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Lycée en France
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2de • 1e • Terminale
Baccalauréat général
Séries : ES • L • S •Baccalauréat technologique
Baccalauréat professionnel Enseignement supérieur Le lycée actuel correspond principalement aux trois dernières années de l'enseignement secondaire (seconde, première et terminale), pour des adolescents âgés de 15 à 18 ans environ. Les enseignements au lycée aboutissent à des examens finaux et nationaux : le baccalauréat, le BEP ou le CAP. Néanmoins, un certain nombre de filières relevant de l'enseignement supérieur, comme les BTS, les CPGE et les classes préparatoires au DCG, sont en partie prises en charge par les lycées. En 2008, il y avait :
- 2 626 lycées d'enseignement général et technologique
- 1 687 lycées professionnels,
- 218 lycées agricoles,
- 6 lycées de la défense.
Le nom vient du Lycée, un gymnase d'Athènes près duquel Aristote enseignait. L'origine de cette appellation serait due à la proximité d'un sanctuaire dédié à Apollon Lykeios[1].
Sommaire
Histoire
Des établissements pour l'élite
Créé à l'origine par Napoléon Bonaparte par la loi du 11 floréal de l'an X (1er mai 1802) pour former « l'élite de la nation », le lycée, selon l'expression de Napoléon, fait partie avec le Code civil des « trois blocs de granit ».
Les lycées ont été créés en 1802 à partir des plus importantes écoles centrales. Le lycée assure une formation en lettres (français, latin, grec ancien) et en sciences. L'article 5 du décret du 17 mars 1808 en fixe ainsi le programme : « Les langues anciennes, l'histoire, la rhétorique, la logique, et les éléments des sciences mathématiques et physiques ». Le régime usuel est l'internat et les lycées sont marqués par un encadrement de type militaire. Peu nombreux, les lycées sont entièrement pris en charge par l'État. Le fonctionnement est assuré par un proviseur, un censeur[2] et un économe, et l'enseignement par des professeurs.
Avec la Restauration, les lycées prennent le nom de « lecteurs royaux ». Ils reprennent le nom de lycée sous la Deuxième République, ce que confirme la loi Falloux (texte). Les lycées comprenaient alors des « petites classes », dont l'enseignement se rapprochait du primaire, classes connues sous le nom de Petit lycée.
La loi proposée par Camille Sée et votée le 21 décembre 1880 instaure un enseignement secondaire féminin qui peut se dérouler dans des lycées de jeunes filles, qui sont au nombre de 36 dès 1896[3]. Les lycées et collèges deviennent gratuits entre 1926 et 1930.
Vers la démocratisation du second cycle du secondaire
Le décret no 59-57 du 6 janvier 1959 établit des lycées classiques, modernes et techniques ; les anciens collèges techniques et les écoles nationales professionnelles sont transformés en lycées techniques[4]. En 1963, les petites classes des lycées sont supprimées et assimilées au primaire. En 1977 sont institués, par le décret no 76-1304 du 28 décembre 1976, les lycées d'enseignement professionnel, devenus lycées professionnels en 1985 par le décret no 85-1267 du 27 novembre. Les lycées généraux et les lycées techniques sont alors regroupés sous le nom de lycée d'enseignement général et technologique.
En 1985, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Education nationale lance le mot d'ordre : « 80% d'une classe d'âge au baccalauréat », objectif repris de manière presque identique par son successeur, René Monory et repris par la loi d'orientation scolaire de 1989 de Lionel Jospin, alors ministre de l'EN. S'ensuit une décennie de fort développement des lycées et des premiers cycles universitaires[5]. L'innovation la plus marquante de la période est la création du baccalauréat professionnel en 1987. Il permet aux titulaires d'un BEP ou d'un CAP de compléter leurs études secondaires et même d'envisager des classes post-bac. De 1987 à 1995, le nombre de bacheliers passe de 300 000 à 500 000. 40% de cet accroissement s'explique par le succès des bacs professionnels[6].
Généralités
Statut et organisation
Les lycées peuvent être publics, privés sous contrat ou hors contrat. Si la majorité des lycées publics en France dépendent du ministère de l'Éducation nationale, un certain nombre dépendent des ministères de l'Agriculture ou de la Défense.
Un lycée public faisant partie des établissements publics locaux d'enseignement (EPLE) est rattaché à la région et soumis au contrôle du recteur d'académie. Il est dirigé par un proviseur assisté d'un conseil d'administration.
Les lycées agricoles (218 en France), ou Etablissements Publics Locaux d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles (EPLEFPA), dépendent du Ministère de l'Agriculture. Au niveau régional, la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt a en charge l’enseignement agricole public. Ce service est l’équivalent du rectorat de l’Éducation nationale[7].
Il existe en France six lycées de la Défense, autrefois nommés « lycées militaires », répartis entre les trois armées. Ils accueillent, chaque année, environ 4 000 élèves en internat, de la classe de 6e jusqu’aux classes préparatoires militaires.
Le choix du nom d'un lycée est actuellement échu au Conseil régional du département. Le maire et le conseil d'administration de l'établissement donnent d'abord un avis consultatif et le Conseil général décide ensuite. Les noms des lycée évoluent peu dans le temps.
Coût
La démocratisation de l'enseignement secondaire s'est appuyée sur un accroissement considérable des ressources allouées à cet enseignement. La dépense a crû de 5% par an de 1987 à 1993, soit 5 fois plus vite que dans les périodes antérieures et postérieures[8]. Le coût annuel moyen d'un lycéen est d'environ 10 000 euros, et les dépenses ont augmenté de 50 % entre 1990 et 2004[9]. Les coûts de fonctionnement ont encore augmenté en 2006, essentiellement à cause de la forte augmentation des prix du fuel et du gaz. Les lycées des régions froides en ont le plus souffert.
