Dorioritum

Dorioritum

Vannes

 Page d'aide sur l'homonymie Cet article a pour sujet la ville de Vannes. Pour les autres significations du nom « Vannes », voir Vannes (homonymie).

47° 39′ 21″ N 2° 45′ 37″ W / 47.6559, -2.7603

Vannes
Gwened (br) - Vann (gallo)

Vieux lavoir et Tour du Connétable
Vieux lavoir et Tour du Connétable

Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan (préfecture)
Arrondissement Vannes (Chef-lieu)
Canton Chef-lieu de trois cantons :
Vannes-Est
Vannes-Centre
Vannes-Ouest
Code Insee abr. 56260
Code postal 56000
Maire
Mandat en cours
François Goulard (UMP)
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Vannes
Site internet mairie-vannes.fr
Démographie
Population 53 079 hab. (2006)
Densité 1 643 hab./km²
Aire urbaine 132 880 hab.
Gentilé Vannetais
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 21″ Nord
       2° 45′ 37″ Ouest
/ 47.6559, -2.7603
Altitudes mini. 0 m — maxi. 56 m
Superficie 32,30 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Vannes (prononcé [van] Prononciation du titre dans sa version originale) est une ville située dans l’ouest de la France sur la côte sud de la région Bretagne. La ville, située en Basse Bretagne, est la préfecture du département du Morbihan. Le nom de la ville en breton vannetais est Gwened (prononcé [gɥinˈjɛt]) et Vann en gallo. Centre économique et destination touristique[1], peuplée de 53 000 habitants en 2006, à la tête d’une aire urbaine de 133 880 habitants (2006), Vannes est la 5e ville et la 4e agglomération de la région Bretagne.

Après la guerre qui les opposa aux légions de César, l’administration romaine fait de Darioritum, nom antique de la ville, la civitas des Vénètes à la fin du ie siècle av. J.-C.[2] Vannes, qui fut d’abord capitale du royaume du Bro Waroch au cours du Ve siècle, est une des cités royales de Bretagne à la fin du Ier millénaire. Après la guerre de succession de Bretagne, la ville est choisie par Jean IV pour devenir le siège de la puissance ducale. Tout au long de l’existence du duché, Vannes fut une des résidences favorites des ducs de Bretagne.

La ville accueille l’évêché et les ordres religieux catholiques en 465 lors du concile de Vannes. Ce concile consacre Patern, saint patron de la cité, saint fondateur de Bretagne et premier évêque attesté de Vannes[3] [br 1].

Bâtie en amphithéâtre au fond du golfe du Morbihan, la cité des Vénètes constitue un point de départ pour les excursions vers la célèbre « petite mer ». Quant à la vieille ville médiévale regroupée autour de sa cathédrale Saint-Pierre et entourée de remparts, elle est visitée pour son riche patrimoine architectural[4].

Sommaire

Géographie physique

Localisation en Bretagne

Vannes sur les rives nord du Golfe du Morbihan

Vannes se situe sur les rives nord du golfe du Morbihan, sur l'estuaire de la Marle au sud-centre de la péninsule armoricaine. La ville, située sur le littoral sud breton entre le golfe du Morbihan au sud et les landes de Lanvaux au nord, est à la fois en bord de mer et à l'intérieur des terres en étant distante de 15 km de l'océan Atlantique en direction du sud-ouest. Desservie par l'A82, l'agglomération vannetaise est localisée sur un axe qui comprend quelques unes des plus grandes agglomérations de Bretagne : Brest, Quimper, Lorient, Vannes, Saint-Nazaire et Nantes.

Vannes est située à 400,7 km à l'ouest de Paris[5], soit 3 heures par le TGV et 1 heure par avion. Les deux aéroports proposant des vols réguliers vers d'autres villes françaises sont l'aéroport international de Nantes et l'aéroport de Lorient. Par la route, Vannes se situe à 110 km de Rennes, de Nantes, à 120 km de Quimper et à 460 km de Paris (soit 5 heures[6] par l'autoroute).

Vannes s'est développée autour du centre historique qui se trouve à la jonction de trois collines : la colline du Mené où est situé l'intra-muros de la ville, la colline de Boismoreau où est situé le quartier Saint-Patern et la colline de la Garenne qui accueille l'hôtel de la préfecture, les jardins de la préfecture, le parc de la Garenne ainsi que le siège du conseil général du Morbihan.

