- Théodore Gudin
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Jean Antoine Théodore Gudin, plus tard baron Gudin (Paris, 15 août 1802 – Boulogne-Billancourt, 11 avril 1880 (à 77 ans)), est un peintre français du XIXe siècle. Il a surtout peint des scènes navales, et était un des élèves de Girodet-Trioson[1]. Gudin devint peintre officiel de la Marine en 1830, à la cour de Louis-Philippe Ier et de Napoléon III.
Sommaire
Carrière
Gudin abandonne ses études pour entrer à l'atelier de Girodet-Trioson. Il fait ses débuts au Salon de Paris de 1822 avec un Brick en détresse et une Vue de l'embouchure de la Seine. En 1824, il expose un Sauvetage et une Vue du fort Chaput près de l'île d Oléron. Il est à cette époque déjà un protégé du duc d'Orléans qui deviendra roi des Français sous le nom de Louis-Philippe Ier. Il avait exécuté un tableau représentant la Visite par un corsaire de l'America, navire sur lequel le duc avait embarqué pour les États-Unis en 1796. Ce tableau est présenté au salon de 1827 avec le Bateau à vapeur débarquant ses passagers à Douvres[2]. Il est vice-président de la jeune Société centrale de sauvetage des naufragés dès sa création. Charles X lui commande La Mort de l'enseigne de vaisseau Bisson en 1828. Gudin est ami de Dupetit-Thouars et prend part à l'expédition d'Alger, où il dessine de nombreux croquis. Il est nommé peintre de la marine royale.
Il fait un tour d'Italie, puis de Suisse en 1832, prenant de nombreuses esquisses dans ses carnets : le 3 septembre 1832 il est à la frontière entre le Piémont et la Suisse, le 12 septembre 1832 il se trouve à Sion où il croque les collines de Valère et Tourbillon ; le 24 mai de l'année suivante, il réside à Moudon et le 26 mai à Thoune, deux villes où il fait des croquis des sites historiques remarquables. Il voyage ensuite en Russie où il réalise des croquis de manœuvres navales russes. Il retourne en France sur "La Danaé".
Sous Louis-Philippe, il est nommé baron. Le roi lui commande 90 tableaux destinés au musée de Versailles : ils doivent commémorer le souvenir des épisodes de l'histoire navale française. Il est fait officier de la Légion d'honneur en 1841.
En 1844 il épouse la fille d'un lord, filleule de Louis-Philippe. Quand la révolution de 1848 arrive, il partage sa vie entre la France et l'Angleterre et garde de bonnes relations avec tous les pouvoirs politiques! Cependant, lors du coup d'état de 1852, Gudin est du côté des républicains. Il est élevé à la distinction de commandeur en 1857[3].
Quelques années plus tard, Gudin accompagne l'empereur Napoléon III en Algérie, puis il retourne à Tanger sur "La reine Hortense".
En 1870, Gudin réside en Angleterre. Il tombe doucement dans l'oubli ; seul son élève Morel-Fatio sera connu durablement.
Sa fille Henriette Gudin était aussi peintre.
Parmi ses élèves figure Louis Laurent-Atthalin.
Œuvre
- L'Incendie du Kent (1827), musée de la marine
- La Bataille d'Ouessant, musée de la marine
- Trait de dévouement du capitaine Desse, de Bordeaux, envers le Colombus, navire hollandais, 1829, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Notes
- Denison, p.183
- Le Bas, p. 166.
- Hoefer, p. 350.
Référence
- (fr) Philippe Le Bas et Augustin François Lemaitre, France. Dictionnaire encyclopédique, Paris, Firmin Didot frères, 1840-45. (OCLC 13697756)
- (fr) Gudin (Jean Antoine Théodore) in Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, …, Paris, Firmin Didot frères, fils et cie, 1858. (OCLC 15471930)
- (en) John Denison Champlin et Charles Callahan Perkins, Cyclopedia of Painters and Paintings, New York, C. Scribner's Sons, 1887. (OCLC 581177)
Lien externe
Catégories :- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre de la Marine
- Naissance en 1802
- Décès en 1880
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