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Savenay
Église paroissiale « Saint-Martin-de-Tours »
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Saint-Nazaire Canton Savenay (chef-lieu) Code commune 44195 Code postal 44260 Maire
Mandat en coursAndré Klein
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Loire et Sillon Démographie Population 7 195 hab. (2008) Densité 277 hab./km² Gentilé Savenaisiens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 86 m Superficie 26 km2 Savenay (/sa.və.ne/), est une commune française située dans le département de Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire. Implantée sur le Sillon de Bretagne, au nord de la Loire, son paysage est caractérisé par le coteau qui surplombe les marais de Loire. Sous l’Ancien Régime, elle faisait partie de la province bretonne.
À mi-chemin entre les agglomérations de Nantes et Saint-Nazaire, bien desservie par les réseaux de transport, Savenay est un pôle d’équilibre entre les deux villes. Elle se transforme cependant de plus en plus en banlieue lointaine de ces deux agglomérations.
Sommaire
Géographie
Localisation
La commune est située dans l'ouest de la Loire-Atlantique, au nord et à proximité de l'estuaire de la Loire, à 40 km au nord-ouest de Nantes et à 28 km à l'est de Saint-Nazaire. Plus précisément, elle est située à l'embranchement de la route allant vers Saint-Nazaire et Guérande à partir de la route allant de Nantes à Vannes et Brest.
Les communes limitrophes sont Campbon, La Chapelle-Launay, Lavau-sur-Loire, Bouée, Malville et Bouvron. Elles sont situées de la manière suivante :
Toutes les communes font partie du canton à l'exception de Bouvron qui dépend du canton de Blain.
Selon le classement établi par l’Insee en 1999, Savenay est une commune urbaine, principale composante de l’agglomération qu'elle commande, et qui inclut La Chapelle-Launay. C'est par ailleurs une commune multipolarisée entre l’aire urbaine de Nantes et l’aire urbaine de Saint-Nazaire et elle fait partie de l’espace urbain Nantes-Saint-Nazaire[1](cf. Communes de Loire-Atlantique).
Géologie
La géologie de Savenay est marquée par le Sillon de Bretagne[R 1], bordé au nord par le bassin tertiaire de Campbon. Sur un substrat de granite, schiste et gneiss (orogenèse hercynienne) se sont déposés en différents endroits des sédiments, comme dans le bassin sédimentaire de Campbon. La faille a subi deux rejeux verticaux, qui ont défini l'escarpement. Les sables de Savenay forment une couche géologique générée par le rejeu de la faille[2].
Topographie
Savenay est située sur le Sillon de Bretagne, la chaîne de montagne primaire qui délimite la partie sud de la Bretagne. Son paysage est donc marqué par l'escarpement qui sépare le revers (plaine de Campbon) au lieu dit du Point du Jour à environ 80 mètres d'altitude. De là un faux plat aboutit à l'escarpement qui marque la descente vers la faille du sillon, où se loge le début des marais de Loire à environ 5 mètres d'altitude[R 1]. Le paysage de bocage domine[3], la ligne de crête étant parsemée de quelques bois de feuillus qui disparaissent au profit de résineux[R 2]. Six grandes failles coupent latéralement le Sillon : la vallée Mismy, la vallée du Pontreau, la vallée des Soupirs la vallée Mabille, la vallée de la Gouairie et la vallée Huniau[R 3].
Hydrographie
De nombreux ruisseaux marquent l’hydrographie communale. Les six vallées creusées dans les cassures du Sillon sont parcourues par un ruisseau [R 3]. Les deux principaux ruisseaux dévalent la colline pour rejoindre les marais du bord de Loire qui sont généralement recouverts d'eau l'hiver[R 1]. Le ruisseau de la vallée Mabille alimente un lac artificiel retenu par un barrage construit durant la Première Guerre mondiale pour fournir en eau un hôpital militaire de l'armée des États-Unis qui venaient de s'engager dans le conflit[R 3]. Le lac de retenue (lac de la vallée Mabille) a été aménagé en base de loisirs au début du XXIe siècle.
Au nord-est du sillon, le bassin de Campbon est positionné en tête du bassin versant du Brivet, par le canal de Quilly. La gestion de l'eau sur le territoire communal dépend du Syndicat mixte pour l'aménagement hydraulique du bassin du Brivet et les aménagements ligériens du Syndicat intercommunal d'aménagement de la Loire et de ses affluents de Loire-Atlantique[4].
Climat
Article détaillé : Climat de la Loire-Atlantique.Le climat de Savenay est, comme pour le reste de la Loire-Atlantique, de type tempéré océanique. Ce climat est très largement influencé par l'estuaire de la Loire. Les hivers sont doux (min 3 °C / max 10 °C), et les étés tempérés (min 12 °C / max 24 °C). Les chutes de neige sont rarissimes. Les pluies sont fréquentes (113 jours par an avec précipitations) mais peu intense, les précipitations annuelles s'élevant en moyenne autour de 743 mm. Les précipitations sont cependant relativement variables d'une année sur l'autre. L'ensoleillement moyen est de 1 826 heures par an, et l'on ne compte que 53 jours de fort ensoleillement[5].
La présence du Sillon de Bretagne provoque cependant quelques micro variations locales, la zone des marais étant généralement plus froide que le reste de la commune. Cette zone est par ailleurs souvent envahie de brume en hiver. Pour des raisons orographiques évidentes, le plateau est plus arrosé que la façade ouest de l'escarpement[6].
La localité est principalement balayée par des vents de secteur sud-ouest liés aux dépressions atlantiques et par des vents de secteur nord-est lorsque le temps est plus stable. La vitesse annuelle moyenne des vents se situe autour de 4,5 m/s tandis que l'on dénombre quelque 60 jours par an de fort vent[Note 1],[6].
Climatologie de Saint-Nazaire[Note 2] 1961-1990 Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 11,3 12,7 11,9 15,0 21,0 22,1 22,9 21,6 19,9 16,3 12,0 8,5 16,3 Températures minimales moyennes (°C) 4,8 4,0 5,6 6,3 11,4 12,1 13,6 14,3 9,9 7,8 6,8 2,0 8,2 Températures moyennes (°C) 8,0 8,3 8,7 10,7 16,2 17,1 18,3 18,0 14,9 12,1 9,4 5,2 12,2 Cumul mensuel de précipitations (mm) 106,6 61,2 71,4 63,0 73,4 31,4 73,8 52,2 66,8 59,2 63,8 63,2 786,0 Source : St Nazaire, Loire Atlantique(44), 3m - 1961-1990 Zones protégées, faune, flore
Les coteaux du Sillon sont couverts de bois de feuillus (chênaie-charmaie). On y identifie en particulier des chênaies à chêne tauzin. Outre une flore en limite de sa zone de répartition, les ruisseaux abritent une grande diversité d'odonates. Ils sont répertoriés « espace à fort intérêt patrimonial » dans le SCOT de la métropole[7][réf. incomplète], et correspondent à une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II[8].
