Albert Einstein

Albert Einstein
Albert Einstein
Image illustrative de l'article Albert Einstein
Albert Einstein en 1947.
Naissance 14 mars 1879
Ulm (Empire allemand)
Décès 18 avril 1955 (à 76 ans)
Princeton (États-Unis)
Nationalité Allemande (18791896 et 19191933)
Suisse (19011955)
Autrichienne (19111912)
Américaine (19401955)
Einstein a été apatride, et a eu plusieurs fois une double nationalité
Champs Physique
Diplômé de École polytechnique fédérale de Zurich
Renommé pour Ses travaux sur la relativité, la nature corpusculaire de la lumière, et son influence au-delà du monde de la physique
Distinctions Prix Nobel de physique (1921)
Médaille Copley (1925)
Médaille Max Planck (1929)
Signature
Albert Einstein signature.svg

Albert Einstein ( le 14 mars 1879 à Ulm, Wurtemberg, et mort le 18 avril 1955 à Princeton, New Jersey) est un physicien théoricien qui fut successivement allemand, puis apatride (1896), suisse (1901), et enfin sous la double nationalité helvético-américaine (1940)[1].

Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905, et une théorie de la gravitation dite relativité générale en 1915. Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son explication de leffet photoélectrique[2]. Son travail est notamment connu pour léquation E=mc2, qui établit une équivalence entre la matière et lénergie dun système.

Sommaire

Biographie

Albert Einstein enfant
Albert Einstein en 1925.
Albert Einstein, figure emblématique de la ville dUlm

Son père, Hermann Einstein, est le 30 août 1847 à Buchaun, et meurt le 10 octobre 1902 à Milan. Il épouse Pauline Koch le 8 août 1876. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert Einstein naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne ; cest leur premier enfant. Son intérêt pour la science est éveillé dans son enfance par une boussole à lâge de cinq ans, et le livre La Petite Bible de la géométrie, à treize ans.

Einstein meurt le 18 avril 1955 dune rupture danévrisme, et lautopsie révèle que son cerveau est marqué dune hypertrophie de lhémisphère gauche. Ses cendres sont éparpillées dans un lieu tenu secret, conformément à son testament. Mais en dépit de ses dernières volontés, son cerveau et ses yeux sont préservés par le médecin légiste ayant effectué son autopsie.

Formation

Il fait ses études primaires et secondaires à la Hochschule dArgovie en Suisse, il obtient son diplôme le 30 septembre 1896. Il a dexcellents résultats en mathématiques, mais refuse de sinstruire en biologie et en sciences humaines, car il ne perçoit pas lintérêt dapprendre des disciplines quil estime déjà largement explorées. Il considère alors la science comme le fruit de la raison humaine et de la réflexion. Il demande à son père de lui donner la nationalité suisse afin de rejoindre sa famille émigrée à Milan en Italie.

Il entre à lÉcole polytechnique fédérale de Zurich (ETH) en 1896 après y avoir cependant raté son premier examen dentrée. Il sy lie damitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui laide plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Maric, sa première épouse. Il obtient avec justesse son diplôme en 1900 savouant lui-même dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire[3] ».

Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la lecture de livres de référence, comme ceux de Ludwig Boltzmann, de Helmholtz et de Walther Hermann Nernst. Son ami Michele Besso linitie aux idées de la Mécanique de Ernst Mach. Selon plusieurs biographies, cette période de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation : il postule à de nombreux emplois sans être accepté. La misère dAlbert Einstein préoccupe son père qui tente en vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à séloigner du milieu universitaire pour trouver un emploi dans ladministration.

Carrière de 1901 à 1916

  • En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik, et cet article est dédié à ses recherches sur la capillarité.
  • à la fin de lannée 1902 nait le premier des enfants dAlbert Einstein, Lieserl. Son existence fut longtemps ignorée des historiens, et il nexiste aucune information connue sur son devenir. Albert et Mileva se marient en 1903, son père lui ayant finalement donné sa permission sur son lit de mort. En 1904, le couple donne naissance à Hans-Albert, puis en 1910 nait Eduard Einstein .
  • En 1902, il est embauché à lOffice des Brevets[4] de Berne, ce qui lui permet de vivre correctement tout en poursuivant ses travaux. Durant cette période, il fonde lAcadémie Olympia avec Conrad Habicht et Maurice Solovine, qui traduisit plus tard ses œuvres en français. Ce cercle de discussion se réunit au 49 de la rue Kramgasse, et organise des balades en montagne. Einstein partage le résultat de ses travaux avec Conrad Habicht et lui envoie les articles quil publie pendant lannée 1905 concernant les fondements de la relativité restreinte, lhypothèse des quanta de lumière et la théorie du mouvement brownien, et qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche en physique nucléaire, mécanique céleste, etc. Larticle portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux quEinstein développe plus tard et qui aboutissent à sa thèse, intitulée Eine neue Bestimmung der Moleküldimensionen (« Une nouvelle détermination des dimensions moléculaires » en allemand), et à son diplôme de doctorat le 15 janvier 1906[3].
  • En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années. Il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. Les propositions demploi quil reçoit lui permettent de se consacrer tout entier à ses travaux de recherche. Mileva et Albert se séparent, et ce dernier commence à fréquenter une cousine berlinoise, Elsa. À louverture du conflit de la Première Guerre mondiale, il déclare ses opinions pacifistes. La ville de Berlin sétait engagée à lui fournir une maison, mais Albert Einstein obtient finalement un terrain sur lequel il fait construire une maison à ses frais. Situé à Caputh, près du lac de Havelsee, lendroit est calme et lui permet de faire fréquemment de la voile.
  • En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, connue aujourdhui sous le nom de la relativité générale. En 1919, Arthur Eddington réalise la mesure de la déviation que la lumière dune étoile subit à proximité du Soleil, cette déviation étant une des prévisions découlant de cette théorie. Cet événement est médiatisé, et Einstein entreprend à partir de 1920 de nombreux voyages à travers le monde. En 1925, il est lauréat de la médaille Copley, et en 1928, il est nommé président de la Ligue des Droits de lhomme. Il participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. En 1935, il devient lauréat de la médaille Franklin.

