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Sainte-Pazanne
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Arrondissement de Nantes Canton Canton du Pellerin Code commune 44186 Code postal 44680 Maire
Mandat en coursBernard Morilleau (DVG)
2008 -2014Intercommunalité Communauté de communes Cœur Pays de Retz Site web http://www.sainte-pazanne.fr/ Démographie Population 5 133 hab. (2008) Densité 124 hab./km² Gentilé Pazenais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 41 m Superficie 41,56 km2 Sainte-Pazanne est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.
Ses habitants s'appellent les Pazenais et les Pazenaises.
Sainte-Pazanne comptait 5 133 habitants au recensement de 2008.
Sommaire
Géographie
Situation
La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays Nantais.
Sainte-Pazanne est située à 28 km au sud-ouest de Nantes et a 15 km de la mer (Les Moutiers-en-Retz, Bourgneuf-en-Retz).
Les communes limitrophes sont Port-Saint-Père, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Même-le-Tenu, Fresnay-en-Retz, Bourgneuf-en-Retz et Saint-Hilaire-de-Chaléons.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Sainte-Pazanne est une commune urbaine monopolarisée qui fait partie de l’aire urbaine de Nantes et de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique). Elle est la seule commune de son unité urbaine.
Toponymie
Le nom de Sainte-Pazanne vient d'une sainte d'origine espagnole : sainte Pexine et ses nombreuses variantes dont sainte Pazanne.
Histoire
La première mention de la paroisse de Sainte-Pazanne remonte à 1284. L'on trouve les orthographes Sainte-Pesène ou Sancta Pisenna.
Des ruines gallo-romaines ont été découvertes au village du Bois.
Des moines venus de l'abbaye Stavelot-Malmédy (située dans les Ardennes) s'établissent dès le VIIe siècle au bord du Tenu, en un lieu qui prend le nom d'Ardennes et qui aurait été donné par Sigebert III. Ils y fondent un prieuré "le prieuré d'Ardennes". À noter que le nord de la France a été évangélisé par Remacle, un moine originaire du Sud de la France. Alors que ce dernier dirigeait le monastère de Solignac, près de Limoges, il reçut du roi franc Sigebert III la mission d'évangéliser les Ardennes et fonde alors l'abbaye de Malmédy. Une charte du 20 mai 877 de Louis II le Fainéant confirme la donation faite par Sigebert.
L'un des premiers seigneurs d'Ardennes (en Sainte-Pazanne) est Alain du Croisil. Il y avait une seigneurie qui appartenait, en 1409, à Jean de Tournemine. Elle appartenu aussi à la famille Menardeau, entre autres à François de Ménardeau, Chevalier, Seigneur de Noes, Goulaine, Beaumon, Ranzay et Sainte-Pazanne (vivant en 1499)[1]. Puis à ses descendants, Pierre, Auguste-Pierre et enfin François Ménardeau (vivant en 1619)[1]. Durant la Révolution, des maisons ainsi que l'église de Sainte-Pazanne sont brûlées. Une nouvelle église est alors construite et bénie en 1819.
Sainte-Pazanne a été chef-lieu de canton. Le commissaire cantonal était d'abord un nommé Gros (officier de santé de la région de Châteaubriant), remplacé par Nau. Les chouans désignés ont été : Lecouvreur, Guérin, Coussays et de Degonnor. Les Républicains désignés ont été : Renaudin, Jean Bossy, Lucas-Biré. En mars 1793, Louis Boursault, procureur fiscal et notaire du canton, s'était transporté au bourg de Sainte-Pazanne à la tête de 50 rebelles ou Chouans qu'il commandait et enleva 25 patriotes qui ont été immolés à Machecoul. Louis Boursault fut condamné à la peine de mort à Nantes le 22 décembre 1793.
