- Jean-Baptiste Bessieres
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Jean-Baptiste Bessières
Pour les articles homonymes, voir Bessières (homonymie).Jean-Baptiste Bessières Naissance 6 août 1768
PrayssacMort au combat 1er mai 1813 (à 45 ans)
WeißenfelsOrigine Français Allégeance Royaume de France
République française
Empire françaisArme Garde impériale Grade Maréchal d'Empire Service 1791 - 1813 Faits d’armes 1796: Combat de Roveredo
1797 : Bataille de Rivoli
1800 : Bataille de Marengo
1805 : Bataille d'Austerlitz
1806 : Bataille d'Iéna
1807 : Bataille d'Eylau
1808 : Bataille de Medina del Rio Seco
1809 : Bataille de Landshut
1809 : Essling 1809 : WagramDistinctions Grand-Aigle de la Légion d'Honneur
Commandeur de l'Ordre de la couronne de fer
Chevalier de l'Ordre de l'Aigle d'Or de Wurtemberg
Grand'Croix de l'Ordre de Saint-Henri de Saxe
Chevalier de l'Ordre du Christ de PortugalAutres fonctions Duc d'Istrie Famille Bertrand Bessières (Frère)
Julien Bessières (Cousin)Jean-Baptiste Bessières (° 6 août 1768 à Prayssac (Lot) en Quercy - † 1er mai 1813 à Weißenfels), Maréchal d'Empire
Sommaire
Son histoire
Sous la royauté et sous la Révolution
Fils d'un chirurgien-barbier, il rédige les doléances de sa commune en 1788. Il débute sa carrière militaire, envoyé par ses concitoyens dans la Garde constitutionnelle du Roi Louis XVI en 1791. Il essaie de le défendre lors de l'attaque des Tuileries.
Ayant rejoint les armées révolutionnaires, il se distingue à la bataille de Rivoli et y est nommé major. Il participe au siège de Saint-Jean-d'Acre (1799) et à la bataille d'Aboukir en Égypte.
Jean-Baptiste Bessières se distingue à l’armée des Pyrénées et gagne ses grades de lieutenant et de capitaine avant de passer en Italie avec le 22e Chasseurs et de servir sous Bonaparte comme chef du corps des guides. Au combat de Roveredo, avec six de ses chasseurs, il enleva deux canons à l'ennemi.
L’Égypte, Marengo, Austerlitz, Iéna, Eylau …
Après avoir accompagné Bonaparte durant la campagne d'Égypte, Bessières participe au Coup d'État du 18 brumaire en assurant la protection rapprochée de Bonaparte, ce qui lui vaut d’être nommé commandant en second de la Garde consulaire.
Le 14 juin 1800, Bessières charge lors de la Bataille de Marengo. Promu général de brigade un mois plus tard, puis général de division en septembre 1802 et Maréchal d'Empire le 18 mai 1804. Le 14 juin il est fait Grand-Officier de la Légion d'honneur, puis Grand-Aigle (Grand-Croix) le 2 février 1805. Bessières commande la cavalerie de la Garde impériale lorsque Napoléon marche sur l’Autriche et, à Austerlitz, le 2 décembre, il mène la charge légendaire des Chasseurs et des Grenadiers à cheval de la Garde qui culbute la Garde impériale russe.
L’année suivante, le 14 octobre Bessières participe à la Bataille d'Iéna, et en février 1807, à la Bataille d'Eylau, au milieu d’une épouvantable tempête de neige, il accompagne Murat dans la formidable et sanglante attaque des 80 escadrons français qui enfoncent les lignes russes.
Medina del Rio Seco, Wagram, la Russie…
En 1808, Bessières part pour l’Espagne et, avec la participation du général Lasalle, remporte la bataille de Medina del Rio Seco, le 14 juillet 1808[1].
Rappelé par l'Empereur pour la guerre contre l’Autriche, il écrase la cavalerie ennemie à Landshut, le 21 avril 1809 et prend part aux meurtrières batailles Essling et de Wagram. Un boulet tue son cheval et lui fait perdre connaissance. La Garde, qui l’adore et le croit mort, s’afflige. Napoléon lui dit : «Bessières, voilà un beau boulet ! Il a fait pleurer ma Garde».