La situation sassombrit en Allemagne dans les années 1920, et il subit des attaques visant ses origines juives et ses opinions pacifistes. Sa sécurité est menacée par la montée des mouvements nationalistes dont celle du parti nazi. Peu après larrivée dHitler au pouvoir, au début 1933, il apprend que sa maison de Caputh a été pillée par les nazis, et il décide de ne plus revenir en Allemagne. Après un court séjour sur la côte belge, il sinstalle aux États-Unis, il travaille à lInstitute for Advanced Study de Princeton. Ses recherches visent à élaborer une théorie unifiant la gravitation et lélectromagnétisme, mais sans succès, ce qui le détourne peut être dautres recherches dans des domaines plus fructueux.

Le 2 août 1939, sous la pression d'Eugène Wigner et de Leó Szilárd, physiciens venus d'Allemagne, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan[5].

Son fils Eduard, atteint dune possible schizophrénie, passe la majeure partie de sa vie dans une clinique en Suisse, et son autre fils Hans-Albert devient ingénieur en Californie.

Travail scientifique

Lannée 1905

Lannée 1905 est une année fructueuse pour Einstein, quatre de ses articles étant publiés dans la revue Annalen der Physik :

  • Le premier article, publié en mars, expose un point de vue révolutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumière, par létude de leffet photoélectrique. Einstein lintitule : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière. Il y relate ses recherches sur lorigine des émissions de particules, en se basant sur les travaux de Planck qui avait, en 1900, établi une formule dun rayonnement quantifié, cest-à-dire discontinu. Planck avait été contraint daborder le rayonnement lumineux émis par un corps chaud dune manière qui le déconcertait : pour mettre en adéquation sa formule et les résultats expérimentaux, il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs dénergie, quil appela quanta. Bien quil pensât que ces quanta navaient pas de véritable existence, sa théorie semblait prometteuse et plusieurs physiciens y travaillèrent. Einstein réinvestit les résultats de Planck pour étudier leffet photoélectrique, et il conclut en énonçant que la lumière se comportait à la fois comme une onde et un flux de particules. Leffet photoélectrique a donc fourni une confirmation simple de lhypothèse des quanta de Max Planck. En 1920, les quanta furent appelés les photons.
  • Deux mois plus tard, en mai, Einstein fait publier un deuxième article sur le mouvement brownien. Il explique ce mouvement par une entorse complète au principe dentropie tel quénoncé à la suite des travaux de Newton sur les forces mécaniques : selon lui, les molécules tireraient leur énergie cinétique de la chaleur. Cet article fournit une preuve théorique (vérifiée expérimentalement par Jean Perrin en 1912) de lexistence des atomes et des molécules. Le mouvement brownien a été expliqué au même moment que par Einstein par Marian Smoluchowski et par Louis Bachelier en 1900.
  • Le troisième article est encore plus important, car il représente la rupture intuitive dEinstein avec la physique newtonienne. Dans celui Sur lélectrodynamique des corps en mouvement, le physicien sattaque au postulat dun espace et dun temps absolus, tels que définis par la mécanique de Newton, et à lexistence de léther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la lumière comme leau ou lair soutiennent les ondes sonores dans leurs déplacements. Cet article, publié en juin, amène à deux conclusions : léther nexiste pas, et le temps et lespace sont relatifs. Le nouvel absolu quEinstein édifie est détaché de la nature quantitative de ces deux notions que sont lespace et le temps, mais sont liés par la conservation de leur relation à travers les différents référentiels détudes. Les conséquences de cette vision révolutionnaire de la physique, qui découle de lidée quEinstein avait de la manière dont les lois physiques devaient contraindre lunivers, ont bousculé tant la physique théorique que ses applications pratiques. Lapport exact dEinstein par rapport à Henri Poincaré et quelques autres physiciens est aujourdhui assez disputé (voir Controverse sur la paternité de la relativité).
  • Le dernier article, publié en septembre, donne au titre Linertie dun corps dépend-elle de son contenu en énergie ? une réponse célèbre : la formule déquivalence masse-énergie, E=mc2. Cest un résultat de la toute nouvelle relativité restreinte, dont découlent un vaste champ détudes et dapplications : physique nucléaire, mécanique céleste, et armes et centrales nucléaires, par exemple.

Années de reconnaissance (19101935)

Albert Einstein et Niels Bohr au congrès Solvay de 1930
Albert Einstein en 1921

Son ancien condisciple Marcel Grossmann laide dans ses travaux en lui apportant ses connaissances en géométrie différentielle : ils publient un article sur les tenseurs de Ricci et de Riemann-Christoffel en 1913. En octobre 1914, Einstein publie un article sur la géométrie différentielle, et en juin 1915, il donne des conférences à luniversité Göttingen devant Hilbert et Klein.