Il s'est développé au XIXe siècle sous l'impulsion de la famille Ecomard, commerçants, qui a donné quatre maires au village.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Loire-Atlantique.Blasonnement Écartelé d'une croix de sable : au premier, d'argent à une moucheture d'hermine de sable ; aux deuxième et au troisième, d'or à quatre vergettes de gueules ; au quatrième, de gueules à une tour d'argent maçonnée, ajourée et ouverte de sable.Commentaires : La croix de sable est celle du blasonnement du pays de Retz : d'or à la croix de sable, rappelant l'appartenance de Sainte-Pazanne au pays de Retz ; les quatre vergettes de gueules sont des pals d'Aragon, et évoquent Sainte Pécine, vierge éponyme de la ville, qui a fui l'Espagne conquise par les Sarrasins et qui est venue se réfugier dans le diocèse de Poitiers (d'où la tour). La moucheture d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par Paul Greslé (délibération municipale du 28 juillet 1946), enregistré le 25 mai 1970.Administration
Sainte-Pazanne appartient à l'arrondissement de Nantes et au canton du Pellerin.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1789 1790 ?????? Frémond du Bouffay recteur de la paroisse 1790 1791 ?????? Morvan de la Blanchère ancien avocat au Parlement 1791 1791 René Marie Léauté ancien procureur 1791 1807 René Tourneux rentier 1807 1815 Gabriel Charette de Boisfoucaud 1807 1826 Jean Baudry du Plessis 1826 1830 Gabriel Charette de Boisfoucaud 1830 1833 Gaspard Gigault notaire 1833 1834 Alexandre Mourain 1834 1835 Gaspard Gigault notaire 1835 1838 François Guihal tonnelier 1838 1842 Jean-François Guitter notaire 1842 1849 Gaspard Gigault notaire 1849 1878 Auguste Charette de Boisfoucaud propriétaire 1878 1881 Jules Guillet de la Brosse propriétaire 1881 1884 Théodore Écomard propriétaire 1884 1992 Victor Écomard père négociant 1892 1910 Victor Écomard fils négociant, propriétaire 1910 1940 Paul de la Ruelle propriétaire 1940 1945 Étienne Poirrier avocat, propriétaire 1945 1965 Gaston Thierry-Crochet notaire 1965 1977 Armand Gauvrit chef d’entreprise 1977 1995 Gonzague Guillet de La Brosse horticulteur 1995 2005 Daniel Thébaudeau médecin 2005 en cours Bernard Morilleau agriculteur Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Sainte-Pazanne comptait 5 133 habitants (soit une augmentation de 49 % par rapport à 1999). La commune occupait le 1 941e rang au niveau national, alors qu'elle était au 2 704e en 1999, et le 47e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Sainte-Pazanne depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Sainte-Pazanne, cela correspond à 2008, 2013, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, etc. ) sont des estimations[2],[N 1].
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,9 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48 % d’hommes (0 à 14 ans = 26,6 %, 15 à 29 ans = 16 %, 30 à 44 ans = 26,1 %, 45 à 59 ans = 17,1 %, plus de 60 ans = 14,2 %) ;
- 52 % de femmes (0 à 14 ans = 26,3 %, 15 à 29 ans = 15,3 %, 30 à 44 ans = 24,7 %, 45 à 59 ans = 14,2 %, plus de 60 ans = 19,5 %).
Vie locale
Enseignement
La commune dispose d'un collège public (Collège Olympes de Gouges), ouvert en septembre 2008 et construit selon les principes de la haute qualité environnementale[9], et d'un collège privé (Collège du Sacré-Cœur). Elle compte également une école primaire publique (École Maurice Pigeon) et une école primaire privée (École Notre-Dame de Lourdes).
Il y a également une école municipale de musique, le centre musical Henri-Pineau.
Culture
- Bibliothèque municipale « A Livre Ouvert »
Lieux et monuments
- La Salle des Fées est un dolmen du néolithique situé au lieu-dit « Le port du Fressant ». C’est un monument historique classé depuis 1889[10].
- L’église Notre-Dame, construite entre 1877 et 1898 par les architectes René Menard (1877-1881), puis Langarcy et Libaudière (1895-1898). Cette église est la plus haute église du pays de Retz avec un clocher de 67 mètres de haut. Elle a été édifiée en remplacement du sanctuaire construit en 1819 (l'architecte de cet ancien édifice était le célèbre nantais Jean-Baptiste Ceineray)[11]. Le chœur, le transept et les trois travées de la nef sont édifiés entre 1878 et 1881. La dernière travée de la nef et le clocher sont édifiés entre 1895 et 1898. Le porche date de 1898 : au-dessus de la porte se trouvent deux bas-reliefs représentant le Seigneur, les disciples d'Emmaus et la dernière Cène. De part et d'autre de la porte, on peut voir les statues de saint Augustin, saint Julien, saint Louis, saint Henri, saint Léon et saint Félix. C’est un monument historique inscrit par arrêté du 5 octobre 2007[12].
- Le château de la Durasserie qui longe la rivière du Tenu est une ancienne abbaye du XIIe siècle. La chapelle sera transformée en seigneurie vers le XVIe siècle. Elle devient la propriété des Charette de Bois-Foucaut qui ont construit le château au XVIIe siècle puis les communs au XVIIIe siècle. Détruit en partie pendant la guerre de Vendée, la famille Charette de Bois-Foucaud le restaure et y construit une ferme à l'époque du Premier Empire. Les Charette de Bois-Foucaut le vendent à la fin du XIXe siècle à la famille Ecomard, qui le restaure entièrement.
- Le château du Moulin Henriet est très ancien, il est la propriété de la famille Charette de Bois-Foucaut depuis le XVIe siècle. Incendié durant les guerres de Vendée, il a été reconstruit sous le Premier Empire. Ses communs sont de style clissonnais. Le château fut agrandi entre 1895 et 1905.