Duc d’Istrie en mai 1809, il passe quelques mois en Espagne en 1811, où il est responsable de la perte du Portugal pour avoir refusé de soutenir Masséna face à Wellington[2]
Bessières rejoint la Grande Armée en Russie en 1812. Son principal fait d’armes est le dégagement du quartier général de l’Empereur, attaqué par 8 000 cosaques à Maloyaroslavets, les 24 et 25 octobre 1812.
Emporté par un boulet
En 1813, lorsque débute la campagne de Saxe, l’Empereur lui confie toute la cavalerie de l’armée. Mais le 1er mai 1813, à la veille de la bataille de Lützen, tandis qu’il dirige une attaque près de Weißenfels, un premier boulet emporte la tête de son ordonnance - un chevau-léger lancier polonais - un second boulet lui fracasse la main et transperce la poitrine. Pressentiment funeste ? Au matin du 1er mai, le maréchal avait brûlé les lettres de sa femme qu'il avait, jusque-là, conservées pieusement et, ayant consenti, devant l'insistance de ses officiers, à prendre, à contre-cœur, une légère collation, il avait alors dit : "Au fait, si un boulet doit m'enlever ce matin, je ne veux pas qu'il me prenne à jeun". Le boulet l'emporta à douze heures cinquante-cinq. Napoléon, pour qui la mort de Bessières est une perte immense, dira : «Bessières a vécu comme Bayard et il est mort comme Turenne». L'empereur dira également à son sujet: "Si j'avais eu Bessières à Waterloo, ma Garde aurait décidé de la victoire".
Chronologie
- 1768
- 1788
- Rédige les doléances de sa commune
- 1791
- Envoyé dans la garde constitutionnelle de Louis XVI
- 1792
- En avril : Rejoint la garde constitutionnelle de Louis XVI
- 5 juin : Licencié
- 1er novembre : Entre au 22e Régiment des chasseurs à cheval
- 1797
- 14 janvier : S'illustre à la bataille de Rivoli
- 1798
- 1799
- 19 mars au 20 mai : Participe au siège de Saint-Jean-d'Acre
- 25 juillet : Participe à la victoire d'Aboukir
- 1800
- 14 juin : Charge à Marengo
- En juillet : Promu général de brigade
- 1802
- 13 septembre : Nommé général de division
- 1804
- 19 mai : Il est fait maréchal d'Empire
- 1805
- Marche sur l'armée autrichienne à la tête de la cavalerie de la garde
- 2 décembre : Charge à Austerlitz
- 1806
- 14 novembre : Participe à la bataille d'Iéna
- 1807
- 8 février : Participe à la bataille d'Eylau
- 1808
- Part pour l'Espagne pour occuper Salamanque
- 14 juillet : Remporte la victoire de Medina del Rio
- 1809
- 1811
- Gouverneur en Espagne
- 1812
- Campagne de Russie à la tête de la cavalerie de la garde impériale
- 24 et 25 octobre : Dégage le quartier général de l'empereur attaqué par 6000 cosaques à Shorodina
- 1813
- Dirige toute la cavalerie de l'armée durant la campagne de Saxe
- 1er mai : Tué près de Weissenfels par un boulet de canon
Distinctions
- Son buste orne la galerie des Batailles du château de Versailles,
- Son nom est gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile (pilier Sud).
- Son nom a aussi été donné à un des boulevard des Maréchaux de Paris: le Boulevard Bessières.
Liens externes
Notes et références
- ↑ Napoléon, en en recevant la nouvelle, s'écria : C'est une seconde bataille de Villaviciosa (en 1710); Bessières a mis mon frère Joseph Bonaparte sur le trône d'Espagne.
- ↑ D'où cette phrase acerbe de Napoléon "Vous avez été inutile à l'armée du Portugal".
Source partielle
« Jean-Baptiste Bessières », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
- Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, par Monsieur le chevalier de Courcelles, 1821
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