Mathurin Crucy

Mathurin Crucy
Mathurin Crucy
Présentation
Naissance 2 février 1749
Nantes
Décès 7 novembre 1826 (à 77 ans)
Chantenay-sur-Loire
Nationalité Français
Activité(s) Architecte-voyer de la commune de Nantes
Architecte du département de la Loire-inférieure
Formation Jean-Baptiste Ceineray, Étienne-Louis Boullée
Académie royale d'architecture
Œuvre
Réalisations Place Graslin
Place Royale (Nantes)
Cathédrale Saint-Pierre de Rennes
Palais de la Bourse (Nantes)
La Garenne Lemot
Distinctions Prix de Rome (1774)

Mathurin Crucy, né le 22 février 1749 à Nantes[1] et mort le 7 novembre 1826 à Chantenay[2], est un architecte et urbaniste français de style néo-classique, architecte-voyer de Nantes de 1780 à 1800 à la suite de Jean-Baptiste Ceineray, concepteur d'un programme urbain et architectural qui a profondément marqué sa ville natale.

Mathurin Crucy appartient à une famille dont le rôle est important à Nantes à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle.

Sommaire

Biographie

Origines et famille

Mathurin Crucy est le fils aîné et second enfant de Jean Crousy/Crucy (1714-1785), maître charpentier, originaire de Vernaison (Rhône), qui bien qu'illettré, devient un négociant en bois de premier plan à Nantes, assisté par son fils Jean-Gilbert (1751-1783). Il est le maître d'ouvrage du pont Rousseau (1777) et du pont Maudit (1787).

Marié avec Michelle Brodu en 1745, il en a eu 15 enfants. En ce qui concerne Mathurin, ceux qui ont joué un rôle important dans son existence sont ses sœurs Anne (1747-1814) et Michelle (née en 1753) et ses frères Louis (1756-1837) et Antoine (1765-1815).

Jean Crucy meurt en 1785[3] et sa veuve en 1787.

Un fait notable est le mariage de Mathurin, Louis et Antoine Crucy avec trois filles du tanneur Julien Mathurin Leroux, Marie-Françoise, Françoise et Marguerite Michelle, le même jour en ce qui concerne les deux premiers couples (1785)[4]

Du mariage de Mathurin Crucy et Marie Françoise Leroux naîtront 6 enfants : Mathurin et Louis (mai-juin 1786), Mathurin Julien (1787-1848), Auguste (octobre 1793), Victoire (1795-1796) et Félix (1797-1867).

Parmi ses neveux, on peut citer les noms de Mathurin Peccot (né en 1768), fils d’Anne Crucy, successeur de son oncle comme architecte-voyer, de Louis Michel Crucy (1786), fils de Louis, futur entrepreneur de construction navale, de Justine (1797) et d’Alexandrine-Zita (1801), filles de Louis, futures épouses des frères Louis-Prudent et Constant Douillard.

Planche du projet de « Bains publics d'eau minérale » pour le Prix de Rome, 1774

Formation

En 1767, Mathurin Crucy commence une formation d'architecte à Nantes, au sein de l'atelier de Jean-Baptiste Ceineray[5]. Avec son aide, il monte à Paris où il rencontre l'architecte Étienne-Louis Boullée et le peintre Joseph-Marie Vien. Ce dernier l'aide à accéder à l'Académie royale d'architecture, où il entre en 1771. En 1774, il est le lauréat du « premier prix de l'Académie » (appelé par la suite Prix de Rome), pour un projet de « Bains publics d'eau minérale »[6]. Cela lui permet d'effectuer un séjour de quatre ans à Rome. Il côtoie alors le peintre Jacques-Louis David et découvre les villas de l'architecte Andrea Palladio.

Il est de retour à Nantes en 1779, où son parcours antérieur est considéré très favorablement. Il devient assistant de Ceineray, à une époque où celui-ci a des problèmes de santé (asthme) et est de plus en butte à un conflit avec l'ingénieur des Ponts et Chaussées, Mathurin Grolleau, en raison d'une éventuelle malfaçon dans le bâtiment de la Chambre des comptes de Bretagne. Mathurin Crucy effectue une contre-expertise qui disculpe Ceineray.

