- Saint-Raphaël (Var)
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Saint-Raphaël
L’hôtel de ville.Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Var Arrondissement Draguignan Canton Saint-Raphaël (chef-lieu) Code commune 83118 Code postal 83700 & 83530 Maire
Mandat en coursGeorges Ginesta (UMP)
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de Fréjus Saint-Raphaël (siège) Démographie Population 34 006 hab. (2008) Densité 380 hab./km² Gentilé Raphaëlois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 560 m Superficie 89,59 km2 Saint-Raphaël (prononcé [sɛ̃ ʁafaɛl] ) est une commune française située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. C’est le chef-lieu du canton de Saint-Raphaël, le siège de la communauté d'agglomération de Fréjus Saint-Raphaël, une station balnéaire et climatique de la Côte d'Azur.
Des villas romaines sur la route de Forum Julii au village de pêcheurs où débarqua Bonaparte en 1799, la commune devint à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, sous l’influence du maire Félix Martin et de l’écrivain Alphonse Karr, une station balnéaire prisée des artistes, sportifs et politiciens. Site secondaire du Débarquement de Provence en 1944, ville sportive et de congrès, Saint-Raphaël est aujourd’hui, avec la commune associée de Fréjus, le pôle économique et culturel de l’Est varois.
Ses habitants sont appelés les Raphaëlois[1] en français, les Rafelencs en provençal selon la norme classique et Rafelen selon la norme mistralienne.
Sommaire
Géographie
Situation
Occupation des sols en 2003. Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)Espace urbain construit 15,15 % 1 381,00 Espace urbain non construit 11,55 % 1 053,00 Espace rural 73,29 % 6 680,00 Source : CDIG Var[2] Saint-Raphaël est située à l’extrémité est du golfe de Fréjus, à la frontière entre le Var et les Alpes-Maritimes. La commune s’allonge sur vingt-quatre kilomètres de côte[3] (deuxième place après Marseille et ses cinquante-sept kilomètres de côte) découpée formant des criques et calanques entre la région naturelle du massif de l'Esterel et la Méditerranée. Elle s’étend sur quinze kilomètres de long et dix kilomètres de large, occupe huit mille neuf cent cinquante-neuf hectares, presque totalement urbanisés à l’ouest, restés naturels pour soixante kilomètres carrés de forêt domaniale entretenue par l’ONF et protégés pour cent trente kilomètres carrés dans le massif de l'Esterel. L’institut géographique national donne les coordonnées géographiques 43°25'32" N et 06°46'07" E au point central de son territoire[4]. La commune est en totalité comprise dans l’espace urbain Nice-Côte d'Azur, l’aire urbaine de Fréjus et le territoire Var Esterel du conseil général du Var[5].
Saint-Raphaël dispose de quatre grandes plages de sable : le Veillat à proximité du centre-ville, à Boulouris, au Dramont, à Agay et deux plus petites à Anthéor et Le Trayas. Au large, les îles le Lion de Terre, le Lion de Mer, l’île d'Or (privée) et l’île des Vieilles parsèment la côte rocheuse. Les plages font partie de la zone RAMOGE de protection contre l’érosion.
Saint-Raphaël est située à six cent quatre-vingt-quinze kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, cent onze kilomètres à l’est de Marseille, soixante-quinze kilomètres au nord-est de Toulon, vingt-sept kilomètres au sud-est de Draguignan, cinquante-sept kilomètres à l’est de Brignoles, vingt kilomètres au nord-est de Saint-Tropez, vingt-cinq kilomètres au sud-ouest de Cannes et soixante-quatorze kilomètres au sud-ouest de la frontière italienne.
La ville est aussi située à quatre cent quatre-vingt-dix-neuf kilomètres au sud-est de Saint-Raphaël en Dordogne, cinq mille huit cent quarante-six kilomètres au sud-est de Saint-Raphaël au Québec, et sept mille six cent soixante-dix kilomètres au nord-est de Saint-Raphaël en Haïti.
Hydrographie
La commune est séparée de Fréjus par la rivière le Pédégal alimentée par la Garonne, des Adrets-de-l’Esterel, de Saint-Jean-de-Cannes et de Saint-Jean-de-l’Esterel par la N 7. La rivière l’Agay coule depuis les montagnes dans le village du même nom alimentée par les ruisseaux la Cabre, le Perthus et le Grenouillet. Le Grenouillet est le plus important de ces ruisseaux, son débit moyen est mesuré dans la station communale, il s’étage entre quarante-trois mètres cubes par seconde en juillet et mille cent soixante mètres cubes par seconde en janvier, avec un débit maximal instantané relevé à cent quinze mille mètres cubes par seconde le 11 octobre 1987 et une hauteur de crue maximale fixée à cinq cent vingt-sept centimètres le 25 avril 1993[6]. La Valescure, canalisée par le barrage des Cous, se jette dans la rivière le Reyran à Fréjus. Un lac d’eau douce est formé par la retenue de la voie ferrée au Dramont.
Relief
D’ouest en est, plusieurs sommets pointent sur le territoire de la commune : le mont Vinaigre est le point culminant du massif et de la commune à six cent dix-huit mètres, le Rastel d'Agay culmine lui à deux cent quatre-vingt-sept mètres, le pic de l'Ours à quatre cent quatre-vingt-douze mètres supporte un émetteur de télévision, le pic du Cap Roux à quatre cent cinquante-trois mètres et le pic d'Aurèle à trois cent vingt-deux mètres[7]. Située presque en totalité sur le massif, la commune repose sur des sols rouges constitués de porphyre. Le massif est couvert par la forêt de l'Esterel (six mille hectares). Trois rochers d’importance dominent la mer : le cap Roux à trois cent soixante mètres, le Saint-Pilon à deux cent quatre-vingt-quinze mètres, et le rocher de Saint-Barthélemy.
Sismicité
Il existe trois zones de sismicités dans le Var : la zone 0 à risque négligeable (c’est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d’une partie des communes du centre Var ; malgré tout, ces communes ne sont pas à l’abri d’un effet tsunami, lié à un séisme en mer) ; la zone 1a à risque très faible (concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire, au massif de l'Esterel) ; la zone 1b à risque faible (ce risque, le plus élevé du département, qui n’est pas le plus haut de l’évaluation nationale, concerne vingt-et-une communes du nord du département). La commune de Saint-Raphaël, est en zone sismique de très faible risque « 1a »[8].
Communes limitrophes
Saint-Raphaël est baignée du sud-ouest à l’est par la mer Méditerranée. À l’ouest et au nord-ouest se trouve la commune associée de Fréjus, au nord, les hameaux forojuliens de Saint-Jean-de-l’Esterel et Saint-Jean-de-Cannes. À l’extrême nord-est du hameau du Trayas, se trouve la station balnéaire de Miramar dépendante de Théoule-sur-Mer.
Climat
Saint-Raphaël est située sur la Côte d'Azur et bénéficie d’un climat méditerranéen aux étés chauds et secs et aux hivers doux et humides. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par les massifs des Maures et de l’Esterel, elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco qui surviennent heureusement rarement. La vitesse record relevée a été établie le 30 janvier 1986 avec des rafales à 140 km/h. En moyenne annuelle, la température s’établit à 14,4 °C avec une moyenne maximale de 19,6 °C et une minimale de 9,1 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 28 °C en juillet-août et 3 °C en décembre et janvier, valeur douce grâce à la présence de la Méditerranée. Et les records furent relevés le 9 janvier 1985 avec -9 °C et le 29 juillet 1983 avec 42,5 °C. L’ensoleillement record s’établit à 2 748 heures par an avec une pointe à 355 heures en août. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 823 millimètres sur l’année, très inéquitablement réparties avec moins de quinze millimètres en juillet et plus de 115 millimètres en octobre. Le record absolu de précipitations relevées en vingt-quatre heures s’établit à 130,2 millimètres le 13 octobre 1973.
