- Lucon (Vendee)
-
Luçon (Vendée)
Pour les articles homonymes, voir Luçon.Luçon Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Vendée Arrondissement Fontenay-le-Comte Canton Luçon (chef-lieu) Code Insee abr. 85128 Code postal 85400 Maire
Mandat en coursPierre-Guy Perrier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays né de la mer Démographie Population 9 682 hab. (2006[1]) Densité 307 hab./km² Gentilé Luçonnais, Luçonnaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1 m — maxi. 40 m Superficie 31,52 km² Luçon est une commune française située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire. Les habitants s'appellent les luçonnais et les luçonnaises.
Sommaire
Géographie
Situation
Luçon est située dans la grande plaine de la Vendée, au sud du bocage vendéen. Le marais poitevin est à ses frontières au sud. Le littoral Atlantique est à une vingtaine de kilomètres à l’ouest. Quatre grandes villes l’entourent. La Roche-sur-Yon, préfecture du département de Vendée au nord à 33 km, Fontenay-le-Comte chef-lieu d’arrondissement à l’ouest à 29 km , les Sables d’Olonne également chef-lieu d’arrondissement à l’ouest à 49 km et au sud dans le département voisin, la Rochelle, chef lieu du département de la Charente-Maritime à 41 km.
Géologie et relief
La lisière méridionale du bocage qui marque le début de la plaine était la limite du continent au cours du jurassique (ère secondaire). La plaine était à l’ère quaternaire envahie par la mer.
Voies de communication et transports
Infrastructures routières
Luçon est située au carrefour d’un axe qui relie Fontenay-le-Comte aux Sables d’Olonne et d’un axe nord sur qui relie Chantonnay à La Rochelle. De plus elle est reliée au chef de lieu de la Roche sur Yon. Une route nouvellement aménagée la contourne par le nord.
Infrastructures ferroviaires
La voie ferrée Nantes Bordeaux dessert la ville depuis 1871. Les deux voies furent mises en service en 1922. En 1881, le port fut relié à la ligne Nantes-Bordeaux par un embranchement ferré de 2.500 m. A cette voie ferrée se sont substitués l'actuel boulevard de l'océan et le chemin du Fief du Quart.
Infrastructures aéroportuaires
L’aéroport La Rochelle-Île de Ré situé à 45 km de Luçon relie les grandes métropoles françaises. Il relie également les grandes métropoles britanniques et belges. L’aérodrôme de Luçon-Chasnais situé à 4 km de Luçon est privé. Il s’agit d’un village aéronautique construit à partir de 2000. Il comporte 28 lots constitués de maison individuelle, d’un hangar pour un avion et d’un accès à la piste. Celle-ci appartient au village et à ses copropriétaires.
Infrastructures maritimes
Il ne reste plus que les vestiges d’un port de mer, comblé en 1973. Il sert aujourd’hui de parking et d’aire de jeux.
Histoire
Née de la mer et de la volonté des hommes, Luçon a toujours été liée à l'Océan. La ville est apparue sur les rives du golfe des Pictons ; lorsque la mer s'est retirée brusquement au X° siècle[2], et suite aux mouvements telluriques de la Toussaint 1429[3],Luçon lui resta liée par un canal aménagé à partir d'un écours naturel. Au Moyen Âge, ses moines contribuèrent à l'aménagement de grands marais qui s'étendent à perte de vue jusqu'à l'Océan.
Réaménagé au début du XIXe siècle son port développa son activité avec l'Europe du Nord ; à l'époque, il était l'un des débouchés des blés de la plaine vendéenne.
Aux XIXe siècle et XXe siècle, des familles luçonnaises édifièrent les premiers chalets de La Tranche-sur-Mer.
Article détaillé : Bataille de Luçon.Capitale spirituelle du Bas-Poitou
Un monastère est fondé par saint Philbert au VIIe siècle. Déjà pillée par les Normands en 846[4], la ville est à nouveau attaquée en 853 : le chef viking Hasting prend la ville et la pille. Un autre chef viking, recruté par le comte de Poitiers, arrive avant qu’il n’ait quitté la place, et l’assiège dans la ville. Hasting réussit néanmoins à négocier et à quitter la ville, qu’il laisse incendiée[5].
Devenue évêché par la volonté du pape Jean XXII, la cité est la capitale spirituelle du Bas-Poitou. Avant de devenir ministre de Louis XIII, le grand maître de la diplomatie française, le cardinal de Richelieu fut l'évêque réformateur de Luçon. On lui attribue d'avoir qualifié Luçon « d'évêché le plus crotté de France ». Il s'appliqua à rebâtir la ville détruite par les guerres de religion. Il se préoccupa de la formation des prêtres de son diocèse en écrivant un catéchisme, et en organisant des visites pastorales.
Napoléon III offrit à la Cathédrale le très bel orgue romantique de Cavaillé-Coll.
Goudji, orfèvre contemporain, a été choisi pour doter le chœur d'un nouveau mobilier.