Les différents cursus du lycée
Jusqu'en 1994, les filières du lycée s'appelaient A (littérature, philosophie, langues), B (économique et sociale), C (mathématiques), D (biologie), E (mathématiques & technique), F1, F2, F3, F4… F12 (regroupe les sections technologiques actuelles parmi lesquelles musique et danse, STI, SMS), G1, G2, G3 (tertiaire : secrétariat, commerce, comptabilité) et H (hôtellerie). Ces filières sont à présent regroupées en trois voies : générale, technologique et professionnelle[10].
La voie générale
- La classe de seconde générale et technologique est dite indifférenciée : indépendamment de la filière à laquelle ils se destinent, les élèves suivent le même enseignement de tronc commun, complété par une option obligatoire et s'ils le souhaitent une option facultative.
- À son entrée en première, l'élève choisit la série dans laquelle il va préparer le baccalauréat :
- La classe de terminale est celle du baccalauréat. L'élève qui y entre choisit un enseignement de spécialité (les L doivent l'avoir choisi en première mais les ES, qui ont eux aussi une option obligatoire en première, peuvent en changer entre les deux années) parmi ceux proposés dans sa série :
- Terminale littéraire : langues anciennes, langues vivantes (LV1 / LV2 renforcée ou LV3), arts (un parmi : arts plastiques, théâtre, musique, histoire des arts, cinéma-audiovisuel ou arts du cirque), mathématiques. Toutes ces options ne sont pas systématiquement disponibles dans l'ensemble des établissements.
- Terminale économique et sociale : mathématiques, sciences économiques et sociales, langue renforcée.
- Terminale scientifique : mathématiques, physique-chimie, sciences de l'ingénieur, SVT, biologie-écologie (en lycée agricole)[11].
À cela les élèves de TS peuvent ajouter une option facultative, différente de l'enseignement obligatoire, soit une option artistique (arts plastiques, théâtre, musique, histoire des arts, cinéma-audiovisuel ou depuis peu arts du cirque) soit une troisième langue vivante (LV3), soit une langue morte (grec ancien ou latin) ou encore Section européenne.
La voie technologique
Article détaillé : Baccalauréat technologique.Elle débouche sur le bac technologique qui comprend plusieurs séries :
- Sciences et technologies de la santé et du social (anciennement SMS)
- Sciences et technologies industrielles (STI)
- Arts appliqués (peu répandu)
- Génie civil
- (GeL) Génie électronique
- (GeT) Génie électrotechnique
- (GMm, GMp) Génie mécanique
- Génie optique
- Génie énergétique
- Génie des matériaux
- Sciences et technologies de laboratoire (STL)
- biochimie-génie biologique,
- physique de laboratoire et procédé industriels,
- chimie de laboratoire et procédés industriels
- Sciences et technologies de la gestion (STG) (anciennement STT)
- (CGRH) Communication et Gestion des Ressources Humaines
- (CFE) Comptabilité et Finance d'Entreprise
- (GSI) Gestion des Systèmes d'Information
- (M) Mercatique
- Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant (STAV, remplace les anciens bacs STAE et STPA)
- Hôtellerie
- Techniques de la musique et de la danse, option
- musique ou
- danse
La voie professionnelle
La voie professionnelle est la troisième possibilité offerte après le collège. L'enseignement est dispensé en lycée professionnel et débouche sur un CAP, un BEP, un bac professionnel,un BT (brevet technique) voire un bac technologique (qui se faisait par le biais d'une classe de première d'adaptation maintenant supprimée).
En général les lycées professionnels regroupent des sections cohérentes entre elles au niveau des formations. Ainsi certains LP (Lycée professionnel) concentrent des sections tertiaires, d'autres des sections industrielles etc.
Les lycées des métiers sont des établissements dont l'identité et la formation sont construites autour d'un ensemble cohérent de métiers. Ces lycées s'engagent à se conformer pendant 5 ans renouvelables à un cahier des charges.
Les filières post-bac
Articles détaillés : Classes préparatoires aux grandes écoles, Classes préparatoires au Diplôme de Comptabilité et Gestion et Brevet de technicien supérieur.Certains lycées comprennent aussi des sections de techniciens supérieurs ou des classes préparatoires aux grandes écoles et/ou au Diplôme de Comptabilité et Gestion.
Voir aussi
Notes
- ↑ Lykeios renvoie aussi bien à un souvenir "oriental" (la Lycie) qu'à l'idée de lumière (cf. latin lux, luna) ou au nom qui en grec désigne le loup : Ð lÚkoj. Apollon devient ainsi "dieu-au-loup", "tueur de loups", mais aussi "dieu-loup". Académie de Nancy
- ↑ chargé de maintenir le bon ordre et la discipline, équivalent d'un actuel Conseiller principal d'éducation
- ↑ A. Prost, « Des lycées pour les filles », dans Id., Regards historiques sur l'éducation en France (XIXe-XXe siècles), p.113-116.
- ↑ A. Léon, P. Roche, Histoire de l'enseignement en France, p. 110.
- ↑ Eric Maurin, La nouvelle question scolaire, Seuil, 2007, p 132
- ↑ Eric Maurin, p 133
- ↑ educagri.fr
- ↑ Eric Maurin, p 134
- ↑ Source : rapports d'audits consacrés à «La grille horaire des enseignements », cité dans Marie-Estelle Pech, Anne Rovan, « Éducation : la facture flambe, les notes stagnent » dans Le Figaro du 17/10/2006, [lire en ligne]
- ↑ présentation des trois voies de formation en lycée, MEN/DESCO.
- ↑ Enseignement de Biologie-Écologie en lycée agricole
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