- Alphonse Karr
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Alphonse Jean-Baptiste Karr, né à Paris le 24 novembre 1808 et mort à Saint-Raphaël le 30 septembre 1890, est un romancier et journaliste français.
Sommaire
Biographie
Il débute dans la littérature avec son roman le plus célèbre, Sous les tilleuls, qui lui valut son entrée au Figaro. En 1836, il participe à La Chronique de Paris, fondée par Honoré de Balzac, dont la parution ne durera que six mois, mais qui fut un joyeux intermède[1]. Son roman Histoire de Romain d'Étretat fait connaître Étretat, où il se rendait souvent. De 1839 à 1849, il publie une revue satirique : Les Guêpes. Il fonde ensuite Le Journal pour soutenir le général Louis Eugène Cavaignac.
Opposé à Napoléon III, il se retire sur la côte d'Azur après le coup d'État de 1851. En 1854 à Nice, tout en continuant à écrire, il loue une propriété agricole dans le quartier Saint-Étienne où il développe une activité de floriculture (1853 à 1867)[2]. Et avec succès, au 8 place du jardin Public, il ouvre un magasin de vente de bouquets de fleurs, de fruits et légumes, destiné à une clientèle d’hivernants[3]. Une poire, la Poire Alphonse Karr, et un bambou, le Bambusa multiplex Alphonse Karr, ont été nommés en son souvenir.
En 1882, la Ligue populaire contre la vivisection se créait, le Président d'honneur était Victor Hugo et le Président en exercice l'écrivain Alphonse Karr. Comme la SPA, créée en 1845 par le Général-Comte Jacques Philippe Delmas de Grammont (1792-1862), cette société allait veiller à la stricte application de la loi Grammont. Cette loi avait été votée le 2 juillet 1850 par l'Assemblée nationale, et punissait d'une amende de un à quinze francs, mais aussi de un à cinq jours de prison « les personnes ayant exercé publiquement et abusivement des mauvais traitements envers les animaux domestiques », une précision était apportée : La peine de prison sera toujours appliquée en cas de récidive[4].
Œuvres
Chronologie- Sous les tilleuls (1832) - Texte en ligne (Gallica) : gallica.bnf.fr
- Une heure trop tard (1833)
- Fa Dièze (1834)
- Vendredi soir (1835)
- Histoire de Romain d'Étretat (1836)
- Le chemin le plus court (1836)
- Les Paysans illustres, Plutarque des campagnes (1838)
- Histoire de Napoléon (1838)
- Einerley (1838)
- Geneviève (1838)
- Clothilde (1839)
- Hortense (1841)
- Pour ne pas être treize (1841)
- Midi à quatorze heures (1842)
- Am Rauchen (1842)
- Feu Bressier (1844)
- Un voyage autour de mon jardin (1845)
- La famille Alain (1848) - Texte en ligne (Gallica) : gallica.bnf.fr
- Sous les orangers (1848)
- Le livre des cent vérités (1848)
- Clovis Gosselin (1851)
- Raoul Desloges (1851)
- Les Fées de la mer (1851)
- Contes et nouvelles (1852)
- Agathe et Cécile (1853)
- Devant les tisons (1853)
- Lettres écrites de mon jardin (1853)
- Les Soirées de Sainte-Adresse (1853)
- Les Femmes (1853)
- Histoire d'un pion, suivie de l'Emploi du temps, de Deux dialogues sur le courage et de l'Esprit des lois, ou les Voleurs volés (1854)
- Histoires normandes (1855)
- Dictionnaire du pêcheur. Traité complet de la pêche en eau douce et en eau salée (1855)
- Promenade hors de mon jardin (1856)
- Encore les femmes (1858)
- Une Poignée de vérités. Mélanges philosophiques. (1858) - Texte en ligne : classiques.uqac.ca
- Roses noires et roses bleues (1859)
- Au bord de la mer (1860)
- La Pénelope normande, pièce en 5 actes et en prose, Paris, Vaudeville, 13 janvier 1860.
- En fumant (1861)
- De loin et de près (1862)
- Sur la plage (1862)
- Les Dents du dragon (1869)
- Les Gaietés romaines (1870)
- La Maison close (1870)
- La Queue d'or (1871)
- La Promenade des Anglais (1874)
- Plus ça change et plus c'est la même chose (1875)
- Le Crédo du jardinier (1875)
- On demande un tyran (1877)
- Livre de bord (1879-80)
- Bourdonnements (1880)
- Grains de bon sens (1880)
- Les Cailloux blancs du Petit Poucet (1881)
- À l'encre verte. Miettes d'Histoire contemporaine (1881)
- Sous les pommiers (1882)
- Les points sur les i (1882)
- À bas les masques (1883)
- Dans la lune (1883)
- La Soupe au caillou, histoires contemporaines (1884)
- Roses et chardons, ou la Politique au jardin (1886)
- Le pot aux roses (1887)
- La Maison de l'ogre (1890)
- Hélène (1890)
- Au soleil (1890)
- Le Siècle des microbes (1891)
Bibliographie
- Charles-Armand Klein, Alphonse Karr, Prince de l'Esprit, Le Cherche Midi, Paris, 1994.
Hommage
- Une rue de Paris porte son nom.
- Une rue d'Étretat porte son nom.
- Une rue de Châlons en Champagne porte son nom.
- Une avenue de Saint-Maur des Fossés porte son nom.
- Une rue de Saint-Raphaël (centre-ville) et une avenue près de Boulouris (Estérel Plage) ont été nommées en son honneur.
- Une rue de Nice a été renommée en son honneur.
- Un collège Mondoubleau porte son nom.
Notes et références
- André Maurois, Prométhée ou la vie de Balzac.Hachette 1965 P. 308-309
- Alphonse Karr, Promenade hors de mon jardin, Lévy, 1856, p.154.
- Nice-Historique, 1962, p. 115-116 Marie-Thérèse Dufour-Lion,
- Référence page 548 du livre de Frédéric Vitoux : Dictionnaire amoureux des chats, édition Plon/Fayard, avril 2008. ISBN : 978-2-259-20686-0
Liens externes
- Dictionnaire français illustré de Larive et Fleury
- La Grande Encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres, et des arts
- Feu Bressier
- Nouvelles en ligne sur la bibliothèque électronique de Lisieux :
- Le Bal au cinquième étage (1833).
- Les Willis (1856).
- Un diamant (1856).
- Bouret et Gaussin (1856).
- Histoire d'un voisin (1856).
- Berthe et Rodolphe (1856).
- Alphonse de Lamartine (1790-1869) : Lettre à Alphonse Karr, jardinier (1857).
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