mène cependant une partie des spectateurs à dénigrer ses propres joueurs à d'autres périodes, parfois de manière injuste, y compris en leur temps pour des joueurs comme Jean-Claude Suaudeau, Henri Michel[216], Omar Sahnoun[217] et plus récemment pour des recrues, voire des jeunes joueurs, jugés décevants dès leurs premiers matches.
Les supporters nantais ne sont pas réputés pour leur violence, malgré quelques épisodes dans les années 1980 avec le « Loire Side »[218] dissoute en 1990, et surtout dans les années 1990, notamment du fait du groupe « Urban Service » qui se réclame du mouvement hooligan[219]. Des violences et des dégradations font leur retour, à l'encontre du club et de ses dirigeants, à l'occasion des relégations de 2007 et de 2009[220] et des actes de violence et de dégradation, pour un bilan de sept interpellations[221].
Grâce à des efforts de la direction du club, le public du FC Nantes est aujourd'hui réputé pour son bon esprit[222]. Sa fidélité est également démontrée par l'affluence moyenne de 22 771 spectateurs par match lors de la saison de Ligue 2 en 2007-2008, ce qui aurait constitué la huitième affluence de Ligue 1[223], et représente la troisième affluence saisonnière de l'histoire de la deuxième division française, derrière Saint-Étienne en 1998-1999 et Lens en 2008-2009[224],[225].
Parmi les rivalités les plus marquantes, le « derby » contre le SCO Angers a longtemps été le plus important (notamment avant la montée en première division de 1963)[226], ainsi que la rivalité sportive contre Saint-Étienne, surnommée le « derby de la Loire »[227]. La rivalité la plus forte et la plus durable est cependant le « derby de l'Atlantique » entre Bordeaux et Nantes. Le « derby » avec le Stade rennais est quant à lui relativement récent, notamment en raison d'un enjeu sportif souvent assez faible : les publics des deux clubs sont au contraire historiquement assez proches[Note 8],[228].
Relations avec les médias
Le Football Club de Nantes connaît dès sa naissance l'attention de la presse locale. Le quotidien Le Phare en fait mention dès le 6 avril 1943, avant même la finalisation de la création, et L'Ouest-Éclair évoque le club et le nom de son premier entraîneur, Aimé Nuic, le 30 avril[229]. Le FC Nantes intéresse en revanche peu la presse nationale, même spécialisée. Il fait la « une » de France Football pour la première fois le 4 juin 1963 à l'occasion de la montée en première division[230],[231], et est ainsi affiché sur de nombreuses couvertures de presse dans les années 1960 à 1990 en raison de ses nombreux succès. Le jeu de l'équipe de José Arribas séduit notamment très vite la presse[Note 9], qui voit en Nantes le « printemps du football français[232] » et le successeur du Stade de Reims des grandes années[233]. Le fameux magazine britannique World Soccer affiche même Philippe Gondet en jaune et vert sur sa « une » de février 1986[234]. Dans les années 1970, la rivalité entre les Canaris et les Verts est un des thèmes récurrents du championnat[227]. Pourtant, on perçoit encore à la fin de la décennie combien le FCN intéresse peu la presse plus habituée aux transferts spectaculaires ou aux crises répétées de clubs plus médiatiques (Marseille en tête), mais aussi aux succès européens de Saint-Étienne[180]. Seuls le recrutement de quelques stars passionne les journalistes : Hugo Bargas, Robert Gadocha, Vahid Halilhodžić, Jorge Burruchaga ou plus récemment Fabien Barthez[235], ou encore le feuilleton du transfert raté de l'Israélien Mordechai Spiegler en 1970[30],[236].
Du fait de ses bons résultats, le FCN connaît de nombreuses retransmissions télévisées. Le 20 février 1965, le match Nîmes-Nantes (0-3) est le premier match télévisé de l'histoire du championnat de France[237]. La rencontre commentée par Thierry Roland et suivie par les téléspectateurs grâce à trois caméras, montre l'envol des Canaris vers leur premier titre : pour Miroir Sprint, « Nantes a crevé l'écran[238] ». Nantes participe également à un autre événement lorsque le 9 novembre 1984, Canal+ diffuse son premier match de D1, Nantes-Monaco (1-0), commenté par Charles Biétry et Michel Denisot et suivi grâce à cinq caméras[239],[240].