En 1916, Einstein publie sa théorie dite de la relativité générale. Les « équations du champ » sont la clé de voûte de cette théorie. Elles décrivent le comportement du champ de gravitation (la métrique de lespace-temps) en fonction du contenu énergétique et matériel. La théorie de la relativité ainsi que ses ouvrages de 1905 et 1916 forment la base de la physique moderne.

La théorie de la relativité générale publiée, Einstein recommence à travailler sur la physique des quanta et introduit en 1917 la notion d'émission stimulée qui lui permet de retrouver la loi de Planck à partir d'hypothèses purement quantiques sur la façon dont les quanta de lumière (photons) sont absorbés et émis par les atomes[6]. Idée fructueuse qui est à la base du développement du maser et du laser. La même année, Einstein montre qu'il convient d'associer une quantité de mouvement au quantum de lumière ; hypothèse qui sera validée par l'expérience en 1923 grâce aux travaux d'Arthur Compton sur la diffusion des rayons X[6].

La relation d'Einstein avec la physique quantique alors naissante est remarquable : dun côté, nombre de ses travaux sont à la base du développement de cette nouvelle physique, comme son explication de leffet photoélectrique ; dun autre côté, il critiquera beaucoup didées et dinterprétations de la mécanique quantique, son non-déterminisme en particulier. Le débat entre le groupe formé par Einstein et Erwin Schrödinger et celui de Niels Bohr et Werner Heisenberg se situait à la frontière de la physique et de la philosophie.

En 1927, invité au cinquième congrès Solvay, il a de nombreuses conversations avec Niels Bohr à ce sujet. Il dit alors : « Gott würfelt nicht » (« Dieu ne joue pas aux dés ») pour marquer son opposition à linterprétation probabiliste de la physique quantique, ce à quoi Niels Bohr répondit : « Qui êtes-vous Albert Einstein pour dire à Dieu ce quil doit faire ? ». Le paradoxe EPR quil précise en 1935 avec Boris Podolsky et Nathan Rosen à Princeton reste aujourdhui un exemple important d'une tentative pour questionner les fondements de la mécanique quantique.

La vérification par léclipse

Pour vérifier la relativité générale, une mesure de la déviation des rayons lumineux aux alentours dune masse lors dune éclipse solaire est envisagée. La première expédition est prévue en 1915, mais est rendue impossible par la Première Guerre mondiale. En 1919, Arthur Eddington réalise cette mesure et annonce que les résultats sont conformes à la théorie dEinstein. Il apparaît bien plus tard quen raison du temps nuageux, la marge derreur était bien supérieure au phénomène à mesurer. Le physicien Stephen Hawking commente en 1988 dans son ouvrage Une brève histoire du temps que ce genre de faux bon résultat est courant quand on sait à quoi sattendre. Comme dautres mesures avaient entre-temps confirmé la déviation de la lumière, la validité de la relativité générale nen fut pas ébranlée.

Personnalité

Einstein et la politique

Les positions politiques prises par Einstein sont marquées par ses opinions pacifistes, quil relativise parfois, par exemple en déconseillant lobjection de conscience à un jeune Européen lui ayant écrit pendant les années 1930, « pour la sauvegarde de son pays et de la civilisation ». En 1913, il est cosignataire dune pétition pour la paix que trois autres savants allemands acceptent de signer. Einstein éprouve une forte antipathie vis-à-vis des institutions militaires, publiant dès 1934 : « La pire des institutions grégaires se prénomme larmée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons dune musique, je méprise cet hommeIl ne mérite pas un cerveau humain puisquune moelle épinière le satisfait. Nous devrions faire disparaître le plus rapidement possible ce cancer de la civilisation[7]. » Einstein est lié à de nombreuses causes pacifistes, car il se montre ouvert aux propositions multiples de soutien quil reçoit, et accepte souvent de sengager pour les causes quil juge justes.

Pendant la guerre froide, il sexprime contre la course aux armements et appelle, par exemple avec Bertrand Russell et Joseph Rotblat, les scientifiques à plus de responsabilités, les gouvernements à un renoncement commun à la prolifération des armes atomiques et à leur utilisation, et les peuples à chercher dautres moyens dobtenir la paix (création du Comité durgence des scientifiques atomistes en 1946, manifeste Russell-Einstein en 1954). Il sest plusieurs fois exprimé sur sa conviction de la nécessité de créer un État mondial. Il s'est exprimé fortement contre les États-Unis en déclarant: « Les États-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence, sans jamais avoir connu la civilisation. »

Einstein et Robert Oppenheimer.

Le 2 août 1939, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan[8]. En 1945, lorsquil comprend que les États-Unis vont réaliser la première bombe atomique de lhistoire, il prend linitiative décrire une nouvelle fois à Roosevelt pour le prier de renoncer à cette arme[9]. Après la guerre, Einstein milite pour un désarmement atomique mondial, jusquau seuil de sa mort en 1955, il confesse à Linus Pauling : « jai fait une grande erreur dans ma vie, quand jai signé cette lettre [de 1939]. »

Einstein apporte un soutien marqué aux mouvements sionistes. En 1920, il accompagne ainsi le chef de file sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis au cours dune campagne de récolte de fonds. Il se rend également en Palestine mandataire dans le cadre de linauguration de luniversité hébraïque de Jérusalem à laquelle il lègue plus tard ses archives personnelles. Ses apparitions donnent un prestige politique à la cause sioniste. Suite à une invitation à sétablir à Jérusalem, il écrit dans son carnet de voyage que « le cœur dit oui […] mais la raison dit non ». Selon Tom Segev, Einstein apprécie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont faits. Il marque néanmoins sa désapprobation en voyant des Juifs prier devant le mur des Lamentations ; Einstein commente quil sagit de personnes collées au passé et faisant abstraction du présent[10].