La porte Saint Vincent, principale porte d'entrée de la vieille ville, baigne au pied du port de plaisance dont l'accès se fait par un chenal (direction sud-nord) de 1 500 mètres qui mène les bateaux du pont de Kérino au bassin à flot.

Localisation vis-à-vis des villes voisines

Territoire de la commune et limites administratives

Vannes est délimitée par les communes suivantes et le golfe du Morbihan :

Rose des vents (Grand-Champ)
Plescop
(Meucon, Monterblanc)
Saint-Avé
(Vers Ploërmel, Rennes)
Saint-Nolff
Rose des vents
Ploeren
(Plougoumelen, Pluneret, Auray)
N Theix
(La Trinité-Surzur, vers Sarzeau)
O    Vannes    E
S
Arradon
(Littoral du golfe du Morbihan)
Golfe du Morbihan
(Île-d’Arz, Île-aux-Moines)
Séné
(Littoral du golfe du Morbihan)
Enclave:

Toutes sont situées dans la communauté d’agglomération du Pays de Vannes. À l’extrémité sud de la ville, au-delà de l’estuaire de la Marle, se trouve l’île d’Arz qui accueille la commune du même nom (254 habitants).

Climat

Située sur la côte sud de la péninsule bretonne et sur les rives nord du Golfe du Morbihan, Vannes bénéficie d'un climat océanique. Ce climat se caractérise par des hivers doux et pluvieux, et des étés frais et relativement humides, sachant que le maximum de précipitations se produit durant la saison froide. L'ensoleillement moyen est de 1 829 heures par an[7].

Le tableau ci-dessous indique les  :

Weather-rain-thunderstorm.svgNuvola apps kweather.png  'Relevés des records de températures, les records de pluviométrie depuis 1961 ainsi que les records de vitesse de vent depuis 1981[8].
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
Températures maximales records (°C) depuis 1961 16.7 18.8 23.7 27.9 29.0 38 37 39.1 32.1 28.5 21.2 17.3 -
Années des températures maximales      2003 1998 2005 1984 1995 1976 2006 1990 2005 1997 1978 1978 1997
Températures minimales records (°C) depuis 1961 -11.8 -10.8 -8.7 -3 -1.1 1.6 6.4 4.5 2 -2.5 -5.3 -8.2 -
Années des températures minimales      1963 1986 2005 1986 1979 1989 1982 1986 1972 1997 2007 1962 -
Vitesse du vent maximale en km/h depuis 1981 133 126 137 94 94 86 94 86 104 122 97 119 -
Années des records      1998 1990 2008 2004 2000 1990 2004 2004 1993 1987 1987 1999 -
Précipitations maximales (hauteur en mm) depuis 1961 48.7 46.9 46.4 33.2 43.2 49.2 63.4 59.3 44.0 51.6 41.2 50.7 2000 (max)
1973 (min)

Géologie et relief

Source[br 2]

Hydrographie

Localisation de Vannes au fond du golfe du Morbihan - Zone Belle-île, Baie de Quiberon, Golfe du Morbihan

Située au nord de l'estuaire de la Marle, la ville est bâtie au fond du Golfe du Morbihan, une des plus belles baies du Monde. Le golfe est classé parmi les baies fermées, c'est-à-dire celles qui ne communiquent avec la mer que par un étroit goulet. Le golfe connaît un cycle de marée perturbé, il est sillonné par des courants et des contre-courants qui s'alternent créant tourbillons et remous. D'autre part, le marnage (amplitude maximale entre la haute et la basse mer) est plus faible à l'intérieur qu'à l'extérieur puisque l'ouverture du golfe est faible et le bassin étendu. Cette diminution du marnage est sensible dans le Golfe du Morbihan (110 km2 pour une ouverture de 900 m). Avec une hauteur d’eau de 4,5 m, le marnage moyen est relativement faible à Vannes. Avec 5 m à Port-Navalo et 4,5 m à Vannes, le marnage du golfe est très faible par rapport à celui de pleine mer (environ 8 m).

L'étroitesse du goulet de Port-Navalo et la configuration topographique du golfe créent des courants parmi les plus violents du littoral français. Les courants marins les plus violents peuvent atteindre 3,8 m/s dans la Passe des Moutons, entre Locmariaquer et Port-Navalo lors des forts coefficients (120).