La commune fait partie du grand ensemble constitué par l'estuaire de la Loire, zone humide considérable répertoriée dans de nombreux inventaires : Zone de protection spéciale et site d'importance communautaire pour Natura 2000, zone importante pour la conservation des oiseaux, ZNIEFF de type II, zone humide d'importance nationale[8].
Le bocage du Nord et de l'Est de la commune (bassin tertiaire de Campbon) fait partie d'un bocage relictuel du secteur de Malville, remarquable pour son bocage dense à chêne pédonculé et chêne tauzin. La faune qui l'habite est caractéristique de ce type de milieu. Il est également identifié ZNIEFF de type II[1],[8].
En bordure Sud de la commune, les marais du Fresnier constituent une zone de prairies humides inondables abritant des essences rares et servant de zone de gagnage pour des oiseaux migrateurs et hivernants. Ils sont classés ZNIEFF de type I[8].
Voies de communication et de transport
La ville est le lieu d'importants croisements de réseaux de transport.
Le réseau routier est marqué par la présence d'un échangeur reliant la N165 (Nantes-Brest) et la N171 (Laval-La Baule). Cet échangeur (précédé en direction de Nantes d'une portion en 2x4 voies), construit sur la plaine en pente douce, marque aujourd'hui une limite importante au sein de la commune. C'est à partir de cet échangeur que la N171 est aménagée en deux axes en 2x2 voies (vers l'Ouest). Le trafic moyen s'élève à 48 000 véhicules jour sur la N165 et peut atteindre 65 000 véhicules jour en retour de week-end[9]. Une route départementale, la D17/D217, longe le sillon au pied de l'escarpement et permet de rejoindre Saint-Étienne-de-Montluc et au-delà, Nantes. Elle permet encore à plus de 5 000 véhicules/jour de circuler[1]. Enfin, la D771, d'orientation Ouest-Est, longe la N171 en direction de Prinquiau puis Saint-Nazaire.
En matière de transports en commun, Savenay est desservie par le réseau Lila du conseil général. Trois lignes font halte à Savenay : la ligne Nantes—Le Temple-de-Bretagne—Savenay (ligne 20), la ligne Saint-Nazaire—Châteaubriant (ligne 44) et la ligne Nantes —Saint-Étienne-de-Montluc—Savenay (ligne 50). Parfois, le réseau Lila fournit également un service de transport à la demande sur un périmètre prédéfini.
La voie ferrée parcoure le bas du sillon de Bretagne, sur la ligne de faille. Savenay est desservie par une gare de voyageurs. L'aiguillage séparant les voies en direction de Redon de la voie vers Saint-Nazaire est juste au nord de la gare. Cette gare assure aussi un rôle de gare de triage, en particulier pour le fret ferroviaire. Le réseau TER Pays de la Loire dessert la ville, dont elle constitue un pôle important. En gare, les principales destinations sont Saint-Nazaire et Le Croisic (ligne 01), Nantes, Redon et Rennes (ligne 02) et Nantes et Quimper (ligne 02bis). De plus en plus de personnes travaillant à Nantes prennent le train à Savenay, en témoigne l'agrandissement du parking en début 2010.
L'espace communal de Savenay est aussi traversé par des réseaux de transport d'énergie : d'une part des lignes électriques provenant de la centrale thermique de Cordemais ; d'autre part des gazoducs issus du terminal méthanier de Montoir.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Le bourg principal de Savenay a été édifié à l'ouest de la commune sur le plaine en pente douce et l’escarpement du Sillon de Bretagne. Relativement étendu, son extension est aujourd’hui contrainte par les voies rapides nord-ouest et nord et la vallée Mabile à l’est. Le bourg initial était construit sur un mamelon entre deux vallons du Sillon, au croisement entre la route de Saint-Nazaire, (D771) et la route qui rejoint le bas du coteau (D217 - direction Saint-Étienne-de-Montluc) à la N171 (direction Laval). C'est à ce croisement qu'ont été construites les halles qui constituent aujourd'hui le centre du village. L'urbanisation s'est, depuis, largement étendue, au point d'envahir les deux crêtes voisines (lotissements du Rocher et de l'Oisillière). Elle se concentre aujourd'hui dans le triangle formé par la N171 au nord-ouest, la voie ferrée au sud, et le lac de la vallée Mabile à l'est.
Plusieurs hameaux sont urbanisés, dont certains de façon ancienne. Leur répartition est différenciée. Le Bas-Matz est situé entre la N171 et la commune de la Chapelle-Launay, au nord-ouest du bourg de l'autre côté de la voie rapide. Le Hameau de la Gouairie est localisé à l'est du lac, au sommet d'un vallon du sillon de Bretagne. Il constitue, par son nombre de résidents, le plus important hameau de la ville. Celui de l'Oisillière est aujourd'hui quasi aggloméré au bourg, dont il n'est séparé que par un étroit vallon du sillon de Bretagne (« vallée des soupirs »). Le Clos est localisé sur le faux plat entre la N165 et la Gouairie, tandis que Brossais constitue le principal hameau du sud de la commune, dans la zone des marais de Loire.
Outre les processus d'urbanisation pré-cités, l'habitat relève également de formes dispersées, un hameau s’étant constitué autour de nombreuses fermes. La toponymie locale fait encore état de la diversité de l'ancien terroir rural : l'Auge, le Four, le Clos, la Vigne au Seigneur, le Vivier, les Pruniers[10],...
Architecture
L'architecture la plus fréquente correspond à de petites maisons mitoyennes, de un à deux niveaux maximum, et disposant d'un jardin à l'arrière du bâtiment. Les pièces sont généralement de petite taille. Quelques belles propriétés bourgeoises émaillent le centre-ville (plateau Thibaud, manoir de Bellevue). L'essentiel des maisons du centre ville date du XIXe siècle. Dans les hameaux, l'habitat traditionnel est constitué d'anciennes fermes. Depuis la fin de la guerre, l'augmentation de la population de Savenay repose sur une offre important d'habitat individuel pavillonnaire, et ce aussi bien près du bourg que dans les hameaux. Plus récemment, le développement pavillonnaire s'est mué en lotissements, certains destinés à l'accession à la propriété et constitués de petites maisons (la Touchelais) ; d'autres caractéristiques des lotissements de banlieue élargie (l'Oisillière).
