- Vallauris
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Vallauris Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Grasse Canton Vallauris-Antibes-Ouest Code commune 06155 Code postal 06220 Maire
Mandat en coursAlain Gumiel
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis Démographie Population 30 645 hab. (2007) Densité 2 350 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 285 m Superficie 13,04 km2 Vallauris est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Vallauriens. Vallauris fait partie de la technopole de Sophia Antipolis et fait partie intégrante de la communauté d'agglomération de Sophia Antipolis.
Sommaire
- 1 Géographie
- 2 Toponymie
- 3 Histoire
- 4 Économie
- 5 Administration
- 6 Démographie
- 7 Transports
- 8 Lieux et monuments
- 9 Personnalités liées à la commune
- 10 Jumelages
- 11 Voir aussi
Géographie
Le site historique de Vallauris se situe sur une colline à l'intérieur des terres, à proximité d'Antibes. Plus récemment, la commune s'est étendue jusqu'au littoral (Quand, donnez des details)(Golfe Juan).
Toponymie
En occitan provençal, on écrit Valàuria selon la norme classique ou Valàurio selon la norme mistralienne. Une appellation non officielle fait mention de la station balnéaire qui lui donne un accès à la mer : Vallauris-Golfe-Juan.
Histoire
Vallauris avant Vallauris
Le territoire de Vallauris est habité depuis des temps anciens. Les traces d'occupation reconnues les plus vieilles remontent à la fin de l'âge du Fer mais les plus nombreuses appartiennent à la période romaine.
L'aven-Bernard
Dans les années 1970, le curage d'un aven situé dans le quartier Saint-Bernard a permis la mise au jour de bracelets de bronze, d'armes en fer volontairement tordues associés à des ossements humains. Les conditions de la découverte ne permettent pas de déterminer s'il s'agit d'un dépôt ou d'une forme de sépulture, toutefois, les objets sont de style indigène de la fin de l'âge du Fer et ont subi un traitement de type celte. On peut faire remonter ce dépôt au IIIe siècle ou au IIe siècle s. av. J.-C. [1].
Le site du Pezou
Le site du Pezou est un habitat de hauteur abrité derrière une enceinte. Les fouilles conduites dans les années 1960 ont livré un grand nombre de céramiques de l'âge du fer. Les plus anciennes remontent au Ve siècle av. J.‑C. Il s'agit d'un établissement indigène entretenant des contacts avec les phocéens de Marseille comme le montre la présence de quelques céramiques grecques antiques puis campaniennes. Il ne semble plus occupé au-delà du milieu du Ier siècle av. J.‑C.[2]
Le village des Encourdoules
Occupé durant les IIe et Ier siècles avant Jésus-Christ, l'oppidum des Encourdoules se transforme en village agricole et déborde le rempart initial à l'époque augustéenne. De récentes découvertes archéologiques ont montré que le site des Encourdoules était devenu le centre d'un pagus du nom de Cantabe. L'entrée du village a été monumentalisée par la construction d'une porte dont la clé de voute porte une dédicace au patron du pagus.
Toutes traces d'occupation semblent disparaitre au-delà du IIIe siècle sans que l'on note d'indice de destruction violente. L'abandon est certainement lié à un redéploiement des activités économiques dans la région. Le village qui abritait de nombreux bassins de pressage destiné à la fabrication du vin ou de l'huile est « abandonné » vers la fin du IIe siècle, au moment où sont fondées de grandes exploitations viticoles ou oléicoles dans la région, comme Le candéou à Peymeinade, au carrefour des Chappes à Biot.
Au pied de la colline se dressait un mausolée d'époque romaine appartenant probablement à une famille de notables en partie propriétaire du village (patrons du pagus?)[3]. Le monument a été démonté dans les années 1980 et transporté dans les jardins du musée d'Archéologie d'Antibes.
La Via Julia Augusta
Le tronçon de voie romaine reliant l'Italie à Fréjus a vraisemblablement été ouvert sous le règne d'Auguste. Il suivait à peu près le même tracé que l'actuelle route Nationale 7 entre le fleuve Var et Fréjus. Un indice de sa traversée de la commune de Vallauris réside dans la découverte au XIXe siècle d'une borne milliaire portant une inscription datant du début du Ier siècle ap. J.-C. au quartier de la Pertuades[4]. Celle-ci est conservée au Château-Musée Magneli à Vallauris.
L'aqueduc de la Bouillide
La cité antique d'Antipolis (Antibes) était alimentée en eau par l'intermédiaire de deux aqueducs l'époque romaine, l'aqueduc de Font-Vielle qui longeait le littoral dans la direction de Biot et l'aqueduc dit de la Bouillide dans la direction de Valbonne. Le second traverse en partie la commune de Vallauris comme l'ont montré les études récentes. Le vestige le plus spectaculaire de cet aqueduc sur le territoire de Vallauris est le pont du Goa. Il s'agit d'un pont aqueduc dont il reste quatre piles et trois arches encore en élévation dans la forêt de la Valmasque[5].