Le golfe du Morbihan, qui est classé en zone conchylicole, appartient au Réseau Natura 2000[9] en tant que Zone spéciale de conservation dans son ensemble et Zone de protection spéciale pour l'estuaire de la Marle, la réserve naturelle de Séné, la partie Est et la zone située au Sud de Baden. C'est un site remarquable par la qualité de son milieu marin et sa forte productivité biologique. Des mammifères marins y sont présents, comme par exemple le grand dauphin et la loutre. On y trouve aussi des chauves-souris, notamment le grand murin, le grand rhinolophe, et le petit rhinolophe.

Voies de communication et transports

Plan et réseau routier du centre-ville

Dès l'Antiquité, Darioritum était située sur la route de l'Océan, voie romaine reliant Lyon à Brest. La capitale des Venètes était un important carrefour d’où convergeaient six voies romaines, la première vers Locmariaquer, la seconde vers Hennebont, la troisième vers Corseul, avec embranchement sur Carhaix, la quatrième vers Rennes, la cinquième vers Rieux, et la sixième vers Arzal, avec embranchement sur Port-Navalo.

Réseau routier

Vannes est située sur un carrefour entre l'axe autoroutier qui relie Nantes à Brest (RN 165) et l'axe rapide RN 166 vers Ploërmel puis RN 24 vers Rennes. Vannes est également située sur la Route européenne 60 qui relie Brest à Constanţa. La route nationale 165 est appelée à être renommée en intégralité A 82 (hormis la section terminale à Brest). Cependant, malgré le statut d'autoroute, l'A 82 restera gratuite et les limitations de vitesse resteront les mêmes. Pour des raisons dont l'origine historique est discutée, l'accès à toutes les routes de la région Bretagne est en effet gratuit.

La rocade de Vannes, portion de l'A 82 limitée à 90 km/h, commence au niveau de la commune de Séné et se termine peu après la frontière qui sépare Vannes de la commune de Ploeren. La rocade de forme semi-circulaire est située au nord du centre ville de Vannes et sert de véritable frontière entre les deux parties de la ville. À l'ouest de la ville, la rocade dessert les deux grandes zones commerciales : la ZC de Parc Lann au nord et ZC de Kerlann au sud. À l'est, deux sorties desservent des zones d'activités : la zone industrielle du Prat au sud et les zones artisanales et commerciales de Pentaparc et du Chapeau Rouge au nord. Les sorties « centre-ville » se situent, d'une part et d'autre, au niveau du centre d'incendie et de secours et de la piscine Vanocéa.

Réseau ferroviaire

Article détaillé : Gare de Vannes.
Gare de Vannes

Vannes est une destination desservie par la ligne Savenay - Landerneau longeant la côte sud de la Bretagne, qui constitue l'essentiel de la relation Nantes - Brest. Une gare routière, située à proximité immédiate de la gare ferroviaire, permet de gagner les communes non desservies par les voies ferrées, la gare maritime de Vannes, l'aéroport de Vannes. La gare de Vannes à fait l'objet en 2006 - 2009 de profondes transformations avec intégration d'une verrière, mise aux normes pour les personnes handicapées et aménagement des parkings environnants.

Les trains du Corail Intercités Hendaye - Quimper et du Corail Lunéa Lyon - Quimper desservent la gare de la ville, construite en 1862. La ville est également desservie par les lignes 2 (Rennes-Quimper), 3 (Quimper-Nantes), 12 (Vannes-Lorient), 19 (Redon-Vannes) et 27 (Saint-Brieuc-Vannes-Lorient) du Train Express Régional Bretagne[10].

Vélos en libre service

Station Velocéa
Article détaillé : Vélocéa.

Vannes possède un réseau cyclable de 24 km dont l'expansion est l'un des objectifs du plan de déplacements urbains, le but étant de doubler le réseau et de passer à environ 50 km d’itinéraires cyclables d’ici à 2012. Par ailleurs, Vannes a été dotée, en juin 2009, d'un système de vélopartage baptisé Vélocéa et géré par Veolia Transport pour le compte de la municipalité. Une vingtaine de stations, distantes d'environ 300 m, sont réparties en ville. Sur les vingt stations, seize sont permanentes et quatre saisonnières. Avec environ neuf vélos par station, le système comporte un total de 174 vélos.