Le recul des résultats du FCN entraîne une plus grande discrétion dans les médias nationaux, même si la majorité des matches décalés au lundi pour être retransmis sur Eurosport implique le FCN, ce qui entraîne des contestations de supporters d'autres équipes[241]. La couverture médiatique locale reste quant à elle importante. La télévision locale Nantes 7, lancée en 2004 par la Socpresse alors actionnaire du club, consacre quotidiennement son Journal des Canaris à l'actualité du FCN, qui finance lui-même l'émission[242],[243], et réserve une bonne place au FCN dans ses autres émissions sportives. Les matches sont couverts de façon détaillée par la presse locale et ses sites Internet (Presse-Océan, Ouest-France, maville.com), et les matches sont retransmis en direct commenté par deux radios locales (Hit West et France Bleu). Enfin, depuis 2004, Nantes bénéficie d'une édition locale de l'hebdomadaire But!, comme six autres clubs français. Le club édite également son magazine, distribué les soirs de matches à domicile, et titré FCNantes magazine depuis 2008, ainsi que son site internet, créé en 2000 (fcna.fr) et devenu fcnantes.com fin 2007, qui diffuse également des reportages quotidiens sous le nom « FC Nantes TV »[244].
Sondages de popularité
La popularité du FC Nantes semble en recul, si l'on se fie à trois sondages successifs organisés à ce sujet pour les clubs français. Un sondage d'août 2004 place le club en quatrième position avec 6 % de réponses spontanées et 7 % chez les personnes intéressées par le football (le FCN est en revanche loin en première position chez les « habitants du grand Ouest » avec 23 % de réponses spontanées)[245]. Un sondage comparable effectué en mars 2006 montre un net recul en huitième position, avec 3 % de réponses spontanées et 4 % chez les amateurs de football[246]. Le FCN demeure en huitième place dans un sondage de février 2007 pour l'hebdomadaire France Football, mais avec un score plus réduit encore : 2 % de réponses spontanées, 2,1 % dans un échantillon large d'amateurs de football, 2,8 % dans un échantillon de plus passionnés[247]. Par ailleurs, malgré la tradition du club, le FC Nantes est placé dixième du classement des clubs ayant le plus beau jeu. Les scores sont toujours très légèrement meilleurs chez les amateurs de football.
Le FCN dans la culture
Le FC Nantes est évoqué dans différents contextes culturels, notamment dans ses périodes de succès sportifs. En 1977, dans un fameux sketch sur la télévision, l'humoriste Coluche se moque du journal de 20 heures : « "En football, Nantes-Nice, match nul 6-4..." Ça veut dire que le match était sans intérêt, "Comment t'as trouvé le match ?" "Nul. bof..."[248] ».
Dans le domaine littéraire on note le roman Jouer Juste de François Bégaudeau (2003) qui imagine le discours d'un entraîneur à ses joueurs, à la mi-temps d'une finale de coupe d'Europe, et fait clairement référence au FC Nantes, dont l'auteur est un admirateur[249], notamment par le biais des prénoms (Marama, Viorel, etc.). Le roman The FC Nantes Experiment, du Britannique Simon Rance (2006) raconte son immersion parmi les supporters nantais pendant une saison complète, avec son regard d'étranger, sur un mode proche d’Une saison de Vérone de Tim Parks. Ce roman n'a pas été traduit en français pour le moment.
Au cinéma, la référence la plus nette est faite par Un dérangement considérable, film de Bernard Stora (2000) dans lequel Jalil Lespert incarne un jeune footballeur amateur qui signe un contrat au FC Nantes. On peut remarquer d'autres allusions plus anecdotiques, comme avec le personnage de Paul Gatineau, quincaillier nantais qui porte le maillot du FCNA, dans le film Camping de Fabien Onteniente (2006), ce dernier étant réputé amateur de football.
Autres équipes
Équipe réserve et centre de formation
Article détaillé : Équipe réserve et centre de formation du Football Club de Nantes.Le centre de formation, né de la volonté de José Arribas, mène à la création d'un pensionnat de jeunes en 1972[250], l'importance accordé à la formation est affermie par l'adoption au niveau national de la charte du football professionnel de 1973[251] qui exige des clubs professionnels qu'ils se dotent de centres de formation[252],[253]. Cette dynamique porte à la construction de structures intégrées dans le centre d'entraînement de la Jonelière inauguré en 1978[254].