- Le château de la Favrie (XVIIIe siècle).
- Le château de l'Ennerie (XVIIIe siècle) a été construit par la famille Charette de Bois-Foucaud qui a donné trois maires à Sainte-Pazanne.
- La maison de l'auditoire du XVIIIe siècle (tribunal de l'Ancien Régime) a été très endommagée durant la guerre de Vendée. La famille Horans de la Souchais l'a acquise en tant que bien national et l'a revendu à Théodore Ecomard (maire de Sainte-Pazanne de 1880 A 1886). Celui-ci transformera l'auditoire en un manoir en 1864.
- Le château d'Ardennes (1763-1764). Propriété de la famille Colas de Malmusse (alliée aux Le Meilleur des Marais, aux Ballan, aux Chancerel, aux Jogues) qui fait édifier le château actuel. Les Colas acquirent cette "terre noble" des Barrin de La Galissonnière et des Biré de Bouaye, qui avaient à Ardennes, garennes et colombier. La juridiction était régie par les familles Léauté des Mellerais, Gigault, Courant, Coussays, Magouet de Bouée, Orhant de La Souchais, Cormier, Letourneux, .... tous notaires ou hommes de lois, et qui seront avec les Ecomard, Meignen, Nau, Plaintive, ..., rédacteurs du Cahier de Doléances de Sainte-Pazanne. Ce domaine est vendu ensuite aux Guillet de La Brosse. Jules Guillet de La Brosse est nommé maire de Sainte-Pazanne, après le marquis de Charette en 1878, et a su sauvegarder de belles statues en bois de la vieille église, lesquelles ornent le hall des Ardennes. Le colonel Deslondes, aide-de-camp du général Moulin, occupa Ardennes avec le 8e bataillon de Paris. La mairie de Sainte-Pazanne appelée alors La Franchère, lui délivra un certificat le 8 thermidor 1794, attestant qu'il avait rétabli l'ordre ;
- Le manoir de la Souchais du XVIIIe siècle qui appartenait au notaire de Sainte-Pazanne, maître Horans de la Souchais, est brûlé sous la Révolution. Le manoir en ruine sera vendu à la famille Ecomard. Victor père (maire de 1886 à 1892) le fera reconstruire vers 1860. Son fils Victor (maire de 1892 à 1910) l'agrandit vers 1890. Ce manoir est devenu Fondation Victor Ecomard, maison de retraite de la commune.
- Le manoir de la Plauderie du XVIIIe siècle a été très endommagé durant la guerre de Vendée. Il fut reconstruit par les Charette de Bois-foucaud. Ils le vendirent à la famille Ecomard qui le reconstruisit vers 1860.
- Le manoir Sainte Anne a été construit vers 1890 pour une famille bourgeoise du village.
- Le manoir des Mottes fut construit en 1903 par le curé Alexandre Ecomard. Il devint ensuite la pharmacie en 1905.
- Le manoir de My-Cot et le manoir du Vigneau furent construits par l'architecte nantais Paul Devorsine au début du XXe siècle.
- Chapelle funeraire Notre Dame des Ecomard, au cimetière, construite en 1891 par la famille Ecomard, restauré en 2010 pour ses 120 ans en 2011, sous la direction de thomas Courtois-Rèpaci,descendant des Ecomard.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Louis Guérin, Zouave Pontifical, né à Sainte-Pazanne le 5 avril 1838 - 30 octobre 1860[13].
- La famille Écomard
- Gabriella Rèpaci courtois, épouse louis courtois, propriétaire du château du Vigneau, fils de Marie-joseph Ecomard.
- La famille Charette de Bois-Foucaud
Jumelages
La ville est jumelée avec 2 villes européennes[14] :
Annexes
Articles connexes
- Canton du Pellerin
- Communauté de communes Cœur Pays de Retz
- Pays de Retz
- Pays de Retz Atlantique
- Liste des communes de la Loire-Atlantique
Liens externes
Notes et références
Notes
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Par convention, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de présenter :
Références
- Google Books - Dictionnaire de la noblesse - M. de la Chenaye-Desbois - 1775
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 29 avril 2011
- Sainte-Pazanne 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 29 avril 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 27 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur insee.fr. Consulté le 29 avril 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 27 juillet 2010
- Évolution et structure de la population sur insee.fr. Consulté le 27 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2007 sur insee.fr. Consulté le 29 avril 2011
- Presse-Océan, 28 août 2008 Source :
- Notice no PA00108817, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Mathurin Crucy. D'après l'encyclopédie Universalis il ne s'agit pas de Ceineray mais de
- Notice no PA44000041, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Extrait de la revue de la société historique pazenaise rédigé par J.L.Greslé
- Jumelages sur www.sainte-pazanne.fr, consulté le 5 mars 2010.
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