Données climatiques à Saint-Raphaël. mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 2,8 3,5 4,9 7,3 10,4 14,2 16,3 16,2 13,9 10,5 6,3 3,3 9,1 Température moyenne (°C) 7,7 8,5 10,1 12,5 15,7 19,4 22,1 22,0 19,4 15,8 11,3 8,3 14,4 Température maximale moyenne (°C) 12,5 13,4 15,3 17,7 21,0 24,6 27,8 27,8 25,0 21,1 16,2 13,3 19,6 Ensoleillement (h) 147,8 148,9 203,2 252,1 234,9 280,6 310,3 355,5 319,5 247,0 201,5 145,5 2 748,1 Précipitations (mm) 89,6 85,4 72,3 62,1 48,7 37,9 14,6 42,6 59,0 117,0 108,9 85,6 823,4 Source : Climatologie mensuelle à la station de Saint-Raphaël de 1948 à 2002[9].Transports
Saint-Raphaël est accessible en voiture, par l’A 8 (E 80) à la sortie Fréjus/Saint-Raphaël. La N 7 (aujourd’hui RD N7 dans le Var) fait office de frontière au nord avec la commune de Fréjus. L’ancienne N 98 (aujourd’hui RD 98) parcourt tout le littoral de Saint-Raphaël sous le nom de Corniche d’Or, elle se poursuit au-delà pour rejoindre Roquebrune-Cap-Martin à l’est et Toulon-la Valette-du-Var à l’ouest.
En train, la gare de Saint-Raphaël-Valescure est desservie par les lignes TGV et iDTGV au départ de Paris-Gare de Lyon à destination de Nice, Lunéa au départ de Paris-Gare de Paris-Austerlitz à destination de Nice, les lignes 03 et 06 du TER Provence-Alpes-Côte d'Azur au départ de Marseille-Gare Saint-Charles à destination de Nice. En outre le réseau TER est aussi accessible aux gares de Boulouris, du Dramont et du Trayas.
En autobus, la gare routière accueille la ligne 21 du réseau LER PACA, les lignes 27, 28, 31, 53 et 104 du réseau départemental Sodetrav, les lignes 1bis, 3, 5, 6, 7, 8, 10 du réseau intercommunal AggloBus Fréjus/Saint-Raphaël exploité par Veolia Transport, et permet de rallier en 1 h 15 par les bus S.V.A. l’aéroport Nice Côte d'Azur.
L’aéroport de Cannes - Mandelieu se trouve à vingt kilomètres, l’aéroport Nice Côte d'Azur à quarante-cinq et l’aéroport de La Môle - Saint-Tropez à trente-quatre kilomètres.
Les navettes « Bateaux de Saint-Raphaël » assurent des liaisons rapides à destination de Saint-Aygulf, Port-Fréjus, les îles de Lérins, Saint-Tropez et Cannes.
Quartiers et lieux-dits
Saint-Raphaël est une commune étendue qui possède plusieurs hameaux, certains eux-mêmes divisés en quartiers, répartis d’ouest en est.
Ainsi, Saint-Raphaël « ville » se compose du centre-ville, du Plateau Notre-Dame, du Peyron et du nouveau quartier de Santa-Lucia. Sur les hauteurs dans l’Esterel se trouvent Valescure avec les golfs, Vaulongue, Peire Sarade, l’Aspé et les Veyssières.
À l’est sur la côte, la petite station balnéaire de Boulouris-sur-Mer divisée entre les Plaines, Esterel Plage et la Péguière. Puis Dramont où se trouvent Aigue Bonne, le Cap Dramont et totalement indépendamment le village vacances de Cap Esterel.
En continuant vers les Alpes-Maritimes, la Corniche d'Or traverse Agay avec la Plage et le Castellas, puis Anthéor avec la Baumette et la Plage et enfin Le Trayas, confins du département du Var.
Les quartiers des Logis de l’Aspé[10] et Saint-Sébastien[11] sont référencés prioritairement dans le cadre du contrat de ville pour le renouvellement urbain, matérialisé par le dispositif Atelier Santé Ville Saint-Raphaël.
Toponymie
Le nom de la commune semble dater de 1065, alors qu’une église romane consacrée à l’archange Raphaël (aujourd’hui l’église saint-Pierre) fut bâtie sur le domaine épiscopal de Fréjus et devint un village fortifié, le castrum. En 1073, elle est citée sous le nom de Sanctus Raphaël. Le nom de la commune s’écrit Sant Rafèu en provençal selon les normes classique et mistralienne (prononcé [sã ʀafɛw]).
Histoire
Les origines
À La Cabre, les vestiges d’un campement du Néolithique, à Boulouris, la Pierre Levée d’Ayre Peyronne et à Agay, les menhirs debout et couché de Veyssière témoignent d’une occupation du site de la commune depuis la Préhistoire. Les Ligures occupaient très certainement le site avant la colonisation grecque de Massalia, époque à laquelle la baie d’Agay accueillait un port refuge nommé Agathon. La Rome antique aménagea le Portus Agathonis et le relia à la Via Julia Augusta, prolongement de la Via Aurelia qui menait à la ville voisine de Forum Julii (Fréjus) en Gaule cisalpine. Le site de Saint-Raphaël fut alors occupé par des villas, notamment aux Veyssières et au Suveret, reliées à l’aqueduc et équipées de thermes. Les romains exploitèrent une carrière de porphyre bleu à Boulouris.
Au Xe siècle, les Barbaresques envahirent la région et la pillèrent. Le moine Honorat d'Arles quitta alors la grotte de la sainte-Baume dans le massif de l'Esterel pour fonder l’abbaye de Lérins. En 972, Guillaume Ier de Provence expulsa les Sarrasins. Le territoire de la commune échut aux abbayes de Lérins et de Saint-Victor de Marseille qui élevèrent une église fortifiée consacrée à l’archange Raphaël et un village, le Castrum. Saint-Raphaël apparaît sous ce nom pour la première fois dans un acte authentique de 1065.
Du Moyen Âge au Second Empire
Le village devint alors une dépendance de l’évêché de Fréjus existant pourtant depuis le Ve siècle. Au XIIe siècle, le conflit de succession du comté de Provence entre les comte de Toulouse et de Barcelone permit à l’Ordre du Temple de prendre possession du village qui devint alors une commanderie comme Hyères ou Grasse jusqu’à la dissolution de l’ordre en 1312 et le transfert des biens à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En 1347, la Peste noire ravagea la Provence et décima plus du tiers de sa population. Au XVIe siècle, la côte fut pillée par les pirates et les troupes de Charles Quint. En réponse, l’évêché de Fréjus décida de la construction d’une tour vigie en 1562, sur le sommet d’Armont[12]. Au XVIIe siècle, la chapelle Notre-Dame fut édifiée. En 1635, pour compléter la tour d’Armont, un fort en étoile fut bâti sur la pointe fermant la baie d’Agay. En 1636, Jean Vincent de Roux, gouverneur d’Agay et de Théoule, obtint de Barthélémy Camelin, évêque de Fréjus, l’inféodation du domaine. En 1690, les habitants choisirent la représentation de l’archange Raphaël pour blason. À partir du XVIIIe siècle, l’économie du village se tourna vers l’exploitation des ressources halieutiques, le quartier de la Marine se développa autour du port. La chapelle de la Miséricorde fut construite au XVIIIe siècle. En 1707 et 1747, le domaine d’Agay et le fort furent occupés et saccagés par les troupes autrichiennes. En 1750, François Giraud, seigneur d’Agay, éleva un château de deux étages sur le fort. Mais en 1793, les révolutionnaires rasèrent les tours. Au cours de l’An II (1794), Saint-Raphaël choisit de prendre le nom de Barraston en hommage à Paul Barras, vicomte de la région et homme politique influent de la Révolution française.
Le 9 octobre 1799, Bonaparte, de retour de la campagne d'Égypte, débarqua avec ses généraux (Berthier, Lannes, Murat, Marmont, Bessières) et des savants (Monge, Berthollet) triomphalement à Saint-Raphaël. Une pyramide fut construite sur le port pour célébrer cet évènement. Malheureusement, c’est aussi de Saint-Raphaël qu’il embarqua, déchu, pour l’île d'Elbe le 28 avril 1814. Le 1er mars 1815, il aurait dû débarquer à nouveau à Saint-Raphaël pour sa reconquête des Cent-Jours mais il arriva finalement à Vallauris et évita la commune sur son chemin de retour. En 1810, le château d’Agay fut pris par les Anglais et la tour du Dramont fut armée de deux canons et en 1860, elle fut transformée en sémaphore et arasée au-dessus du premier étage. En 1813, la goélette l’Estafette fut attaquée par les Anglais, volontairement échouée sur la plage par son commandant Pallières, puis remise à flot pour rallier Toulon.
