Poker

Poker
Wiktfavicon en.svg Cet article a pour sujet le jeu de cartes. Pour une définition du mot « poker », voir l’article poker du Wiktionnaire.
Poker
jeu de société
Royal straight flush.jpg
Quinte flush royale
Ce jeu appartient au domaine public
Date de 1re édition vers 1800
Format jeu de cartes
Mécanismes mathématiques
enchères
psychologie
chance
Joueur(s) 2 à 10
Âge à partir de 7 ans
Durée annoncée au choix des joueurs
habileté
physique

 Non
 réflexion
décision

 Oui
générateur
de hasard

 Oui
info. compl.
et parfaite

 Non

Le poker est une famille de jeux de cartes comprenant de nombreuses formules et variantes. Il se pratique à plusieurs joueurs avec un jeu généralement de cinquante-deux cartes et des jetons représentant les sommes misées.

Les séquences de jeu alternent distribution de cartes et tours d'enchères. Le but du jeu est de remporter les jetons des adversaires en constituant la meilleure combinaison de cinq cartes ou en leur faisant abandonner le coup.

Le poker est un jeu d'argent, la structure du jeu impose donc la plupart du temps, et ce dans toutes ses variantes, que le joueur investisse une somme de départ (fut-elle minime), la cave : le score d'un joueur est matérialisé par ses gains financiers. La cave représente le montant de jetons de départ de chaque joueur, sujet aux fluctuations des gains et des pertes. À ne pas confondre donc avec les blindes et les antes, dont la définition est donnée plus bas. La maîtrise du jeu suppose une connaissance au moins intuitive des probabilités de distribution des mains, des probabilités et mécanismes de leurs améliorations dans la variante jouée, et surtout, une excellente maîtrise de la psychologie du jeu et de ses adversaires.

Le tronc commun des variantes inclut le système d'enchères en plusieurs tours, le principe d'abattre son jeu s'il y a égalité des mises, les types de mains et leur hiérarchie. Les variantes de jeu se distinguent par la manière de distribuer les cartes et d'organiser les tours d'enchères, et le fait que certaines cartes peuvent être exposées, voire être communes à toutes les mains.

Mains gagnantes Poker.svg

Sommaire

Histoire

Les origines

Cats playing poker de Louis Wain

L'origine historique du poker est sujet à débat, mais ce jeu remonte à deux ou trois siècles[1].

Ce jeu rappelle le jeu iranien as nas, supposé introduit aux États-Unis par des marins français. Cependant la description de ce jeu persan date de 1890 et est donc postérieure aux premières sources historiques qui font remonter l'origine de ce jeu de relance aux États-Unis au XIXe siècle[2]. Il est généralement considéré comme apparenté au jeu français du brelan ou à la prime (jeu de cartes), qui connut un grand succès en Italie, en Espagne, en France et en Angleterre aux XVIe siècle et XVIIe siècle. La prime présente la notion de bluff qui apparaît également dans d'autres jeux de cette époque, tel le jeu anglais brag. Le jeu de l'ambigu[3], inventé en France sous Louis XIV, s'inspire fortement de la prime et, comme elle, propose une hiérarchie de combinaisons, qui est la caractéristique essentielle du poker. À la fin du XVIIIe siècle, le principe du blind, utilisé au poker, apparaît dans la bouillotte – jeu dérivé du brelan – sous l'appellation de carre. C'est au cours du milieu du XIXe siècle que se généralise l'emploi du jeu à 52 cartes, et que la couleur est admise comme main.

Le nom du jeu viendrait lui-même de l'allemand pochen (frapper), jeu de cartes qui est pratiqué depuis le XVe siècle en Allemagne, et paraît être une version ancienne du poker, tant par ses règles très proches du poker actuel que par ses tactiques de jeu. Au XVIIIe siècle, le poque est une adaptation française du jeu allemand qui présente d'intéressantes affinités avec le poker[4]. La parenté étymologique du jeu français au poker ne saurait masquer le manque de sources historiques : aucun document, autres que les manuels de jeu du XVIIIe siècle, n'atteste que ce jeu fut pratiqué. Le nom anglais du jeu paraît se rattacher au verbe to poke, « donner un petit coup », « tisonner » (d'où a poker, un tisonnier), de même étymologie que l'allemand pochen.

