- Chirurgien-dentiste
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Chirurgien-dentiste
Un dentiste et son assistant en train de réaliser une intervention chirurgicale dentaire. Appellation(s) Chirurgien-dentiste
Odontologiste
Docteur en Chirurgie DentaireSecteur(s) d'activité Santé Niveau de formation Bac +6 à Bac +8 selon la spécialité
Universitaire
Sur ConcoursProfessions voisines Médecin
Pharmacien
Sage-femmemodifier Le chirurgien-dentiste, appelé aussi médecin-dentiste au Luxembourg ou en Suisse[1], est un professionnel de la santé habilité à pratiquer l'art dentaire (ou médecine dentaire, l'appellation variant d'un pays à l'autre). Il est très souvent appelé « dentiste », par convenance. Titulaire d'un diplôme de docteur en chirurgie-dentaire, il soigne les pathologies acquises et congénitales de la bouche, des dents, des gencives, des maxillaires et des tissus attenants.
Bien que l'essentiel des chirurgiens-dentistes aient une activité libérale, ils peuvent exercer à l'hôpital, dans des services d'odontologie ou de stomatologie, en clinique privée, notamment pour pratiquer des opérations plus lourdes qu'une structure telle qu'un cabinet libéral peut difficilement accueillir. Une part non négligeable de chirurgiens-dentistes sont également salariés, soit au sein d'un cabinet libéral, soit au sein d'une structure (mutuelle, sécurité sociale, et bien sûr hôpitaux).
La sainte patronne des chirurgiens-dentistes est Apolline.
Sommaire
Différents types de soins dentaires
La plupart des soins et opérations réalisés par les chirurgiens-dentistes sont effectués sous anesthésie locale mais une part importante de ceux-ci est réalisée sous anesthésie générale (notamment pour l'avulsion de dents de sagesses incluses, l'exérèse de kystes importants des maxillaires, de tumeurs bénignes, pour la réalisation de soins et d'avulsions dentaires chez les enfants phobiques, etc.).
Odontologie conservatrice
Il s'agit de la partie de la dentisterie qui soigne les dents et les reconstitue. Le chirurgien-dentiste élimine la partie de la dent qui est cariée (la carie est molle, en comparaison de la dent qui est dure). Ensuite il reconstitue la dent avec un matériau d'obturation : amalgame, composite, CVI (ciment verre ionomère), etc. Avec les nouvelles techniques adhésives, le chirurgien dentiste respecte le principe de dentisterie à minima, c'est-à-dire être le plus économe en tissus dentaire .
Endodontie
L'endodontiste s'occupe du tissu situé à l'intérieur de la dent, appelé pulpe. Le traitement endodontique (parfois abusivement nommé dévitalisation) consiste à retirer cette pulpe et sceller l'espace vacant afin qu'il ne s'infecte pas. Ce traitement doit être réalisé dans deux cas : si l'état inflammatoire de la pulpe est irréversible ou bien si la pulpe est nécrosée.
Prothèse
Le but d'une prothèse dentaire est de reconstruire ou remplacer les tissus dentaires manquants. Si la racine est présente mais que la couronne se trouve très délabrée on peut réaliser une prothèse fixe dite couronne (entièrement en céramique (dite céramo-céramique), en céramique avec une chape métallique (dite céramo-métallique) ou entièrement en métal). Si la dent tout entière (racine et couronne) est manquante quatre solutions sont à étudier : l'abstention (pour une dent de sagesse (ou 3e molaire) sans antagoniste), la prothèse amovible (en métal et résine ou tout en résine), la prothèse fixe sur les dents adjacentes (le bridge) ou la prothèse fixe sur racine prothétique (les implants).
Il existe deux grands types de prothèses. Les prothèses transitoires, souvent en résine, destinées à rester en bouche pendant un temps limité. C'est une solution d'attente de cicatrisation, d'aménagement tissulaire permettant de restaurer rapidement l'esthétique et la fonction. L'autre type de prothèses est dit d'usage : elles sont destinées à rester en bouche aussi longtemps que possible. Elles sont souvent qualifiées, à tort, de prothèses définitives.
Occlusodontie
C'est l'étude des rapports réflexes entre les deux arcades dentaires et sous la contrainte, constante et permanente, de la gravité terrestre.
Historiquement est apparue la Gnathologie (B.B. McCollum, 1924), puis lOcclusion neuromusculaire (B. Jankelson, 1972) et enfin lOcclusion fonctionnelle ou Occlusodontologie (A. Jeanmonod, 1988).
Parodontologie
Le parodontiste s'occupe du parodonte, c'est-à-dire les tissus entourant la dent : gencive, os alvéolaire, cément (qui recouvre les racines dentaires), ligament alvéolo-dentaire (qui relie la dent à l'os alvéolaire).