Il a une vision clairvoyante de lévolution de la situation entre les deux guerres en Allemagne : « Pour linstant, je suis un savant allemand, mais si je viens à devenir une bête noire, je serai un juif suisse ». Il reçoit des menaces de mort dès 1922. De violentes attaques ont lieu contre sa théorie de la relativité en Allemagne et en Russie. Philipp Lenard, « chef de la physique aryenne ou allemande » attribue à Friedrich Hasenöhrl la formule E=mc2 pour en faire une création aryenne[11],[12]. Einstein démissionne – juste à temps – de lacadémie de Prusse en 1933, et il est exclu de celle de Bavière. En mars 1933, en tant que président d'honneur de la Ligue contre l'antisémitisme, il lance un appel aux peuples civilisés de l'univers, tâchant « d'éveiller la conscience de tous les pays qui restent fidèles à l'humanisme et aux libertés politiques » ; dans cet appel il s'élève contre « les actes de force brutale et d'oppression contre tous les gens d'esprit libre et contre les juifs, qui ont lieu en Allemagne[13]. » Cette année-, Einstein est en voyage à létranger, et il choisit de ne pas revenir en Allemagne, Hitler a pris le pouvoir en janvier. Après un séjour en Belgique, il décline une proposition de la France de laccueillir comme professeur au Collège de France, et part pour les États-Unis, à Princeton.

Après la Seconde Guerre mondiale, son engagement vis-à-vis des communautés juives et Israël, est nuancée par ses opinions pacifistes. Il préface le Livre noir, recueil de témoignages sur lextermination des juifs en Russie par les nazis pendant la guerre[14]. Et en décembre 1948, il co-signe une lettre condamnant le massacre de Deir Yassin commis par des combattants israéliens de lIrgoun et du Lehi pendant la guerre de Palestine de 1948[15].

Ben Gourion lui propose en 1952 la présidence de lÉtat dIsraël, quil refuse : « Dabord, si je connais les lois de lunivers, je ne connais presque rien aux êtres humains. De plus, il semble quun président dIsraël doit parfois signer des choses quil désapprouve, et personne ne peut imaginer que je puisse faire cela. »

Einstein séjourne durant six mois à De Haan (Belgique) en 1933. Johnny Werbrouck crée une statue de bronze en 2006.

Einstein sest exprimé sur ses convictions socialistes en 1949, en pleine période du maccarthysme, dans un essai intitulé Pourquoi le Socialisme, publié dans la Monthly Review[16]. Il lui semble que le principe du gouvernement des peuples par eux-mêmes, le fait de travailler pour eux-mêmes, est plus propice à lépanouissement individuel que celui de lexploitation du grand nombre par une minorité. Mais il est déçu par ce quil peut apprendre de lUnion soviétique, et il considère que les peuples doivent sengager dabord dans le pacifisme, afin de mettre en place des conditions favorables à une évolution vers le socialisme. Sa correspondance révèle quil voit un rapprochement entre le maccarthysme et les événements des années 1930 en Allemagne. Il écrit au juge chargé de laffaire Rosenberg pour demander leur grâce, et il aide de nombreuses personnes qui souhaitent immigrer aux États-Unis. Contacté par William Frauenglass, un professeur danglais de lycée suspecté de sympathies communistes, il rédige un texte dénonçant ouvertement le maccarthysme et encourageant les intellectuels à résister à ce quil qualifie de « mal ». Le FBI ouvre un dossier sur lui, disponible aujourdhui sur leur site internet[17]. Joseph McCarthy attaque Einstein au Congrès en le traitant d’« ennemi de lAmérique ». Sa secrétaire, Helen Dukas (en), est soupçonnée despionnage au service de lURSS. Les médias américains se montrent virulents dans leur traitement de laffaire, et seules quelques personnalités, comme Bertrand Russell, prennent sa défense. Laffaire est classée en 1954, aucune preuve concluante nayant été apportée pour étayer ces accusations.

Vie sociale

Bien qu'Einstein ait rencontré un grand nombre de personnalités majeures de son époque, dans les domaines scientifique, politique et artistique, laissant une correspondance très riche, il se décrivait lui-même comme un véritable solitaire « qui na jamais appartenu de tout cœur à lÉtat, au pays natal, au cercle des amis et pas même à la famille dans le sens étroit du terme, mais qui a toujours éprouvé à légard de toutes ces liaisons un sentiment jamais affaibli de leur être étranger[18]

Parmi ses relations célèbres, on compte une amitié avec la reine Élisabeth de Belgique, avec qui il joue du violon, Arnold Berliner dont il témoigne de l'affection lors de son 70e anniversaire[19], George Bernard Shaw au sujet duquel il écrit « on trouve rarement des hommes assez indépendants pour s'apercevoir des faiblesses et des sottises de leurs contemporains, sans en être infectés eux-mêmes[20] » ou Bertrand Russell[21].