Le poker moderne

C'est aux États-Unis que le jeu prend son essor dans sa version moderne. Un premier témoignage historique sur le poker aux États-Unis est celui de l'acteur anglais Joseph Crowell, qui raconte une forme de ce jeu qu'il voit pratiquer en 1829 à la Nouvelle-Orléans, où quatre joueurs jouant avec un jeu de vingt cartes parient sur celui d'entre eux qui a la main la plus forte. En 1843, Jonathan H. Green (en) décrit dans son œuvre littéraire An exposure of the Arts and Miseries of Gambling l'expansion des jeux de cartes sur les bateaux à vapeur qui naviguaient sur le Mississippi. Les joueurs professionnels, parfois lynchés par des ligues puritaines dans certaines villes américaines où elles parviennent à faire interdire le jeu, trouvent refuge sur ces casinos flottants pour plumer de riches commerçants d'esclaves ou de coton[2]. De là, il se répand dans l'ouest américain à l'époque de la ruée vers l'or de 1848, et devient une partie intégrante du mythe lié à la conquête de l'Ouest. Le poker est le jeu que pratiquent les cow-boys et les aventuriers venus tenter leur chance dans l'Ouest américain. Les scènes de jeu sont fréquentes dans les films (western) traitant de cette période ; le personnage de Doc Holliday qui a réellement existé est l'archétype du joueur de saloon tandis que Maverick de Richard Donner avec Mel Gibson décrit bien l'ambiance qui règne à bord de certains bateaux qui descendent le Mississippi. Le whisky au Nord, au Sud et dans l'Ouest, le gin au Nord et dans le Sud, le rhum dans le Sud deviennent les boissons que boivent les joueurs aux Etats-Unis. L'essor du bourbon et du whiskey est lié à l'essor du saloon et des clubs, lui-même lié à l'essor de jeux d'argent comme le poker ou la roulette.

De très nombreuses variantes émergent pendant la Guerre de Sécession américaine (1861-1865). C'est à cette époque que se stabilisent les formes de base du Poker fermé (Draw), et du Stud à cinq cartes. Les autres variantes émergent par la suite. Le jeu est réimporté en Europe sous sa forme moderne pendant la seconde moitié du XIXe siècle, dans sa variante du Poker fermé (qualifiée de « poker français » au début du XXe siècle). Il est largement répandu dans tous les pays du monde, parfois apporté dans les bagages des militaires américains ou canadiens.

Le succès et la médiatisation du poker

Table du Main Event WSOP 2006

La popularité du poker (et principalement le Texas hold'em no-limit) atteint un pic sans précédent dans les années 2000. Ce « boum du poker » est attribué à plusieurs éléments : l'invention du poker en ligne, la diffusion télévisée de tournois (avec des caméras miniatures révélant les cartes), la présentation des sites de poker en ligne dans des publicités télévisées, et la victoire en 2003 de Chris Moneymaker au World Series of Poker.

Non seulement le public peut aujourd'hui suivre les actions des tournois à la télévision, transformant ce jeu en spectacle sportif, mais il peut aussi jouer directement depuis son domicile. La diffusion de tournois tels le World Series of Poker et le World Poker Tour créèrent une forte audience auprès des fournisseurs de programmes télévisés par câble ou satellite. En raison de cette médiatisation, les joueurs professionnels sont devenus des célébrités, avec de nombreux fans à travers le monde participant à des tournois dans l'espoir d'être confronté à ces célébrités.