Chirurgie
Le dentiste peut réaliser certains actes chirurgicaux : avulsions (extractions) de dents, y compris de dents de sagesse ou de canines incluses ou enclavées, de dents surnuméraires ou d'odontomes, chirurgie des tissus mous, greffes de gencives et d'os (en vue d'une pose d'implant dans une zone où le volume osseux est insuffisant), exérèse de tumeurs bénignes, de kystes et biopsie afin d'étudier le type et l'origine d'un tissu pathologique trouvé dans la cavité orale.
Implantologie
L'implantologiste peut remplacer les dents manquantes par un implant, sorte de vis fixée dans l'os, sur lequel on fixera une couronne prothétique. Cette solution évite la réalisation d'un bridge prenant appui sur les dents adjacentes ou d'avoir à supporter un appareil dentaire mobile.
Pédodontie
Le pédodontiste soigne les dents des enfants. La pédodontie comprend des soins spécifiques aux dents en formation comme les apexogénèses et apexifications (terminer la formation des racines des dents en cours de formation, atteintes par une carie importante et qu'il faudrait dévitaliser chez un adulte) et aux dents lactéales (ce sont les dents dites « de lait », premières à apparaître en bouche).
Complications
Les complications d'un acte chirurgical dans les pays développés sont rares. Cependant, on peut citer notamment :
- endocardite infectieuse : chez les patients à risque d'endocardite infectieuse (ce sont les patients ayant des problèmes au niveau des valves cardiaques, porteurs de valves mécaniques…). 25 % d'entre elles seraient d'origine dentaire. En effet, après chaque détartrage ou simple brossage, une partie de la flore bactérienne passe dans la circulation sanguine systémique, et peut se fixer au niveau des valves cardiaques. Ce risque d'endocardite ne doit pas décourager les patients d'effectuer un détartrage régulier. Au contraire, avec un parodonte parfaitement sain, le risque d'endocardite est pour ainsi dire nul.
- abcès.
- sinusite.
Spécialités en France
Pendant longtemps, la seule spécialité reconnue en France était l'orthopédie dento-faciale (orthodontie). La plupart des autres pays européens reconnaissent également la spécialité chirurgie buccale. Depuis 2005, l'Europe a obligé la France à reconnaître cette spécialité en chirurgie-buccale, même si cette dernière n'est toujours pas enseignée en France en tant que telle ; en effet la chirurgie buccale est enseignée dans l'enseignement initial, mais pas en tant que spécialité, cette spécialité a également pour vocation d'élargir le champ de compétence du chirurgien-dentiste. Il est cependant possible de la passer dans un autre pays européen. Après plusieurs années d'hésitation, et suite à la disparition progressive des médecins stomatologues, l'enseignement de cette spécialité en tant que telle en France pour les chirurgiens-dentistes semble sur le point de se mettre en place, au travers d'un internat (3e cycle long) de 3 ans, commun avec les chirurgiens maxillo-faciaux qui poursuivront 2 ans supplémentaires pour leur spécialité. La spécialité en chirurgie-buccale est toujours l'objet de vicissitudes entre médecins stomatologues et chirurgiens-dentistes. Certains chirurgiens-dentistes peuvent tout de même choisir de se spécialiser dans certains domaines ; dans ce cas ils n'auront pas le titre de spécialiste, mais pratiqueront un exercice orienté vers cette spécialité. Il n'en reste pas moins qu'en mai 2008, la seule spécialité enseignée en France est toujours l'orthopédie dento faciale (ODF), il est possible d'acquérir la spécialité de chirurgie buccale dans un autre pays européen.
Formation
En France
Article détaillé : Études odontologiques en France.La formation du chirurgien-dentiste se fait en six ans au minimum après le baccalauréat. La première année des études odontologiques est commune aux étudiants en médecine, en maïeutique (sage-femme) et en pharmacie. À l'issue de cette année (la PACES = Première Année Commune des Etudes de Santé), se déroulent plusieurs concours sélectifs : médecine, chirurgie-dentaire, maïeutique (sage-femme) et pharmacie. Les étudiants classés en rang utile sont autorisés à poursuivre leurs études en 2e année, ceux ayant obtenu une place en chirurgie-dentaire rejoignent une UFR d'Odontologie ou de Chirurgie-Dentaire.
En Suisse
L'appellation exacte est « médecin-dentiste ». Pour démarrer la formation, il est nécessaire d'avoir une maturité gymnasiale (équivalant du baccalauréat). Ensuite, 5 ans de formation dans une université sont nécessaires pour l'obtention du diplôme. Les deux premières années sont communes aux étudiants en médecine.
Notes et références
- Le dentifrice, contre les arracheurs de dents et "les docteurs ès-crocs" Chronique de Jean Pruvost sur Canal Académie, 17 juillet 2011
Voir aussi
Articles connexes
- Dent
- Carie dentaire
- Chirurgie maxillo-faciale
- Stomatologie
- Assistante dentaire
- Confédération Nationale des Syndicats Dentaires
Liens externes
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