Bibliotheque

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Bibliothèque

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Une bibliothèque (du grec ancien βιβλιοθήκη : biblio, "livre" ; thêkê, "place") est une collection organisée de livres. Il existe des bibliothèques privées (y compris de riches bibliothèques ouvertes au public) et des bibliothèques publiques, objet de cet article. Les bibliothèques proposent souvent d'autres documents (journaux, périodiques, enregistrements sonores, enregistrements vidéo, cartes et plans, partitions...) ainsi que des accès à internet et sont parfois appelées médiathèques ou informathèques.

La majorité des bibliothèques (municipales ou universitaires) autorisent le prêt de leurs documents, ou de certains d'entre eux ; d'autres (par exemple la Bibliothèque publique d'information) leur consultation sur place seulement. Elles peuvent alors être divisées en salles de lectures, ouvertes au public, et en magasins fermés pour le stockage de livres moins consultés. D'autres espaces, ouverts ou non au public, peuvent s'ajouter.

Aujourd'hui, avec plus de 128 millions de documents, la plus grande bibliothèque du monde est la bibliothèque du Congrès à Washington.

Rangement circulaire des livres au British Museum à Londres (anciens locaux de la bibliothèque nationale d'Angleterre)
Salle de lecture à la bibliothèque de l'université pontificale grégorienne de Rome

Sommaire

Histoire

Bibliothèque d'étude ancienne à Alençon
Voir aussi : Histoire du livre.

Antiquité

Les bibliothèques apparaissent avec le besoin d'organiser la conservation et le travail des textes. Ces lieux dépendent des pouvoirs religieux et politiques, en proportion variable selon les civilisations.

À Ninive, les archéologues ont retrouvé dans une partie du palais des rois d'Assyrie, vingt-deux mille tablettes d'argile, correspondant sans doute à la bibliothèque et aux archives du palais.

En Égypte, les maisons de vie, situées à proximité des temples, abritaient des bibliothèques où officiaient des bibliothécaires-enseignants dont les cours étaient réputés, y compris hors du pays.

En Grèce, la tradition attribue l'ouverture de la première bibliothèque à Athènes aux Pisistratides, quoi que la véracité de cette assertion ait été remise en cause[1].

La plus célèbre bibliothèque antique est celle d'Alexandrie, en Égypte, créée au IIIe siècle av. J.-C.. Les rois hellénistiques ayant du mal à légitimer leur pouvoir aux yeux des Égyptiens autochtones se devaient de mener une politique d'évergétisme, afin d'apparaître comme bienfaiteurs. Ils constituaient et entretenaient de grandes bibliothèques ouvertes au public, dans des complexes culturels (musée, gymnase). Le coût de ces équipements était très élevé car, outre le prix d'achat ou de copie des livres et du papyrus, que l'on ne trouvait qu'en Égypte, il fallait recopier les ouvrages régulièrement puisqu'ils s'abimaient rapidement. Les rois entretenaient également des esclaves lecteurs pour faciliter le travail des usagers de la bibliothèque. Athènes et Pergame possédaient aussi de grandes bibliothèques, comptant plusieurs centaines de milliers de volumes. Des bibliothèques un peu plus modestes existaient à Rhodes et à Antioche.

À Rome, certaines maisons privées pouvaient avoir une bibliothèque à côté du triclinium. Il existait aussi des bibliothèques ouvertes au public, souvent gérées de manière privée ou, en tout cas, fondées sur des initiatives individuelles. Ces créations étaient largement justifiées par des objectifs de prestige politique. Par exemple, Lucullus en a installé une dans ses jardins, Jules César voulait en ouvrir une pour les mêmes raisons. Du temps d'Auguste, Rome comptait trois grandes bibliothèques. Sous l'Empire, ce nombre s'accroît : en 377, on comptait ainsi 28 bibliothèques. Si certaines étaient des établissements autonomes, des bibliothèques étaient souvent intégrées aux thermes. Dans d'autres grandes villes de l'Empire, il existait aussi des bibliothèques.