Logement
En 2004, la commune compte 2 628 logements[11]. La très grande majorité d'entre eux (94,6 %) sont des résidences principales, 1,02 % sont des résidences secondaires. 4,37 % des logements sont vacants.
La grande majorité des habitants sont propriétaires (64,6 %)[11], et corrélativement 33,9 % des habitants sont locataires. On note que seulement 21,9 % des résidences principales ont été achevées avant 1949, contre 11,1 % depuis 1999. Ceci traduit la forte attractivité de la commue en matière de construction.
En 1999, 2,9 % des logements étaient des studios, 9,2 % sont des logements de deux pièces, 16,6 % en ont trois, 30,1 % des logements disposent de quatre pièces, et 41,2 % des logements ont cinq pièces ou plus[11]. En 2004, le nombre moyen de pièces par maison est de 4,9 ; contre 3,1 pour les appartements. À la même date, 79 % des résidences principales sont de maisons, contre 19,3 % des appartements[11]. Le type d'habitation le plus répandu est la maison individuelle de quatre pièce ou plus en propriété.
Le parc HLM est composé de 32 immeubles pour 191 logements. Ceci représente 7,26 % du total des logements, ce qui est très inférieur aux objectifs de la Loi de solidarité et de renouvellement urbain[12].
Un tiers environ (37,9 %) des résidents ont emménagé depuis moins de 5 ans dans leur résidence. Cependant, 46,2 % d'entre eux l'ont fait depuis plus de 15 ans[11]. Avec un solde migratoire largement positif, Savenay peut donc être définie à la fois comme une ville d'immigration (installation de nouveaux résidents) et une ville où l'on s'établit durablement.
Risques technologiques
Le seul risque majeur identifié dans le dossier départemental[13] est lié au transport de matières dangereuses sur les deux routes nationales et la voie ferrée.
Projets d'aménagement
Le Plan local d'urbanisme a été approuvé le 12 février 2008[14] qui définis quelques projets projets prioritaires.
L'aménagement de l'espace ferroviaire à proximité de la gare fait l'objet d'un projet de pôle relais de transports impliquant de nombreux partenaires. Il s'agit de réaliser en deux phases, d'une part la sécurisation et amélioration des accès à la gare (à horizon 2010), et, d'autre part, de construire un accès sud (à horizon 2015) et permette l'extension de la surface de parkings de 40 %. Ce projet nécessite l'extension d'environ 15 m du tunnel qui permet de franchir les voies.
Un terrain communal (Lieu dit les landes de Courtilière, à environ 1 km au Nord de la voie express) est destinée à recevoir le futur Centre d'Enfouissement Technique pour traiter les déchets dits "ultimes". Le projet est actuellement à la phase d'enquête publique. Le centre devrait entrer en service en 2012[15]. Cependant le projet est contesté par la préfecture en raison de la proximité du projet d'aéroport du Grand Ouest[16].
La communauté de communes a souhaité construire une piscine couverte. C'est la piscine du lac de la vallée mabile qui doit être reconvertie. Les travaux doivent débuter en 2009 pour une mise en service au 2e semestre 2010[15], mais le projet est également controversé[réf. nécessaire].
L'aménagement de la ZAC de la Colleraye, située au cœur de l'échangeur N171 - N165 constitue également un enjeu prioritaire. Une première tranche de (26 ha)devait être achevée en 2009 implantant une grande surface et de plusieurs entreprises de service. D'autres enseignes devraient les rejoindre d'ici 2010[15].
Enfin, des travaux sont en cours au sein de l'hôpital Loire & Sillon dans le but de le restructurer et d'étendre ses capacités de réception. Pour ce faire, la construction de trois nouveaux bâtiments est programmée.
Toponymie
Selon les toponymistes, le nom Savenay (Savannacum en 848, Saviniacum en 1060), est formé du nom propre romain Sabinus, augmenté du suffixe -acum signifiant « domaine de »[17]. Une théorie régionalisante évoque la topographie du site, le Savannacum dérivant du breton savenn qui signifie « élévation », ou plus ancienne encore avec un saon signifiant vallon[18]. Savenay s’écrit Savenaè en gallo et Savenneg en breton[réf. nécessaire]. Le breton a été parlé dans la commune jusqu'au IXe siècle[réf. nécessaire].
Histoire
Article connexe : Histoire de Nantes.Antiquité
Le site de la commune a été occupé par les Celtes, comme le prouvent les armes, monnaies, bijoux, etc. retrouvés à Savenay. Le dolmen de la Herviais était un autre témoignage de cette présence : il a été détruit au XIXe siècle pour empierrer des chemins. On a également retrouvé une hache de pierre, un menhir et des vestiges de barques[R 4]. Le site est occupé a l’époque gauloise, puis par les Romains. Lors de la lutte de Jules César contre les Vénètes, Savenay héberge un centre de ravitaillement pour les légions romaines. Les vestiges de la présence romaine sont nombreux : poteries, amphores, traces de ciment romain[R 5].
Du Moyen Âge à la Révolution
Au IVe siècle, saint Hilaire, évêque de Poitiers, arrive dans la région pour l'évangéliser [19]. Entre 430 et 448 saint Germain d'Auxerre accomplit la deuxième évangélisation[19]. À la fin du VIe siècle, une population « entièrement bretonne de langue et de mœurs » s'établit dans « le pays de Guérande, et généralement toute cette partie de l'évêché de Nantes comprise entre la Vilaine, la Loire et une ligne allant de Savenay à La Roche-Bernard par Pont-Château »[20].
La mention la plus ancienne que l'on connaisse de Savenay se trouve dans le cartulaire de Redon, en 848, sous le nom de « Condita Savannacum ». Le rapport d'Ogée[21] indique que la juridiction de Savenay passe pour la plus ancienne de Bretagne[22].
En 850, la région est conquise par le breton Nominoë. Celui-ci envahit notamment les villes de Nantes et Rennes[23]. L'année suivante, après la bataille de Jengland, la marche de Bretagne avec Nantes et Savenay est intégrée à la Bretagne par le traité d'Angers. De 919 à 939 la région est administrée par les Vikings. Avec l’aide d’une troupe de Bretons exilés et d’Anglais[24], Alain Barbetorte reprend la région de 937 à 939[25].
