- Agnes Varda
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Agnès Varda
Pour les articles homonymes, voir Varda (homonymie).Agnès Varda Agnès Varda au Harvard Film Archive en mars 2009Nom de naissance Arlette Varda Naissance 30 mai 1928
Ixelles, BelgiqueNationalité(s) France Profession(s) Réalisateur Film(s) notable(s) Cléo de 5 à 7,
Daguerréotypes,
Sans toit ni loi,
Les Glaneurs et la Glaneuse
Les Plages d'AgnèsConjoint(e) Jacques Demy Enfant(s) Mathieu Demy
Rosalie Varda[1]Site officiel agnesvarda.com Cet article fait partie de la série
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Photographie numériqueAgnès Varda (née Arlette Varda, le 30 mai 1928 à Ixelles, Belgique) est une photographe, une réalisatrice de cinéma et une plasticienne. Elle a notamment réalisé les films La Pointe Courte (1955), Cléo de 5 à 7 (1962), Sans toit ni loi (1985) et Les Glaneurs et la glaneuse (1999).
En 2002, l'ensemble de son œuvre cinématographique est récompensée par le Prix René Clair de l'Académie française.
Sommaire
Biographie
Elle est née d'un père grec et d'une mère française. Elle fuit la Belgique en 1940 pour s'installer avec sa famille à Sète où elle vit son adolescence.
Installée à Paris, elle étudie la photographie à l'école des Beaux-Arts. Elle occupe un emploi de photographe au Théâtre national populaire, alors mené par Jean Vilar, dont elle connaissait la femme depuis son adolescence sétoise. Elle rencontrera le réalisateur Jacques Demy, son futur époux, dans cette ville. Ils sont les parents de l'acteur Mathieu Demy. Elle est la mère de Rosalie Varda, costumière de cinéma.
Agnès Varda est l'une des rares réalisatrices issues de la Nouvelle Vague.
En 1954, utilisant de sobres moyens, elle crée La Pointe Courte avec Philippe Noiret et Silvia Monfort comme acteurs et Alain Resnais comme monteur. Ce film fera date, car il apporte un souffle de liberté sur le cinéma français.
Cinq ans plus tard, elle produit Cléo de 5 à 7, un film sur une chanteuse à la plastique superbe et mortellement malade. Varda produira d'autres films qui feront d'elle, dans les années 1960, l'une des représentantes de la Nouvelle Vague, bien qu'elle s'en défende.
Entre 1968 et 1970, elle séjourne à Los Angeles, où elle produit un film hippie-hollywoodien : Lions love. Elle est sans doute la première réalisatrice à s'intéresser à l'acteur Harisson Ford. De retour en France, elle tourne un film féministe et optimiste : L'une chante, l'autre pas. Elle est l'une des femmes qui signent en 1971 le manifeste des 343 en France.
Puis, repartie à Los Angeles entre 1979 et 1981, elle tourne deux documentaires : l'un très remarqué sur les peintures murales, Murs, murs et Documenteur. Durant son premier voyage, elle fit connaissance du célèbre Roi Lézard, alias Jim Morrison, chanteur du groupe The Doors ; ce dernier avait par ailleurs obtenu un diplôme en cinématographie à l'UCLA en 1965. Elle fut l'une des rares personnes à avoir assisté à l'enterrement de Morrison au cimetière du Père-Lachaise.[2]
En 1985, Sans toit ni loi, mettant en vedette Sandrine Bonnaire, lui vaut le Lion d'or à Venise. En 1987, elle filme Jane Birkin, laquelle vit de douloureux moments professionnels, car elle vient de franchir la barre des 40 ans. Varda en sort deux films de fiction : Jane B. par Agnès V. et Kung Fu Master.
Après la mort de son époux Jacques Demy en 1990, elle réalise trois films en son hommage : Jacquot de Nantes, une fiction et deux documentaires : les Demoiselles ont eu 25 ans et L'Univers de Jacques Demy.
En 1995, pour le centième anniversaire du cinéma, avec l'appui de plusieurs vedettes, elle crée Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, une fantaisie remplie de clins d'œil et de références au cinéma. Ce sera un flop.
En 1999, Les Glaneurs et la Glaneuse est un autre moment important dans sa carrière. Elle y utilise extensivement une caméra numérique, ce qui lui donne l'occasion de réaliser, seule, une œuvre sur le glanage. Ce documentaire prenant sera bien accueilli par les critiques et le public. Deux ans après, elle réalise une suite sous le titre Deux ans après.
En 2005, elle est membre du jury des longs métrages au Festival de Cannes 2005. Toujours la même année, la Cinémathèque québécoise lui rend hommage par le biais d'une rétrospective filmographique et d'une exposition photographique.
Agnès Varda réalise les multiples suppléments pour la sortie du DVD de collection Cléo de 5 à 7 et Daguerréotypes.
En 2006, elle est invitée (« vieille cinéaste, jeune plasticienne ») à investir la Fondation Cartier pour l'art contemporain dans une exposition qu'elle intitule L'Île et Elle.