Saint-Raphaël se découvre station balnéaire
À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la modernisation entreprise par le maire Félix Martin qui était ingénieur, l’ouverture en 1863 de la gare de Saint-Raphaël-Valescure en centre-ville sur la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière) et les séjours répétés d’Alphonse Karr permirent à la ville de développer les activités touristiques. Alphonse Karr qui y vécut jusqu’à sa mort en 1864 entraîna dans sa suite de nombreux artistes (Hugo, Sand, Gautier, etc.), hommes politiques (Clemenceau, Gallieni, Albert Ier de Belgique, etc.). Charles Gounod y composa l’opéra Roméo et Juliette en 1867 et l’Ave Maria en 1885. Léon Carvalho construisit la Villa Magali avec des vestiges du Palais des Tuileries, en 1860, l’architecte Pierre Chapoulard construisit la Villa Mauresque.
L’essor se poursuivit avec la construction en 1881 du Grand Casino, en 1882 avec la construction du temple protestant, en 1884 avec le phare d'Agay, en 1887 avec l’érection de la basilique Notre-Dame de la Victoire jusqu’au début du XXe siècle avec les hôtels Continental et Excelsior. La Corniche d'or devint un rendez-vous d’élégance, les villas, les hôtels, le château d'Agay de la famille Saint-Exupéry agrémentaient le paysage de l’Esterel. En 1895, l’abbé Roussenq ouvrit une école paroissiale pour garçons. En 1897, l’Île d'Or fut acquise en adjudication par monsieur Sergent qui la vendit au docteur Auguste Lutaud qui bâtit une tour.
La fréquentation par les personnalités se poursuivit durant l’entre-deux guerres, Francis Scott Fitzgerald y écrivit Tendre est la nuit.
En 1929, le comte de Rohan-Chabot créa le rallye automobile Paris - Saint-Raphaël féminin, qui vit courir pour la première édition la comtesse de Lesguern et la baronne d’Elern, puis Betty Haig, seule championne olympique automobile à avoir battu des hommes aux Jeux olympiques d'été de 1936, ou Christine Beckers qui remporta la dernière épreuve en 1974 au volant d’une Lancia Stratos.
1944 : le débarquement de Provence
Située en zone libre, la commune ne fut pas touchée par la guerre durant les premières années. En 1943, l’école ouverte par l’abbé Roussenq fut rejointe par une école de filles. Démobilisé, Antoine de Saint-Exupéry vint s’installer chez sa sœur à Agay le 5 août 1940, il y rédigea en partie Citadelle. Le 31 juillet 1944, après avoir décollé de l’aéroport de Bastia Poretta et être passé à proximité du château de sa sœur, il disparut en mer. Il était en mission de reconnaissance aérienne en vue d’une prochaine opération. Malgré les pressions de l’amiral Henri Nomy pour épargner la commune, cette opération frappa durement la commune. Baptisée Opération Anvil Dragoon, elle commença par un bombardement en vue de détruire le viaduc ferroviaire entre Anthéor et Le Trayas, mais ce fut le quartier d’Agay qui fut détruit. Dans la nuit du 14 août, des commandos prirent position sur la voie ferrée côtière. Le 15 août 1944 à huit heures du matin, la 36e division d’infanterie baptisée Camel Force débarqua sur la plage du Dramont (Green Beach), la calanque d’Anthéor (Blue Beach) et la plage du Veillat à Saint-Raphaël (Red Beach), suivie le 16 août par l’Armée B du général d'armée de Lattre de Tassigny.
Histoire contemporaine
Le 23 septembre 1954 ouvrit le premier lycée à Boulouris. Huit années plus tard, il fermait ses portes et en 1962 ouvrit le lycée Antoine de Saint-Exupéry. En 1961, l’établissement ouvert par l’abbé Roussenq signa un contrat d’association avec l’État et devint le Cours Stanislas ; en 1995, il ouvrit un lycée et devint l’Institut Stanislas.
Le 9 septembre 1974, la flottille 34F de l’Aviation navale équipée d’Alouette III en version lutte anti-sous-marine fut créée à Saint-Raphaël pour armer les frégates Tourville et Duperré. Mais le 14 janvier 1975, la flottille déménagea pour la Base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic[13].
La commune poursuivit son essor touristique avec le passage de la route nationale 7, l’arrivée en 1961 de l’autoroute A8, en 2001 de la ligne TGV, le lotissement des quartiers de Valescure et Boulouris, la construction de la nécropole nationale de Boulouris en 1964, en 1990 du plus grand village de vacances d’Europe, Cap Esterel, et le développement au cours des années 1990 du port Santa-Lucia et du palais des Congrès. En 2004, elle accueillit les cérémonies du soixantième anniversaire du débarquement de Provence et, en 2007, les Championnats de France de natation.
Du 5 au 7 septembre 2008, le MoDem y tint son université de rentrée à Cap Esterel[14].
Démographie
Évolution démographique
D’un petit village de quatre cent habitants au début du recensement en 1793, la commune a sans cesse gagné en population. À la création de la station dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la commune comptait déjà plus de mille cent résidents. La commune continua sa croissance rapide, arrivant à 4 865 personnes en 1901 et 9 635 habitants en 1936. La Seconde Guerre mondiale, la destruction d’Anthéor et les bombardements lors du débarquement de Provence firent tomber la population à 8 969 raphaëlois. Les vagues d’immigration et de rapatriements après les conflits en Indochine et Algérie permirent à la commune de dépasser les dix mille habitants en 1954 et les vingt mille en 1975. Poursuivant sa croissance, Saint-Raphaël est aujourd’hui une ville dénombrant près de 34 000 résidents à l’année et plus du double en saison touristique. En 1999, 4,4 % de la population permanente n’était pas de nationalité française et 12,9 % des foyers composés de familles monoparentales[15]. Parmi la population étrangère permanente, 0,8 % étaient originaires d’Italie, 0,7 % d’Algérie, 0,5 % de Tunisie, 0,3 % du Maroc et du Portugal, 0,2 % d’Espagne et 0,1 % de Turquie[16].
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges
En 1999, 37,15 % de la population était âgée de plus de soixante ans[21], la commune, en plus d’être un lieu de villégiature est aussi, comme toute la région fortement plébiscitée par les personnes retraitées. La pyramide des âges montre une structure inversée, les personnes âgées de plus de soixante ans surpassant statistiquement largement le nombre d’enfants et adolescents. En 1999, seuls 21,6 % de la population était âgée de moins de vingt-cinq ans[15].
Administration et politique
Politique locale
Saint-Raphaël est le chef-lieu du canton représenté par la conseillère générale Françoise Dumont (UMP). La commune est rattachée à la cinquième circonscription du Var représentée par le député et maire de la commune, Georges Ginesta (UMP). Trente-neuf élus siègent au conseil municipal, quinze sont adjoints au maire parmi les trente-trois élus UMP, s’ajoutent quatre élus socialistes et deux élus du MoDem. En 2004 et 2007, le maire Georges Ginesta a reçu la Marianne d'Or, récompense symbolique pour sa politique en faveur de l’emploi[24]. Saint-Raphaël est référencée par le code postal 83700, le quartier d’Agay par le 83530. L’Insee lui attribue le code 83 1 39 118[25].
La commune dépend du tribunal d’instance, de commerce et du conseil de prud’hommes de Fréjus, du tribunal de grande instance de Draguignan, de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
En 2008, la commune disposait d’un budget de 71 832 000 euros dont 53 241 000 euros de fonctionnement et 18 591 000 € d’investissement[26], financés à 41,79 % par les impôts locaux[27], la dette municipale s’élevait la même année à 56 037 000 euros[28]. En 2008, les taux d’imposition s’élevaient à 9,97 % pour la taxe d'habitation, 14,30 % et 28,84 % pour la taxe foncière (bâti et non bâti), 13,10 % pour la taxe professionnelle établie par l’intercommunalité[29]. Un parc HLM représentant 6,5 % du parc locatif[30], soit 1 120 logements[31] est implanté dans la commune. Elle a mis en place un centre communal d'action sociale et des services sociaux pour la petite enfance, les personnes âgées dépendantes et les personnes à faibles revenus.