Modeste et pensant quant à lui que « Chacun doit être respecté dans sa personne et nul ne doit être idolâtré. », il ironisait au sujet de sa célébrité et de ses effets : « Cela pourrait bien provenir du désir irréalisable pour beaucoup, de comprendre quelques idées que jai trouvées, dans une lutte sans relâche, avec mes faibles forces[22]. »

Sa première épouse, Mileva Maric est atteinte de coxalgie, qui la rend boiteuse. Cest aussi une jeune femme brillante, élève du Polytechnicum. Elle tombe enceinte alors quils ne sont pas encore mariés, et elle accouche chez ses parents en Serbie dune fille, Lieserl. Einstein se montra très dur avec sa compagne suivante, Elsa. Ils faisaient chambre à part et il lui arrivait de lui interdire son bureau, se faisant presque servir : « Je traitais ma femme comme une employée, mais une employée que je ne pouvais pas congédier [réfnécessaire]. »

Il voit peu son fils Hans-Albert qui, à lâge adulte, travaille en Californie. La santé mentale de son autre fils, Eduard, se détériore brutalement alors quil est âgé de vingt ans, et il doit être interné une première fois à Zurich en 1930. Son père lui rend une dernière visite en 1933. Dabord critique envers la psychanalyse, il refuse que son fils Eduard suive un nouveau traitement psychanalytique[réfnécessaire], mais il finit par accepter lessentiel des idées de Sigmund Freud. En 1933, il choisit Sigmund Freud pour publier un échange de lettres intitulé Pourquoi la guerre ?.

Einstein et la religion

Einstein écrit plusieurs textes traitant des relations entre science et religion. Dans son article paru en 1930[23], Einstein distingue trois formes de religion:

  • la première est due à la crainte et à une incompréhension de la causalité des phénomènes naturels, d l'invention dêtres surnaturels.
  • La deuxième est sociale et morale.
  • La troisième, quEinstein appelle « religiosité cosmique », est une contemplation de la structure de l'Univers. Elle est compatible avec la science et n'est associée à aucun dogme ni croyance. Einstein déclare être religieux, mais seulement dans ce troisième sens quil voit dans le mot religion.

Lorsque, en 1929, le rabbin Herbert S. Goldstein lui demande « Croyez-vous en Dieu ? », Einstein répond :

« Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle lui-même dans lordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se soucie du destin et des actions des êtres humains. »

Einstein a souvent utilisé le mot Dieu, cependant le sens quil donnait à ce mot fait lobjet de diverses interprétations. Une partie du clergé a considéré que les vues dEinstein étaient compatibles avec la foi. À linverse, le Vatican dénonce alors « un authentique athéisme même s'il est dissimulé derrière un panthéisme cosmique[24] ». Si Einstein rejette les croyances traditionnelles, il se distingue personnellement des athées et répète quil est « un non-croyant profondément religieux. » Dans une lettre adressée au philosophe Eric Gutkind, Einstein écrit :

« Le mot Dieu nest pour moi rien de plus que lexpression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, ne peut selon moi changer cela"[25] ».

Einstein répondra dailleurs à un journaliste lui demandant sil croit en Dieu :

« Définissez-moi dabord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si jy crois[26]. »

Un militant de lathéisme comme Richard Dawkins considère également que la position dEinstein était seulement de lathéisme poétiquement embelli[27]. Lors de la campagne daffichage de slogans en faveur de lathéisme sur les bus de Londres en 2008 (soutenue par Dawkins), une citation dEinstein fut utilisée. Cela provoqua des protestations, car cette utilisation a tendance à assimiler Einstein à un athée[28].

Einstein et la philosophie

La philosophie nest pas lun de ses domaines de prédilection, mais Albert Einstein marque son intérêt pour la vision de lhumanité que propose Friedrich Nietzsche[réfnécessaire], et certaines idées présentes dans les réflexions de Spinoza. Néanmoins, il apporte une nouvelle vision du monde moderne par ses travaux scientifiques comme par ses ouvrages non scientifiques. Ainsi, dans son ouvrage Comment je vois le monde publié en 1934, un an après son installation aux États-Unis, Albert Einstein présente sa vision de lhumanité, et pose la question de la place de la science vis-à-vis de lhumanité. Ces travaux ont pu avoir une certaine influence sur des philosophes comme Martin Heidegger ou Jean-Paul Sartre[réfnécessaire].

Einstein et lastrologie

Contrairement à la citation qui lui est attachée par de nombreuses publications, en particulier celle de lastrologue Élizabeth Teissier, Einstein ne croyait pas en lastrologie.

La citation apocryphe qui lui est attribuée est : « Lastrologie est une science en soi, illuminatrice. Jai beaucoup appris grâce à elle et je lui dois beaucoup. Les connaissances géophysiques mettent en relief le pouvoir des étoiles et des planètes sur le destin terrestre. À son tour, en un certain sens, lastrologie le renforce. Cest pourquoi cest une espèce délixir de vie pour lhumanité. »

Ce faux a pour origine le Huters astrologischer Kalender de 1960, publié en 1959. La phrase a donc été forgée environ cinq ans après la mort dEinstein[29].