Transports aériens

Article détaillé : Aéroport de Vannes.

Vannes dispose d'un aéroport situé sur la commune de Monterblanc[11]. L'aéroport de Vannes officiellement appelé « Aéroport de Vannes - Golfe du Morbihan », est depuis janvier 2008 la propriété de la Communauté d'agglomération du Pays de Vannes. La société d’exploitation de Vannes aéroport (SEVA) est le gestionnaire de l’aéroport de Vannes - Golfe du Morbihan depuis le 1er janvier 2007. La SEVA est une filiale du groupe canadien SNC-Lavalin qui gère deux autres aéroports en France.

L'aéroport qui est à usage civil, ouvert au trafic national et international (sur demande) a comme principales activités l'aviation d'affaires, l'aviation de tourisme et l'aviation de loisirs. L'aéroport accueille l'aéroclub de Vannes, le club ULM du Golfe et l'école de parachutisme de Vannes.

Transports en commun

Station République, la Poste
Article détaillé : Lignes de bus de Vannes.

La gestion du transport collectif revient à deux intervenants principaux. D'une part, le réseau urbain et interurbain d'autobus de la ville est géré par les TPV : Transport du Pays de Vannes[12], une société filiale de Veolia Transport, liée à la communauté d'agglomération du Pays de Vannes et chargé du transport collectif sur le territoire de la communauté d'agglomération. D'autre part, le conseil général du Morbihan met à disposition du public des infrastructures et des services liés au transport départemental[13]. Ainsi Vannes dispose de deux gares routières, l'une située sur la place de la Libération et l'autre à la gare SNCF de Vannes. Un troisième intervenant, Keolis Atlantique, filiale du groupe Keolis, intervient au niveau du transport interurbain et départemental[14].

Réseau urbain 

Le réseau autobus urbain de la ville ne dessert pas uniquement le territoire de Vannes mais également les communes de la première couronne. Le réseau urbain est composé, depuis le 1er septembre 2009, de 9 lignes (lignes 1 à 9) en service du lundi au samedi et de deux lignes spéciales (ligne D) en service les dimanches et jours fériés.

Lignes périurbaines 

Urbanisme

Morphologie urbaine

Une enquête, dont l'objet est le recensement du patrimoine architectural de Vannes, est réalisée depuis 1997[p 1]. Cette enquête est le fruit d'un partenariat entre l’État et la municipalité vannetaise et a permis le recensement des quartiers de la ville.

La notion de quartier prend plusieurs significations à Vannes. Dans le langage courant, un quartier désigne un espace urbain pourvu d'une identité commune sur le plan architectural, social et fonctionnel. De plus, la mise en place des conseils de quartier s'est basée sur un nouveau découpage de l'espace territorial vannetais.

Quartiers

  • Route de Nantes
  • Le Rohan
  • Le Trussac
  • Les Casernes
  • La Retraite
  • Le Pont Vert
  • Le Bel Air

Logement

Vue des toits de la vieille-ville de Vannes.

En 2006, on dénombrait à Vannes 29 176 logements : 26 449 résidences principales (soit 90,65 % de l'ensemble des logements), 858 résidences secondaires (soit 2,94 %), 181 logements occasionnels (soit 0,6 %) et 1 689 logements vacants (soit 5,79 %). Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 9 566 logements individuels soit 32,78 % et 19 424 logements dans un immeuble collectif soit 66,57 %[i 1].

Pour ce qui est des résidences principales, leur époque d'achèvement s'établit de la manière qui suit pour l'année 2004. Sur les 25 896 résidences, 4 229 datent d'avant 1949 soit une part de 16,33 % ; 8 392 datent d'une période comprise entre 1949 à 1974 soit 32,40 % ; 5 840 résidences principales datent de 1975 à 1989 soit 22,55 % et 7 435 datent de 1990 à 2004 soit 28,71 %[i 2]. S'agissant du nombre de pièces des résidences principales en 2006, 3 006 en ont une soit 11,37 %, 5 020 en comptent deux soit 18,98 %, 5 280 en possèdent trois soit 19,96 % et 13 144 en possèdent quatre et plus soit une part de 49,7 %[i 1]. Le confort de ces résidences principales n'est pas identique. En effet, 114 résidences n'ont pas de baignoire, ni douche soit 0,43 %[i 3], 26 202 ont un chauffage central soit près de 99 % des résidences, alors que 247 n'en ont pas soit 1 %[i 4], 17 240 bénéficient d'un garage ou d'un parking soit 65,18 %[i 5].