Ville des jardins romantiques
Ville épiscopale, Luçon a longtemps été la résidence des gens de la bonne société provinciale, ce dont témoigne la présence de riches demeures aux toits d'ardoise.
Au XIXe siècle, certains constructeurs, inspirés par les récits de Victor Hugo et d'Alexandre Dumas[réf. nécessaire], donnèrent à quelques édifices une allure médiévale avec tours et gargouilles. Les tombes du cimetière historique de Luçon reflètent également ce goût néo-gothique. L'évêque, lui-même, fit construire le collège Richelieu dans le style des « public schools » anglaises[6] : les séminaristes du diocèse étudieront plus tard dans cet univers digne de Walter Scott. C'est alors que Luçon devint la ville verte telle qu'on la connaît aujourd'hui. Hyacinthe Dumaine offrit son Jardin à la Ville.
Ville fleurie
Luçon a été récompensée par 3 fleurs () au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2008).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité avant 1703 après 1703 Daniel Perrot avant 1710 après 1710 Pierre Coutouly avant 1773 après 1773 Philippe Chauveau Avocat 1790 15 août 1791 Claude-Aimé Avron Avocat au Parlement et chargé d'affaires de l'évêque de Luçon 15 août 1791 26 novembre 1791 Jean-Claude Pillenière Notaire 1805 Chauveau avant 1807 Ch. Poictevin de la Rochette avant 1808 après 1808 Duvivier 1815 1818 Charles Poictevin de La Rochette avant 1827 après 1827 Bonavanture Aimé Benjamin de Maynard avant 1829 après 1829 Augustin de Surineau avant 1831 après 1831 Beaussire avant 1866 1878 François Gaudineau Bonapartiste Sénateur de la Vendée, président du conseil général de la Vendée 1878 1907 Prosper Deshayes Radical socialiste Notaire,
Président du conseil général de la Vendée, député1908 1919 Benjamin Ayraud 1919 1930 Georges Lafontaine 1930 1935 Léon Roturier 1935 1941 Louis Boisselet 1941 1943 Gaston Gibaud 1943 1944 Léandre Épron 1944 1947 Adolphe Paboeuf Médecin 1947 1953 Gustave Nicollon des Abbayes Médecin 1953 1971 Pierre Nau Radical socialiste Conseiller général 1971 1993 Jean de Mouzon Radical de gauche Pharmacien,
Conseiller général1993 1995 François Dauvergne Divers gauche Commerçant, maire honoraire (2003) 1995 2001 Dominique Souchet MPF Fonctionnaire des Affaires étrangères,
Député européen, conseiller généralMars 2001 En cours Pierre-Guy Perrier [7] UMP Pharmacien
Conseiller régionalToutes les données ne sont pas encore connues. d'après : Maires et communes de Vendée au XXe siècle, par Isabelle Soulard, Association des Maires de Vendée, 2002.
Démographie
Lieux et monuments
La ville est le siège d'un évêché dont le titulaire le plus célèbre était le cardinal de Richelieu.
- Bas-relief de Joël Martel, à l'entrée du Groupe Scolaire du Centre, rue Dr Pabeuf ;
- Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption;
- Cloître de l'évêché, XVIe siècle ;
- Chapelle des Ursulines, XVIIe siècle ;
- Chapelle du Carmel, 1847, de style du XIIIe siècle ;
- Chapelle Sainte-Madeleine, attenante à l'hôpital, XVe siècle ;
- Chapelle Sainte-Thérèse (1925) ;
- Château de Mille-Souris (actuelle maison de retraite des missionnaires de la Plaine); anciennement hôtel de Maupas, cette maison a probablement été construite à la fin du XVIIe siècle. Sa porte principale s'inspire de la façade baroque de la cathédrale ;
- Château d'eau du début du XXe siècle;
- Cimetière historique;
- Distillerie Vrignaud, bâtiments industriels du XIXe siècle;
- Grand séminaire ou Collège Richelieu, 1847;
- Jardin Dumaine;
- Statue de Richelieu, érigée en 1935, située place Richelieu;
- Ancien port, comblé dans les années 1970;
Personnalités liées à la commune
- Émile Beaussire (1824-1889), philosophe, diplômé de l'École normale supérieure, co-fondateur de l'École libre des sciences politiques, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, député de la Vendée
- François Bégaudeau, écrivain et acteur né à Luçon en 1971.
- Jacques Blasquez, né à Luçon le 31 Janvier 1912 et décédé le 11 Août 1998 à Paris. Il est inhumé à Luçon. Commandeur de la Légion d'Honneur, compagnon de la Libération, Croix de guerre 39/45, Presidential Unit Citation (USA)
- François Bon, écrivain, né à Luçon en 1953
- Michel de Bussy-Rabutin (1669-1736), évêque de Luçon de 1723 à sa mort
- Germain Colot (XVe-XVIe), premier chirurgien français à opérer (1474) de la maladie de la pierre, né et mort à Luçon
- Théodore Dézamy (1808-1850), théoricien du communisme utopique, né et mort à Luçon
- Jean Droze, né Jacques Jeandroz, Né à Lucon le 26 Juin 1925 et décédé à Draveil (Essonne) le 3 Novembre 1995. Acteur de comédies populaires françaises des années 1960-1970, notamment au côté de Louis de Funès.