Son opinion négative sur lastrologie est exprimée dans une introduction écrite en 1951 pour louvrage de Carola Baumgardt[30]. Einstein rappelle que Kepler avait su accepter lidée que lexpérience seule pouvait décider de la validité dune théorie mathématique, aussi belle soit-elle. Il cite alors lastrologie comme illustration, dans la pensée keplerienne, dun reste de manière de penser animiste et théologiquement orientée omniprésente dans les recherches « scientifiques » de lépoque.

Einstein et le végétarisme

Albert Einstein soutient la cause végétarienne. Il considère le végétarisme comme un idéal sans pourtant le pratiquer lui-même malgré quelques problèmes de conscience[31]. Ses arguments se basent principalement sur des raisons de santé, mais il croit également à leffet bénéfique du régime végétarien sur le tempérament des hommes[32]. Un an avant sa mort, il décide de mettre en pratique ses idées et entame un régime végétarien[33].

Le cerveau dEinstein

En 1978, le journaliste Steven Levy apprend par son employeur le journal New Jersey Monthly que le cerveau du savant aurait été conservé et lui demande de le récupérer.

Levy est accompagné par un cameraman durant sa quête et le film est diffusé dans les années 1990 à la télévision en France. Après une longue enquête, il le retrouve en effet à Wichita (Kansas), chez le pathologiste qui avait procédé à son extraction, le Dr Thomas Harvey. Cette information souleva lintérêt des médias.

Le Dr Harvey déclara quil navait rien trouvé de particulier dans la structure physique du cerveau dEinstein pouvant expliquer son génie. Mais de plus récentes études, parues notamment dans Science et Vie, concluent que le cerveau dEinstein possédait un nombre élevé dastrocytes. Selon le premier médecin autorisé à autopsier le cerveau d'Albert Einstein dans les années 1980, Marian Diamond, certaines zones de son cerveau, réservées aux tâches les plus hautes, possédaient une proportion de cellules gliales incroyablement élevée : « tout indique que les cellules gliales occupent une place déterminante dans le développement de l'intelligence[34] ».

Une étude approfondie de la structure du cerveau révèle également que la scissure de Sylvius présente une inclinaison particulière, augmentant la taille de la zone du raisonnement abstrait au détriment de la zone du langage, ce qui pourrait expliquer quEinstein nait su parler que très tard.

Inventions et brevets

Einstein a aussi inventé des appareils et déposé de nombreux brevets en collaboration avec des amis :

  • Voltmètre ultrasensible : En 1908, avec Paul Habicht, il met au point un voltmètre capable de mesurer des tensions de lordre dun dix-millième de volt. Ce « multiplicateur de potentiel Einstein-Habicht » est commercialisé à partir de 1912.
  • Réfrigérateur : Avec son ancien étudiant et ami Leó Szilárd, il crée plusieurs types de réfrigérateurs (un système à absorption, un système à diffusion et un système électromagnétique). Ce dernier système sappuie sur une « pompe électromagnétique » qui est encore utilisée pour transporter le sodium dans les réacteurs à neutrons rapides à caloporteur sodium (2005). Les réfrigérateurs nont pas été commercialisés.
  • Appareil de correction auditive : Un des quarante brevets déposés avec Leó Szilárd.

Divers

Un einstein est une unité de mesure égale au nombre dAvogadro fois lénergie dun photon (lumière). Il existe un élément chimique : leinsteinium.

2005 fut lannée mondiale de la physique, mais aussi lannée dEinstein, en commémoration du centenaire de lannus mirabilis.

Distinctions

Articles scientifiques (sélection)

  • Zur Elektrodynamik bewegter Körper. In : Annalen der Physik 17/1905, pages 891921 ; traduit en français (Gauthier-Villars 1925, réédition Gabay 2005) « Sur lélectrodynamique des corps en mouvement ».
  • Über einen die Erzeugung und Verwandlung des Lichtes betreffenden heuristischen Gesichtspunkt. In : Annalen der Physik 17/1905, pages 13248 ; trad. « Un point de vue heuristique concernant la conception et la transformation de la lumière »
  • Ist die Trägheit eines Körpers von seinem Energieinhalt abhängig? In : Annalen der Physik 18/1905, pages 639641 ; traduit en français (Gauthier-Villars 1925) « Linertie dun corps dépend-elle de sa capacité dénergie? »
  • Zur Quantentheorie der Strahlung. In : Mitteilungen der Physikalischen Gesellschaft Zürich 18/1916 und Physikalische Zeitschrift 18/1917, p. 121 et ss.; trad. « Sur la théorie quantique du rayonnement »
  • Über Gravitationswellen, Comptes-rendus de lAcadémie des sciences de Prusse (Berlin), 1918, 154 ; trad. « Des ondes gravitationnelles »
  • (avec Boris Podolsky et Nathan Rosen) Can Quantum Mechanical Description of Physical Reality Be Considered Complete?, Physical Review, 15 mai 1935 ; trad. « La description de la réalité physique par la mécanique quantique peut-elle être considérée comme complète? »

Par ailleurs, une sélection des œuvres dEinstein, notamment ses articles scientifiques originaux, sont disponibles en traduction française commentée sous le titre Œuvres choisies aux éditions du Seuil/CNRS éditions, dans la collection Sources du savoir (6 volumes parus depuis 1989).

  • Françoise Balibar (ed.), Albert Einstein : physique, philosophie, politique, éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-039658-5). Livre de poche qui contient des « morceaux choisis » issus de la sélection précédente.