En Chine, la diffusion des textes prend de l'importance durant les Royaumes combattants (IVe ‑ IIIe siècle av. J.-C.), un moment d'effervescence intellectuelle comparable à la Grèce classique. Les cours seigneuriales entretenaient des lettrés, mais apparaissent aussi des écoles compilant leurs classiques. Qin Shi Huang unifia l'empire (-221), fonda la bibliothèque impériale, selon une méthode de tri plutôt autoritaire, puisqu'il brûla certains livres et les lettrés qui s'en réclamaient (confucianisme). La dynastie Han perpétua l'institution pendant quatre siècles, le confucianisme devint idéologie officielle, sans pour autant réprimer les autres écoles. Dans histoire des idées chinoises, elle joua un rôle aussi essentiel que la bibliothèque d'Alexandrie pour la transmission de la philosophie occidentale. La catégorie de taoïsme par exemple, est due à un bibliographe Han, aussi imprécise et pourtant féconde que le titre de métaphysique donné à un livre d'Aristote.

Moyen Âge

La tradition de la Rome antique n'a pas totalement disparu au Haut Moyen Âge. Elle se continue sans interruption dans l'Empire romain d'Orient.La ville de Constantinople se voit dotée d'une bibliothèque par Constantin Ier. Cependant, la querelle iconoclaste provoque une dispersion des livres (730-840). En Occident, Cassiodore crée en 550 une importante bibliothèque à Vivarium en Calabre. Toutefois, au Moyen Âge, ce sont essentiellement les monastères qui entretiennent et enrichissent les bibliothèques, au sein desquelles sont conservés les textes utiles à la liturgie et à la prière, mais aussi les textes de l'Antiquité. Les bénédictins consacrent souvent leur temps de travail obligatoire à des scriptoria (singulier : scriptorium), ateliers de copie des livres devenus extrêmement rares en Occident. Ce travail a permis la transmission d'œuvres antiques qui auraient peut-être disparu aujourd'hui, même si les moines censuraient certaines œuvres ou certains passages. Les scriptoria étaient généralement couplés à une bibliothèque. La plus importante d'Occident, celle du monastère du Mont-Cassin, comptait deux à trois mille volumes. Il faut citer aussi celles de Saint-Gall ou de Cîteaux. Dès leur création au XIIe siècle, les universités prennent le relais et complètent l'action des monastères. Les universités qui se créent peu à peu dans toute l'Europe ont souvent leurs propres bibliothèques. Il convient d'y ajouter les nombreux collèges, qui sont aussi des lieux d'études et ont des bibliothèques. Les rois créent à leur tour leurs propres bibliothèques, qui prennent parfois une grande ampleur, comme celles de saint Louis ou de Charles V. Certaines d'entre elles sont à l'origine des bibliothèques actuelles, comme la bibliothèque Vaticane, fondée par Sixte IV.

Manuscrits dans une bibliothèque coranique de Chinguetti (Mauritanie)

D'importantes bibliothèques se créent également dans le monde islamique, avec le développement de la culture islamique au VIe siècle, permettant en particulier la diffusion de la culture grecque, traduite en langue arabe, ainsi que celle de la culture arabe anté-islamique[2].

Au Moyen Âge, le mot librairie (issu du latin impérial) est utilisé en français dans le sens de bibliothèque, qui perdurera jusqu'à la Renaissance (ex : la « librairie de Montaigne »).

Renaissance et époque moderne

Le développement de l'Humanisme à partir du XIVe siècle entraîne, avec l'intérêt particulier porté à l'utilité publique, l'ouverture de bibliothèques publiques et le développement de bibliothèques privées. L'invention de l'imprimerie modifie, à partir du XVIe siècle, le contenu de ces bibliothèques.

À la fin du XIVe siècle à Florence, Niccolò Niccoli lègue sa bibliothèque privée pour qu'elle soit ouverte au public. L'organisation de cette bibliothèque est confiée à Cosme l'Ancien et la bibliothèque Médicis publique est ouverte dans le couvent dominicain de San Marco. Parallèlement, tout au long des XVe et XVIe siècles Cosme puis Laurent de Médicis et leurs descendants, au premier rang desquels Cosme Ier de Médicis enrichissent une bibliothèque privée (où les manuscrits tiennent encore le premier rang) qu'ils font aménager par Michel-Ange pour l'ouvrir finalement au public en 1571 : c’est la bibliothèque Laurentienne (biblioteca Mediceo Laurenziana), qui existe encore aujourd'hui. Cosme l'Ancien voulait concentrer les productions de la pensée humaine et la rendre publique (accessible aux gens lettrés).