De 1156 à 1203 la région passe sous l'influence de l'Anjou, et de la maison Plantagenêt. Au cours du XIIIe siècle, elle est rattachée au fief de La Roche-Bernard. En 1287, Savenay est une paroisse divisée en 5 frairies. En 1419, un couvent de Cordeliers est fondée à Savenay par Jean V de Bretagne[26]. En 1435, Gilles de Rais, criblé de dettes, vend la paroisse à Guillemette, veuve de Guillaume le Ferron. En 1450, Jean de Châteaugiron, curé de Savenay, fonde l'hôpital de Savenay[26]. En 1467, la paroisse est de nouveau rachetée par Jean de Laval, baron de la Roche Bernard. En 1547, « la Roche en Savenay » est unie de fait à la vicomté de Donges et en dépend jusqu'à la Révolution. La paroisse de Savenay est décimée par la famine en 1595[R 6]. Un siècle plus tard, en 1709, le manque de nourriture fait encore des victimes. Après la conspiration de Cellamare en 1720 une garnison fut expédiée à Savenay pour protéger le littoral contre un éventuel débarquement espagnol, et aussi pour surveiller la population, de nombreuses personnes de la région de Savenay figurant sur la liste des conjurés de Cellamare[R 7]
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Hilaire de Poitiers, évangélisateur de la région.
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Gilles de Rais, l'un des propriétaire de la paroisse de Savenay.
Révolution
Avec la Révolution française, l'organisation des territoires change. Ainsi, le 26 février 1790, la ville devient chef-lieu de district avec 18 communes.
Comme toute la région, la ville est proche de la chouannerie et réfractaire à la levée en masse. Elle prend part à l'insurrection de mars 1793 : le 12 mars, 5 000 paysans s'emparent de la ville. Ils tuent ou blessent plusieurs gendarmes et mettent en fuite la garde nationale. Des patriotes sont molestés, le prêtre constitutionnel, un administrateur et deux douaniers sont lynchés[27].
Ayant échoué devant Granville en novembre 1793 puis au Mans le 10 décembre, l'armée vendéenne se replie sur Savenay. Le 23 décembre a lieu la bataille de Savenay. Le général Kléber inflige une défaite définitive aux Vendéens. C'est la fin de la Virée de Galerne. La ville met longtemps à se remettre des destructions[Lesquelles ?] de cette bataille[22].
Du XIXe au XXIe siècle
Le 17 février 1800, Savenay devient sous-préfecture. En 1814, après l'abdication de Napoléon et durant les Cent-Jours la ville reste fidèle à la monarchie.
Au milieu du XIXe siècle, la ville est connue pour son marché aux bestiaux, ayant lieu tous les mercredis de mars à juillet. Les foires aux bestiaux y sont « les plus importantes de la Bretagne pour ce genre de spéculations »[22]. C'est à cette époque que les landes ont été défrichées pour être transformées en prairies. L'année 1857 voit l'arrivée du chemin de fer à Savenay. La ville est traversée par la ligne Paris-Croisic[26]. En 1868, la ville est administrativement déclassée et perd son statut de sous-préfecture au profit de Saint-Nazaire. Elle est cependant choisie pour l’implantation, en 1912, de la nouvelle école normale d’instituteurs[28].
Pendant la Première Guerre mondiale, 101 Savenaisiens sont morts ou disparus, soit 3 % de la population[R 8]. Durant le conflit, un complexe hospitalier américain occupe les locaux de l’école normale. Il compte jusqu’à 12 500 lits en 1919, avec des prévisions d’extension à 40 000 lits. L'armée américaine construit pour cet hôpital la retenue d'eau du lac de la vallée Mabile[29].
Alors que l'implantation des socialistes et communistes reste faible dans la commune, les partis de gauche décident d'organiser à Savenay, le 11 octobre 1936, un meeting du Front populaire qui attire 15 000 personnes à l'hippodrome de la Touchelais[R 9].
Les premiers effets de la Seconde Guerre mondiale à Savenay sont les réquisitions de chevaux et de charrettes, envoyées à la gare de Saint-Étienne-de-Montluc. L'armée anglaise installe deux camps de transit dans la région, dont un dans la commune, à la Touchelais. La fuite de l'armée britannique devant les allemands a livré à la population d'énormes quantités de vêtements et de produits alimentaires, que la population se charge de récupérer à son profit[R 10]. La Wehrmacht installe un camp de prisonniers, le Fronstalag 232Interview d'un prisonnier interview d'un prisonnier sur site de l'AHLS. Consulté le 6 décembre 2010</ref>,{tag:#ref|Selon Jean Rolland il s'agit du Frontstalag 182[R 11]}. La commune abrite le siège de la Kommandantur lors de l'épisode de la poche de Saint-Nazaire[R 12], et n'est libérée que le 11 mai 1945 après la reddition de l'armée allemande, lorsqu'un détachement de gendarmerie précède des troupes alliées[R 13].
En 1982, l'école normale est fermée. Les bâtiments reviennent au lycée. En 1986, la ligne de chemin de fer est électrifiée pour permettre le passage du TGV Atlantique[26].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Les électeurs de Savenay votent généralement à gauche. Les élections municipales de 2008 font cependant exception, les électeurs ayant élu une liste de divers droite.
Pour l'élection présidentielle de 2002, les Savenaisiens avaient favorisé Lionel Jospin au premier tour avec 19,01 % des voix, avant de voter massivement pour Jacques Chirac au second tour en lui accordant 90,35 % des voix[30].
Lors des législatives de 2002, les électeurs se sont portés sur Claude Évin (PS) dès le premier tour avec 41,47 % des voix contre 25,11 % à Joël Gicquiaud (UMP) et 8,90 % des voix à Danielle Richard (UDF). Au second tour les voix se sont portées sur Claude Évin à 59,53 %[31].
Pour les Élections européennes de 2004, Les électeurs ont majoritairement choisi la liste de Bernard Poignant (PS) à 35,98 %, la liste des Verts obtenant 11,14 % et toutes les autres listes moins de 10 %. L'abstention, record, était de 53,56 %[32].
Lors du Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe en 2005, les Savenaisiens avaient approuvé le traité à 51,12 % avec une abstention de 27,23 % des inscrits. Ce résultat est inverse du résultat national, avec une participation supérieure.