- Henri Victor, vicomte de L'Espinay (26 juillet 1808 - Sainte-Cécile (Vendée) ✝ 19 avril 1878 - Nantes (Loire-Inférieure)), fut un homme d'église et politique vendéen du XIXe siècle.
- Émile Girardeau (1882-1970), pionnier de la radiodiffusion
- Fabrice Hybert, artiste, né à Luçon en 1961
- François-André Isambert , député de 1832 à 1848
- Gaspard Bernard de Marigny, né à Luçon le 2 novembre 1754, général Vendéen, assassiné sur ordre de Charette et de Stofflet. Fusillé le 10 juillet 1794. Oublié du souvenir Vendéen jusqu'en 1936.
- Régis Messac (Champagnac, 2 août 1893 - du côté de Gross-Rosen ou de Dora, c. 1945) a été élève, de 1904 à 1907, à l’école de Luçon, où ses parents étaient instituteurs.
- Georges Millandy, auteur et chansonnier français (1870-1964)
- Michel Moy, artiste peintre, né à Luçon en 1932, mort en 2007 et inhumé à Luçon.
- Richelieu, évêque de Luçon de 1607 à 1624
- Charles Sochet des Touches, amiral, héros de la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique, né à Luçon en 1727, mort à Prinquiau en 1793.
Établissements scolaires
Luçon est située dans l’académie de Nantes
Liste des établissements scolaires Écoles maternelles Écoles élémentaires Collèges Lycées Enseignement supérieur Secteur publique École Jean-Moulin Collège Émile Beaussire Lycée Atlantique École Le Centre Collège Le Sourdy Lycée Agricole de Luçon-Pétré École Les Carrières Secteur privé École Sainte-Ursule Collège-lycée Sainte-Ursule École de journalisme de l'Ouest École Sainte-Anne Sacré-Coeur École Notre-Dame Enseignement primaire
Les écoles maternelles sont au nombre de 7, réparties à peu près entre le public et le privé.
Enseignement secondaire
- Le lycée polyvalent Atlantique assure l’enseignement des sections générales, technologiques et professionnelles. Son taux de réussite au baccalauréat est de 89% (statistiques 2009[1]).
- Le lycée agricole de Pétré forme à la production agricole, horticole et à l’aménagement paysager. Il existe depuis 1887 et est situé à Pétré sur le territoire de la commune de Ste-Gemme-la-Plaine.
- Le collège Émile Beaussire assure la formation de la 6ème à la 3ème pour 300 élèves environ. Il date de 1938. Le taux de réussite au brevet des collèges est de plus de 88% (statistiques 2006).
- Le collège le Sourdy s’est ouvert en 1970. Il s’est enrichi en 1985 d’une section d’enseignements généraux et professionnels adaptés.
- Le collège et le lycée privé Sainte Ursule forme plus de 900 élèves dont plus de 600 au collège et plus de 300 au lycée d’enseignement général et professionnel (2009). Il dispose d’un internat. Son lycée professionnel prépare le C.A.P. Dessinateur d’exécution en communication graphique. Le taux de réussite au baccalauréat est plus de 97%, au brevet des collèges plus de 99% et au CAP plus de 83% (statistiques 2009[2]).
Enseignement supérieur
- Le lycée polyvalent Atlantique prépare aux brevets techniques supérieurs (BTS) du tourisme et des loisirs. Le taux de réussite est de plus de 89% (statistiques 1999).
- Le lycée agricole de Pétré forme au BTS agricole.
- L’École de Journalisme de l’Ouest et née en 2003 et assure un cursus en deux années.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la ville de Luçon
- Luçon sur le site de l'Institut géographique national
- Enquête annuelle de recensement 2007 de Luçon
- Site de l'association Agir Pour Luçon Ensemble
Sources de l’article
Notes
- ↑ populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
- ↑ Henri Bourgeois, Chroniques luçonnaises, Paris Res Universis, édité en 1902, rassort de l'édition 1993, (ISBN 2-7428-0137-5), p 81
- ↑ Guide bleu des Pays de la Loire, Hachette, 1989
- ↑ Prosper Boissonnade, Histoire de Poitou, Pyrémonde/Princinègue, 2005 (ISBN 2-84618-205-1), p 49
- ↑ Michel Dillange, Les Comtes de Poitou, Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste éditions, coll. « La Crèche », 1995, 304 p. (ISBN 2-910919-09-9), p. 56.
- ↑ Abbé J. Corblet, Revue de l'Art chrétien Tome II, Paris, 1858, p 502
- ↑ Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ Luçon sur le site de l'Insee
- Portail de la Vendée
Catégories : Commune de la Vendée | Villes et villages fleuris
Wikimedia Foundation. 2010.