Les années 1780-1800

Nomination comme architecte-voyer de Nantes

L'année suivante, Ceineray donne sa démission et le Conseil de ville nomme Mathurin Crucy comme son successeur à titre provisoire, compte tenu de promesses faites antérieurement à Pierre Cacault, alors en Italie. Ce n'est qu'en 1782 que Cacault s'étant désisté, Mathurin Crucy devient titulaire du poste. Ses appointements sont fixés à 1 000 livres, ce que touchait Ceineray depuis les années 1750. Ils seront portés à 2 400 livres en 1786 et à 3 000 en 1790. Il est donc chargé de la direction des grands aménagements urbains en cours à l'époque, notamment la transformation du quartier de la Bourse et la création du quartier Graslin. Il est ainsi à l'origine du plan d'urbanisme du quartier Graslin (place et théâtre).

Activités personnelles

En 1782, il s'associe à titre privé avec Jean-François Duparc et François Mellinnet pour créer un entrepôt de marchandises tropicales dans le secteur de Launay : c'est ce qu'on va ensuite appeler l'"entrepôt des cafés", qui sera réquisitionné en 1793 pour être une prison de sinistre réputation.

En 1783, la mort de Jean-Gilbert alors que Jean Crucy est déjà âgé, et de plus quasi illettré, oblige Mathurin à assister sa mère pour assurer la continuité de l'entreprise. Très rapidement, il demande à Louis, encore en Italie, de revenir à Nantes, et de prendre la tête de l'entreprise. C'est donc Louis qui va avoir le rôle principal, assisté un peu plus tard par Antoine ; mais Mathurin est tout de même très présent et cela va lui valoir, ainsi qu'à ses deux frères, un conflit de la part des deux sœurs Anne et Michelle, qui les accusent après la mort de Michelle Brodu d'avoir accaparé l'entreprise à leur détriment. Cette affaire, mal réglée en 1788, réapparaîtra en 1812 lors de la liquidation des sociétés de construction navale Crucy.

Travaux dirigés par Mathurin Crucy avant la Révolution

Place Graslin
Place Graslin

En tant qu'architecte-voyer Crucy conçoit l'aménagement de la Place Graslin. Jean-Joseph Louis Graslin, receveur général des fermes du royaume et par ailleurs mécène de la ville, possède des terres sur une butte rocheuse à l'ouest du centre ville. Il souhaite notamment y créer un nouveau quartier doté d'un théâtre. Le projet est lancé en 1779[7].

Pour aménager cette place, Crucy s'inspire de la Place de l'Odéon à Paris. Le théâtre domine une place en hémicycle La place Graslin est percée de huit rues. Les façades des immeubles sont de style classique et sobres. Les six bâtiment de la place sont conçus de façon uniformes. leur rez-de-chaussée est orné d'arcades et on trouve des balcons filants aux premier et troisième étages[7]. Le Grand Théâtre est achevé en 1788 et ouvre ses portes la même année[8].

Hôtel de Montaudoin
L'Hôtel de Montaudoin à droite

La période de la Révolution

Il est confirmé à son poste par les premières municipalités du nouveau système communal. Il devient aussi ingénieur de la Garde nationale (octobre 1790) et participe donc à ce titre à la défense de Nantes au moment de l'attaque des insurgés vendéens en mai-juin 1793. Bien que n'ayant pas d'activité proprement politique, il est très proche de la municipalité Baco, dont sont membres son beau-père et son neveu Antoine Peccot, autre fils d'Anne Crucy.

Il est donc révoqué par Carrier en même temps que la municipalité Baco, le 9 octobre 1793. Quoique pas directement menacé par ailleurs, il préfère s'éloigner de Nantes et aller visiter des chantiers forestiers à l'intérieur du pays. Le successeur choisi par Carrier, Richelot, étant cependant mort très vite, dès que Carrier quitte Nantes en février 1794, Mathurin Crucy est rappelé à son poste par la municipalité Renard, alors même que Mathurin Leroux et Antoine Peccot sont emprisonnés à Paris dans le cadre de l'affaire des 132 Nantais (ils seront acquittés en septembre 1794).