En 2007, le prix de l'immobilier à Vannes a dépassé celui de Rennes : le prix moyen au mètre carré de l'habitat ancien à Vannes (2 342 €) est nettement supérieur à celui de Lorient (1 606 €). Le prix moyen d'un appartement neuf à Vannes était d'environ (3 500 €/m2). Le centre ville de Vannes est le quartier le plus cher, quant aux quartiers situés près du Golfe, ils connaissent une augmentation régulière du prix du logement[16].

Un quart des acquéreurs à Vannes sont des retraités et la ville présente la particularité d'avoir des acquéreurs âgés, 49 ans en moyenne. On peut noter qu'en 2007, 32 % des acquéreurs n'étaient pas originaire du Morbihan. Parmi les non morbihannais, 9 % viennent d'Ile-de-France et 6 % d'Ille-et-Vilaine. L'offre concerne pour 62% des transactions des logements de 2 et 3 pièces. Les habitants d'Île-de-France représentent 25% des acheteurs sur le littoral du Golfe du Morbihan.

De nombreux organismes d'attribution de logements sociaux sont présents sur la commune. On y trouve des offices publics de l'habitat (OPH) tels que Office Public Communal d'HLM Vannes Golfe Habitat[17] ou encore l'office public départemental du Morbihan Bretagne Sud Habitat[18].

Projets d’aménagement

Toponymie

Le nom de Vannes provient du peuple des Vénètes qui eurent comme capitale Darioritum, nom antique de la ville pendant la période gallo-romaine. Le nom Vénètes regroupe deux peuples antiques homonymes dont l’un habitait le sud de l’Aremorica (celtique Veneti). Ces Vénètes avaient une importante puissance maritime et commerciale, comme plus tard l'auront Venise ou Saint-Malo. Ils avaient une forte organisation, étaient dotés d’un Sénat et avaient notamment une flotte importante pour commercer avec les îles Britanniques et l’Italie. En 56 avant J.-C., les sénateurs sont massacrés par l'armée romaine et le peuple fut vendu comme esclave.

Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, est le premier auteur à citer le peuple celte mais ne cite aucune capitale pour les Vénètes. Jusqu'au IIe siècle, les auteurs romains et grecs citent à de nombreuses reprises le peuple des Vénètes, mais il faut attendre le IIe siècle et la Géographie de Ptolémée pour mettre un nom sur la capitale sud-armoricaine : Dariorigum (ou Darioritum ou Dartorigum), capitale des Vénètes.

Aux IIIe et IVe siècles, comme beaucoup de métropoles régionales, Darioritum change son nom et prend celui du peuple dont elle est la capitale. Ces mutations toponymiques sont intervenues à une époque où la solidité de l'empire romain s'effondrait.

Dans le Notitia Galliarum, compilation du IVe siècle des cités gauloises sous la Tétrarchie, l'auteur nomme la Cité des Vénètes située dans la gaule lyonnaise III :

« In provintiis gallicanis quæ ciuitates sint, Provintia Luddunensium Tertia : Ciuitas Venetum »

— Notitia Provinciarum et Civitatum Galliæ

Dans le Notitia Dignitatum, compilation par un auteur anonyme du Ve siècle de toutes les dignités tant civiles que militaires de l'Empire romain, l'auteur nomme Benetis comme capitale du préfet militaire :

« Sous les ordres de l’honorable duc de la division Armoricani et Nervicani : - Le commandant des soldats maures chez les Vénètes, à Benetis.. »

— anonyme, Notice des Dignités, XXXVII, Duc (de l'étendue) du territoire Armoricain.

Au cours des siècles, la ville porta plusieurs noms : de Darioritum à l'époque de l'occupation romaine à Vannes aujourd'hui, passant par la cité des Vénètes, Bénétis ou Vénétis (au ve siècle), Vénéda (en 818), Guéned ou Guenette, Vanes (vers 1300), Vennes (au XVIIIe siècle).

