- Tour Bretagne
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Tour Bretagne Localisation Coordonnées Pays France Localité Nantes Quartier Centre-ville Présentation Construction 1971 - 1976 Usage(s) Immeuble de bureaux Hauteur Hauteur de l'antenne 144 m Hauteur du toit 120 m Détails Nombre d'étages 32 Superficie 16 000 m² Nombre d'ascenseurs 8 Personnes en rapport Architecte(s) Claude Devorsine Ingénieur(s) Marcel André Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Nantes
modifier La tour Bretagne, qui a été inaugurée le 18 novembre 1976, est un immeuble de bureaux situé dans le centre-ville de Nantes, entre la place de Bretagne et la place de l’Ecluse (sur le cours des 50-Otages, ancien cours de l'Erdre).
Avec une hauteur de 144 mètres[1], il s'agit de la troisième plus haute tour de bureaux de province après la tour Part-Dieu à Lyon et la tour CMA-CGM à Marseille. Les antennes qui s’y trouvent atteignent une hauteur proche de 144 mètres, au sommet de la réserve d'eau, 25 mètres au-dessus du dernier étage.
La tour Bretagne a été conçue par l'architecte Claude Devorsine à la demande d’André Morice, maire de Nantes de 1965 à 1977.
Sommaire
Historique
Le projet
Le quartier de la place Bretagne, autrefois faubourg du Marchix, considéré avant la Seconde Guerre mondiale comme insalubre et dangereux, a été très endommagé lors des bombardements alliés sur Nantes, notamment ceux de septembre 1943.
Son réaménagement commence par la construction autour de la place de deux immeubles jumeaux, toujours existants, qui abritent la Poste centrale de Nantes, la Trésorerie générale et la Caisse primaire de Sécurité sociale. L'exiguïté du terrain constructible encore disponible qui restait alors sur la place (1 800 mètres carrés) a favorisé l'idée d'y construire une tour.
Ce projet de tour est intégré au plan de réaménagement de la place Bretagne, dirigé par Roux-Spitz, au cours des années 1960, après que Nantes a été classée parmi les « métropoles d'équilibre » du pays. La tour Bretagne devait représenter la puissance économique de la ville et être une de ses nouvelles vitrines.
La réalisation
Sous l'impulsion de la municipalité de Nantes, une société d'économie mixte constituée en 1959, la SELA (Société d'Équipement de Loire Atlantique) est chargée en 1966 de développer le projet. Cette société demande à Claude Devorsine, architecte, et à Marcel André, ingénieur-conseil, de procéder aux études nécessaires.
En 1968, l'idée est de construire un parking sur 6 étages avec station-service auquel les voitures accèderaient par une rampe extérieure. Aux trois niveaux suivants, on imagine un vaste centre commercial composé de 25 boutiques et d'un restaurant self-service. Des bureaux doivent occuper l'ensemble des étages supérieurs et la terrasse de la tour proposer un restaurant panoramique de 200 mètres carrés. Pour la gestion immobilière du projet, plusieurs promoteurs nantais se regroupent en 1969 sous la forme d'une société civile immobilière.
Les travaux commencent le 30 septembre 1971, après de nombreux retards. Les promoteurs prévoient alors une mise à disposition des locaux pour l'été 1974. Mais pour obtenir différents agréments en matière de sécurité et d'urbanisme, les modifications de plans pendant la construction sont plus nombreuses que prévu, ce qui retarde l'occupation de la tour. Elle est donc inaugurée en 1976, après cinq ans de travaux.
Un demi-échec économique
La tour n’est pas un grand succès. En effet, elle est restée longtemps à moitié vide en raison du coût élevé de ses loyers. Le restaurant du 29e étage a dû fermer pour des raisons techniques. Les visites libres de la terrasse ont été arrêtées après des suicides. Aucun commerce ne s'installe dans la base de la tour, comme il était initialement prévu. Cette aventure a causé des difficultés à nombre de ses promoteurs. Pour remplir ses 16 000 m2, la mairie décide d'y installer une partie de ses services.
Incidents
Le mardi 22 septembre 2009, une vitre se brise au 12e étage et tombe sur le toit du parking et sur la voie publique sans faire de victime. La raison invoquée est un problème de variation de température.
Situation actuelle et projets
La tour, qui mesure 144 mètres, possède huit ascenseurs, sept escaliers roulants et une réserve d'eau de 90 000 litres à son sommet. Elle a la particularité de posséder sept étages de parking, trois rez-de-chaussée, un niveau zéro (qui se situe à vingt mètres au-dessus du Cours des 50-Otages) et vingt-neuf étages de bureaux surmontés par quelques étages techniques. Le Centre des impôts, Nantes métropole et la direction du travail occupent les trois-quarts de l'espace. Près de 800 personnes y travaillent chaque jour. La tour est gérée par un syndicat de co-propriétaires composés en majorité de banques, d'offices notariaux mais aussi de Nantes métropole.
Les Nantais, après avoir longtemps décrié son aspect rigide et monolithique, semblent désormais l'avoir acceptée quasiment 30 ans plus tard. On peut en juger par sa présence sur un certain nombre de cartes postales, chose auparavant totalement inimaginable, ou par son intégration nouvelle dans les circuits touristiques de l'Office de tourisme de la ville. En 1996 quatre étudiantes de l'Enacom avaient fait preuve d'une idée originale et amusante. Pour la faire connaître et aimer, elles avaient créé une eau de parfum dédiée à la tour nommée « Antor ». Mille flacons avaient été mis en vente.
Les 12 et 13 décembre 2009, en parallèle du sommet de Copenhague, l'association "Et si on s'activait" utilise la Tour Bretagne comme affiche géante. On peut alors lire grâce aux stores fermés ou non sur toute la longueur et sur les quatre faces les mots : WE CAN ACT NOW (« Nous Pouvons Agir Maintenant »).
- Projets
De plus en 2012, la terrasse du 32e étage sera rouverte au public après plus de 10 ans de fermeture. Un espace d'exposition sera aménagé dans les locaux[2].
Notes et références
Voir aussi
Catégories :- Centre-ville de Nantes
- Édifice nantais
- Gratte-ciel de France
- Gratte-ciel mesurant entre 100 et 149 mètres
- Gratte-ciel construit en 1976
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