À l'occasion de l'élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal est arrivée en tête au premier tour avec 33,83 % des voix, contre 24,43 % à Nicolas Sarkozy, 19,94 % à François Bayrou, 6,37 % à Jean-Marie Le Pen et 5,47 % à Olivier Besancenot. Au second tour, les électeurs ont préféré nettement Ségolène Royal 58,30 % à Nicolas Sarkozy 41,70 %. Le taux d'abstention s'élevait à 11,30 % au premier tour et 12,23 % au second[33]
Lors des législatives de 2007, les électeurs ont favorisé Marie-Odile Bouillé (PS) dès le premier tour, avec 38,14 % des voix, contre Jean-François Arthur (UMP) 33,79 %, Kevin Izorce (MoDem) 9,25 %, et Arlette Mousseau (Les Verts) 5,68 %. L'abstention de ce premier tour s'élevait à 35,71 %. Au second tour, Marie-Odile Bouillé a été élue par les Savenaisiens avec 60,30 % des voix contre 39,70 % à Jean-François Arthur. L'abstention s'est élevée à 37,78 %[34]
Pour les élections municipales de 2008, les électeurs ont choisi la liste sans étiquette Essor (enregistrée à la sous-préfecture comme étant de divers droite) à 53 % des voix, avec une abstention de 28,60 % des inscrits[35]. André Klein a été élu maire au conseil municipal suivant[36].
Administration territoriale
Savenay est le chef-lieu du canton de Savenay, regroupant 8 communes, et faisant partie de l'arrondissement de Saint-Nazaire. Le canton fait partie de la huitième circonscription de la Loire-Atlantique.
Les communes du canton sont regroupées dans la communauté de communes Loire et Sillon fondée le 1er janvier 2002. Celle-ci intervient dans les domaines de l'urbanisme, du tourisme, des déchets, du sport et des transports scolaires, du logement, de l'emploi et du développement économique.
Les autres compétences communales sont gérées directement par la mairie.
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de 29 membres, dont le maire et 8 adjoints. Voici ci-dessous sa répartition[37] :
Groupe Président Effectif Statut ss étiquette André Klein 22 majorité DVG Olivier Dauré 7 opposition Le maire et sept de ses adjoints sont les représentants de la commune au conseil communautaire Loire et Sillon.
Liste des maires
Liste des maires de Savenay de 1790 à 1945[38]Période Identité Étiquette Qualité 1790 1790 Jean-Marie Benoiston de la Serpaudais Avocat 1790 1790 Jean-Baptiste Brancau Officier 1790 1791 Bertrand Ancien capitaine de navire 1791 1794 Louis Legentilhomme Cultivateur 1795 1797 Pierre Poulain Notaire 1797 1798 Joseph Lemercier Rentier 1798 1798 Robin 1798 1798 Joseph Benoiston Cultivateur 1798 1806 Joseph Lemercier Rentier 1806 1811 Henri Lemercier Rentier 1811 1815 Blaise Delfaut Planteur 1815 1815 Joseph Benoiston Cultivateur 1815 1817 Louis Lescardé Médecin 1817 1819 Hilaire Ledoux Historien 1819 1828 Blaise Delfaut Propriétaire 1828 1830 Pierre Poumier Médecin 1830 1847 Théodore Mérot Avocat 1847 1850 Pierre Poumier Médecin 1850 1860 François Ledoux Juge de Paix 1860 1870 Victor Julien Ancien Officier 1870 1871 Camille Baudin Avocat 1871 1878 Pierre Lambert Greffier de Paix 1878 1882 Victor Gérard Médecin 1882 1887 Lucas de Pélouan Avocat 1887 1898 Victor Rodrigue Commerçant 1899 1904 Julien Lanoë Négociant 1904 1929 François Texier Économe éducation nationale 1929 1944 Charles Quellec Vétérinaire 1944 1945 Bernard Fonteny Notaire
Président délégation spéciale1945 1945 Félix Halgand Médecin Liste des maires de Savenay depuis 1945[38] Période Identité Étiquette Qualité 1945 1959 Arthur Desmas Pharmacien 1959 1965 Georges Pineau Pharmacien 1965 1972 Gérard Lelièvre Agent de Maîtrise ELF 1972 1977 Pierre Suet Chef de Fabrication ELF 1977 1992 Guy Normand Commerçant 1992 1995 Robert Jam Agent de maîtrise SNIAS 1995 2008 Jean-Claude Le Gall PS Retraité GDF
Conseiller général2008 en cours André Klein Sans étiquette Ancien sous-préfet Budget municipal et fiscalité
En 2007, le budget municipal s'élevait à 5 718 000 € en fonctionnement. Les recettes de fonctionnement sont fournies par les impôts et taxes pour 2 458 000 € et 1 643 000 € de dotation globale de fonctionnement. Les charges de fonctionnement sont réparties sur 2 556 000 € de charges de personnel, 1 184 000 € d'achats et charges externes, 241 000 € de charges financières. La commune dégageait un résultat comptable positif de 716 000 €.
En 2007, la capacité d'autofinancement brute était de 139 € par habitant, inférieure à la moyenne de la strate, qui s'élevait à 167 € par habitant.
En 2007, les investissements s'élevaient à 2 264 000 €, l'essentiel en dépenses d'équipement. L'endettement de la commune au 31 décembre 2007 s'élevait à 4 769 000 €, soit 659 € par habitant, ce qui est inférieur à la moyenne de la strate qui était de 872 € par habitant[39].
En 2008, la commune intervient comme suit pour ce qui concerne la taxation[40] :
Taxes locales (2008) Taxe d'habitation 20,40 % Foncier bâti 19,16 % Foncier non bâti 47,22 % La commune ne prélève pas de taxe professionnelle, celle-ci est prélevée par la communauté de communes avec un taux de 15,95%[Quand ?].
Instances judiciaires et administratives
La ville dispose d'une gendarmerie, dite « Brigade territoriale autonome ». Elle dépend de l'arrondissement judiciaire de Saint-Nazaire, et dépend donc des tribunaux d'instance, de grande instance, de commerce et du conseil de prud'hommes de cette ville. La cour d'appel de référence est celle de Rennes. Les juridictions administratives de référence sont celles de Nantes (Tribunal administratif et cour administrative d'appel).
Autres services publics
La ville dispose d'un centre de sapeurs pompiers. Créé en 1849, il compte aujourd'hui 80 soldats du feu et intervient sur le périmètre du canton. Il réalise environ 690 interventions par an[41].
En matière d'action sociale, un relais d’assistantes maternelles (RAM) est présent pour mettre en relation parents et assistantes maternelles, apporter un soutien à ces dernières dans leur métier et faciliter les recherches et les démarches des premiers. Le RAM organise aussi des matinées d'éveil pour rompre l'isolement des assistantes maternelles. C'est une structure intercommunale dépendante de la Communauté de communes Loire et Sillon. Le CCAS propose un service d'aide à domicile, de portage des repas, de la télé-assistance et dispose d'un foyer logement[14]. La CRAM dispose d'un bureau en centre ville.
Un établissement d'aide par le travail est installé à la Soubretière, à proximité de l'hôpital[42].