En France, François Ier institue le dépôt légal, obligation pour les imprimeurs libraires de déposer un exemplaire de chacune de leurs publications à la bibliothèque du roi. Les bibliothèques s'ouvrent progressivement au public à partir de la fin du XVIe siècleSalins en 1593), très timidement au début, assez largement au XVIIIe siècle. Les grandes bibliothèques comme la bibliothèque du roi connaissent une réputation prestigieuse et deviennent un lieu de visite obligée pour les voyageurs de marque, en particulier au nord de l'Italie. En Angleterre au XVIIe siècle, en Europe centrale au XVIIIe siècle, des libraires ouvrent en annexe à leur boutique une bibliothèque de prêt[3]. Plusieurs bibliothèques privées, données ou léguées par leurs propriétaires, deviennent des bibliothèques publiques, comme la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras.

Le modèle européen de bibliothèque se déplace dans les colonies, en particulier dans les futurs États-Unis, où de nombreuses bibliothèques universitaires actuelles sont issues des établissements d'enseignement fondés dès le XVIIe siècle sur le modèle de ceux du Vieux continent.

À Florence, la collection léguée par Antonio Magliabechi en 1714 à la ville (trente mille volumes) constituent le début de ce qui deviendra ensuite la Bibliothèque nationale centrale de Florence (BNCF), devenue publique dès 1737. François II de Toscane décide d'y faire déposer aussi un exemplaire de tout ce qui s'imprime à Florence (1737) puis dans toute la Toscane (1743). Elle reçoit toujours une partie du dépôt légal italien.

Époque contemporaine

Salle de lecture de l'université de Graz, Autriche (XIXe siècle)

Le développement des bibliothèques de tous types s'accélère entre la fin du XVIIIe et le XXIe siècle. Le transfert de collections privées au public se poursuit. En France, ce transfert se fait en grande partie à la suite de la confiscation des biens du clergé, des aristocrates et des institutions d'Ancien Régime dissoutes (y compris les académies) par la Révolution française, dont les bibliothèques sont réunies, dans chaque département, dans un seul dépôt. Ces dépôts sont confiés aux villes en 1804 et constituent le noyau de base d'une partie des bibliothèques municipales au XIXe siècle. Toutefois, les villes vont parfois très tardivement s'occuper de ces bibliothèques et leur donner accès. Lorsqu'on finit par nommer un bibliothécaire (non payé), en général la bibliothèque est logée dans l'hôtel de ville, même si certaines villes construisent un bâtiment spécifique (Amiens, 1823). Les cabinets de lecture privés se développent, et proposent soit la consultation sur place soit une forme de location de livres ou de journaux. L'abonnement est assez cher et les réserve à la bourgeoisie. Mais parallèlement, et pendant tout le XIXe siècle, on voit de nombreuses créations ou tentatives de création de bibliothèques populaires : ligues catholiques et protestantes, mouvements ouvriers, etc. Déterminant fut le rôle d'Alexandre Vattemare (1796-1864), fondateur du premier système d'échanges culturels internationaux et promoteur des bibliothèques publiques. Le développement des études supérieures entraîne celui des bibliothèques universitaires, en particulier en Allemagne qui y consacre de grands efforts ; la France suit, mais avec un retard important.

Les bibliothèques connaissent un réel développement au XXe siècle, sous l'impulsion de l'Américain Melvil Dewey, suivi par Otlet et Lafontaine, et du Français Eugène Morel. Il se traduit notamment par une amélioration des catalogues et des classifications, par un mouvement de normalisation de description, mais aussi par une volonté de renforcer l'accueil et le service auprès du public. Aux États-Unis, les bibliothécaires instaurent ainsi, dès qu'ils le peuvent, l'accès direct aux documents. Cette politique d'accès libre s'exporte en France dès la fin de la Première Guerre mondiale grâce à l'action de bibliothécaires américains dans les régions dévastées, mais se répand lentement : dans les années 1980, la plupart des documents des bibliothèques universitaires françaises sont encore en communication indirecte. Dans le même esprit, les bibliothèques diversifient peu à peu leurs activités, avec des expositions, des lectures (heure du conte), des conférences et colloques, des animations diverses. Toujours sous l'impulsion de Melvil Dewey et Eugène Morel se développe, dès la fin du XIXe siècle, une formation professionnelle des bibliothécaires, couplée avec une meilleure coopération entre bibliothèques. Ces deux phénomènes favorisent l'émergence d'une profession autonome de mieux en mieux formée, ce qui ne supprime toutefois pas le bénévolat. Le développement des bibliothèques publiques s'amplifie à partir des années 1970, en relation avec l'augmentation de la part de la population poursuivant des études supérieures, la politique culturelle de l'État et des collectivités territoriales et les possibilités offertes par l'informatique. En effet, dès les débuts de cette nouvelle technique dans les années 1950, les ingénieurs ont eu l'idée de l'adapter aux bibliothèques. Toutefois, les phases d'expérimentation ont duré assez longtemps, de sorte que l'informatisation effective ne date souvent que des années 1980, et ne s'est imposée que lentement. Désormais, la plupart des bibliothèques des pays développés sont informatisées, mais ce n'est pas le cas général ; en revanche, de nombreuses bibliothèques en sont à la réinformatisation. Après une période pendant laquelle le modèle de construction était celui d'un bâtiment accueillant à la fois la bibliothèque et le musée, comme à Grenoble, le XXe siècle voit la construction de bâtiments spécifiques, comme la bibliothèque Carnegie à Reims, parfois de grande taille comme la bibliothèque de La Part-Dieu, à Lyon, au milieu des années 1970.