La commune est associée dans la Communauté d'agglomération de Fréjus Saint-Raphaël pour le développement économique, l’aménagement, la sécurité et la préservation de l’environnement. Elle adhère au Syndicat Mixte de l’Est Varois avec les communes du pays de Fayence (Callian, Fayence, Montauroux, Mons, Saint-Paul-en-Forêt, Seillans, Tanneron et Tourrettes) pour la promotion du tourisme et au SMiTOM avec les communes de Fréjus, Puget-sur-Argens, Roquebrune-sur-Argens, Bagnols-en-Forêt et Les Adrets-de-l'Estérel pour le traitement des ordures ménagères. En 2003, la commune a reçu le label « Ville Internet @@ »[32].
Conseil municipal de Saint-Raphaël (mandature 2008-2014)[33]. Liste Tendance Président Effectif Statut « Unis et solidaires » UMP Georges Ginesta 33 Majorité « Pour tous, avec chacun » PS Colette Pitol-Laugier 4 Opposition « Saint-Raphaël autrement » MoDem Jean-Claude Fromenteau 2 Opposition Maires de Saint-Raphaël
Cinquante-six maires se sont succédé à la tête de l’administration municipale de Saint-Raphaël depuis l’élection du premier en 1790.
Liste des maires successifs[34]. Période Identité Étiquette Qualité Liste des maires avant 1995.Période Identité Étiquette Qualité 1759 1760 Pierre Doze ? 1er Consul 1760 1761 Pierre Coullet ? 1er Consul 1761 1762 Raphaël Roubie ? 1er Consul 1762 1763 Joseph Caïs ? 1er Consul 1763 1764 Pierre Roubie ? 1er Consul 1764 1765 Raphaël Caïs ? 1er Consul 1764 1766 Raphaël Simon ? ? 1766 1767 Joseph Caïs ? ? 1767 1768 Barthélémy Gibert ? 1er Consul 1768 1769 Jean-Baptiste Villy ? 1er Consul 1769 1770 Pierre Coullet ? 1er Consul 1770 1771 Joseph Doze ? 1er Consul 1771 1772 Pierre Gibert ? 1er Consul 1772 1774 Jean-Benoît Peron ? 1er Consul 1774 1775 Pierre Gibert ? 1er Consul 1775 1776 Jacques Roubie ? 1er Consul 1776 1777 Pierre Coullet ? 1er Consul 1777 1778 Joseph Jourdan ? 1er Consul 1778 1779 Jean Peron ? 1er Consul 1779 1780 Pierre Coullet ? 1er Consul 1780 1780 Jean-Baptiste Villy ? ? 1780 1781 Pierre Doze ? 1er Consul 1781 1782 Joseph Jourdan ? 1er Consul 1782 1783 Jacques Fouques ? 1er Consul 1783 1784 Pierre Coullet ? 1er Consul 1784 1785 Jean Honoré ? 1er Consul 1785 1786 Joseph Destelle ? 1er Consul 1786 1787 Antoine Bernard ? 1er Consul 1787 1788 Jean Fouques ? 1er Consul 1788 1789 Louis Caïs ? 1er Consul 1789 1790 Jean-Baptiste Villy ? 1er Consul 1790 1790 Michel Bleond ? ? 1790 1790 Joseph Jourdan ? ? 1790 1791 Jean Sieyes ? ? 1791 1792 Pierre Coullet ? ? 1792 1792 Pierre-Marie Doze ? ? 1792 1794 ? ? ? 1794 1795 Roux ? ? 1795 1799 Pierre-Marie Doze ? ? 1799 1802 ? ? ? 1802 1803 Albant Jourdan ? ? 1803 1812 Louis Cau ? ? 1812 1813 ? ? ? 1813 1814 Pierre Caïs ? ? 1814 1815 Melchior Giraud d’Agay ? ? 1815 1816 Pierre Caïs ? ? 1816 1830 Melchior Giraud d’Agay ? ? 1830 1831 ? ? ? 1831 1834 Jean-Baptiste Doze ? ? 1834 1835 ? ? ? 1835 1837 Jacques Courbon ? ? 1837 1846 Pierre Caïs ? ? 1846 1850 Pierre Coullet ? ? 1850 1851 Porre ? ? 1851 1851 Brun ? ? 1851 1852 François Honnoré ? ? 1852 1855 Dominique Honnoré ? ? 1855 1859 François Honnoré ? ? 1859 1860 Pierre Caïs ? ? 1860 1870 Régulus Georges ? ? 1870 1871 Lemort ? ? 1871 1873 Charles Hennequin ? ? 1873 1874 Michel Pujade ? ? 1874 1876 Michel Clérion ? ? 1876 1876 Michel Pujade ? ? 1876 1878 Paulin Gireud ? ? 1878 1878 Charles Hatrel ? ? 1878 1895 Félix Martin ? Ingénieur 1895 1895 Barthélémy Bœuf ? ? 1895 1914 Léon Basso ? ? 1914 1921 Georges Berger ? Chevalier de la Légion d’Honneur 1921 1925 Marius Allongue ? ? 1925 1929 Santamaria ? ? 1929 1933 Maurice Verstaete ? ? 1933 1935 André Bruere ? ? 1935 1940 Albert Fournier ? ? 1940 1941 André Bruere ? ? 1941 1944 Daniel Lafon ? ? 1945 1947 Albert Fournier ? ? 1961 1965 René-Georges Laurin UNR ? 1965 1971 Georges Reynal ? ? 1971 1975 Henri Girod ? ? 1975 1976 Francis Trivière ? ? 1976 1977 Guy Gomez ? ? 1977 1992 René-Georges Laurin RPR Sénateur 1992 1995 Charles Omede RPR ? 1995 en cours Georges Ginesta UMP Député Toutes les données ne sont pas encore connues. Tendances et résultats politiques
Comme de nombreuses communes du sud-est de la France et accueillant une part importante de personnes âgées, Saint-Raphaël est marqué par son conservatisme politique avec une nette tendance au vote d’extrême droite. La commune a ainsi toujours placé en tête les candidats RPR ou UMP, allant même à l’encontre des tendances nationales comme lors de élections européennes de 2004 où Françoise Grossetête arriva en tête avec huit points d’avance sur le candidat socialiste ou à l’occasion des élections régionales de 2004 où le candidat de l’UMP fut placé en tête avec 47,42 % des voix, alors que le département choisissait Michel Vauzelle à 40,51 %[35], comme la région à 45,18 % des voix[36]. La tendance au vote extrême fut très nette en 2002, lors des élections présidentielle et législative, les Raphaëlois avaient ainsi voté à 30,13 % pour Jean-Marie Le Pen au deuxième tour et 27,18 % pour la candidate du Front national lors de l’élection législative alors que le candidat frontiste à la présidentielle ne remportait que 17,89 % en France[37], le résultat raphaëlois apparaissant encore supérieur au résultat régional (27,69 %)[38] et départemental (28,69 %)[39]. Bien qu’en régression, le vote extrême était encore présent en 2007, Jean-Marie Le Pen obtenant encore 12,84 % au premier tour de l’élection présidentielle, toujours deux points de plus que le reste du pays[40]. Cependant, ce conservatisme trouve ses limites lors des référendums européens, 53,08 % des électeurs de Saint-Raphaël approuvant le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe alors que le pays (54,67 %)[41], la région (58,79 %)[42] et le département (57,54 %)[43] votaient « non », mais se retrouvait encore en 1992 où ils rejetèrent le traité de Maastricht à 56,00 %[44]. Point positif, la participation est toujours très importante. L’UMP locale animée par le délégué des Jeunes Populaires réunissait à Saint-Raphaël 1 000 adhérents en 2007[45]. Elle dispose d’une permanence dans la commune, comme le Parti socialiste.
- Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
- Élection présidentielle de 2002[46] : 69,87 % pour Jacques Chirac (RPR), 30,13 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 78,48 % de participation.
- Élection présidentielle de 2007[47] : 75,12 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 24,88 % pour Ségolène Royal (PS), 85,29 % de participation.
- Élections législatives, résultats des deuxièmes tours
- Élections législatives de 2002[48] : 72,82 % pour Georges Ginesta (UMP), 27,18 % pour Évelyne Pierron (FN), 55,44 % de participation.
- Élections législatives de 2007[49] : 64,21 % pour Georges Ginesta (UMP), élu au premier tour, 14,13 % pour Elsa Di Meo (PS), 61,47 % de participation.
- Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores
- Élections européennes de 2004[50] : 28,54 % pour Françoise Grossetête (UMP), 20,64 % pour Michel Rocard (PS), 41,94 % de participation.