En 2007, en hommage à Jean Vilar, elle expose ses photos au festival d'Avignon.
En décembre 2008, sort un long métrage en forme d'autoportrait, Les Plages d'Agnès, où elle revient sur sa vie et sur son travail, et pour lequel elle obtient le César du meilleur film documentaire lors de la 34e cérémonie des César.
Le 2 février 2009, elle a reçu un Prix Henri-Langlois d'honneur pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion des Rencontres internationales du cinéma de patrimoine et de films restaurés de Vincennes.
Le 12 avril 2009, elle est promue au titre de Commandeur de la Légion d'honneur.[3]
Filmographie
- 1955 : La Pointe Courte
- 1957 : Ô saisons, ô châteaux (court-métrage)
- 1958 : L'Opéra mouffe (fiction documentaire et lyrique)
- Du côté de la côte (documentaire)
- 1962 : Cléo de 5 à 7
- 1963 : Salut les cubains (court-métrage)
- 1965 : Le Bonheur
- 1966 : Les Créatures
- 1967 : Oncle Yanco (court-métrage)
- Loin du Viêt Nam (documentaire collectif avec Chris Marker, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch)
- 1968 : Black Panthers (documentaire)
- 1969 : Lions Love
- 1970 : Nausicaa (TV)
- 1975 : Réponses de femmes (documentaire)
- 1976 : Plaisir d'amour en Iran (court-métrage)
- 1977 : L'Une chante, l'autre pas
- 1975 : Daguerréotypes (documentaire commandé par la ZDF en co-production avec l'INA, diffusé en 1976 à la télévision française (TF1))
- 1981 : Murs, murs (documentaire)
- Documenteur
- 1982 : Ulysse (court-métrage)
- 1983 : Une minute pour une image (série TV)
- 1984 : Les Dites cariatides (documentaire)
- 1984 : 7p., cuis., s. de b., ... à saisir (court-métrage)
- 1985 : Sans toit ni loi
- Histoire d'une vieille dame (court-métrage)
- 1986 : T'as de beaux escaliers tu sais (court-métrage)
- 1987 : Jane B. par Agnès V.
- Kung-fu master !
- 1991 : Jacquot de Nantes
- 1993 : Les Demoiselles ont eu 25 ans (documentaire)
- 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma
- L'Univers de Jacques Demy (documentaire)
- 2000 : Les Glaneurs et la Glaneuse (documentaire)
- 2002 : Deux ans après (documentaire)
- 2003 : Le Lion volatil (court-métrage)
- 2004 : Ydessa, les ours et etc. (documentaire)
- Cinévardaphoto (documentaire)
- Der Viennale '04-Trailer (court-métrage)
- 2005 : Quelques veuves de Noirmoutier (documentaire)
- 2005 La rue Daguerre en 2005 (supplément DVD aux Daguerréotypes)
- 18 janvier 2007 : Installation au Panthéon de Paris pour la cérémonie de pose d'une plaque à la mémoire des Justes parmi les nations de France ; 2 films inédits sur 4 écrans et quelque 300 portraits de Justes.
- 2008 : Les Plages d'Agnès (documentaire)
Bibliographie
- La Côte d'Azur, d'azur, d'azur, d'azur, collection lieu dit, Les Éditions du Temps, 1961.
- Agnès Varda, Varda par Agnès, Éditions des Cahiers du Cinéma, Paris, 1994, réédition 2005 (ISBN 2866424409).
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Ciné-Tamaris, production et distribution des films d'Agnès Varda et de Jacques Demy
- Agnès Varda, cinéaste de la vérité des gens
- Paris vu par Agnès Varda
- Télécharger Black Panthers - Huey! (1968) sur UbuWeb
- Agnès Varda s’exprime sur le métier de cinéaste et sur sa manière de travailler
- Agnès Varda et Noirmoutier Ina Archives Télé
- Vidéo: Agnès Varda en 1965. Elle s'exprime sur son film Le Bonheur, une archive de la Télévision suisse romande
- (fr+en) Agnès Varda sur l’Internet Movie Database.
Étude de la réalisatrice et de son œuvre
- (en) Alison Smith, Agnès Varda, Manchester University Press, 1998.
- (it) Sara Cortellazzo et Michele Marangi, Agnès Varda, Edizioni di Torino, 1990.
- Bernard Bastide, les Cent et une nuits, chronique d'un tournage, Pierre Bordas et fils, 1995
- (en) Sandy Flitterman-Lewis, To Desire Differently: Feminism and the French Cinema, Columbia University Press, 1996.
Notes et références
- ↑ Rosalie Varda est née en 1958, son père biologique est Antoine Bourseiller, son père adoptif est Jacques Demy : « Les films de Jacques Demy enfin édités en DVD », par Mathilde Blottière, dans Télérama no3070 Lire en ligne
- ↑ Stephen Davis, Jim Morrison, Éditions Flammarion, page 453.
- ↑ [1]
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