Un épisode notable de cette période du début de la République est son intervention au moment de la destruction de l'église des Carmes (centre de l'ancienne paroisse ducale) en 1793 ; il réussit à préserver le tombeau du Duc François II de Bretagne et de Marguerite de Foix, que l'on peut maintenant voir dans la Cathédrale Saint-Pierre de Nantes).

Entrepreneur de construction navale (1800-1810)

Il démissionne en 1800 pour se consacrer, avec ses frères Louis et Antoine, au chantier de construction navale familial. Cette activité est en pleine expansion en raison des guerres contre l'Angleterre ; l'entreprise, située à Basse-Indre, construit, entre autres, des frégates pour la marine française. Elle bénéficie d'une visite de Napoléon en août 1808 lorsqu'il parcourt l'estuaire de Nantes à Paimboeuf. Elle fait tout de même faillite en 1808 et Mathurin Crucy abandonne totalement cette activité en 1810[9], après avoir été nommé architecte du département de la Loire-Inférieure en 1809.

La Garenne Lemot (1808-1823)

En 1808, par ailleurs, il est appelé par le sculpteur François-Frédéric Lemot (1771-1827) pour réaliser un ensemble d'inspiration italienne, dans son domaine situé à Gétigné, près de Clisson : c'est l'actuel domaine de la Garenne Lemot. Entre 1811 et 1815, il entame l'aménagement du parc et construit la maison du jardinier, l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture rustique à l'italienne en France. Mais il se brouille avec Lemot en 1823 et c'est son successeur, Pierre-Louis Van Cleemputte, qui achève le projet.

Mathurin Crucy meurt en 1826 dans une demeure située près du chantier Crucy à Chantenay. L'officier d'état civil le désigne comme « architecte honoraire de la ville de Nantes ». Il est inhumé à Nantes au Miséricorde[10].

Principales réalisations

Place Royale, Nantes
Maison du jardinier, Domaine de la Garenne Lemot
  • 1780-1788 : Place Graslin
  • 1783 : Hôtel de Montaudoin ou des Colonnes, sur l'actuelle Place du Maréchal-Foch
  • 1784-1788 : Théâtre Graslin à Nantes
  • 1787 : Place Royale (détruite pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruite sur le même modèle légèrement plus grande)
  • 1787 : Cathédrale de Rennes (réalisation des plans après la démolition du bâtiment suite à la menace d'effondrement de l'ancien édifice)
  • 1789 : Halle aux blés (détruite en 1882)
  • 1791 : Cours Cambronne (plans, terminé dans le courant du XIXe siècle)
  • 1802 : Bains publics (détruits) et quais ouest de l'Île Feydeau
  • 1807 : Halle aux poissons (détruite en 1851)
  • 1808 : Bourse du commerce, Nantes
  • 1811-1815 : Maison du jardinier du domaine de la Garenne Lemot, près de Clisson[11]
  • 1818-1823 : édifices du parc de la Garenne Lemot (Temple de l'amitié, Colonne, Obélisque)
  • 1816 : début de la construction de la maison de maître de la Garenne Lemot, sur les plans de Crucy, qui abandonne le chantier en 1823.

Hommages et classements

Une rue de Nantes a été nommée en hommage à Mathurin, la rue Crucy (perpendiculaire à l'avenue Carnot). L'impasse Crucy, près des anciens chantiers Dubigeon, se réfère en revanche à son frère Antoine[12].

Quatre réalisations de Mathurin Crucy font aujourd'hui l'objet d'un classement aux monuments historiques :

  • le domaine de la Garenne Lemot a d'abord fait l'objet de mesures de protection au titre des monuments historiques. En 1969, la villa et le temple de Vesta (inspiré de celui de Tivoli) sont inscrits au patrimoine. Par arrêté du 14 mars 1988, l'ensemble du parc et ses fabriques, l'extérieur de la villa sont classés au titre des monuments historiques ainsi que les extérieurs du temple de l'Amitié et l'obélisque sur la rive gauche du parc[13] ;
  • le théâtre Graslin est inscrit depuis l'arrêté du 8 décembre 1998[14] ;
  • les façades et toitures de l'hôtel de Montaudoin sont inscrits par un arrêté du 2 juillet 1951[15] ;
  • les façades et toitures des bâtiments de l'hôpital Saint-Jacques à Pirmil construits par Crucy au début du XIXe siècle sont inscrits par un arrêté du 24 avril 1997[16].

