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Goélette
Cet article concerne le voilier. Pour l'oiseau appelé aussi hirondelle de mer, voir Sterne pierregarin.Une goélette (ou anciennement goëlette) (Schooner en anglais) est un voilier dont le mât de misaine, placé à l'avant du grand mât, est plus court que ce dernier ou de taille égale et porte des voiles auriques (placées dans l'axe du navire) ou bermudiennes. On parle aussi de gréement de goélette. Ce nom n'apparut que tardivement en France, vers 1751, sous la forme de «go(u)ëlette». On suppose que ce terme viendrait de goéland par analogie. On dit que les Bretons auraient nommé ainsi ces excellents petits voiliers aux formes fines et légères. Le gréement est originaire de Hollande du XVIIe siècle.
Sommaire
Utilisation
Les goélettes sont des voiliers élégants, généralement équilibrés et bons marcheurs, et ne nécessitant pas un équipage très nombreux pour la manœuvre. Cependant, contrairement aux voiliers à gréement carré, ils ne pouvaient pas porter une grande surface de voiles, ce qui les limita à des rôles de cabotage ou de pêche hauturière, où leur manœuvrabilité faisait merveille.
Histoire
Le gréement de goélette est particulièrement apprécié aux États-Unis et au Canada. Il était utilisé couramment sur des navires de travail depuis le XVIIIe siècle, notamment pour la pêche à la morue près du Groenland, de l'Islande et de Terre-Neuve (à partir des ports de Paimpol et Fécamp en France). Il fut perfectionné jusqu'à atteindre son apogée dans la deuxième moitié du XIXe siècle. C'est la fameuse goélette America construite sur le modèle des goélettes pilotes de New York qui vint en 1851 arracher aux Anglais la coupe que les Américains dès lors baptisèrent coupe de l'America.
Les services du pilotage de San Francisco, créés au milieu du XIXe siècle (à l'époque de la ruée vers l'or) par des pilotes de la Côte Est, adoptèrent également ce gréement. Les goélettes militaires de la jeune marine des États-Unis jouèrent un rôle décisif dans la guerre de sécession grâce à leurs qualités nautiques de premier ordre, notamment leur vitesse.
Sur la route du thé, où la vitesse était un facteur primordial pour le commerce, ce gréement équipa des navires de plus en plus grands, avec un nombre de mâts croissant de quatre à cinq puis six et jusqu'à sept, pour tenter de concurrencer la vapeur qui allait bientôt supplanter définitivement la voile.
Ce gréement, développé et optimisé pour une recherche de vitesse maximum tout en restant maniable par un équipage réduit pour les navires professionnels, a été adopté par la plaisance depuis la fin du XIXe siècle. On trouve de nombreuses goélettes de toutes tailles, construites à toutes les époques et encore actuellement, et on trouve des associations de propriétaires de goëlettes très actives.
Quelques architectes fameux dans le domaine des goélettes: John G. Alden, B.B. Crowninshield, Murray Peterson...
Déclinaison
Le seul grand voilier en acier gréé en goélette à sept mâts, le Thomas W. Lawson, ne fit pas grande impression malgré un gréement très simplifié et eut une carrière très courte de cinq ans.
Il y eut plusieurs grandes goélettes en bois à quatre (~260), cinq (~90) et six mâts (11) aux États-Unis et seulement trois en acier, le Lawson, le William L. Douglas (1903, six-mâts) et le Kineo (1903, cinq-mâts).
On distingue la goélette du brick : la première est gréée avec des voiles auriques, tandis que le deuxième possède des voiles carrées, gréées sur des vergues, ainsi qu'une brigantine à l'arrière.
Il existe également le brick-goélette, gréé en voiles carrées sur le mât de misaine et en voiles auriques à corne sur le grand mât ; ainsi que la goélette à hunier.
Les deux navires-écoles de la marine nationale française, l'Étoile et la Belle Poule, anciens voiliers de pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve sont deux voiliers jumeaux gréés en goélette à huniers, c’est-à-dire qu'ils portent un petit hunier sur le mât de misaine.
Galerie
Goélette à trois mâts ålandaise Linden sous voiles
Bateaux de ce type encore visibles
- L' Anna Rogde (1868) Norvège est un schooner en bois, un des plus anciens encore en navigation.
- Le Tradewind (1911) Pays-Bas.
- Le Marie Galante (1915) Pays-Bas.
- Le Gallant (1916) Pays-Bas.
- Le Hendrika Bartelds (1918) Pays-Bas.
- Le Catherina (1920) Pays-Bas.
- L' Alabama (1928) États-Unis.
- L' A.J. Meerwald (1928) États-Unis.
- L' Etak (1930) Italie.
- Le Brilliant (1932) Mystic Seaport États-Unis.
- La Belle Poule et l' Étoile (1932) navire école de la marine nationale française.
- Le Swift of Ipswich (1937) États-Unis.
- Le Gladan (1946) et son sister-ship le Falken (1947) Suède.
- Le Harvey Gamage (1973) États-Unis.
- Le Californian (1984) États-Unis.
- Le Quinnipiack (1984) États-Unis.
- Le Tara (1989) France, navire scientifique.
- Le Welcome (1989) États-Unis.
- Le Windy (1996) États-Unis.
- L' Enterprize (1997) Australie.
- Le Pacific Grace (2001) Canada.
- L' Argo (2006) Îles vierges britanniques.
- Le Spirit of South Carolina (2007) États-Unis.
Répertoire du National Historic Landmark États-Unis
- Le Stephen Taber et le Lewis R. French (1871), les plus anciens en service.
- Le Governor Stone (1877).
- Le Pioneer (1885), South Street Seaport Museum de New-York.
- L' Alma (1891).
- Le Lettie G. Howard (1893), SSSM de NY.
- L' Adventuress (1913).
- Le Mercantile (1916).
- Le L.A. Dunton (1921) au Mystic Seaport.
- Le Bowdoin (1921), goélette arctique.
- L' Adventure (1926), ancienne goélette de pêche sur Terre Neuve.
- L' American Eagle (1930).
Bateaux musées
Bateaux disparus
- Le Chasseur (1812) États-Unis, fut le clipper du corsaire américain Thomas Boyle, surnommé Pride Of Baltimore.
- Le Bluenose (1921) Canada fut une goélette de course légendaire qui a coulé près d'Haïti, le 28 janvier 1946.
Lien interne
Liens externes
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