- Lycee Georges-Clemenceau (Nantes)
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Lycée Georges-Clemenceau (Nantes)
Le lycée Georges Clemenceau, en général appelé simplement lycée Clemenceau, est un établissement français d'enseignement général et technologique, secondaire et supérieur, situé rue Georges-Clemenceau à Nantes, à proximité de la gare, du jardin des plantes et du Musée des Beaux-Arts.
Il accueille environ 800 lycéens et 900 élèves de classes préparatoires, et dispose d'un internat accueillant principalement des élèves de classes préparatoires et les lycéens de la section TMD (Technique de la Musique et de la Danse, aussi appelé F11).
Sommaire
Histoire
Jusqu'en 1792[1], l'enseignement secondaire à Nantes est représenté par le collège des Oratoriens. Après sa fermeture, il est remplacé par un Institut national, hébergé dans l'hôtel d'Aulx. Puis en 1796, est créée l'Ecole centrale, qui occupe le couvent des Ursulines ; elle fonctionne de juin 1796 à juin 1803, l'institution des lycées amenant sa fermeture.
Le XIXe siècle
- Le lycée impérial
La décision de créer un lycée[2] à Nantes date du 24 septembre 1803, mais l'ouverture n'a lieu que le 1er avril 1808 (et l'inauguration le 1er mai). Les locaux qui lui sont affectés sont le couvent des Ursulines, augmenté des bâtiments du Petit séminaire. Son public de base est constitué par 150 boursiers du gouvernement : la première année, il y a 212 élèves, 126 boursiers et 86 non boursiers. Dès le départ, le lycée (à l'époque, premier échelon de l'Université napoléonienne) subit la concurrence d'établissements catholiques, surtout le Petit séminaire : en 1810, sur 1325 élèves du secondaire en Loire-Inférieure, 938 sont dans le privé (256 au Petit séminaire), 387 dans le public (247 au lycée).
Le lycée reçoit la visite de l'Empereur le 9 août 1808.
- Le lycée de Nantes de la Restauration au début de la IIIe République
Après la chute de Napoléon, le lycée est maintenu, mais l'environnement social est peu favorable : les familles légitimistes de Nantes refusent d'y mettre leurs enfants ; les familles de la bourgeoisie sont peu intéressées par l'enseignement (latin-grec en priorité) qui y est donné. Plusieurs rapports au cours du siècle insistent sur cette spécificité de Nantes. Jusqu'en 1890, le lycée connaît une alternance de périodes de crise et de périodes de modeste prospérité.
Sur le plan des structures, le lycée fait en 1824 l'acquisition du domaine de la Colinière (à Doulon), qui va servir de lieu de détente pour les internes. D'autre part, des annexes sont créées : en centre-ville, le Petit Lycée (futur Lycée Jules Verne) ; en banlieue, l'annexe de Chantenay. Des classes de préparation aux Ecoles de l'Etat, notamment à l'Ecole Polytechnique, apparaissent dès 1824 ; d'autre part, sont mises en place des classes primaires et enfantines.
- Les années 1880 et 1890
Le lycée construit de 1886 à 1892 est l'œuvre des architectes Antoine Demoget et Léon Lenoir.
Le XXe siècle
- Les années 1950 et 1960
Le lycée subit une série de transformations structurelles importantes :
- le Petit Lycée (avec l'annexe de Chantenay) devient indépendant en 1957 sous le nom de Lycée Jules-Verne ;
- une nouvelle annexe est construite sur le domaine de la Colinière à partir de 1961 ; elle ouvre à la rentrée 1962, d'abord comme CES (avec filières types Lycée, CEG et Transition), puis avec des classes de 2e cycle. L'annexe de la Colinière devient indépendante en 1968 (Lycée la Colinière).
- la fermeture des classes primaires et enfantines est programmée à partir de 1960 et s'achève en 1966.
- la fermeture des classes de 1er cycle est programmée à partir de 1966 et s'achève en 1971.