Selon une étude universitaire sur le poker online[5], le nombre de joueurs jouant de l'argent (en cash game) en 2010 était estimé à 5,5 millions, dont 1,3 million de joueurs (21%) provenant des USA, environ 450 000 d'Allemagne, 350 000 de France. Ces joueurs étaient minoritaires par rapport à ceux qui ne misent pas d'argent réel (playmoney). Par rapport à la population, ce sont les pays du nord de l'Europe qui comptent le plus de joueurs (d'argent), avec 1,3% de la population au Danemark (suivi de Islande, Estonie, Pays-Bas, Norvège, Finlande). La majorité de ces joueurs ont entre 18-35 ans (44% entre 21-25 ans). En moyenne chaque joueur perdrait 432$ chaque année[5]. Au niveau mondial, les sites de poker les plus représentatifs en 2010 étaient PokerStars (40% du marché) et Full Tilt Poker (20%)[6], et en 2011 pour les sites d'information PokerStrategy, 2+2 et PokerNews[7]. D'après certaines estimations, le marché du poker online en 2010 aurait représenté 2,5 milliards de dollars (650 millions pour les joueurs des USA, 179 millions pour les joueurs de France)[réf. nécessaire].

Principes généraux

Toutes les variantes de poker répondent à un certain nombre de principes généraux.

Le poker est un jeu de combinaisons qui se joue avec des cartes et des jetons représentant éventuellement de l'argent. Les combinaisons se font avec cinq cartes quelle que soit la variante pratiquée. Le jeu alterne des étapes de distribution de cartes et des enchères.

But du jeu

D'une manière générale, le but du jeu est de gagner les jetons des autres joueurs. Si l'on joue en tournoi, le but est de jouer le plus longtemps possible et de terminer la partie dans le haut du classement, à l'une des places dites payées. Le premier du classement est celui qui remporte la totalité des jetons des participants. Si l'on joue en cash game, chaque joueur s'assied à la table avec une quantité de jetons directement convertible en cash. Le but est évidemment le même qu'en mode tournoi: gagner des jetons. Il y a toutefois une différence notoire: lors d'un tournoi, il est impossible de convertir ses jetons en argent. Seule une place payée permet de gagner de l'argent, alors qu'en cash game, le joueur a la liberté de quitter la table et d'échanger ses jetons contre de l'argent.

Dans le poker des Caraïbes ou caribbean stud poker, version moins répandue et similaire au black jack, le joueur affronte un croupier et essaye de gagner le maximum de jetons.

Disposition

Deux à dix joueurs sont disposés autour d'une table. Un bouton désigne le donneur (en anglais : dealer - qui peut être virtuel si la table dispose d'un croupier). On joue dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du donneur.

En position "tardive" se trouvent le "dealer", qui est le dernier à parler, et le cut off qui est l'avant-dernier à parler. Ce sont les deux positions où les relances pour voler le coup sont assez fréquentes car elles ont l'avantage de la position, c'est-à-dire de pouvoir parler en dernier.

Combinaisons de cartes

Une main de poker est toujours constituée de cinq cartes exactement. Suivant les variantes, la main la plus forte l'emporte (variantes jouées high) ou la main la plus faible (variantes jouées low) ou la main la plus forte et la main la plus faible sont prises en compte (variantes jouées high/low).

Les combinaisons possibles, l'ordre et leur comparaison sont disponibles ici :

Article détaillé : Main au poker.

Mises forcées

Avant de recevoir leurs cartes, les joueurs doivent placer les mises forcées qui sont de trois sortes : les antes, les blindes et le bring-in. On peut utiliser les trois sortes dans un même tour et dans cet ordre.

Dans les tournois, les mises forcées augmentent par paliers (ou niveaux) durant de trois à vingt minutes voire plus. L'augmentation des mises peut varier du quart au tiers de la valeur de la dernière mise. Un tableau annonce les différents niveaux dès avant le début de chaque tournoi.

Antes

L'ante (du latin avant) est une mise forcée placée par chaque joueur de la table. Elle ne modifie pas l'ordre de parole. En général c'est une mise représentant 10 % à 20 % de la grosse blinde. L'arrivée des antes, après quelques niveaux de blindes, donne souvent une grande impulsion aux tentatives de « vol » des blindes lors des enchères.