Types de bibliothèques

Les bibliothèques présentent une grande diversité. Ce sont tantôt des établissements à part entière, tantôt des services faisant partie d'un autre établissement. Certaines sont très largement ouvertes, d'autres accessibles à un public restreint. Certaines bibliothèques sont gérées par les pouvoirs publics, d'autres par des organismes de droit privé. Cependant, le critère principal dans la typologie des bibliothèques est celui de leur fonction.

Dans chaque pays, les bibliothèques nationales recueillent et conservent les documents qui font l'objet du dépôt légal ; elles conservent souvent aussi d'autres documents. Elles assurent généralement le rôle d'agence bibliographique nationale, en assurant la description de la production imprimée nationale et la diffusion de bibliographies nationales. Certains pays peuvent avoir plusieurs bibliothèques nationales.

Il existe également des bibliothèques régionales dans certains pays. De statut varié (certaines sont aussi universitaires), elles assurent la conservation à long terme d'un grand nombre de documents. Elles peuvent servir de « bibliothèques de recours » pour la population de la région et participer à des réseaux de coopération avec les plus petites bibliothèques. Tel est le cas des bibliothèques cantonales en Suisse ou des bibliothèques de Land en Allemagne, des bibliothèques régionales en République tchèque...

Le terme de bibliothèque publique, calqué sur l'anglais public library, est rendu aussi en français sous la forme « bibliothèque de lecture publique ». Ces bibliothèques sont destinées à l'ensemble de la population locale pour lui permettre de s'informer et de se divertir. Elles sont souvent gérées par les collectivités locales, mais peuvent fonctionner sous forme d'associations ou concédées au secteur privé ; elles peuvent aussi être gérées par l'État. Stricto sensu, on peut compter les bibliothèques universitaires dans les bibliothèques publiques, car elles sont elles aussi ouvertes à tous les publics. L'utilisation du terme "bibliothèque publique" est donc fluctuant.

Les bibliothèques d'enseignement et de recherche apportent leur appui aux activités pédagogiques et scientifiques qui se déroulent dans l'établissement dont elles font partie. Il s'agit d'une part de bibliothèques d'école, de collège, suivant les noms employés dans les différents pays, ainsi que des bibliothèques universitaires.

Les bibliothèques spécialisées, comme leur nom l'indique, développent des collections dans une discipline ou autour d'un thème. Il existe ainsi des bibliothèques musicales, médicales, juridiques, etc. Cette dénomination inclut parfois (surtout en anglais, "special collections") les bibliothèques ou services de bibliothèques conservant les collections patrimoniales.

Ces différents types de bibliothèques ne sont pas toujours cloisonnés et une même bibliothèque peut avoir plusieurs fonctions :

  • une bibliothèque nationale peut s'ouvrir à un large public et jouer le rôle d'une bibliothèque publique.
  • certains pays, y compris la France, ont des bibliothèques publiques et universitaires.
  • une bibliothèque de lecture publique peut disposer d'une section spécialisée ou d'un département patrimonial.