- Élections européennes de 2009[51] : 48,21 % pour Françoise Grossetête (UMP), 11,19 % pour Michèle Rivasi (Europe Écologie), 41,71 % de participation.
- Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores
- Élections régionales de 2004[52] : 47,42 % pour Renaud Muselier (UMP), 30,51 % pour Michel Vauzelle (PS), 63,82 % de participation.
- Élections régionales de 2010[53] : 49,25 % pour Thierry Mariani (UMP), 27,91 % pour Michel Vauzelle (PS), 52,99 % de participation.
- Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours
- Élections cantonales de 2004[54] : 47,68 % pour Françoise Dumont (UMP), 30,05 % pour Charles Laugier (PS), 64,00 % de participation.
- Élections municipales, résultats des deuxièmes tours
- Élections municipales de 2001 : 57,10 % pour Georges Ginesta (RPR), 25,92 % pour Charles Laugier (PS), 59,06 % de participation.
- Élections municipales de 2008[55] : 62,85 % pour Georges Ginesta (UMP) élu au premier tour, 19,28 % pour Colette Pitol-Laugier (PS), 58,60 % de participation.
- Élections référendaires
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel [56]: 71,42 % pour le Oui, 28,58 % pour le Non, 32,45 % de participation.
- Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l’Europe[57] : 53,08 % pour le Oui, 46,92 % pour le Non, 67,57 % de participation.
Enseignement
La commune est rattachée à l’académie de Nice, elle dispose sur son territoire de :
- huit écoles maternelles : d’Agay, de l’Aspé, de Boulouris, Léon Isnard, de la Lauve, Jean Moulin, Les Plaines et de Valescure,
- neuf écoles élémentaires : d’Agay, des Arènes, de l’Aspé, de Boulouris, Ernest Camail, du Petit Défend, Monge-Roustand et des Tasses,
- deux collèges : de l’Esterel et Alphonse Karr,
- le lycée général et technologique Antoine de Saint-Exupéry,
- un IUT spécialisé en services et réseaux de communication dépendant de l’université de Toulon.
La commune accueille en outre une antenne du CREPS d’Aix-en-Provence, un institut médico-éducatif, une école élémentaire, un collège et un lycée regroupés au sein de l’Institut Stanislas, établissements privés catholique. En 2008, la commune ouvrira un centre de formation aux métiers du tourisme. Les PEEP et FCPE sont représentées dans les différents établissements publics.
La commune dispose aussi de trois centres de loisirs, d’un centre d’animation jeunesse et de cinq crèches.
Santé
La commune dispose en association avec Fréjus dans le cadre de l’intercommunalité d’un centre hospitalier. Les services de psychiatrie infanto-juvénile ou pour adultes et de gériatrie La Chênaie sont situés à Saint-Raphaël. Le SMUR est implanté dans ce centre hospitalier et assure le traitement des urgences[58]. En outre, la commune accueille la clinique Notre-Dame de la Merci tenue par des sœurs, la maison de repos Costeur Solviane, un Centre Européen de rééducation du sportif par thalassothérapie, quatre maisons de retraite (Arménienne, Hermès, l’Hermitage et de Valescure). S’ajoutent trois centres de thalassothérapie à Agay-Cap Esterel, Boulouris et Valescure.
117 médecins[59], 38 chirurgiens-dentistes[60] pratiquent à Saint-Raphaël, 14 pharmacies[61] distribuent les remèdes.
Plusieurs associations à but médical ou social sont implantées sur la commune, dont l’Association des paralysés de France, Amnesty international, les Lions Clubs et Rotary Club, le Secours populaire et Les Restos du Cœur.
Services publics
Saint-Raphaël accueille une antenne de la CAF, un centre de secours et incendie, un commissariat de police et d’un poste détaché à Agay, une délégation de la chambre de commerce et d'industrie et de la chambre de métiers et de l'artisanat, cinq agences postale en centre-ville[62], à Boulouris[63], Le Trayas[64], Valescure[65] et au Dramont[66], une salle des ventes, trois offices notariales[67], une étude d’huissier de justice[68] et cinquante-neuf avocats rattachés au barreau de Draguignan[69]. La Communauté d'agglomération de Fréjus Saint-Raphaël siège à Saint-Raphaël.
Jumelages
Saint-Raphaël a développé des associations de jumelage avec :
- Djermouk (Arménie), en arménien Ջերմուկ, située à 3 232 kilomètres.
- Gand (Belgique) depuis 1958, en néerlandais Gent, située à 880 kilomètres[70].
- Sankt Georgen im Schwarzwald (Allemagne) depuis 1972, en allemand St. Georgen im Schwarzwald, située à 537 kilomètres[71].
- Tibériade (Israël), en hébreu טבריה, située à 2 765 kilomètres.
Vie quotidienne à Saint-Raphaël
Culture
La ville dispose de nombreuses infrastructures culturelles rayonnantes sur l’Est varois et a mis en place un service communal dédié aux manifestations. On peut citer le Musée archéologique municipal qui présente des collections préhistorique et gallo-romaine découvertes sur les sites de la commune, et des objets de la tradition provençale dont les fameux santons de Provence.
Pour les loisirs culturels, le centre culturel regroupe une médiathèque, un auditorium de cent quarante-quatre places, une école de musique, danse et art dramatique agréée et une salle d’exposition en centre-ville, cinq bibliothèques réparties dans les principaux quartiers élargissent l’offre. La salle de spectacle Félix-Martin de deux cent quarante places, le Palais de Congrès composé d’un hall de 1 000 m² et d’un auditorium de trois cent cinquante places, le cinéma Le Lido disposant de trois salles et un orchestre de chambre permanent animent la commune.
Un projet de cinéma multiplexe disposant de sept salles et 1 350 places, d’une gare routière, d’un parking de cent cinquante places et d’une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité de 174 420 kW entrera en chantier en mars 2008 et sera achevé en mars 2010 pour un coût global estimé à 15 496 000 €[72].
Cinquante-six associations contribuent à l’animation culturelle de la commune.
Sport
Saint-Raphaël est depuis longtemps une ville rythmée par les activités sportives. Elle dispose de nombreuses infrastructures de qualité :
- le parc sportif de l’Esterel équipé d’un stade d’honneur, et de deux terrains synthétique et stabilisé, de trois salles omnisport, de seize courts de tennis et quatre courts de squash ;
- les stades d’Agay et de l’Aspé ;
- le parc sportif de Valescure équipé d’un terrain stabilisé, d’un gymnase et d’une salle polyvalente ;
- les tennis Baudino (onze courts) et du Trayas ;
- les salles de boxe et de tir sportif du Veillat ;
- le stade nautique ;
- les centres nautiques de voile de Santa Lucia et de canoë d’Agay ;
- quatre parcours de golf, dix-huit trous à Valescure et l’Esterel, neuf trous à Cap Esterel et Golf Académie.
Un circuit d’activité physique a été aménagé dans la forêt de l’Esterel.
Le Rallye des Princesses, successeur du Rallye Paris – Saint-Raphaël Féminin, passe chaque année par la commune, sur la Corniche d'or comme à l’origine.
Le Stade Raphaëlois de football, surnommé Les Diables Rouges, évoluait en CFA2 jusqu’à sa fusion avec l’Étoile sportive fréjusienne le 16 mars 2009[73] et la création du Fréjus-Saint-Raphaël Football Club le 2 juin[74] ; le Saint-Raphaël Var handball évolue en Division 1 depuis son titre de champion de France de division 2 en 2007, l’ASSR Volley-ball évolue en nationale 1 et le CARF de rugby à XV évolue en Championnat de France de 3e division fédérale. Le club des Joutes raphaëloises est classé premier en France[75].
Le club Saint-Raphaël Natation[76] a compté dans ses rangs de nombreux qualifiés ou titrés en championnat et a accueilli les Championnats de France de natation 2007. Le club Saint-Raphaël Triathlon[77] entraîne de nombreux champions, dont Olivier Marceau, Frédéric Belaubre ou Carl Blasco.
La commune est affiliée au réseau France Nautisme, et dispose d’infrastructures pour la pratique de la voile, du motonautisme, de la plongée sous-marine. Cent huit associations animent et forment les raphaëlois aux sports de toutes natures.
Le CREPS dispose de locaux à Boulouris dont un stade d’athlétisme, deux aires de lancer, une halle polyvalente, deux gymnases deux salles de danse et d’arts martiaux, une salle de musculation, un terrain de tir à l'arc, une salle de tir sportif, un boulodrome, un terrain de beach-volley, cinq courts de tennis, et une base de voile.