Blindes

Les blindes (ou blinds - de l'anglais blind : aveugle) sont placées par les deux joueurs à gauche du donneur, le premier posant la petite blinde (de l'anglais small blind) et le deuxième posant la grosse blinde (de l'anglais big blind) valant le double de la petite blinde. Les blindes autorisent à parler en dernier au premier tour d'enchères. Si personne n'a relancé avant lui, le joueur à la grosse blinde a le droit de relancer.

Le joueur placé à gauche de la grosse blinde est appelé « joueur UTG » (de l'anglais under the gun : sous le canon) car, devant parler en premier, il est dans une position peu favorable pour la suite du coup. Certaines variantes autorisent « l'option » qui consiste, pour le « joueur UTG », à miser le double de la grosse blinde avant d'avoir reçu ses cartes et à parler en dernier lors du premier tour d'enchères.

La grosse blinde représente également la relance minimale que les joueurs peuvent poser lors des enchères qui suivent.

Bring-in

Le bring-in (en anglais : apport) est une mise forcée utilisée dans les studs qui doit être posée par un joueur suivant certaines conditions (généralement celui qui a la carte ouverte la plus faible).

Les enchères

Les enchères déterminent la manière dont chaque joueur, à son tour, est autorisé à miser tout ou partie de ses jetons.

Le principe de base est qu'un joueur doit « suivre » le même montant que le dernier relanceur pour rester dans le coup. S'il ne le fait pas, il « passe », perd ses mises antérieures et ses ambitions sur le pot en cours ; il restera passif jusqu'à la liquidation de ce dernier.

Si aucun joueur n'a misé avant lui (au premier tour d'enchères, la grosse blinde doit être prise en compte), il peut faire « parole », c'est-à-dire attendre une éventuelle relance d'un autre joueur pour miser lui-même. Si tous les joueurs « parolent », le tour d'enchères se termine.

Un joueur peut également « relancer », c'est-à-dire miser plus sur le coup. Une relance doit valoir au moins le montant de la grosse blinde et au moins le montant de la plus forte relance du tour d'enchères en cours le cas échéant. Un joueur qui a relancé ne peut pas relancer sa propre relance en l'absence d'une relance d'un autre joueur.

Si un joueur n'a plus assez de jetons pour suivre, il peut tout de même rester dans le coup jusqu'au bout en misant son « tapis », c'est-à-dire tout ce qui lui reste. Ses éventuels gains sont alors limités en considérant (pour lui seul) que les autres joueurs n'ont pas misé plus que lui. L'excédent des autres joueurs constitue alors un pot secondaire (ou parallèle) que ces derniers peuvent continuer à se disputer dans les mêmes conditions.

Le tour d'enchères se termine quand tous les joueurs qui pouvaient parler (c'est-à-dire ceux qui n'ont pas déjà passé ou qui n'ont pas déjà misé leur tapis) l'ont fait et misé le même montant.

Les variantes de poker

Il existe plusieurs grandes familles de poker. Elles contiennent toutes de nombreuses variantes et se pratiquent à différentes limites (structure des tours de mise). On y ajoute parfois des modes de jeux complémentaires. Le poker a également donné naissance à des jeux de casino et de société qui abandonnent sa structure d'enchères originale[8].

Les variantes

Le poker se pratique sous forme de nombreuses variantes rassemblées en trois grandes familles. Elles se différencient d'abord par le mode de distribution des cartes. Les cartes peuvent être communes à tous les joueurs ou privatives. Elles peuvent aussi être fermées (visibles de son propriétaire seul) ou ouvertes (visibles de tous). On distingue aussi la hauteur de jeu joué. Les mains victorieuses peuvent être haute (high), basse (low) ou les deux (high/low). Dans certaines variantes où l'on joue les mains hautes et basses, certaines conditions sont imposées sur les mains basses. Par exemple, la main d'un joueur ne peut contenir de carte au-dessus de huit (eight or better) ou les as ne peuvent compter qu'en carte haute (deuce to seven).