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Sur Mathurin Crucy
  • Daniel Rabreau, « Mathurin Crucy », dans Dictionnaire des architectes, Encyclopaedia Universalis, Albin Michel, 1999, p. 193-194
  • Bernard Le Nail, « Mathurin Crucy », dans Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique, Editions Le Temps, Pornic, 2010, 414 pp.[ISBN 978-2-36312-000-7]. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Stéphane Pajot, « Rue Crucy » dans Nantes Histoire de rues, Éditions Dorbestier, 2011, page 67, disponible en ligne
Sur la famille Crucy
  • Yves Cossé, La Famille Crucy à Nantes, XVIIIè-XIXè siècles, Nantes, 1993. Catalogue SUDOC
  • Yves Cossé, Les Frères Crucy, entrepreneurs de constructions navales de guerre (1793-1814), Nantes, 1993.
Ouvrages généraux
  • Emilien Maillard, L'Art à Nantes au XIXe siècle, éd. Vier, 1891, p. 182-183. Réédition par Librairie des imprimeurs réunis, nd, Catalogue SUDOC
  • Pierre Lelièvre, Nantes au XVIIIème siècle Urbanisme et architecture, Editions Picard, 1988, 296 pp. [ISBN 2-7084-0351-6], pages 65-67 et "Notice biographique" pages 284-285.
  • Armel de Wismes, Le Vieux Nantes, Editions Infolio, Nantes, 1992, 65 pp. [ISBN 978-2-909449-00-5]
  • Alain Delaval, Le Théâtre Graslin à Nantes, éd. Joca Seria, Nantes, 2004, 179 pp. [ISBN 2-84809-021-9]

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Acte de baptême : Saint-Léonard, vue 7, Registres paroissiaux. Le prêtre écrit « Crousy » et non pas « Crucy », mais le nom de la mère, Michelle Brodu, montre qu'il s'agit bien de Mathurin Crucy. Cf. aussi la table décennale, vue 202, où l'on retrouve les autres « Crousy ».
  2. Commune indépendante de Nantes jusqu'en 1908. Acte de décès : Chantenay, vue 15, AMN Etat civil.
  3. Acte de décès : Nantes,Sainte-Croix, 15/09/1785, vue 92 (décédé la veille). Il est qualifié comme "marchand de bois".
  4. Actes de mariage de Mathurin et Louis Crucy (4 octobre 1785) : St-Similien, vue 136.
  5. Le théâtre Graslin de Nantes, sur www.archives.nantes.fr, consulté le 22 avril 2011.
  6. Archives de l'art français : recueil de documents inédits relatifs à l'histoire des arts en France / publié sous la direction. de Ph. de Chennevières (p. 302)
  7. a et b (Armel de Wismes 1992, p. 59)
  8. Le Grand Théâtre ou Théâtre Graslin, sur www.archives.nantes.fr, consulté le 25 avril 2011.
  9. Le chantier Crucy est vendu en 1821 à un groupe d'hommes d'affaires britanniques pour implanter une "forge à l'anglaise", ce qui va devenir les Forges de Basse-Indre
  10. A l'heure actuelle, sa tombe n'est pas répertoriée dans la liste des personnalités du cimetière ; son existence, dans un certain état d'abandon, est mentionnée par un article de L'Ouest-Eclair du 3 novembre 1936, [1].
  11. Communes de Gétigné et Cugand ; le domaine est actuellement propriété du Conseil général de Loire-Atlantique, cf. site internet
  12. Stéphane Pajot, 2011.
  13. Notice no PA00108615, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  14. Notice no PA00108760, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  15. Notice no PA00108666, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  16. Notice no PA00108615, sur la base Mérimée, ministère de la Culture

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