Le Centre européen de rééducation sportive est implanté sur la commune et dispose d’infrastructures pour les soins et la remise à niveau des sportifs blessés[78]. Il est plus spécialisé en orthopédie et traumatologie et propose un espace de thalassothérapie.
Festivités
La vie de la commune est rythmée par différentes manifestations traditionnelles, culturelles, sportives ou économiques.
Au chapitre des fêtes traditionnelles et religieuses, on trouve lors de la deuxième quinzaine de février la Fête du Mimosa avec un corso et une parade nocturne, puis toujours en février a lieu l’élection de Miss Saint-Raphaël. Le 29 avril se déroule la fête de la sainte Baume avec un pèlerinage et une messe en provençal dans l’Esterel. Le 20 mai est fêté saint Honorat avec une messe et une procession. Du 25 au 28 juillet se tient la fête patronale et la fête de la Saint Pierre des pêcheurs le premier week-end d’août. Pour Noël est organisée la Fête de la Lumière, avec des représentations de théâtre de rue, une parade lumineuse, un marché de Noël, l’installation d’une patinoire et la mise en lumière de la ville.
Différents salons se tiennent au Palais des Congrès, dont entre février et mars, le Salon de l’Habitat, en mars, le Salon du Bien-être, entre avril et mai, le Salon des Vignerons. En novembre, le Salon du Mariage, le Salon Sud Aventure et le Salon du Palais Gourmand et en décembre, le Salon du Lycéen.
La culture est mise en avant le 21 juin avec la Fête de la Musique, la première semaine de juillet se déroule le Festival de Jazz, la troisième semaine de juillet est dédiée aux Soirées musicales des Templiers. Le Festival du Rire se tient la dernière semaine de septembre et la première semaine d’octobre, la Semaine du Cinéma Européen.
Le sport n’est pas en reste avec le deuxième dimanche de mai la Fête du Nautisme et le dernier week-end de septembre, le Triathlon de la Corniche.
Lieux de culte
La paroisse catholique de Saint-Raphaël dépend du diocèse de Fréjus-Toulon. Elle dispose de plusieurs lieux de cultes dont : la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire construite en 1887 par Pierre Aublé dans un style néo-byzantin pour commémorer la victoire de la Sainte Ligue chrétienne à la bataille de Lépante le 7 octobre 1571 contre les Ottomans d’Ali Pacha. L’orgue Cabourdin a été réalisé dans les années 1980 sur le modèle de l’orgue français. Elle est la dernière église de France à avoir été élevée au rang de basilique par le pape Jean-Paul II le 14 janvier 2004 ; les églises saint-Pierre dans le centre ancien, Notre-Dame du Sacré-Cœur à Agay, sainte-Bernadette à Valescure, du Sacré-Cœur à Boulouris ; les chapelles saint-Roch au Dramont, de Tous-les-Saints à Valescure, Notre-Dame de la Paix sur le plateau éponyme, saint-Honorat au Trayas et sainte-Anne.
Le culte protestant est présent avec un temple de l’Église réformée de France, un de l’église anglicane, une église apostolique arménienne, une église baptiste. L’Église russe orthodoxe possède l’église de saint-Raphaël Archange. L’église de Mormons dispose elle aussi d’un lieu de culte.
Médias
Les stations Fun Radio, RTL2 et FM Graffiti disposent d’antennes locales à Saint-Raphaël. Le quotidien Var-Matin diffuse une édition locale spécifique à Fréjus-Saint-Raphaël. Le journal gratuit Top’Annonces disposent de bureaux dans la commune. La commune se trouve dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Méditerranée et TMC Monte Carlo.
Économie
Saint-Raphaël est une station balnéaire de la Côte d'Azur, facilement accessible par la gare de Saint-Raphaël-Valescure au cœur du centre-ville et la sortie de l’Autoroute A8 (La Provençale) située à six kilomètres du centre-ville sur la commune de Fréjus. Avec Fréjus, la communauté d’agglomération est le pôle économique de l’est varois. L’Insee lie les deux communes pour centrer le bassin d'emploi[79].
Bien que principalement tournée vers l’économie touristique, la commune dispose de cinq zones d’activités : Le Cerceron, Epsilon, Le Peyron, Les Genêts et Le Grenouillet et accueille 236 entreprises pour un total de 1 115 emplois[80]. Les deux plus importants employeurs de la commune sont le centre E.Leclerc de Valescure au chiffre d'affaires de 64 000 000 € (en 2004) et le casino géré par le Groupe Lucien Barrière au chiffre d'affaires de 11 000 000 € (en 2004)[81].
La pêche est toujours pratiquée de manière artisanale à partir du vieux port, la production est vendue quotidiennement. Un marché de brocante se tient tous les mardis sur la place Coullet. Les marchés sont quotidiens à Saint-Raphaël et Boulouris, le mercredi à Agay. Une carrière à ciel ouvert de porphyre datant de l’époque romaine est toujours exploitée à Valescure.
Les commerçants sont réunis au sein de l’ARCOR (Association pour le renouveau du commerce raphaëlois) qui organise des manifestations et développe un annuaire en ligne. Une agence de la CCI du Var et une antenne de la Chambre de métiers et de l'artisanat sont présentes à Saint-Raphaël. La Jeune Chambre économique française est implantée à Saint-Raphaël et cinq autres associations agissent pour le développement économique de la commune.
Malgré tous ses atouts, de grandes disparités de niveau de vie apparaissent dans cette commune où le taux de chômage atteignait 11,1 % en 2006[82], où le revenu moyen par ménages atteignait 19 535 € par an, mais où 767 contribuables étaient redevables de l’ISF. De plus, 30,7 % de la population est retraité, près de deux fois plus qu’au niveau national[83].
Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006. Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d’entrepriseCadres et professions
intellectuelles supérieuresProfessions
intermédiairesEmployés Ouvriers Saint-Raphaël 0,1 % 12,3 % 12,0 % 23,3 % 35,2 % 17,1 % Zone d’emploi de Fréjus-Saint-Raphaël 0,8 % 12,9 % 9,4 % 21,1 % 33,3 % 22,5 % Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 % Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006. Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
entreprisesServices aux
particuliersSaint-Raphaël 1,3 % 6,7 % 7,5 % 17,2 % 11,7 % 15,0 % Zone d’emploi de Fréjus-Saint-Raphaël 3,8 % 7,4 % 11,3 % 18,5 % 10,0 % 13,4 % Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 % Sources : Insee[84] Tourisme
La commune fut classée station climatique le 15 septembre 1914[85]. Le tourisme balnéaire et d’affaires représente une part importante de l’économie locale. Pour répondre aux besoins, la commune a mis en place un office de tourisme pour la commune, un autre spécifique pour le quartier d’Agay et un site internet indépendant qui assurent la promotion des monuments, du musée, des sites naturels et des autres atouts de la commune. La commune propose de nombreuses infrastructures pour accueillir et divertir les touristes : dont 2 729 lits répartis dans quarante-et-un hôtels dont un quatre étoiles et dix trois étoiles, 10 548 emplacements répartis dans seize campings et 11 404 lits en résidences de tourisme privées[86].
Station balnéaire, l’attrait principal de la commune réside dans les infrastructures et les services nautiques. Des croisières à bord de bateau à vision sous-marine sont organisées au départ du vieux port et du port d’Agay. La navigation de plaisance est très développée avec cinq ports répartis le long de la côte (Vieux-Port, Santa-Lucia, Boulouris, Poussaï et Agay) labellisés France Station Nautique pour un total de 2 229 emplacements.
Les visiteurs de la commune disposent pour se divertir d’un casino, d’un palais des congrès, de six boîtes de nuit, d’un musée de la Préhistoire et de l’archéologie sous-marine et de divers centres d’activités maritimes ou naturelles, de neuf points d’accès Wi-Fi[87]. À Boulouris est installée la nécropole nationale du Débarquement de Provence regroupant les corps de 464 combattants de la 1re armée du maréchal De Lattre de Tassigny.
Cette économie tournée vers le tourisme se traduit par un taux de résidence secondaire de 46,3 % (soit 13 422 logements), un prix moyen au mètre carré élevé de 4 543,51 €/m²[88]. En été, la population dépasse les 80 000 personnes, soit une augmentation de près de 150 %. Le village de vacances Cap Esterel ouvert en 1990 sur une surface de deux cent dix hectares, géré par le groupe Pierre & Vacances situé à Agay représente à lui seul une capacité d’hébergement de 8 000 estivants[89] et 50 % de la taxe de séjour perçue par la commune[90].