L'objectif du centre de formation est cependant avant tout de préparer des joueurs pour l'équipe première du FC Nantes. L'équipe championne de France en 1995 est ainsi composée pour moitié de joueurs formés au club[Note 10], et celle de 2001 à 80 %[Note 11],[195]. On compte notamment parmi les titres remportés par les jeunes Canaris trois coupes Gambardella en 1974, 1975 et 2002 pour trois places de finaliste en 1986, 1996 et 2009[255].
De nombreux internationaux français et étrangers en sont issus, et le FC Nantes est le seul club à avoir formé trois des joueurs composant l'équipe de France victorieuse de la coupe du monde 1998 : le capitaine Didier Deschamps, Marcel Desailly et Christian Karembeu.
Ex-Canaris Nantais
L'association « Ex-Canaris Nantais » est fondée en 1999 pour encadrer l'équipe des vétérans du FC Nantes, dont l'équipe est active depuis des années[256]. Ils sont présidés par Jean-René Toumelin, ancien président du club. Les Ex-Canaris jouent divers matches de bienfaisance, essentiellement dans la région nantaise, mais se sont également élevés en 2007 contre la politique de la direction du club, à l'époque présidé par Rudi Roussillon[257].
Compléments
Bibliographie
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- Jean-Claude Santerre, La vie en jaune : Petite histoire du FC Nantes de 1963 à 1999, Le petit véhicule, 2000
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- Yannick Batard, FC Nantes : une équipe, une légende, Cheminements, 2005
- Pierre Minier, FCNA - Football Club Nantes Atlantique : Un club, jour après jour, Calmann-Lévy, 2007
Liens externes
Notes et références
Notes
- La Saint-Pierre de Nantes, le Stade Nantais UC, l’AC Batignolles, l'ASO Nantaise et la Mellinet
- Ce surnom lui est attribué en cours de saison, avant même son but « brésilien » en finale de coupe (voir France Football no 1940, 14 juin 1983)
- Le premier joueur à être champion du monde en portant les couleurs d'un club français.
- Le total d'Henri Michel toutes compétitions confondues dépasse certainement les six cents apparitions, mais est sans doute battu par le total de Jean-Paul Bertrand-Demanes. Les données toutes compétitions sont malheureusement très incomplètes dans la bibliographie disponible.
- Les données disponibles sont malheureusement incomplètes pour les autres compétitions dans la bibliographie disponible. La hiérarchie est peut-être totalement différente, en comptabilisant les matches en coupes d'Europe, en coupe de France, mais aussi en coupe de la Ligue, challenge des champions et en deuxième division, avant 1963.
- coupe de France en 1965-1966. Le FCN avait également porté des maillots à rayures verticales fournis par la fédération en
- FC Lausanne-Sport entre 1998 et 2001, le club suisse fait faillite un an après son départ il est alors accusé d'être à l'origine de cette faillite. Président du
- 1965, les deux clubs bretons se partageant les deux principaux titres nationaux Les Rennais brandissent notamment une banderole « Rennes la coupe, Nantes le championnat » en
- « On ne soulignera jamais assez les mérites du FC Nantes : nouveau promu, ce club qui aurait eu droit [...} à des excuses pour jouer la prudence, a enthousiasmé par son jeu ouvert, de la première à la dernière minute. » Dès la première saison en Division 1, après une défaite contre le RC Paris, Miroir Sprint (no 901, 9 septembre 1963, p. 16) note par exemple :
- 11 joueurs sur les 21 ayant disputé au moins un match : Loko, Karembeu, Ouédec, Ferri, Pedros, Capron, Guyot, Renou, Moreau, Loussouarn, Garcion
- 22 joueurs sur 27 ayant disputé au moins un match : Landreau, Carrière, Ziani, Da Rocha, Olembe, Berson, Gillet, Savinaud, Monterrubio, Vahirua, A. Touré, Ahamada, Delhommeau, Deroff, Macé, Grondin, W. Dalmat, Rubil, Devineau, Aristouy, Leroy, Piocelle
Références
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- Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
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La version du 10 octobre 2010 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration. Catégories :- FC Nantes
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