- Culte
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Un culte est un ensemble de pratiques d'hommage ou de vénération rendu par un groupe à une divinité, un être vivant mythique ou réel, un inanimé ou un phénomène à qui ce groupe reconnaît une dimension « de supériorité, d'excellence ou de sacré »[1] et attribue des qualités remarquables ou exceptionnelles qui peuvent être considérées comme exemplaires. Le culte est un des éléments des religions. Par extension, le terme peut s'appliquer à des valeurs morales (justice par exemple) ou sociétales (patrie par exemple).
Culte vient du latin cultus, dérivé du verbe colere, qui veut dire au sens propre « cultiver » et par extension « rendre un culte ». Le terme culte peut prendre une connotation péjorative lorsqu’il est considéré comme outrancier ou adressé à un objet indigne : « culte de l'argent » , « culte du Veau d'or » ou « culte de la personnalité ». Les religions dont les pratiques ou croyances sont considérées comme répréhensibles sont parfois appelées « culte ».
En psychologie, le « culte du moi » est apparenté au narcissisme, et c’est aussi un thème littéraire fécond[2],[3],[4],[5],[6].
Sommaire
Contexte strictement religieux
Culte vient du latin cultus, dérivé du verbe colere qui veut dire au sens propre « cultiver » et par extension « rendre un culte ». Rendre un culte, c'est donc « cultiver » une relation avec une divinité et vouloir la faire « fructifier » pour le plus grand bénéfice moral et matériel (paix, richesse, prospérité, bonheur, « salut », santé, etc.) de l'individu ou de la communauté qui le pratique.
On appelle culte l'ensemble des pratiques publiques et/ou privées d'une religion par lesquelles se manifeste le rapport des croyants à leurs dieux, soit pour les invoquer, soit pour les prier, soit pour les remercier. Il est l'élément central de toute religion, le moment où les fidèles se réunissent et communient avec les divinités et entre eux.
Certains rites sont publics, ils concernent la totalité des membres du groupe religieux en question. D'autres sont réservés à une sphère particulière du groupe, à commencer par les cultes familiaux.
De plus, certains pratiques rituelles peuvent relever de l'ésotérisme, c'est-à-dire être réservés à des initiés. Ainsi, aux premiers siècles du christianisme, les catéchumènes ne pouvaient assister à la célébration de l'eucharistie, privilège des baptisés. La célébration des mystères antiques relevait de cette catégorie.
Les principaux actes cultuels sont :
- le sacrifice, la libation l'offrande et l'éducation ;
- la prière (invocation, louange, demande, etc.) ;
- le chant et la musique ;
- la lecture de textes sacrés le cas échéant ;
- éventuellement la prédication qui a un rôle important surtout dans les religions abrahamiques et le bouddhisme (mais la prédication peut aussi s'effectuer dans le cadre d'une activité missionnaire qui n'est pas liée à un culte proprement dit) ;
- les pèlerinages, processions.
On appelle liturgie le déroulement du culte tel que chaque tradition le fixe. Le culte est ritualisé : il renvoie à un mythe qui le fonde et le justifie, l'explique, et en fixe le sens
La célébration du culte est souvent réservée à un personnage spécial, le prêtre du culte qui peut avoir été choisi de diverses manières (appartenance à une classe sacerdotale, élection, choix par la divinité ou ordination). Dans le culte familial, le père de famille est souvent le célébrant. Il agit dans ce cadre ex officio : sa fonction de pater familias le désigne automatiquement pour présider le culte familial.
La théologie catholique fait une distinction entre le culte de latrie, dû à Dieu et à la Sainte Trinité, et le culte de dulie, simple vénération due aux saints[7]. Le protestantisme, qui ne reconnaît pas le culte des saints, ne fait pas cette distinction.
Par extension, on appelle « culte » le fait de croire en une divinité et de l'honorer en général.
Notes et références
- Page 1784, Tome 5 : Alpha Encyclopédie, éd. Grange Batelière (Paris), Kister (Genève), Érasme (Bruxelles - Anvers), 1969-1970
- [1] Mokhtar Atallah, « « Le Culte du Moi » dans la littérature française », essai, in La Nouvelle-République, Nouvelle Série, 1999, n° 460 (11 août) + n° 461 (12 août) + n° 463 (15 août) + n° 464 (16 août), Alger, ISSN : 1112 2013.
- Le culte du Moi dans la littérature francophone
- à propos de Chateaubriand
- concernant Stendhal
- Maurice Barrès, publiée de 1888 à 1891 Le Culte du moi, trilogie romanesque de
- Dulie et hyperdulie dans l'Encyclopædia Universalis
Annexes
Articles connexes
- Denier du culte
- Messe, Office, Prière du Vendredi, Culte protestant
- Charia, Droit canonique, Talmud
- Culte des saints, Liturgie
- Sciences religieuses
- Anthropologie religieuse (pour une cartographie de la pratique religieuse dans le monde)
Liens externes
- Portail des religions et croyances
Catégorie :- Culte et liturgie
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