Agriculture
Plusieurs exploitations agricoles produisent du Côtes de Provence labellisé AOC[91],[92],[93] dont certains labellisés Côtes de Provence Fréjus[94],[95]. La commune est aussi réputée pour l’apiculture avec la classification IGP Miel de Provence[96], l’oléiculture avec la classification AOC Huile d'olive de Provence[97] et l'élevage ovin avec la production d'agneau de Sisteron[98].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine environnemental
La commune de Saint-Raphaël est associée au projet de lutte contre l’érosion RAMOGE (Saint-RAphaël – MOnaco – GÊnes) signé en 1976 par les gouvernements français, italien et monégasque[99]. 14 000 hectares du massif de l'Esterel sont protégés par l’Office national des forêts et le Conservatoire du littoral[100] et la loi littoral empêche les nouvelles constructions sur une bande de cent mètres de littoral. L’Esterel et la bande côtière entre Agay et Le Trayas sont aussi reconnus comme des sites du Réseau Natura 2000[101]. La rade d’Agay, le cap du Dramont, le Rastel d’Agay (309 mètres), la plage du débarquement sont inscrits au titre de l’inventaire des sites remarquables. Le massif est régulièrement exposé aux risques d’incendie, des aménagements sont réalisés par la commune et les services départementaux et nationaux pour préserver le territoire. La côte propose vingt sites de plongée sous-marine[102]. Le sentier littoral et le sentier de grande randonnée GR 49 passent sur le territoire de la commune, s’ajoutent de nombreuses pistes balisées à travers le massif. Le jardin botanique du parc de la Villa Magali située en bord de mer est ouvert au public.
Elle est située au cœur du massif de l'Esterel, à proximité du Parc de l'Esterel situé dans la commune voisine de Théoule-sur-Mer. Elle a été récompensée par trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[103] grâce aux jardins Bonaparte, Saint-Jacques, de la Bastide, aux squares de Provence, du docteur Régis, Berger, Saint-Exupéry, de Bir Hakeim, du docteur Clément, du général Eisenhower, du Poussaï et aux golfs Esterel, de Valescure et de Cap Esterel. En 2006, les analyses réalisées par la DRASS et la DDASS ont révélé une bonne qualité des eaux de baignade[104]. Cependant, la commune n’a jamais obtenu de Pavillon Bleu pour ses plages mais pour son port de plaisance à Santa-Lucia[105].
Huit associations agissent pour la préservation de l’environnement, la commune dispose d’un service dédié, mais transmet une grande part des missions à la communauté d’agglomération. Elle est équipée de véhicules électriques pour l’entretien des espaces verts et du centre-ville, a mis en place le tri sélectif et dispose d’une station d’épuration à Agay.
Patrimoine architectural
Le patrimoine de Saint-Raphaël est riche des différentes périodes d’habitation et d’enrichissement de la commune.
Au lieu-dit La Cabre se trouve des vestiges d’un campement du Néolithique. À Boulouris, la Pierre-Levée-d'Ayre-Peyronne, un menhir à cupules et à Agay les menhirs debout et couché de Veyssière sont inscrits aux monuments historiques.
Les Grecs s’arrêtaient à Agathon sur la route de Massalia, puis les Romains fondèrent Portus Agathonis relié à la Via Aurelia dont subsistent :
- une borne milliaire,
- un autel,
- une nécropole,
- une carrière au lieu-dit La Caus,
- un fragment de l’aqueduc de Forum Julii,
- les fondations d’une importante villa rustica aux Veyssière et de nombreuses épaves de galères chargées d’amphore.
Du Moyen Âge subsistent :
- l’église saint-Raphaël (des Templiers) du XIIe siècle bâtie dans un style roman provençal sur une construction carolingienne et du XIe siècle, inscrite aux monuments historiques,
- les vestiges de remparts du XIIe siècle dont une tour de guet haute de trente mètres.
- le sémaphore du Dramont, bâti en 1562, originellement appelé Tour d’Armont qui appartient aujourd’hui à la Marine nationale.
La vieille ville, les ruelles, les passages avec arcades et quelques maisons sont inscrites aux monuments historiques.
La Renaissance et l’Ancien Régime n’ont laissé que peu de traces à Saint-Raphaël qui était alors un port de pêche et une dépendance de l’évêché de Fréjus. Seules les chapelles Notre-Dame du XVIIe siècle et de la Miséricorde du XVIIIe siècle dans un style néoclassique et le château d'Agay commencé en 1635 subsistent. En 1799 fut édifiée une pyramide sur le port pour commémorer le débarquement de Napoléon Bonaparte de retour de la campagne d'Égypte.
L’essor touristique dû à Alphonse Karr et au maire Félix Martin permit la construction du casino en 1881, du temple protestant en 1882, de la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire en 1887 dans un style néo-byzantin, de la Villa Magali de style Beaux-Arts inscrite aux monuments historiques avec des éléments de décor du Palais des Tuileries, de la Villa Mauresque construite en 1860 par l’architecte Pierre Chapoulard, de la villa La Péguière (construite en 1880 par Edouard Siegfried)[106],[107], des hôtels Continental, Excelsior ouverts au début du XXe siècle et rénovés en 1993 et de nombreuses villas de style Beaux-Arts, Art nouveau et Art déco (souvent réalisées par l'architecte Pierre Aublé)[108].
Article détaillé : Pierre Aublé.Sur l’Île d'Or se trouve une tour de style sarrasin construite en 1912. Le phare d'Agay fut construit en 1884. Il est décoré d’une stèle en souvenir d’Antoine de Saint-Exupéry car ce serait le dernier édifice qu’il aurait vu avant de s’abîmer en mer le 31 juillet 1944.
Le XXe siècle a vu la construction du mémorial du débarquement de Provence composé de deux obélisques et de la Nécropole nationale de Boulouris en 1964, du plus grand village de vacance, Cap Esterel en 1990, du foyer du CREPS de Boulouris en 1998 réalisé par l’architecte Rudy Ricciotti, et de nombreux équipements touristiques. La tour résidentielle appelée « Tour Vadon », haute de cinquante-trois mètres et comptant dix-huit étages, domine le front de mer de la commune[109].
Personnalités
Différents personnages publics sont nés, morts ou ont vécu à Saint-Raphaël[110] :
- saint Honorat (370-430), ermite, vécut dans la Grotte de la Sainte-Baume.
- saint Maxime (4??-460), évêque de Riez, vécut en ermite dans cette même grotte.
- saint Hermentaire (4??-4??), ermite et saint Sauroctone, vécurent dans cette même grotte.
- Laurent Bonhomme (1640-1680), ermite vécut dans la grotte du Cap-Roux.
- Napoléon Ier (1769-1821) y embarqua le 28 avril 1814 pour l’île d'Elbe.
- Alexandre Dumas (1802-1870), écrivain y séjourna.
- Théodore Gudin (1802-1880), Peintre de la Marine y séjourna.
- Victor Hugo (1802-1885), écrivain y séjourna.
- George Sand (1804-1876), écrivain y séjourna.
- Alphonse Karr (1808-1890), écrivain y séjourna, invita ses amis artistes et y mourut.
- Théophile Gautier (1811-1872), écrivain y séjourna.
- Charles Gounod (1818-1893), compositeur composa Roméo et Juliette lors de son séjour à L’Oustallet dou Capelan.
- Eugène Fromentin (1820-1876), peintre et écrivain y séjourna.
- Jean-Louis Hamon (1821-1874), peintre et Chevalier de la Légion d’Honneur y vécut et y est mort. Il y peint sa dernière œuvre, « Le triste rivage ».
- Félix Ziem (1821-1911), peintre y séjourna.
- Théodore de Banville (1823-1891), poète y séjourna.
- Léon Carvalho (1825-1897) directeur du Théâtre de la Ville et de l’Opéra-comique de Paris y séjourna et construisit la Villa Magali.
- Jules Barbier (1825-1901), livrettiste y vécut y construisit la Villa Medjé.
- Frédéric Mistral (1830-1914), écrivain séjourna à Valescure.
- Jules Chéret (1836-1932), lithographe et affichiste y séjourna.
