- Porphyre (roche)
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Le porphyre est une roche magmatique filonienne, qui présente des grands cristaux de feldspath noyés dans une pâte aphanitique, faisant partie du groupe des andésites se présente essentiellement sous deux grandes formes :
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- le porphyre rouge antique qui est une andésite à faciès paléovolcanique dont les feldspaths et la pâte sont colorés par de l'épidote rose (piémontite).
- le porphyre vert antique qui est une andésite à faciès paléovolcanique à pâte vert foncé, et à de nombreux grands cristaux de labradorite pseudomorphosés par de l'épidote vert pistache.
Sommaire
Étymologie et symboles
Le nom de cette roche est issu de la couleur pourpre, associée à la pourpre impériale depuis le règne de Dioclétien (Rome, IIIe siècle) mais aussi au sang de l'eucharistie.
Histoire, gisements
Elle est d'abord utilisée par les Ptolémées, l'Égypte étant pendant longtemps la seule zone de gisement connu (au niveau du Djebel Dokhan), rapidement épuisé. Jusqu'au XVIIIe siècle, on réutilise donc du porphyre provenant d'autres monuments, puis de nouveaux gisements sont mis au jour en Russie et en Suède.
Aujourd'hui, les principales carrières se trouvent en Italie, dans le Trentin (1,5 million de tonnes par an), au Mexique, en Argentine et en Australie[1].
Les carrières de porphyre de Quenast, en Belgique, Brabant Wallon sont réputées. La grande résistance du porphyre a été mise à profit dans les ouvrages du plan Delta aux Pays-Bas, dans le tunnel sous la Manche, comme ballast de chemin de fer sur les lignes TGV, et comme composant résistant des routes asphaltées.
Le porphyre rose d'Algajola (Corse) est très réputé.
Tombeau de Napoléon Ier
Contrairement à une légende tenace, le tombeau de l'empereur Napoléon Ier aux Invalides, n'est pas réalisé en porphyre mais en quartzite[2],[3].
Symbolique
Les noces de porphyre symbolisent les 33 ans de mariage, dans le folklore français.
Notes et références
- Time Magazine, July 19, 2010, p. 43.
- p. 326 Lien Gallica Jules Claretie, Le Roman des soldats, Michel Lévy frères, Paris, 1872
- Carélie dont la pierre avait été extraite, au prix de grandes difficultés, appartenait au tsar Nicolas Ier ; il en coûta environ 200 000 francs, payés par la France (L. Léouzon Le Duc, Études sur la Russie, p. 12, cité par : Octave Aubry, Sainte-Hélène, Paris, Flammarion, coll. « L’histoire », 1973, p. 461, note 3) La carrière de
Voir aussi
- Estérellite, ou porphyre bleu, du Massif de l'Esterel
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