Autres œuvres

  • Albert Einstein : La théorie de la relativité restreinte et générale. (1916, édition française Gauthier-Villars 1956)
  • Pourquoi la guerre ?. (1933) Rivages, 2005, (ISBN 978-2-7436-1364-8), avec Sigmund Freud.
  • Comment je vois le monde. (1934, édition française Flammarion 1934), réédition Flammarion, 1989, collection Champs 183, (ISBN 978-2-08-081183-7). Essai politico-philosophique, Einstein expose ses positions dans différents domaines : social, économique, politique, religieux, culturel et scientifique.
  • Albert Einstein : La relativité. Gauthier-Villars (1956). Au format poche, un exposé élémentaire des principes de la théorie de la relativité restreinte et générale, par son auteur.
  • Albert Einstein & Leopold Infeld : LÉvolution des idées en physique. collection Champs, Flammarion (1993), (ISBN 978-2-08-081119-6). Au format poche, une histoire de la physique, de la mécanique de Newton jusquaux théories modernes (relativité, quanta), écrite en 1936 par Einstein et lun de ses disciples à Princeton, pour financer le séjour de ce dernier.
  • Albert Einstein Pourquoi le socialisme ?

LInstitut technique de Californie (Caltech) publie, avec laide de luniversité hébraïque de Jérusalem, lintégrale des écrits dEinstein, The Einstein Papers Project. Cest une édition plutôt destinée aux bibliothèques. (http://www.einstein.caltech.edu)

Notes et références

  1. Avant dêtre helvéto-américain, il fut brièvement helvéto-autrichien et helvéto-allemand ; voir Albert Einsteins nationality
  2. Plus précisément, « pour ses services à la physique théorique, et spécialement pour sa découverte de la loi de l'effet photoélectrique » ((en) « for his services to Theoretical Physics, and especially for his discovery of the law of the photoelectric effect » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1921 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 15 juin 2010)
  3. a, b et c « La thèse dEinstein aux enchères ! », Futura-Sciences, 13 mars 2009
  4. Dans Il était sept fois la révolution, Albert Einstein et les autres, Étienne Klein indique que cette traduction lui semble réductrice, et quil préfère « Bureau de la propriété intellectuelle »
  5. Science & Vie Junior - Les Indispensables, n°4: La Seconde Guerre mondiale
  6. a et b Jacques Merleau-Ponty 1993, p. 138-143
  7. Introduction de 1934 au chapitre 1 de Comment je vois le monde (trad. de l'allemand par Maurice Solovine, révisée par Régis Hanrion), éd. Flammarion, 1934 (augm. jusqu'en 1958, rév. finale en 1979) ; rééd. coll. « Champs », 1989, ISBN 2-08-081183-5, p. 9-10. À noter que ce texte figurait dans l'édition originale de 1934 dans une traduction différente (due au colonel d'artillerie Georges Cros : cf. « Note de l'éditeur », p. 5, malgré sa coquille « colonel Gros [sic] ») et qui a connu deux versions ultérieures (retrad. augm. Solovine, 1958 ; rév. Hanrion, 1979: on donne ici la traduction finale de l'édition de 1979.
  8. (en)Einsteins Letter to President Roosevelt - 1939 | Historical Documents | atomicarchive.com
  9. (en) Einsteins Second Letter to President Roosevelt – 1945 | The Manhattan Project | Historical Documents | atomicarchive.com
  10. Tom Segev, One Palestine Complete, Holt Paperbacks, p. 202204.
  11. Une physique aryenne
  12. http://ame.epfl.ch/biblio/schlatter1.pdf[PDF]
  13. Voir LÉclaireur de Nice, 28 mars 1933.
  14. Livre Noir, (ISBN 978-2-7427-0623-5)
  15. (en)New York Time, 4 décembre 1948
  16. (en)Why Socialism?, par Albert Einstein
  17. (en)Federal Bureau of Investigation – Freedom of Information Privacy Act
  18. Comment je vois le monde, Flammarion, p. 7
  19. Comment je vois le monde, Flammarion, p. 41
  20. "Comment je vois le monde", Flammarion, p42
  21. "Comment je vois le monde", Flammarion, p. 42-49
  22. Comment je vois le monde, Flammarion, p. 7)
  23. New York Times Magazine (9 novembre 1930), traduit en français dans Comment je vois le monde.
  24. Max Jammer, Einstein and Religion p. 151.
  25. lettre à Eric Gutkind 3 janvier 1954, Einstein Archive 59897
  26. Dico-citations.com
  27. Richard Dawkins : Pour en finir avec Dieu. Chapitre 1.
  28. http://physicsworld.com/blog/2009/01/transit_ads.html
  29. http://www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/qs57p31.pdf
  30. Johannes Kepler : Life and Letters (édition 1952, Londres, Victor Gollancz LTD)
  31. Einstein Archive 60-058)
  32. Lettre à Hermann Huth, 27 décembre 1930. Einstein Archive 46-756
  33. Lettre à Hans Muehsam, 30 mars 1954.
  34.  »La clé du génie d'Einstein ? », Science et Vie, novembre 2005, page 71.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Cette bibliographie contient quelques ouvrages pour aborder le personnage dEinstein et son œuvre. Pour des ouvrages plus techniques, le lecteur se reportera aux bibliographies des articles spécialisés citées ci-dessous.