- Les bâtiments depuis la Seconde Guerre mondiale
En 1943, les Allemands avaient construit deux grands blockhaus dans la cour des élèves. L'un d'eux est détruit en 1950, mais au prix de gros dégâts, aussi le second est laissé en place jusqu'en 1993.
A la fin des années 1950, un bâtiment neuf est construit au fond de la cour des élèves (18 salles de classe, infirmerie). Il reste aussi en place jusqu'en 1998.
En 1992 a eu lieu la commémoration du centenaire de la reconstruction, en présence de Robert Badinter (ancien élève). C'est à cette occasion que les autorités prennent conscience de la nécessité d'une rénovation complète qui débute en 1993 et s'achève en 2003. Le bâti ancien est intégralement ravalé et rénové. Une construction nouvelle d'allure moderne est mise en place le long de la rue Stanislas-Baudry, avec le CDI, les réfectoires, un parc de stationnement souterrain, etc.
Anciens élèves
Écrivains
- René-Guy Cadou (1920-1951, poète)
- Alphonse de Chateaubriant (1877-1951)
- Tristan Corbière (1845-1865, poète)
- Marc Elder (1884-1933)
- Julien Gracq (1910-2007)
- Morvan Lebesque (1911-1970, aussi journaliste)
- Jean Sarment (1897-1976, aussi acteur)
- Marcel Schwob (1867-1905)
- Jules Verne (1828-1905, il a donné son nom à la cour principale du lycée)
- Jacques Vaché (1895-1919)
- Jules Vallès (1832-1885)
Hommes Politiques
- Yed Angoran (ministre de l’industrie de la Côte d’Ivoire)
- François Autain (ancien ministre)
- Mehdi Bazargan (ancien premier ministre d’Iran)
- Paul Bellamy (député-maire de Nantes)
- Aristide Briand (homme d’état, Prix Nobel de la Paix)
- Georges Clemenceau (homme d’état)
- Henri Lopes (ancien premier ministre de la République du Congo)
- André Morice (anvien ministre et parlementaire, maire de Nantes)
- Jacques Sourdille (ancien ministre)
- Pierre Mauger (ancien député de la Vendée, 3e circonscription Les Sables-d'Olonne)
- Robert Badinter (avocat et homme politique)
Peintres
- Maurice Chabas
- Paul Chabas
- Jules Grandjouan (dessinateur engagé)
- Emile Laboureur
- Amédée de La Patellière
- Maxime Maufra
- Jean Metzinger
- James Tissot
Musiciens, danseurs, cinéastes & acteurs
- les frères André et Georges Bellec (chanteurs du groupe les Frères Jacques)
- Yvan Dautin (chanteur)
- Jacques Garnier (danseur et chorégraphe)
- Jacques Grandjouan (cinéaste)
- Thierry Fortineau (comédien)
- Paul Ladmirault (compositeur)
- Yves Lecoq (comédien)
- Jacques Legras (comédien)
- Olivier Messiaen (compositeur qui a composé l'actuelle "sonnerie" signalant la fin de chaque heure de cours)
- François Tusques (compositeur)
- François Verret (chorégraphe)
Industriels & Ingénieurs
- Louis Amieux (conserveur)
- Ernest Cassegrain (conserveur)
- Thomas Dobrée (armateur)
- Eugène Dubigeon (ingénieur)
- Léon Jost (industriel)
- Louis Lefèvre-Utile (industriel en biscuiterie)
- Alphonse Lotz-Brissonneau (ingénieur)
- Arsène Saupiquet (conserveur)
- Constant Say (raffineur)
Médecins
- Félix Guyon (chirurgien)
- Gustave Rappin (médecin)
- Lagrue Gilles (medecin généraliste)
- Malthête René (medecin généraliste et résistant dès 1940)
Militaires
- le général Boulanger
- le général Huntziger
- le général de Lamoricière
Notes et références
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters dir., Le Lycée Clemenceau. 200 ans d'histoire ; Nantes, éditions Coiffard, 2008. [ISBN 9782910366858]
Liens externes
- Le site officiel du lycée Clemenceau
- Le site Extranet du lycée Clemenceau
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