Ile Gloriette

Vue du port de Nantes prise de l'île Gloriette, attribuée à Nicolas Ozanne. Dessin lavé à l'encre de Chine (Nantes, Musée Thomas Dobrée)

L’île Gloriette est une des anciennes ancienne ile de Nantes ; elle se trouvait à l'ouest de l'actuel CHU (Hôtel-Dieu) et était séparée de la Prairie de la Madeleine à l'est, par un petit bras du fleuve. La Prairie de la Madeleine était traversée par la chaussée qui donnait accès à la seule ligne de ponts qui franchissait la Loire.

Afin de pallier le départ des activités portuaires vers l'aval du fleuve, on décida en 1835 d'urbaniser la Prairie de la Madeleine et de la réunir à l'Île Gloriette en comblant le bras qui les séparaient.

De nombreuses usines s'y installèrent, notamment, en 1885, la biscuiterie Lefèvre-Utile, qui y resta un siècle (c'est aujourd'hui le Lieu Unique). Les quais furent également aménagés :

• Au nord, les quais "de l'Île Gloriette", de l'Hôpital", "de la Maison Rouge" et "Baco" ;
• Au sud, les quais "de Tourville", "Moncousu", "Magellan" ;
• À l'est, le quai "Ferdinand Favre".

Elle était séparée de l'Île Feydeau par le bras de la Loire, baptisé Bras de l'Hôpital, traversé par deux ponts, le "Pont Maudit" et le "Pont de la Belle-Croix". Plus à l'est, le "Pont de la Rotonde" franchissait le fleuve et le Canal Saint-Félix, au niveau des usines Lefèvre-Utile vers la "place de la Duchesse Anne" et les cours Saint-Pierre et Saint-André.

Un vaste hall d'exposition, le « Palais du Champ de Mars » y fut construit dans les années 1930 à l'emplacement d'un marché couvert, et fut pendant un demi-siècle le principal lieu des manifestations commerciales, culturelles, sportives et politiques, avant d'être démoli dans les années 1980 et remplacé par le siège social du Crédit industriel de l'Ouest.

Le bras de l'Hôpital fut comblé avant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que la partie nord du Canal Saint-Félix. Ce dernier devint, grâce à un tunnel creusé sous le cours Saint-Pierre et Saint-André, le nouveau débouché de l'Erdre.

À l'extrémité ouest, les usines furent rasées pour céder la place à une grande barre d'immeubles, ainsi qu'à une piscine municipale dite "de l'Île Gloriette", l'une des plus ancienne de la ville ; la pointe de l'ancienne île Gloriette fut en partie arasée pour rectifier le cours du bras de la Madeleine.

Notes

Sources

Sources: cartes postales anciennes de Nantes.

Bibliographie

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