- Palais de la Bourse (Nantes)
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Le palais de la Bourse de Nantes sur la place du Commerce Présentation Architecte Mathurin Crucy Date de construction 1790 - 1815 Propriétaire Établissement public ; Commune Protection 
Inscrit MH (24/01/1947)Géographie Pays 
FranceRégion Pays-de-la-Loire Département Loire-Atlantique Localité Nantes Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Le palais de la Bourse est un monument situé dans la commune Nantes, dans le département français de la Loire Atlantique. Construit à la fin du XVIIIe siècle et achevé au XIXe siècle, il est inscrit monument historique le 24 janvier 1947[1]. Situé sur la place du Commerce, centre névralgique de la ville, il a été réhabilité à la fin du XXe siècle pour devenir un magasin de la FNAC.
Sommaire
Histoire
À l'origine, le site de la Bourse était baigné au sud par un bras de la Loire (appelé justement « bras de la Bourse »), par lequel arrivaient les bateaux marchands. Au Moyen Âge, la place du Bouffay, trop éloignée de l'estuaire et séparée de lui par de nombreux ponts, est progressivement abandonnée par les armateurs au profit du Port-au-Vin, l'actuelle place du Commerce.
Celle-ci devient donc la principale place financière de Nantes, où toutes sortes de transactions se font. Le XVIIIe siècle, l'âge d'or de Nantes et du commerce triangulaire des esclaves, voit le port se prolonger vers l'ouest, sur le quai de la Fosse, où les armateurs, toujours plus riches, font construire leurs hôtels. La ville a alors elle aussi les moyens se moderniser et de s'embellir et l'architecte Jean-Baptiste Ceineray commence à faire des projets d'urbanisme.
La Bourse de Nantes, fondée en 1640, était à l'origine installée sur le quai de la Fosse. L'édifice était exigu et la construction d'un palais de la Bourse sur la place du Commerce est décidée en 1722 et les travaux commencent en 1724. Celle-ci s'avère rapidement trop petite, et le sol, instable à cause de la vase, menace de la faire crouler. Elle est finalement détruite en 1767 et une construction en bois la remplace provisoirement.
Mathurin Crucy, un architecte nantais qui a fait ses preuves en dressant les plans du théâtre Graslin et la place Royale, est sollicité pour construire une nouvelle Bourse. Celle-ci est commencée le 1er juillet 1790, au début de la Révolution.
L'abolition de l'esclavage en 1794 puis le régime de terreur imposé par Jean-Baptiste Carrier porte un coup dur à l'économie nantaise ; le port se fige peu à peu et la construction de la Bourse s'interrompt en 1808. L'esplanade située derrière la façade ouest fut aménagée en promenade publique, plantée d'arbres, en 1800.
Napoléon Ier permet l'achèvement de la construction en 1812 par un décret. Le pont de la Bourse relie le quai est à l'île Feydeau.
Le sculpteur nantais Jean-Baptiste-Joseph de Bay, qui a déjà décoré le Passage Pommeraye, réalise au milieu du XIXe siècle des statues qui viennent orner le palais. Celles-ci évoquent la richesse maritime de la ville et représentent quelques grands marins comme Jean Bart, Jacques Cassard ou René Duguay-Trouin.
En 1851, le chemin de fer arrive à Nantes. La ligne est rapidement prolongée vers l'ouest, afin de desservir le port, et une petite gare est construite sur l'extrémité est du quai de la Fosse. Elle prend le nom de Gare de la Bourse et le train passe alors au pied du palais.
Par la suite, la place du Commerce devient le point central du réseau d'omnibus et elle se dégrade de plus en plus, tout comme le palais, qui perd son prestige. La place est par ailleurs agrandie au début du XXe siècle et le palais subit des rénovations de 1889 à 1891.
En 1929, pour remédier aux problèmes d'ensablement des bras de la Loire et à l'étroitesse des quais, la municipalité de Nantes décide le comblement d'une portion de l'Erdre et de deux bras de la Loire, dont celui de la Bourse. Ces travaux permettront l'enfouissement la ligne de chemin de fer dans l'ancien lit du fleuve (réalisé après la seconde guerre mondiale et inauguré en décembre 1955), ainsi que l'assainissement de la ville qui n'est plus polluée par la fumée et le bruit des trains. Le pont, puis la gare de la Bourse disparaitront ainsi du paysage nantais.
Le 16 et le 23 septembre 1943, l'aviation américaine bombarde le centre-ville de Nantes. Le palais de la Bourse n'est pas épargné et la façade ouest est en grande partie détruite.
La plupart des statues sont perdues mais l'édifice est restauré après la guerre ; il est par ailleurs inscrit monument historique en 1947. La rénovation supprime, outre les statues, les horloges autrefois placées sur les façades est et ouest, les cheminées de toit et un clocheton qui surmontait l'entrée principale.
Le palais est abandonné quelques années plus tard puis la ville y permet l'établissement d'un magasin FNAC, en 1996. L'édifice est alors entièrement rénové, l'intérieur est vidé et démoli. Le magasin est aujourd'hui un des plus connus et des plus fréquentés de Nantes.
Architecture
La silhouette de la statue de Villebois-Mareuil et la façade ouest de nuit
Le palais forme au sol un rectangle ; il s'élevait autrefois sur deux niveaux, comme en témoigne les fenêtres. Depuis les rénovations, l'intérieur est réparti sur trois étages en mezzanine, ouverts sur un large puits de lumière, qui permet la présence d'escaliers roulants.
La façade principale, sur la place du Commerce, est percée à l'étage par sept fenêtres identiques et le rez de chaussée est agrémenté d'une avancée soutenue par quatre colonnes doriques qui protège les trois portes d'entrée. Cette avancée est encadrée par deux fenêtres de chaque côté et son sommet est aménagé en balcon, les colonnes y sont surmontées des statues de Jean Bart, René Duguay-Trouin, Abraham Duquesne et Jacques Cassard, célèbres navigateurs du XVIIIe siècle. Un escalier de quelques marches conduit aux portes. Les fenêtres sont ornées en bas d'une petite balustrade de pierre.
La façade ouest est moins sobre. Les quatorze fenêtres sont organisées en sept rangées verticales, séparées les unes des autres par huit colonnes doriques. Deux mêmes colonnes sont placées aux extrémités de la façade, elles encadrent des inscriptions sculptées qui rappellent les dates de construction et les noms des entrepreneurs. Deux des sept fenêtres du rez-de-chaussée étaient autrefois des portes vitrées, ce sont celles qui sont encore surmontées de frontons en bas-relief. Chaque colonne était surmontée avant la Seconde Guerre mondiale d'une statue différente. Elles représentaient la Loire, l'Abondance, les Beaux Arts, la Géographie, la Ville de Nantes, l'Amérique, l'Afrique, l'Asie, l'Europe et la Prudence. Au centre des œuvres se trouvait une horloge, coincée dans un cadre de pierre sculptée.
Les deux façades latérales sont percées chacune de vingt-quatre fenêtres identiques. Des frontons en bas-relief ornent une fenêtre du rez-de-chaussée sur deux. Les deux façades sont marquées par un renfoncement à partir des quatre premières fenêtres en partant de la façade ouest.
Notes et références
- Classement de la bourse de commerce, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 4 juillet 2010
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Centre-ville de Nantes
- Édifice nantais
- Patrimoine du XVIIIe siècle
- Monument historique de Nantes
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