Politique environnementale
La commune traite ses déchets dans le cadre de la communauté de communes, qui adhère à un syndicat intercommunal dédié. Ce dernier a engagé une politique rigoureuse de tri sélectif (séparant papiers ; verre ; emballages et ordures ménagères). Une déchèterie est à la disposition des habitants du canton.
Jumelages
Au 1er janvier 2010, Savenay n'est jumelée avec aucune ville[43].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Savenay comptait 7 195 habitants (soit une augmentation de 22 % par rapport à 1999). La commune occupait le 1 353e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 571e en 1999, et le 30e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Savenay depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Savenay, cela correspond à 2009, 2014, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, etc.) sont des estimations[44]. Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 7 195 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,9 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,6 %, 15 à 29 ans = 16,7 %, 30 à 44 ans = 24,1 %, 45 à 59 ans = 18,3 %, plus de 60 ans = 17,3 %) ;
- 51,7 % de femmes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 16 %, 30 à 44 ans = 22,2 %, 45 à 59 ans = 17,2 %, plus de 60 ans = 22,3 %).
Répartition des ménages
La répartition des ménages montre une prédominance des ménages de plus de deux personnes, donc de ménages familiaux.
Les ménages en 1999
Ménages de : 1 personne 2 pers. 3 pers. 4 pers. 5 pers. 6 pers. ou + Savenay 25,91 % 32,85 % 16,97 % 15,69 % 6,75 % 1,82 % Moyenne nationale 31 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 % Sources des données : INSEE[51] Le pourcentage des ménages ayant un enfant ou plus est de 64,1 % dont 6,6 % de familles monoparentales. 24 % des ménages sont des couples sans enfants, et 10,3 % des ménages seuls[52].
Enseignement
Savenay est située dans l'académie de Nantes.
La commune administre deux écoles maternelles (Prince Bois et la Soubretière) qui accueillaient 237 enfants en 2008[14] et deux écoles élémentaires (Prince Bois et Robert Desnos) communales qui accueillaient 413 élèves en 2008[14].
Deux établissements privés sont installés sur la commune : l'école Notre-Dame, le lycée Saint-Joseph.
Le département gère un collège d'enseignement général : le collège Antoine de Saint-Exupéry[53], implanté à proximité du groupe scolaire Prince Bois, qui accueille[Quand ?] un peu plus de 600 jeunes.[réf. nécessaire]
La région Pays de la Loire gère un lycée d'enseignement général : le lycée Jacques Prévert[54] qui accueille 621 élèves sur l'année 2008/2009[55].
Une halte garderie associative est présente au pôle enfance de la Soubretière[56]. Ce pôle regroupe aussi le Club des jeunes et les locaux du relais assistantes maternelles.
Manifestations culturelles et festivités
Initiée en 2009, Mai'créations est une initiative qui a pour but la valorisation de l'art amateur sous toutes ses formes : peinture, photographie, graphisme, sculpture, etc. Ce rendez-vous annuel a lieu en mai[57].
Santé
Savenay possède un hôpital, fondé en 1450. Il compte aujourd'hui 9 lits de médecine, 21 de moyen séjour, 72 de long séjour, 95 lits d'hébergement et 25 de soin à domicile[58]. La ville compte plusieurs médecins généralistes, une gynécologue, un psychiatre ainsi que 2 services d'ambulances et un laboratoire d'analyses. Trois pharmacies assurent la distribution de médicaments.
Sports
La commune possède un stade, un gymnase intercommunal et un complexe polyvalent intégrant un dojo. Un golf et un hippodrome sont implantés sur la commune. Près du lac de la vallée mabile sont regroupés des courts de tennis, la piscine, un site de grimpe d'arbres et un parcours santé.
De nombreuses autres disciplines sont praticables à Savenay telles que le cyclisme, le football, le basket-ball, l'haltérophilie, le handball, le judo, le karaté, l'aïkido, le ping-pong, le badminton, le golf, l'équitation, la randonnée, le VTT, le paintball, etc.
Un pôle de loisirs est implanté au bord du lac de la vallée mabile, il comprend des activités de tennis, une piscine, un site d'accrobranche, et le camping municipal d'une capacité de 83 emplacements[59]. Par ailleurs, deux sentiers de randonnée sont balisés sur la commune.
Médias
La presse écrite locale est principalement dominée par le Groupe SIPA - Ouest-France et ses éditions de Ouest-France et Presse-Océan.
Deux chaînes de télévision locales se partageant un canal émettent sur la région nantaise[60] : TéléNantes et Nantes 7. Pour les informations locales, la chaîne France 3 émet un décrochage local avec France 3 Ouest Estuaire.
Cultes
Savenay dispose d'un seul lieu de culte (culte catholique) : l'église Saint-Martin. Elle fait partie du diocèse de Nantes[61] et de la paroisse Saint-Martin-du-Sillon[62]. Les plus proches synagogues et temples protestants se trouvent à Nantes[63]. La mosquée la plus proche se trouve à Saint-Nazaire[64].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2006, 50,3% des foyers fiscaux de la commune étaient imposables. Le revenu net imposable moyen s'élevait à 19 743 €. Les revenus déclarés étaient pour 70,5% des revenus salariaux et pour 21,7% des pensions, retraites ou rentes[65].
En 2007, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 080 €, ce qui place Savenay au 9 432e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 ménages en métropole[66].
Emploi
La ville constitue un pôle rural d'activités. Environ 40% des habitants du canton travaillent dans ce même canton[réf. nécessaire], une bonne partie des entreprises étant localisée à Savenay. C'est à la fois un centre de services spécifiquement ruraux (agriculture, commerces de proximité) mais aussi de services intermédiaires (supermarchés, hypermarché, sociétés de transport, artisans).
Le reste des habitants travaillent dans les agglomérations de Saint-Nazaire et de Nantes. En 1999, Savenay comptait 2 208 actifs. Parmi ceux-ci, 234 personnes disposaient d'un emploi non salarié. Le taux de chômage de la ville s'élevait alors à 11,6%[67].
Catégorie socio-professionnelle des actifs
Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Employés Ouvriers Savenay 1,3 % 7,3 % 11,2 % 20,4 % 39,5 % 20,3 % Moyenne du canton 4,9 % 7,0 % 7,2 % 16,7 % 29,3 % 34,8 % Moyenne départementale 2,6 % 6,2 % 11,7 % 24,1 % 28,9 % 26,5 % Sources des données : INSEE[67] Centre d'emploi et de services du canton, Savenay abrite proportionnellement moins d'agriculteurs et d'employés, mais plus de cadres et de professions intermédiaires que le niveau moyen cantonal. De manière inverse, la population du canton est composée de taux d'agriculteurs et d'ouvriers plus élevés et de taux de cadres et de professions intermédiaires moindre que les taux moyens départementaux. 34% des actifs de Savenay travaillent dans la même commune, la majorité des actifs travaillant en dehors de l'unité urbaine.