Les bibliothèques sur Internet

La majorité des bibliothèques ont maintenant leur propre portail internet, ou au moins une page d'accès donnée par leur administration de tutelle, avec leur catalogue en ligne, consultable à distance. Pour les plus importantes, leur catalogue est intégré au portail, de même que leur bibliothèque numérique et des outils comme des bibliographies, des listes de nouveautés, des expositions virtuelles, ainsi que l'accès pour chaque lecteur à l'état de son abonnement (documents empruntés et date limité de retour).
Dans la plupart des pays, le développement de l'internet a fait stagner le taux d'inscription en bibliothèque et les prêts sont généralement en baisse. Mais la lecture sur Internet augmente, notamment pour les livres anciens tombés dans le domaine public et scannés et mis en ligne par Google ou d'autres opérateurs. Les salles de lecture et les postes multimédias restent pourtant très convoités. En France, les usagers non inscrits sont en nette augmentation et viennent plus longtemps, mais il est difficile de savoir si c'est le signe d'un déclin ou d'un nouveau départ pour les bibliothèque et leur rôle de recueil et diffusion de la connaissance[4].

Activités des bibliothèques

Article détaillé : Bibliothéconomie.

Les activités des bibliothèques s'articulent essentiellement autour des collections et du public.

Activités liées aux collections

Ces activités sont les plus traditionnelles :

Les bibliothèques disposent de plus en plus souvent pour leurs imprimés et périodiques d'un catalogue informatisé de leurs collections, parfois accessible par internet.

  • conservation : pour les collections courantes, équipement, reliure, réparation ; pour les collections patrimoniales, conservation préventive (conditions hygrométriques convenant aux supports, conditionnement...), conservation curative (restauration, désacidification...).
  • élimination : couramment appelée « désherbage », « pilon » ou « élagage » (en Belgique francophone) par les bibliothécaires, cette activité consiste à retirer des collections les documents ne devant être conservés, en raison de leur état physique, de l'obsolescence de leur contenu, de leur inadéquation avec les missions de la bibliothèque ou du manque d'intérêt du public.

Activités liées au public

Ces activités se sont fortement développées depuis la fin des années 1970 :

  • prêt, retour et rangement des documents ;
  • renseignements sur place à la bibliothèque et, parfois, à distance (par téléphone, courrier, fax ou internet [chat et messagerie]), notamment à travers des services de référence virtuelle :
    • Sindbad de la Bibliothèque nationale de France
    • le guichet du savoir de la bibliothèque municipale de Lyon[6];
    • BiblioSés@me, réseau coopératif de réponse à distance piloté par la Bibliothèque publique d'information en coopération avec les bibliothèques municipales de Lille, Marseille, Montpellier, Reims, Limoges, Brest, Valenciennes, Amiens, Toulouse, Strasbourg, Cergy-Pontoise, la médiathèque intercommunale de Troyes ainsi que la bibliothèque départementale de prêt de Saône-et-Loire (Mâcon) et la bibliothèque Sainte-Geneviève (Paris) auquel on peut poser des questions à distance[7] ;
    • Askal dans plusieurs bibliothèques dans le monde ; en France, ce système est surtout utilisé par des bibliothèques universitaires ;
    • Questions?Réponses! service plus spécifiquement axé sur l'information à l'usage des professionnels des bibliothèques, proposé par l'enssib.
    • ruedesfacs.fr pour les universités parisiennes de Paris 1, Paris 2, Paris 3, Paris 4, Paris 5, les bibliothèques interuniversitaires de la Sorbonne, Sainte-Barbe, Sainte-Geneviève, Cujas, Jussieu, de Médecine et de Pharmacie, la bibliothèque universitaire des langues et civilisations, la bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art.
  • action culturelle (expositions, contes pour enfants, rencontres avec des écrivains, conférences, colloques, expositions virtuelles etc.).

Personnel des bibliothèques

Article détaillé : Bibliothécaire.

Traditionnellement, les personnes chargées de gérer la bibliothèque et d'assurer les services au public sont appelées bibliothécaires. Toutefois, le titre de bibliothécaire est réservé dans de nombreux pays au personnel d'encadrement justifiant de diplômes universitaires de second cycle en sciences de l'information.

En France, le terme de bibliothécaire reste employé de manière générique pour désigner toutes les personnes assurant les activités de bibliothèque, quels que soient leur statut réel et leur profession.

Les grandes bibliothèques

Les plus grandes bibliothèques actuelles dans le monde sont[8] :

Il faut cependant nuancer ces chiffres. Certaines bibliothèques, notamment en Europe de l'Est, comptent chaque périodique comme un volume.