Biographies

  • Françoise Balibar, Einstein : La joie de la pensée. collection Découvertes, Gallimard (1993) (ISBN 978-2-07-053220-9).
  • Banesh Hoffmann, Albert Einstein, créateur et rebelle. Collection Points-Sciences, Le Seuil (1975) (ISBN 978-2-02-005347-1). Une biographie au format poche, par un ancien collaborateur dEinstein à lInstitute for Advanced Studies de Princeton.
  • Philippe Frank, Einstein – Sa vie et son temps. Collection Les savants & le monde, Albin Michel (Paris 1950). Réédition en poche dans la collection Champs, Flammarion (1993), ISBN 978-2-08-081242-1. Une biographie autorisée de première main, par celui qui fut le successeur dEinstein à la chaire de physique théorique de luniversité de Prague, nommé sur sa recommandation. Très documentée, elle décrit le contexte historique (scientifique et politique) de la genèse des travaux dEinstein.
  • Abraham Pais, Albert Einstein : La vie et lœuvre, Intereditions (1993). Réédité par Dunod (2005), ISBN 978-2-10-049389-0. La biographie scientifique qui fait aujourdhui autorité depuis sa parution en 1982, par un professeur de luniversité Rockefeller qui a connu Einstein dans les dernières années de sa vie. Contenu très riche. Le niveau de certains passages techniques est celui dun second cycle universitaire.
  • Jacques Merleau-Ponty, Einstein, Flammarion, coll. « Figures de la science », 1993 (ISBN 978-2082112024) . Réédité en poche chez Flammarion, coll. « Champs », (ISBN 978-2-08-081338-1). Cette biographie se compose de trois parties : tout d'abord la vie d'Albert Einstein, une seconde partie sur son œuvre scientifique, complète et détaillée pour un ouvrage biographique, et enfin un essai sur sa philosophie.

Ouvrages de vulgarisation

  • Banesh Hoffmann : Histoire dune grande idée : la relativité. Éditions Pour La Science (1985), diffusion Belin, (ISBN 0-9029-1844-5). Un exposé remarquable pour sa clarté et sa simplicité de la relativité, par un ancien collaborateur dEinstein à lInstitute for Advanced Studies de Princeton.
  • Thibault Damour : Si Einstein métait conté. Éditions du Cherche-midi, Paris (2005), (ISBN 2-74910-390-8). Un spécialiste français des théories de la relativité nous livre « son » Einstein sans équation. Thibault Damour est professeur permanent à lInstitut des hautes études scientifiques (IHÉS) de Bures-sur-Yvette ; il a longtemps enseigné la relativité générale au DEA de physique théorique de la rue dUlm.

Ouvrages techniques

  • Michèle Leduc & Michel Le Bellac (éditeurs: Einstein aujourdhui. EDP Sciences (janvier 2005), (ISBN 2-86883-768-9). 428 p. Pour célébrer l’« Année mondiale de la physique 2005 », les Éditions de Physique nous proposent un panorama contemporain des domaines de la physique initiée par Einstein en 1905 : relativités, quanta, physique statistique de la diffusion. Les textes, souvent techniques, sont écrits par les plus grands experts français de ces domaines.

Articles connexes

Liens externes



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Albert Einstein de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно сделать НИР?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Albert Einstein — Einstein redirects here. For other uses, see Einstein (disambiguation) …   Wikipedia

  • Albert Einstein — Albert Einstein, 1921, Fotografie von Ferdinand Schmutzer Albert Einstein (* 14. März 1879 in Ulm; † 18. April 1955 in Princeton, New Jersey) war ein theoretischer Physiker. Seine Beiträge veränderten maßgeblich das physikalische Wel …   Deutsch Wikipedia

  • Albert Einstein — (14 de marzo de 1879 – 18 de abril de 1955), nacido en Ulm (Alemania) y nacionalizado estadounidense, es uno de los científicos más conocidos y trascendentes del siglo XX. Siendo un joven físico desconocido, empleado en la Oficina de Patentes de… …   Enciclopedia Universal

  • Albert Einstein — (14. Marts 1879 18. April 1955) var den fysiker og matematiker som først fremførte relativitetsteorien. Han blev tildelt Nobelprisen i fysik i 1921 for hans forklaring på fotoelektriske effekter og andre bidrag . Den officielle meddelelse om… …   Danske encyklopædi

  • Albert Einstein — Para otros usos de este término, véase Einstein (desambiguación). Albert Einstein …   Wikipedia Español

  • Albert Einstein — noun physicist born in Germany who formulated the special theory of relativity and the general theory of relativity; Einstein also proposed that light consists of discrete quantized bundles of energy (later called photons) (1879 1955) • Syn:… …   Useful english dictionary

  • Albert einstein — #REDIRECT Albert Einstein R from other capitalisation …   Wikipedia

  • Albert-Einstein-Gymnasium — bzw. mitunter auch nur Einstein Gymnasium ist der Name zahlreicher nach dem Physiker Albert Einstein (1879–1955) benannter Gymnasien. Bekannte Albert Einstein Gymnasien Einstein Gymnasium Angermünde (Benennung mit brieflicher Zustimmung durch… …   Deutsch Wikipedia

  • Albert-Einstein-Schule — Bochum Gebäude des Albert Einstein Gymnasiums mit Plastik von Otto Herbert Hajek Schultyp …   Deutsch Wikipedia

  • Albert-Einstein-Schule Bochum — Albert Einstein Schule mit Plastik von Otto Herbert Hajek (2010/2011 abgerissen) …   Deutsch Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/72144 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”