Les pokers fermés

Dans ces variantes, chaque joueur reçoit systématiquement cinq cartes. Elles sont toutes privées et fermées.

  • Le poker fermé, ou Five Card Draw : c'est la variante historique du poker, celle que les débutants apprennent souvent en premier.
  • Le nullot fermé, ou lowball ou ace-to-five ou California lowball se joue comme le poker fermé mais en mode low ace to five.
  • Le deuce to Seven ou Kansas City lowball se joue comme le poker fermé mais en mode low deuce to seven.
  • Le Badugi est le seul jeu de poker joué à quatre cartes, il faut avoir des cartes faibles qui ne sont pas de la même couleur.
  • Le Baducey est un mélange entre le badugi et le 2 to 7. Le pot final sera partagé en deux, une moitié pour le meilleur jeux de badugi et l'autre moitié pour le meilleur jeux de 2 to 7. Contrairement au badugi ou l'as est la meilleure carte, dans le baducey l'as est la plus mauvaise. Ainsi la meilleure combinaison possible est 23457 avec 2345 de couleur différente.

Les variantes à cartes communes

Holdem.jpg

Dans ces variantes, une partie des cartes est commune et donc ouverte (visible) et une autre est privée et fermée (cachée).

  • Le Texas hold'em, Hold'em ou Vegas (deux cartes privées, cinq cartes communes).
  • Le Double Hold'em, ou Double Flop Hold'em (deux cartes privées, deux fois cinq cartes communes).
  • L'Omaha (quatre cartes privées, cinq cartes communes, existe en modes high ou high/low).
  • L'Aviation (quatre cartes privées, cinq cartes communes).
  • Le Courchevel (cinq cartes privées, cinq cartes communes, existe en modes high ou high/low).
  • L'Irish (quatre cartes privées, cinq cartes communes).
  • Le Pineapple (trois cartes privées, cinq cartes communes).
  • Le Crazy Pineapple (trois cartes privées, cinq cartes communes).
  • Le Royal Hold'em (deux cartes privées, cinq cartes communes).

Les Studs

Toutes les cartes sont privatives mais certaines sont ouvertes et d'autres fermées.

  • Le Stud à cinq cartes, Five-card stud ou Cincinnati Kid (une carte fermée, quatre cartes ouvertes).
  • Le Stud à sept cartes, Seven-card stud (trois cartes fermées, quatre cartes ouvertes, existe en modes high, low ou high/low).
  • Le Stud Eight-or-Better est le nom donné au Stud à sept cartes joué en high/low.
  • Le Razz ou Nullot est le nom donné au Stud à sept cartes joué en low.
  • Le Queen and follow se joue comme le seven-card stud mais les Q sont joker ainsi que la carte qui est donnée après le Q. Cette carte qui est donnée après le Q n'est joker que jusqu'à ce qu'un autre Q soit donné, dans ce cas c'est la carte qui est donnée après le dernier Q qui est joker (existe en modes high ou high/low).
  • Le mambo stud poker, variantes amusante du stud poker

Les modes de jeu

Le high, le low et le high/low

Il existe trois manières de comparer les mains des joueurs. Ces modes doivent être activés et connus des joueurs avant que le jeu ne commence.

Ces trois modes décrivent comment les mains des joueurs vont être comparées, on distingue :

Le mode high : seules les plus fortes combinaisons comptent.
Le mode low : seules les plus faibles combinaisons comptent.
Le mode high low : la plus forte main remporte la moitié du pot et la plus faible l'autre moitié ( avec souvent certaines restrictions pour être valide).