- Angelo Mariani (1838-1914), chimiste y vécut.
- Antoine Lumière (1840-1911), artiste peintre et photographe y séjourna.
- Armand Guillaumin (1841-1927), peintre y séjourna.
- Georges Clemenceau (1841-1929), homme politique y séjourna.
- Pierre Aublé (1842-1925), architecte de Notre-Dame de la Victoire y vécut.
- Sarah Bernhardt (1844-1923), actrice y séjourna.
- Oscar Roty (1846-1911), graveur, académicien, Chevalier de la Légion d’Honneur y vécut à la villa Marie[111] et la villa Les Grillons à Valescure.
- Jean Aicard (1848-1921), écrivain et académicien y séjourna.
- Joseph Gallieni (1849-1916), militaire y est inhumé.
- Guy de Maupassant (1850-1893), écrivain fit escale à Agay.
- Vincent d'Indy (1851-1931), compositeur y séjourna à la villa L’Étrave.
- Théodore Rivière (1857-1912), sculpteur y vécut.
- Georges Leygues (1857-1933), homme politique y vécut dans la villa Sainte-Anne.
- Maurice Donnay (1859-1945), écrivain et académicien y séjourna.
- Raymond Poincaré (1860-1934, homme politique, Président de la République et académicien y séjourna à la villa Sainte-Anne.
- Marguerite Audoux (1863-1937), écrivain y mourut.
- Louis Valtat (1869-1952), peintre y vécut à Agay et Anthéor et y mourut.
- Léon Blum (1872-1950), homme politique y séjourna.
- Colette (1873-1954), écrivain y séjourna à la villa Claudine.
- Émilie Marie Bouchaud dit Polaire (1874-1939), actrice et chanteuse y séjourna.
- Albert Ier de Belgique (1875-1934), roi des Belges y séjourna avant son accession au trône.
- Guillaume Apollinaire (1880-1918), poète y séjourna
- Pablo Picasso (1881-1973), peintre y séjourna à l’hôtel Continental.
- René Coty (1882-1962), homme politique et Président de la République y séjourna.
- Pauline Carton (1884-1974), actrice et chanteuse y séjourna à la villa Le Carillon.
- Paul Géraldy (1885-1983), poète y séjourna.
- André Maurois (1885-1967), écrivain et académicien séjourna à Valescure.
- Yves Le Prieur (1885-1963), militaire et inventeur y pratiqua ses expérimentations, y vécut et y mourut.
- Thyde Monnier (1887-1967), écrivain y séjourna.
- Paul Morand (1888-1976), écrivain, diplomate et académicien y séjourna.
- Jean Cocteau (1889-1963), poète et académicien y séjourna.
- Albert Cohen (1895-1981), poète séjourna à Agay.
- Marcel Pagnol (1895-1974), écrivain, cinéaste et académicien y séjourna.
- Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) et Zelda Fitzgerald (1900-1948), écrivains y séjournèrent.
- Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), écrivain et aviateur séjourna et se maria à Agay.
- la famille Saint-Exupéry possédait le château d'Agay.
- Marcel Aymé (1902-1967), écrivain séjourna à l’hôtel Beau-Rivage de Boulouris.
- Georges Simenon (1903-1989), écrivain séjourna à la villa « La Lézardière » et « Les Mimosas ».
- Hergé (1907-1983), dessinateur y séjourna.
- Jean Marais (1913-1998), acteur y séjourna.
- Léon Zitrone (1914-1995), journaliste y séjourna.
- Fernand Raynaud (1926-1973), humoriste et acteur y séjourna à la villa « Les Mimosas ».
- Simon Berryer dit Sim (1926-2009), acteur y mourut.
- René Gautier (1933-1955), officier navigateur et Chevalier de la Légion d’Honneur y est né.
- Yann Piat (1949-1994), femme politique y vécut.
- Béatrice de Bourbon (1950- ), altesse impériale y est née.
- François Xavier (1966- ), poète, lauréat du prix Théophile Gautier de l’Académie française en 1999 y est né et y séjourne.
- Carl Blasco (1971- ), triathlète s’y entraîne et y réside.
- Olivier Marceau (1973- ), triathlète s’y entraîne.
- Anthony Braizat (1977- ), footballeur y est né.
- Sébastien Grosjean (1978- ), tennisman a étudié au CREPS de Boulouris.
- Frédéric Belaubre (1980- ), triathlète y réside.
Héraldique et logotype
Les armes de Saint-Raphaël se blasonnent : D’azur, à l’archange Raphaël conduisant le jeune Tobie, le tout d’or sur une terrasse du même[112].
Ces armes ont été attribuées à la commune en 1690, armes parlantes par la présence de l’archange Raphaël.
Le blason de Saint-Raphaël apparaît sur la rame automotrice du TGV n°95 dans le cadre du parrainage des matériels SNCF par les communes[113].
La commune s’est en outre dotée d’un logotype.
La commune dispose d’un drapeau, reprenant les couleurs du blason, deux bandes verticales, bleu côté hampe et jaune à l’extérieur.
Parler raphaëlois
La langue provençale est encore pratiquée par quelques habitants, principalement dans l’utilisation d’expressions. Une association, les Rafelenco organise des manifestations traditionnelles et dispense des cours de provençal.
Mythes, légendes et anecdotes
- En 1913, le médecin Auguste Lutaud gagna au poker l’Île d'Or située au large du Dramont. Après avoir construit une tour d’inspiration sarrasine, il s’autoproclama Auguste Ier, roi de l’Île d’Or. En toute illégalité, il frappa monnaie et émit des timbres jusqu’à sa mort en 1925[114].
- Hergé se serait inspiré de l’Île d'Or et de sa tour sarrasine pour dessiner le lieu de l’intrigue de l’album des Aventures de Tintin, L'Île Noire, sorti en 1938.
- Atoll K, le dernier film commun de Stan Laurel et Oliver Hardy fut tourné entre 1950 et 1951 à Agay.
- L’apéritif Saint-Raphaël n’a aucun lien direct avec la station azuréenne.
- De 1994 à 1995, la série télévisée Extrême Limite, diffusée sur TF1 puis TF6 et NRJ 12, fut tournée à Saint-Raphaël, principalement à Cap Esterel. Elle s’inspirait librement de la vie des étudiants du CREPS de Boulouris[115].
- La commune a servi de décor à plusieurs artistes peintres dont Paul Jouanny qui a peint Saint-Raphaël (le port)[116] et Marcel Lalaurie qui a peint Après l’orage, marine à Saint-Raphaël[117].
Pour approfondir
Articles connexes
- Association sportive Saint-Raphaël Volley-Ball
- Agay
- Cap Esterel
- Canton de Saint-Raphaël
- Communes du Var
- Débarquement de Provence
- Dolmens du Var
- Ile d'Or
- Le Dramont
- Massif de l'Esterel
- Saint-Raphaël Var handball
- Stade Raphaëlois
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
Bibliographie
- Saint-Raphaël et l’Esterel : Guide Joanne, Hachette, 1905
- Collectif d'auteurs, Saint-Raphaël Valescure, Syndicat d'Initiative de la Côte d'Azur, 1924
- A. Donnadieu, La Côte d’Azur : De Saint-Raphaël à la Baie de Nice, Berger-Levrault, 1949
- P.-M. Bourdeaux, Guide du Yachtman en Méditerranée, de Marseille à Saint-Raphaël, Éole, 1961
- Marcel Carlini, Saint-Raphaël à travers les âges, Imprimerie Nouvelle, 1981
- Jean Corret, L’Aéronautique navale à Fréjus - Saint-Raphaël de 1912 à 1995, Ardhan, 1995
- Marcel Carlini, Saint-Raphaël, Equinoxe, 2003 (ISBN 9782841350032)
- Jean-André Ortolan, Saint-Raphaël, Notes et souvenirs, Lorisse, 2005 (ISBN 9782843737497)
- Alain Ponchon et Philippe Joachim, Le Guide du littoral varois - de Saint-Cyr à Saint-Raphaël, Gap, 2007
- Philippe Roudillaud, Contes, légendes et récits de Saint-Raphaël, Alan Sutton, 2007 (ISBN 9782849106037)
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Sources
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- Les Joutes Raphaëloises et Agathoniennes
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- Carte du domaine Natura 2000 de l’Esterel
- Liste des sites de plongée à Saint-Raphaël
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Wikimedia Foundation. 2010.