Depuis quelques années, ces établissements, mais aussi des moteurs de recherche sur internet développent une pratique de numérisation de livres ainsi que des sites Web qui conduiront bientôt à relativiser l'importance de ces données, en prenant en compte les services offerts par ces bibliothèques aux utilisateurs éloignés.

Salle de lecture du British Museum.

Les bibliothèques imaginaires

Des bibliothèques, réelles ou non, apparaissent dans de nombreuses œuvres de fiction[9].

De nombreux écrivains ont développé le thème d'une bibliothèque idéale, donc imaginaire. Le poète et nouvelliste argentin Jorge Luis Borges en est l'un des exemples les plus illustres. Toutefois certaines bibliothèques imaginaires sont constituées de livres réellement écrits, d’autres qualifiées de Biblia abiblia de livres n’ayant jamais existé.

  • Dans les secondes :
    • Bibliothèque de l’abbaye de Saint-Victor dans Pantagruel de Rabelais
    • La bibliothèque de feu M. le Comte J.N.A de Fortsas, qui a fait l’objet d’une véritable mystification en juillet 1840, avec l’annonce d’une vente aux enchères et l’édition d’un catalogue[10].
    • Catalogue des livres de M. Ed. C. bibliothèque facétieuse mise en vente le 1er avril prochain (année ?) à la Salle des Bons-Enfants publié par le bibliophile Guénoud[11].
    • La bibliothèque perdue (Don Rosa)

Plus rares sont les peintres qui en font le sujet de leur peinture.

Bibliographie

Voir aussi la bibliographie de l'article Bibliothécaire.

Première approche

  • Anne-Marie Bertrand, Les bibliothèques, Paris, La Découverte, 1998 (coll. « Repères ») (ISBN 2-7071-2874-0) ;
  • Anne-Marie Moulis, Les bibliothèques, Toulouse, Milan, 1996 (coll. « Essentiels Milan ») (ISBN 2-84113-372-9) ;
  • Denis Pallier, Les bibliothèques, 8e éd., Paris, PUF, 1997 (coll. « Que sais-je ? ») (ISBN 2-13-046867-5).

Ouvrages plus spécialisés

  • Jacques Bosser, Bibliothèques du monde, Paris, La Martinière (ISBN 2-7324-2745-4) ;
  • Martine Poulain (dir.), Les bibliothèques publiques en Europe, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 1992 (coll. « Bibliothèques ») (ISBN 2-7654-0494-1) ;
  • Lucien X. Polastron, Livres en feu : histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, Paris, Denoël, 2004 (ISBN 2-2072-5573-5);
  • ouvrage pour les professionnels :
    • Raphaële Mouren et Dominique Peignet (dir.), Association des bibliothécaires de France, Le métier de bibliothécaire, 2e éd. corrigée, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 2007 (ISBN 2-7654-0866-1).

Annexes

Notes et références

  1. Rudolph Pfeiffer, History of Classical Scholarship: From the Beginning to the End of the Hellenistic Age, Oxford, Oxford University Press, 1968 (ISBN 978-0198143420)
  2. Voir sur le sujet Houari Touati, L'armoire à sagesse : Bibliothèques et collections en Islam, Paris, Aubier, 2003 (Collection historique).
  3. Alberto Martino, Die deutsche Leihbibliothek, Wiesbaden, 1990, p. 61.
  4. Gazette des communes, des départements et des régions N° 1986 p. 22 - 31 - 15/6/2009.
  5. Martine Blanc-Montmayeur et Françoise Danset,Choix de vedettes matières à l'intention des bibliothèques, Paris, Éd. du Cercle de la Librairie, 1987 (coll. Bibliothèques). Multiples rééditions
  6. http://www.guichetdusavoir.org/GdS/ accès Internet
  7. http://www.bpi.fr/ress.php?id_c=30&id_rubrique1=67 accès Internet
  8. Source : Quid 2005
  9. Anne-Marie Chaintreau et René Lemaître, Drôle de bibliothèques... Le thème de la bibliothèque dans la littérature et le cinéma, Ed. du Cercle de la Librairie, 1993.
  10. Vincent Puente, Histoire de la bibliothèque du Comte de Fortsas, Paris, Éditions des Cendres, 2005
  11. Apollinaire Le Flâneur des deux rives

Articles connexes

Bibliothèques à travers le monde
Articles associés

Liens et documents externes

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