Le Kill ou Half-Kill

C'est une option de jeu parfois utilisé en cash-game. Quand un joueur gagne un pot sans partage (scoop), il reçoit le bouton Kill. Si ce même joueur au tour suivant refait un scoop il devient le killer. Un killer doit miser au moins deux fois la grosse blind (mise de départ) même s'il est de petite ou de grosse blind. Le jeu se poursuit alors comme si les blinds étaient doublées. Cette obligation tombe dès que le killer remporte le pot. Parfois on ajoute des conditions, par exemple un montant minimum du pot pour activer le mode kill. D'autre part, il arrive que le killer ait le droit de parler en dernier au premier tour d'enchères. On parle de Half-Kill quand on ne double pas la blind mais qu'on ne la multiple que de 1,5.

Le Look at two and kill

Cette option est utilisée en Lowball. Chaque joueur peut activer ce mode après voir reçu et regardé ses deux premières cartes. Il reçoit alors le bouton kill.

L'Option

Une particularité : en cash-game, le joueur qui suit la grosse blind peut, avant d'avoir vu ses cartes, prendre l'« option » : il doit alors mettre le double de la grosse blind et sera le dernier à parler lors du premier tour d'enchères.

Les jeux inspirés du poker

Pratique du poker

Les grands joueurs

Dans le monde, les plus connus sont Doyle Brunson, Johnny Chan, Daniel Negreanu, Phil Hellmuth, Phil Ivey, Tom "durrrr" Dwan, Mike Matusow, Chris Moneymaker, Chris Ferguson, Gus Hansen, Sam Farha, Erik Seidel, Joe Hachem.

Le joueur le plus légendaire reste toutefois Stu Ungar surnommé 'The Kid' pour son visage d'enfant, qui remporta le ME des WSOP à 3 reprise en autant de participations.

Le chanteur Patrick Bruel, Gilbert Gross, Claude Cohen, David Benyamine, Vanessa Hellebuyck, Bertrand "ElkY" Grospellier, Fabrice Soulier et Elie Payan sont les huit joueurs français à avoir remporté un titre lors des championnats du monde de poker WSOP.

Michel Abécassis, Bruno Fitoussi, et Antony Lellouche figurent également parmi les plus célèbres joueurs français de poker.

Le Québécois Jonathan Duhamel a remporté le Main Event des World Series of Poker 2010.

Articles détaillés : Liste des champions des séries mondiales de poker et Catégorie:Joueur de poker.

Les grands tournois de poker

Les plus connus sont les World Series of Poker (WSOP), le World Poker Tour (WPT) et l'European Poker Tour (EPT).

En France, les plus gros tournois en termes de gains sont le Partouche Poker Tour, l'EPT de Deauville et le Grand Prix de Paris (WPT).

Articles détaillés : Tournoi de poker et Catégorie:Tournoi de poker.

Le poker en ligne

Article détaillé : Casino virtuel.

De nombreuses sociétés proposent des services de jeu en ligne. Ces sociétés mettent à disposition de leurs clients un logiciel de poker et prennent une commission sur les parties que font les joueurs via leur interface.

Les programmes de jeu

Article détaillé : Algorithme de jeu de poker.

Jeux vidéo

Article détaillé : Jeu vidéo de poker.

Stratégies du poker

Le poker est un jeu qui combine des éléments de chance et de stratégie. Selon les variantes, les types de partie et les joueurs, il existe une multitude de stratégies.

  • Probabilité des mains, mains de départ
  • Cote de pot, cote implicite
  • Déception : bluff, semi-bluff, slow play
  • Jeu de positions
  • Structure des mises
  • Image et profils des joueurs
  • Espérance de gain, équité (EV), retour sur investissement (ROI), BB/heure...
  • Gestion de bankroll

Culture et Société

Risque psychologique

Article détaillé : Jeu pathologique.

Parmi ceux qui s'adonnent aux jeux de hasard et d'argent (gambling en anglais), certaines personnes développent une pathologie : le jeu devient une maladie ou une dépendance se traduisant par une impulsion incontrôlable à miser de l'argent.