Entreprises et commerces
En 2006, on dénombrait 366 entreprises dans la commune (hors agriculture). L'écrasante majorité d'entre eux (87%) se situait dans le secteur des commerces et services. 92% d'entre eux étaient des établissements de moins de 10 salariés. Ces établissements représentaient 1 691 postes salariés soit une moyenne de 4,62 salarié par établissement[65]. La sphère productive représentait 15,3% de ces établissements, la fonction publique 6,3% et l'économie résidentielle domine avec 78,4% des établissements[65]. Dans le secteur agricole, les 44 exploitations (2000) de la commune utilisent une SAU de 1 562 hectares de terres agricoles. Le fermage concerne 71,6% de ces surfaces. C'est l'élevage bovin extensif qui domine l'activité agricole[65].
Culture locale et patrimoine
Monuments religieux
L'église paroissiale Saint-Martin-de-Tours est de style néo-renaissance. Elle est érigée en 1841 à la place d'une église du XVe siècle, car la municipalité voulait un monument digne du statut de sous-préfecture. Son clocher présente un faux-bulbe. Elle offre une disposition inhabituelle car ouverte à l'est[68]. Elle est livrée inachevée car l'entrepreneur avait pris la fuite.
Le couvent des cordeliers est un édifice fondé en 1419 par Jean V de Bretagne. Il est devenu bien national durant la Révolution, et il est utilisé successivement comme sous-préfecture, tribunal, gendarmerie, maison d'arrêt puis école. Il abrite un hôpital lorsque la Croix-rouge américaine s’y installe durant la Première Guerre mondiale. Après avoir hébergé la poste, il est inoccupé au début du XXIe siècle[26].
On compte deux chapelles sur le territoire de Savenay. La chapelle Saint-Armel (début XXe) à l'hôpital. La chapelle de la Moëre (XIXe) est située dans un ancien orphelinat géré par les sœurs de Bethléem, aujourd'hui maison de retraite l'Accueil. Un presbytère date du XIXe siècle.
Une croix datant de 1881 commémore le massacre des Vendéens lors de la bataille de Savenay pendant la Révolution française. On trouve aussi une urne funéraire avec ossements.
Monuments civils
Pas moins de cinq moulins sont présents sur territoire communal. Le plus connu est le moulin à vent de la Pâquelais datant de 1545 et modifié en 1911. Celui-ci est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1996[69]. On peut aussi noter les moulins à vent de l'Angellerais XIXe, des Épinettes XIXe, du Rocher et de la Butte des Vignes.
Plusieurs demeures remarquables font état des traditions aristocratique puis notabiliaire passées. Ainsi, l'ancien manoir du Matz (XVIe siècle), le Château de Therbé (XIXe siècle) ou encore le Manoir de Bellevue, situé rue Saint-Michel et édifié par la famille Huet de Coëtlizan (hommes de loi)[Note 3], et l'Oisillière[F 1] - propriété nobiliaire rachetée en 1858 par l'historiographe Charles Dugast-Matifeux et le docteur Ange Guépin afin d'y installer une ferme expérimentale -, témoignent de l'histoire de la cité.
Au no 10 de la rue de l'hôpital et au no 29 de la rue de l'église, deux demeures bourgeoises, construites respectivement en 1786 et au XIXe, ainsi que le presbytère (XIXe) rappellent le Savenay de l'époque moderne. La Halle, ancienne marie construite à la même époque (XVIIIe et XIXe siècles), fait désormais office de médiathèque, de marché et d'office de tourisme[F 2].
La gare (1857) et l'hôpital (1852-1857 puis 1912-1937)[Note 4] témoignent des premiers développements de la villégiature vers les stations balnéaires littorales. La gare, qui a fêté ses 150 ans en 2007, a été entièrement rénovée[F 3].
L'ensemble architectural (écoles, collège, lycée public) de la rue Malègue date de 1908-1912. Il fut transformé en hôpital américain lors de la Première Guerre mondiale[F 4]. Le château d'eau (1910), l'un des plus anciens du département, témoigne encore de la croissance urbaine de la seconde partie du XIXe et de travaux d'infrastructures plus contemporains[F 4].
Patrimoine culturel
Plus de 80 associations sont actives sur la commune. En dehors des associations sportives, elles permettent de nombreuses activités de loisirs : ludothèque, peinture, histoire locale, etc. Un certain nombre d'entre elles sont regroupées autour de l’« Accueil des villes françaises[70] » ou de l’« amicale laïque ». La médiathèque, implantée dans les halles, propose des services de prêt de livres, disques, CD et DVD. Un espace maquettes de train propose un musée des chemins de fer miniatures et réels.
Personnalités liées à la commune
- Joseph-Marie Desmars (1812-1857) - Né à Savenay, député à l'Assemblée nationale française
- Jane Delano (en) (1862-1919) - Fondatrice de l'infirmerie de la Croix-Rouge américaine, morte à Savenay
- May Picqueray dite « May la Réfractaire » (1898-1983) - Née à Savenay, militante anarcho-syndicaliste.
- André Bizette-Lindet (1906-1998) - Né à Savenay, sculpteur français
- Le groupe Tri Yann a installé son studio d'enregistrement dans cette commune
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Loire-Atlantique.Le blason a été conçu par Paul Lussan (délibération municipale du 21 octobre 1959), officiellement adopté le 12 février 1998 par le conseil municipal[71]. Les ornements extérieurs qui accompagnaient l'écu (manteau rouge de Saint Martin, patron de la paroisse, et couronne de vicomte) ne sont plus usités.
Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : D'argent, au chevron de sinople cantonné de trois trèfles du même ; au chef de gueules chargé d'une hermine passante au naturel accolée de la jarretière flottante de Bretagne d'hermine plain doublée d'or, voletant sur son dos ; à la bordure d'azur chargée de dix besants d'or.
Le chevron et les trèfles vert évoquent la famille Bonnier ; la bordure avec les dix besants d'or sur fond bleu reprennent les armes de Guy de Rieux, vicomte de Donges ; le champ d'argent symbolise la richesse de la commune ; l'écharpe d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne.
Compléments
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Léonce Auzias, L'Aquitaine carolingienne : 778-987 / par Léonce Auzias, Paris, H. Didier, 1937
- Escapade savenaisienne, Savenay, Office du tourisme Loire et Sillon, 2008, 2 p.