Le nom breton de la ville provient lui d'une transformation linguistique. Vennes se prononce Djuened en breton et s'écrit Gwened ou Wened. Si on tentait de traduire, de façon strictement littéraire, le nom breton de la ville en français, le résultat serait Blé Blanc (Gwenn = Blanc; Ed = Blé). En 2008, dans un communiqué du maire François Goulard[s 1], s'exprimant sur la culture bretonne, on retrouve une traduction légèrement différente puisque Gwened signifie La Blanche. Le choix de cette traduction s'expliquant par la signification du mot Wenden en langue celte, Wenden signifiant Blond[19], cognat de Wened.

La région qui se situe au sud de la Bretagne porte le nom de la ville. Ainsi, la région qui correspond à l'ancien royaume du Bro-Waroch est un pays historique de Bretagne nommé le Vannetais (Bro Gwened). Administrativement, Vannes est la capitale du Pays de Vannes et de la Communauté d'agglomération du Pays de Vannes.

Histoire

Prise de Vannes en 1342
Articles détaillés : Histoire de Vannes et Chronologie de Vannes.

La ville de Vannes est fondée lors de la Conquête romaine de la Gaule. Le peuple des Vénètes est soumit par César en 56 av. J.-C.. Sous l’Empire romain, elle est appelée Darioritum, mais reprend le nom du peuple dont elle est la civitas à la fin de l’Empire. Des colons bretons (venus de l’actuelle Grande-Bretagne) ainsi que des soldats maures sont installés à cette époque pour protéger la région des pirates saxons. C’est aussi entre le IIIe siècle et le Ve siècle que la ville se fortifie et se christianise.

En 465, un concile régional se tient à Vannes et consacre Saint Patern comme le premier évêque de la ville : c'est la naissance de l'évêché de Vannes. Conquise en 578 par Waroch II, la ville devient la capitale du royaume du Bro Waroch, avant d’être rattachée à la Bretagne en 851.

En 753, le roi des Francs Pépin le Bref vainc les Bretons et prend Vannes. Pour contenir les Bretons, il organise une zone-tampon sous administration militaire, la Marche de Bretagne composée du Vannetais, du Nantais, du Rennais et d'un bout du Maine. Vannes en est une des capitales. L'empereur Louis le Débonnaire réunit en septembre 818 son armée à Vannes (alors souvent appelée Veneda ou Venedia) avant de la lancer à l'assaut des forces du roi Morvan Lez-Breizh qui l'avait défié.

Ville du missus Nominoë, Vannes est une des cités royales de l'éphémère royaume de Bretagne. En partie détruite lors des invasions normandes au Xe siècle, la ville connait de nombreux sièges jusqu'à la fin de la guerre de succession avant de devenir la résidence préférée des ducs Jean IV et Jean V.

La Chambre des comptes est créée à Vannes et y siège jusqu'en 1491-1499 ainsi que le parlement de Bretagne qui devient souverain en 1485. Le Parlement reste à Vannes jusqu'en 1553, date à laquelle Nantes et Rennes se le disputent. Vannes est la première capitale de l'État breton et le siège de son administration supérieure. La ville reste pourtant de taille modeste.

Lors de la Révolution française, la ville est partagée entre la Nation et la Chouannerie. Préfecture du Morbihan, Vannes continue son développement depuis le XIXe siècle malgré l’activité maritime qui s’effondre à la même époque. À partir des années 1870, la ville se dote de nouveaux bâtiments publics et connaît un regain d’activité avec l'arrivée du chemin de fer et l’installation de régiments.

Vie militaire

Liste d'unités militaires ayant tenu garnison à Vannes

Article détaillé : Liste d'unités militaires ayant tenu garnison à Vannes.

Une présence ponctuelle

Exécution des émigrés de Quiberon à la Garenne

Sous l'ancien régime et après la révolution, la ville accueille ponctuellement un certain nombre de régiments dans les anciens bâtiments exigus de Nazareth et de la Visitation, Les garnisons ne dépassent pas plus de 700 hommes (Régiment de Vivarais, Régiment de Bretagne, Régiment d'Agénois,Régiment du Rouergue, Régiment Walsh). Pendant la chouannerie entre 1794 et 1800, la division puis la légion de Vannes (armée catholique et royale du Morbihan) était forte de 2 000 hommes. Lors de l'expédition de Quiberon en 1795, Lazare Hoche établit son quartier général à Vannes et une commission militaire chargée de juger les prisonniers de Quiberon y siège. Certains émigrés dont les chefs Charles François de Virot de Sombreuil et Mgr de Hercé sont exécutés dans le jardin de la Garenne.