Références artistiques

A Waterloo, Cassius Coolidge, vers 1906

Il existe de nombreuses représentations de chiens de chasse jouant au poker. Les premières de ces représentations sont dues à Cassius Coolidge qui, en 1903, passe un contrat de publicité pour créer seize peintures représentant des chiens dans des poses humaines. Il en fait 9 représentant des chiens autour d'une table jouant au poker.

Références cinématographiques

De nombreux films comportent une ou plusieurs scènes décrivant des parties de poker.

Article détaillé : Parties de poker au cinéma.
  • Les Joueurs (Rounders, 1998). Réalisé par John Dahl, avec Matt Damon, Edward Norton, Paul Circero, John Turturro, Martin Landau et John Malkovich (Teddy KGB).
  • La Tueuse (2010) de Rodolphe Tissot, avec Adrienne Pauly, Guillaume Denaiffe, Maurice Bénichou. Ce film montre les cercles de jeux parisiens au travers de l'expérience de Mathilde qui tombe littéralement dans le jeu.
  • Dans le film Casino Royale (2006), James Bond affronte Le Chiffre lors d'une partie de Texas hold'em. Cette partie se solde par la victoire de 007 disposant d'une quinte flush alors que Le Chiffre a lui un full. Cette scène de jeu constitue un des éléments clé du film.

Situation par pays

Le poker en France

La médiatisation du poker en France a débuté vers 2005 avec de nombreuses émissions de télévision[9]. Selon le journal Libération en juin 2010, « Le nombre potentiel des joueurs de poker en ligne régulier [en France] pourrait s'élever à 1,5 million pour un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros en 2010 et de 500 millions d'euros en 2011 »[10]. D'après une étude universitaire, en 2010, les joueurs de poker en ligne de France (argent réel, tournois non compris) étaient estimés à 348 918 (soit 5.81% des joueurs du monde)[5]. D'après pokerscout.com les salles les plus représentées (jeu d'argent) en mai 2010 étaient PokerStars (26%) et Full Tilt Poker (14%)[5], et au 11 juillet 2011 PokerStars (46%), Winamax (34%) et PartyPoker (17%), avec 4,0% de joueurs d'argent[11].

Le poker est considéré par les autorités françaises comme un jeu de hasard. En tant que jeu d'argent, il est interdit aux mineurs. Il ne peut être joué en live que dans les casinos et cercles de jeu reconnus par l'État, depuis 2007. Les parties de poker sont interdites dans les lieux et établissements publics ou s'il existe une rémunération des organisateurs. Le poker en ligne[12] était pratiqué par des centaines de milliers de joueurs français depuis plusieurs années, mais il n'est autorisé par les autorités que depuis 2010 et pour deux variantes seulement : le Texas Hold'em (limit, pot-limit et no-limit) et l'Omaha (uniquement limit et pot-limit), sous forme de cash game, de sit-and-go (sans recave, ni add-on) ou de tournoi. Les activités du poker en ligne sont contrôlées par l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) qui délivre depuis le mois de juin 2010 des agréments aux sites de poker du domaine « .fr »[10].

Notes et références

  1. Pour toute la partie historique européenne des ancêtres du poker, voir par exemple Le Poker, François Montmirel, Hatier, et Thierry Depaulis, Petite histoire du poker, Pole / Cymbalum Mundi, 2008.
  2. a et b Franck Daninos, Le poker : sulfureux, longtemps avant Internet, émission Concordance des temps sur France culture, 26 février 2011. Thierry Depaulis, Petite histoire du poker, Pole / Cymbalum Mundi, 2008, p. 68-70.
  3. Les règles du jeu de l'ambigu
  4. Thierry Depaulis, Petite histoire du poker, Pole / Cymbalum Mundi, 2008, p. 72-77.
  5. a, b, c et d Ingo Fiedler & Ann-Christin Wilcke, « The Regional Breakdown of the Online Poker Market », 8th European Conference on Gambling Studies and Policy (Université de Hamburg), sept. 2010. consulter
  6. Au 11 mai 2010 d'après http://www.pokerscout.com cité par Fiedler & Wilcke
  7. D'après classement Alexa, cité par pokerscout.com [1]
  8. Les règles du poker, Lou Krieger et Sheree Bykofsky, Micro Appliction
  9. http://www.liberation.fr/societe/0101102553-coup-de-poker-hors-la-loi
  10. a et b Libération, « Poker en ligne : les Français peuvent enfin jouer », 30 juin 2010
  11. http://www.pokerscout.com/#France
  12. Histoire du poker en ligne.