- « Annales savenaisiennes », dans Savenay, l'histoire d'une ville à la campagne, 2006
- Armand Guérand, Revue des provinces de l'Ouest, Volume 6, A. Guéraud et cie., 1858
- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, dédiée à la nation bretonne, par Ogée, ingénieur-géographe de cette province. Nouvelle édition, revue et augmentée par MM. A. Marteville et P. Varin, avec la collaboration principale de MM. de Blois, Ducrest de Villeneuve, Guépin de Nantes et Lehuérou, Rennes, 1853
- Georges Touchard-Lafosse, La Loire historique, pittoresque et biographique : ... de la source de ce fleuve à son embouchure., vol. 4, Nantes, Suireau, 1844, 524 p.
- Henri Quilgars, Géographie historique du pays de Guérande du VIe au Xe siècle, Saint-Brieuc, R. Prud'homme, 1911, 60 p.
- Roger Dupuy, La Bretagne sous la Révolution et l'Empire, Ouest-France, 2004, 344 p. (ISBN 9782737335020)
- Jean Rolland, Histoire illustrée de Savenay, Savenay, Veritas, 1976, 202 p.
- Collectif, Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, 1999, 1384 p. (ISBN 2-84834-040-X)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
Références
Collectif, Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, 1999, 1384 p. (ISBN 2-84834-040-X)
- p. 1275
- p. 1277
- p. 1278
- p. 1279
Jean Rolland, Histoire illustrée de Savenay, Savenay, Veritas, 1976, 202 p.
- p. 153
- p. 154
- p. 101
- p. 6
- p. 7
- p. 20
- p. 24
- p. 99
- p. 117
- p. 118
- p. 119
- p. 122
- p. 128
Autres références
- Atlas départemental sur site du conseil général de Loire Atlantique. Consulté le 25 janvier 2010
- Le Sillon de Bretagne : topographie, géologie et paysages, 2007
- Anne-Marie Charaud, Annales de Géographie « Bocage et plaine dans l'Ouest de la France », Volume 58, Numéro 310, 1949, p.114
- Atlas cartographique du schéma d'aménagement et de gestion des eaux de l'estuaire de la Loire sur site du groupement d'intérêt public « Loire estuaire », 2006. Consulté le 25 janvier 2010
- Meteo France, station de Montoir-Saint-Nazaire, consulté le 31 janvier 2010
- Document édité par Météo France : Présentation sommaire du climat de la zone concernée par le plan de protection de l'atmosphère PPA Nantes - Saint-Nazaire sur site de la DRIRE Pays de la Loire, 2000. Consulté le 25 janvier 2010
- Site du SCOT
- Commune de SAVENAY (44195) sur site de la DREAL Pays de Loire (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement. Consulté le 25 janvier 2010
- Information donnée dans une exposition sur le pôle relai de transports en gare de Savenay le 15 septembre 2007
- voir sur Geoportail. Cf. carte IGN TOPO 1/25000 -
- Savenay - Loire-Atlantique (Code postal - 44260) (Données INSEE compulsées par Linternaute), 2004. Consulté le 27 janvier 2010
- INSEE Habitat collectif
- Dossier départemental des risques majeurs sur site de la Direction départementale de l'équipement et de l'agriculture de la Loire-Atlantique, 5 janvier 2010. Consulté le 25 janvier 2010
- lire en ligne L'écho de Savenay, magazine d'informations municipales, no 1 hiver 2008-2009
- Loire & Sillon, journal des habitants, N°12, Janvier 2009
- Cyrille Pitois, « Le futur aéroport empêche de stocker les déchets ! », dans Ouest-France, no 19884, 19 janvier 2010, p. 8 (ISSN 0999-2138)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes, notice 6644, p. 443
- Fiche descriptive de la ville - Savenay sur www.geobreizh.com, consulté le 21 janvier 2010.
- Henri Quilgars 1911, page 47
- Henri Quilgars 1911, page 16
- Jean-Baptiste Ogée 1853
- Georges Touchard-Lafosse 1844
- Léonce Auzias 1937, p. 269
- Chronique de Flodoard AD 936 Les Bretons revenant des régions d’outre mer, du service du roi Adelstan, regagnèrent leur pays
- Chronique de Flodoard AD 937 : « Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté [...] ils eurent de fréquents combats avec les Normands [...] il restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté »
- Histoire de la ville sur site de la ville de Savenay. Consulté le 18 janvier 2010
- Roger Dupuy 2004, p. 110-111
- L’inauguration des écoles sur site de l'association d'histoire du lycée de Savenay, 2 octobre 2009. Consulté le 24 janvier 2010
- M.R., « L'École normale de Savenay transformée en hôpital militaire américain entre 1917 et 1919 », dans Presse-Océan, 12 novembre 2008 (ISSN 1144-3596) [texte intégral (page consultée le 24 janvier 2010)]
- Ministère de l'Intérieur, résultats des présidentielles de 2002
- Ministère de l'Intérieur, résultats de l'élection législative de 2002 à Savenay
- Ministère de l'Intérieur, résultats des élections européennes de 2004 à Savenay
- Ministère de l'Intérieur, résultats de l'élection présidentielle de 2007 à Savenay
- Ministère de l'Intérieur, résultats des législatives 2007 à Savenay
- Ministère de l'intérieur, résultat des municipales 2008 à Savenay
- « L'élection sans surprise d'André Klein à la mairie », dans Ouest-France, 18 mars 2008 (ISSN 0999-2138) [texte intégral]
- Ministère de l'Intérieur Composition du conseil municipal de Savenay (2008)
- Les annales savenaisiennes, t. 3, 2008
- Le compte des communes - ANALYSE DES EQUILIBRES FINANCIERS FONDAMENTAUX », 2007. Consulté le 27 janvier 2010 Ministère des Finances et de l'Économie, «
- Impôts des particuliers, données 2008
- Site des sapeurs pompiers de Savenay. Consulté le 25 janvier 2010
- PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION D’UNE CANICULE EN LOIRE-ATLANTIQUE 2006, p.51. Consulté le 25 janvier 2010
- Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures sur Ministère des affaires étrangères. Consulté le 22 janvier 2010
- Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 12 janvier 2011
- Saint-Michel-Chef-Chef 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 25 janvier 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 19 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 27 janvier 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 19 novembre 2010
- Évolution et structure de la population sur Insee. Consulté le 19 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2007 sur Insee. Consulté le 19 novembre 2010
- INSEE Données démographiques
- INSEE - Ménages, Familles
- Le collège Antoine de Saint Exupéry sur site de l'académie de Nantes. Consulté le 22 janvier 2010
- Le lycée Jacques Prévert sur site de l'académie de Nantes. Consulté le 22 janvier 2010
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