Naissance de Vallauris au Moyen-Age
Vallis Aurea apparaît dans les textes au Xe siècle comme partie de l’Episcopat d’Antibes, avant de passer au XIe siècle sous la domination des abbés de Lérins, par une succession de donations, dont la plus importante est celle du 9 décembre 1038. Mais épidémies du XVe siècle et bandes de pillards déciment la population dispersée.
Renaissance du village et apparition de la tradition potière à l'époque moderne
Le 20 avril 1501, Dom Raynier Lascaris, prieur de Lérins et seigneur de Vallauris, donne en emphytéose perpétuelle l’ensemble du territoire à des familles originaires de son Comté de Vintimille, ainsi qu’à « d’autres hommes voulant habiter audit lieu de Vallauris ». Il impose un plan pour la reconstruction du village. C’est l’origine du « castrum » appelé aujourd’hui « vieille ville ». Dans cet acte d’habitation, il est déjà fait mention de la poterie de Vallauris, ainsi que de la verrerie : «…le dit Seigneur Prieur… s’est réservé la lesde ou gabelle… de tous les vases de terre et de verre… qui seront mis en vente au dit terroir de Vallauris ».
Au fil des ans, une vie municipale s’organise et évolue, jusqu’en 1787 date de la sécularisation du monastère de Lérins. Quelques exemples de l’évolution de la démographie : en 1540, il y avait 98 maisons ; en 1608, 200 maisons ; en 1698, 300 maisons habitées pour 367 chefs de famille ; en 1765, 293 maisons habitées et 1309 habitants.
Époque contemporaine : De la poterie au tourisme
Le 1er mars 1815, Napoléon débarque à Vallauris, dans le Golfe-Juan, à son retour de l’Île d'Elbe.
C’est surtout à la fin du XIXe siècle, que des travaux d’urbanisme importants ont été effectués. C’est le passage du mode de vie du Moyen Âge aux temps modernes : l’installation du tramway en 1899, la construction de l’école de garçons la même année, et de l’école de filles en 1908. L'électricité arrive en 1919. Le Monument aux Morts date de 1923, et est dû au ciseau de Delfoly.
L’arrivée de l’eau du Canal de la Siagne, vers 1900, a permis le développement de l’agriculture, et en particulier de la culture de l’oranger à fleur, le bigaradier. Aujourd’hui, Vallauris est la seule ville de France où cet arbre est encore cultivé pour récolter sa fleur et la distiller.
La poterie culinaire industrielle a toujours été au cours des siècles, avec le travail de la terre, la principale activité de la ville. Mais, au début du XXe siècle, elle devient poterie artistique et céramique, avec la famille Massier. La Biennale internationale de la céramique continue de faire de la cité « La ville française de la céramique ».
L’expansion du hameau de Golfe-Juan est liée à l'apparition du tourisme, et surtout à l’arrivée du chemin de fer, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Des personnalités illustres se firent construire des villas à flanc de colline.
Après la Seconde Guerre mondiale, il y eut une période très faste où des artistes réputés, attirés par le renom de Vallauris, vinrent s’y installer, dont Pablo Picasso. Picasso fit don à la ville de l’Homme au mouton en 1950, et en 1955, de la fresque la Guerre et la Paix installée dans une salle du château devenu Musée national.
Économie
Vallauris est avant tout dominée par le tertiaire. C'est un centre touristique, qu'il soit balnéaire ou culturel (production de céramiques). L'activité économique est également stimulée par les activités du technopôle de Sophia Antipolis, en partie implanté sur le territoire communal, et regroupant de multiples entreprises et ateliers de recherche; malheureusement, Vallauris n'y procure que des emplois subalternes. Le déclin de la céramique s'est accéléré ces dernières années, les ateliers étant passés de 250 environ dans les années 1960, à quelques unités aujourd'hui. Les commerces consacrés à la céramique ont suivi le rythme, et ont soit disparu, soit été remplacés par les activités qui signalent habituellement la disparition du secteur commercial urbain, telles que les banques ou les agences immobilières. Malheureusement, il n'a pas été prévu de maintenir l'activité céramique, ni de lui en substituer une autre, ce qui a rapidement transformé Vallauris en une ville-dortoir dont les habitants vont travailler dans les cités limitrophes. Ces dernières années, une politique d'urbanisation à outrance a renforcé cette tendance, l'offre locale d'activité ne s'étant pas maintenue, Vallauris perdant son aspect de gros village provençal.
Administration
En 2010, la commune de Vallauris a été récompensée par le label « Ville Internet @@@[6] ».
Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Vallauris compte 30 645 habitants (soit une augmentation de 19 % par rapport à 1999). La commune occupe le 250e rang au niveau national, alors qu'elle était au 305e en 1999, et le 7e au niveau départemental sur 163 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Vallauris depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 30 645 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (27,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 21 %, 15 à 29 ans = 16,1 %, 30 à 44 ans = 22,2 %, 45 à 59 ans = 16,9 %, plus de 60 ans = 23,9 %) ;
- 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 15,6 %, 15 à 29 ans = 14,8 %, 30 à 44 ans = 22,2 %, 45 à 59 ans = 17,4 %, plus de 60 ans = 30 %).
Transports
La commune de Vallauris Golfe-Juan est desservie par le Réseau de transports de l'agglomération de Sophia Antipolis : Envibus, à savoir les lignes : 5, 8, 17, 18, 19, 20[13]. La ligne 18 effectue la liaison entre Vallauris et la Gare de Cannes. Elle est exploitée par Envibus mais a la particularité d'avoir une double-tarification. En plus de la tarification Envibus, la tarification du réseau de bus de Cannes: Bus Azur est en vigueur sur cette ligne. L'été[14], une navette Envibus est mise en place et relie le centre-ville à la côte (et ses plages). La ligne interurbaine n°200 Lignes d'azur effectuant la liaison entre Nice et Cannes (via Antibes) dessert la commune de Vallauris Golfe-Juan.
Au niveau ferroviaire, la gare de Vallauris Golfe-Juan se situe sur la ligne Grasse - Vintimille et est donc desservie par le TER Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Vallauris Golfe-Juan se situe à quelques kilomètres de l'autoroute A8, sortie Antibes et est situé à 20 kilomètres environ de l' aéroport Nice Côte d'Azur.
Lieux et monuments
Monuments historiques
Monument Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration Colonne commémorative du débarquement de Napoléon à géolocaliser PA00080907 Classement 1913 Château de Vallauris à géolocaliser PA00080906 Inscription
Classement1951
1951Oppidum du Mont-Pezou à géolocaliser PA00080908 Inscription 1978 Domaine des Trois Moulins de la Valmasque à géolocaliser PA06000042 Musées
- Le musée Magnelli - musée de la céramique est l'un des rares lieux en France qui représente la création céramique contemporaine.
- Le musée de la poterie présente une intéressante rétrospective du travail de l'argile tel qu'il se pratiquait encore pendant la première moitié du XXe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Massier
- Pablo Picasso
- Suzanne Ramié
- Roger Capron
- Jean Derval
- Gilbert Portanier
- Alberto Magnelli
- Jean Marais s'installe à Vallauris en 1980 pour peindre, modeler, sculpter, jusqu'à sa mort en 1998. Il est enterré dans le petit cimetière.
- Martial Raysse, plasticien français né à Golfe-Juan en 1936
- Roger Erell
- Le Prince Ali Khan et Rita Hayworth, se sont mariés à Vallauris le 27 mai 1949
Jumelages
Voir aussi
Bibliographie
- Cécile Thoueille, Vallauris, cité des potiers, Alandis Éditions, 2004.
- Jean Ferdinand PETRUCCI Les Poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945 École des Hautes Études en Sciences Sociales
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Anciennes communes des Alpes-Maritimes
- Poterie de Vallauris
- Picasso à Vallauris
- Sophia Antipolis
- communauté d'agglomération de Sophia Antipolis
Liens externes
- (fr) Site officiel de la commune de Vallauris Golfe-Juan
- (fr) Vallauris sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Vallauris sur le site de l'Insee
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
Notes et références
- Enceintes et habitats perchés des Alpes -Maritimes / sous la direction de Michiel Gazenbeek. - Antibes : APDCA, 2004. - 149 p.
- La Céramique tournée protohistorique du Pezou (Vallauris) / Jean Latour, Maurice Sechter. - Antibes : Editions APDCA, 2001. - p. 143-157
- Le site des Encourdoules à Vallauris (06) Monographie, 2001, HS3 des Mémoires de l'IPAAM, 178 p.
- Inscriptions latines de Narbonnaise (I.L.N.) ; II : Antibes, Riez, Digne / A. Chastagnol. - Paris (FR) : Ed. du CNRS, 1992. - 302 p. . - (Gallia : suppl., ISSN 0072-0119 ; 44)
- Paul Garczynski et Jean Foucras avec la collaboration de Michel Dubar : L'aqueduc d'Antipolis dit de la Bouillide (Alpes-Maritimes), Gallia, 62, 2005, p. 13-34.
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 23 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 23 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 23 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Vallauris en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population des Alpes-Maritimes en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 novembre 2010
- http://www.envibus.fr/ligne_ville.asp?id=11 Desserte de la ville de Vallauris
- http://www.envibus.fr/ligne_detail.asp?id=87&id_commune=11 Navette d'été Vallauris
Catégories :- Commune des Alpes-Maritimes
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