Bibliographie

  • Une bibliographie sélective d'ouvrages disponibles en français.
  • Bob Ciaffone, Le Poker, Éditions Bornemann, 1996, (ISBN 2851825313) (règles officielles du poker)
  • Richard D. Harroch, Lou Krieger, François Montmirel, Le Poker pour les nuls, First Éditions, 2005, (ISBN 2754001239)
  • François Montmirel, Le Poker, Loisirs et Jeux, Hatier, 1984, (ISBN 2218068478) (essentiellement consacré au poker fermé)
  • Marc Caudal, Yann Caudal, Maguy Ly et Arnold Vincent, L'Encyclopédie du Poker, Prat, 2007, (ISBN 2809500053)
  • Franck Daninos, Histoire du poker : Le dernier avatar du rêve américain, Tallandier, 2010, (ISBN 2847345647)
  • Thierry Depaulis, Petite histoire du poker. Paris : Editions Pole ; Cymbalum Mundi, 2008, (ISBN 2848840895)

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Mus, jeu de cartes basque proche du poker


Liens externes


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  • poker — [n] card game blind poker, draw poker, five card stud poker, seven card stud poker, straight poker, strip poker, stud poker; concepts 260,271 …   New thesaurus

  • Poker — Smn (Glücksspiel) erw. fach. (20. Jh.) Entlehnung. Entlehnt aus ne. poker, dieses aus frz. poque, Variante von poche Tasche ; gemeint ist der Einsatz. Verb: pokern geschickt taktieren .    Ebenso nndl. poker, ne. poker, nfrz. poker, nschw. poker …   Etymologisches Wörterbuch der deutschen sprache

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  • Poker — Pok er, n. [Of uncertain etymol.] A game at cards derived from brag, and first played about 1835 in the Southwestern United States. Johnson s Cyc. [1913 Webster] Note: A poker hand is played with a poker deck, composed of fifty two cards, of… …   The Collaborative International Dictionary of English

  • Poker — Pok er, n. [From {Poke} to push.] 1. One who pokes. [1913 Webster] 2. That which pokes or is used in poking, especially a metal bar or rod used in stirring a fire of coals. [1913 Webster] 3. A poking stick. Decker. [1913 Webster] 4. (Zo[ o]l.)… …   The Collaborative International Dictionary of English

  • poker — pòker m DEFINICIJA hazardna kartaška igra SINTAGMA poker face (izg. poker fȇjs) izraz lica koji ništa ne odaje ETIMOLOGIJA amer.engl. ≃ srnnjem. poken: hiniti, varati, blefirati …   Hrvatski jezični portal

  • Poker — Poker: Der Name des Kartenglücksspiels wurde Anfang des 20. Jh.s aus gleichbed. engl. amerik. poker entlehnt, dessen weitere Herkunft unklar ist. – Abl.: pokern »Poker spielen« (Anfang 20. Jh.) …   Das Herkunftswörterbuch

  • poker — ☆ poker1 [pō′kər ] n. [< ? Ger pochspiel, lit., game of defiance < pochen, to defy, orig., to push (< MHG bochen, puchen, akin to LowG poken, POKE1) + spiel, game] a card game in which the players bet on the value of their hands (of five …   English World dictionary

  • Pöker — Pöker(Pöks)m Gesäß.»Pöks«istaus»Podex«zusammengezogen,wohingegendieVokabel»Pöker«dieEndungvon»Hinterer«aufgreift.1870ff,niederd …   Wörterbuch der deutschen Umgangssprache

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