Avec la Révolution, la découpe militaire territoriale rattache Vannes à la 31e Division. On retrouve le 21e régiment de cavalerie issu du régiment Royal-Picardie en 1791 et le 72e RI en 1792 . En 1800, une mutinerie pour non solde et ceci le jour du départ pour l'armée d'Italie intervient au sein du 52e RI placée sous les ordres du chef de brigade Jean-Baptiste Michel Féry. En 1804-1805, le 3e bataillon du 37e RI s'établit dans la ville, entre 1828 et 1844, Vannes est une des villes de garnison du 5e régiment d'infanterie de ligne.

Pendant des années, la présence de l'armée est sporadique : le 6e régiment d'artillerie en 1808, le 7e régiment de chasseurs à cheval en 1810, le 67e RI en 1814, le 75e RI en 1825, le 65e RI en 1836, le 11e RI en 1846-1847 et le 43e RI en 1860.

Ville de Garnison

Colonel Ferdinand Foch - Commandant du 35 RA de 1903 à 1905
Soldat du 3ème RIMa jouant de la cornemuse à Paris lors du défilé du 14 juillet 2007

Après la défaite lors de la guerre franco-allemande de 1870 et la perte de l'Alsace-Lorraine, il est nécessaire de trouver de nouveaux lieux de garnisons pour les bataillons de l'Est. La municipalité vannetaise voit l'occasion de relancer une économie sur le déclin depuis une vingtaine d'années. L'implantation de régiments est négocié et la ville s'engage en 1873 à mettre à disposition de l'armée des terrains nécessaire à l'installation de casernes et de champs de manœuvres.Le 19 septembre 1873, la municipalité décide de l'apport de 28 hectares de terrain avec un emprunt de 2 millions de francs. Le 7 octobre 1873, à peine trois semaines plus tard, il est créé le 35e régiment d’artillerie, commandé par le colonel Foch de 1903 à 1905, aujourd'hui basé à Tarbes sous le nom de 35e régiment d’artillerie parachutiste.

En 1874, l'école d'artillerie du XIe Corps d'Armée, issue de celle de Metz, prend ses quartiers au château de l'Hermine. Plus tard en 1876, un ensemble de bâtiments, qui formeront l'Arsenal, est construit au nord-est de la ville sur la route de Rennes. Sur cette même route, des casernes de régiments d'artillerie sont construites. Un quartier d'infanterie situé route de Pontivy, derrière la gare, complète le tout en 1880. En 1877, est créé le camp de Meucon, un camp d'exercice à une dizaine de kilomètres au nord de la ville. Le Polygone, un champ de manœuvre et de tir, était dans le même temps, créé entre la ville et Saint-Avé.

Grâce à l'implantation de ces régiments, Vannes voit sa population passer de 17 500 habitants en 1880 à 23 000 en 1901. Au début du XXe siècle, la garnison vannetaise, fait partie de la XIe région militaire et compte environ 4 000 hommes et 2 300 chevaux. L'État-Major de la 22e division d'infanterie est implanté à Vannes ainsi que la 43e brigade d'infanterie dont fait parti le 116e régiment d'infanterie de ligne[20] qui après une présence par roulement de ses bataillons, s'établit définitivement en 1898.

Faisant partie de la 11e brigade d'artillerie, deux régiments se partagent un vaste casernement de la route de Rennes (aujourd'hui avenue de Verdun). Le 28e régiment d’artillerie de campagne occupe le quartier Sénarmont (aujourd'hui Delestraint) et le 35e régiment d’artillerie de campagne loge au quartier Foucher-Careil (aujourd'hui Foch). Pendant cette période d'avant Première Guerre Mondiale, le 85e régiment d'infanterie territoriale tient également garnison à Vannes.

Entre 1918 et 1946, les régiments d'artillerie sont dissous, un bataillon du 65e Régiment d'Infanterie et le 505e régiment de chars de combat les remplacent dans les années 1920. Vannes est pendant cette période le siège de la subdivision militaire du Morbihan.

Entre 1946 et 1963

Cette période marque le retour des artilleurs avec le 10e Régiment d'Artillerie qui sera dissous en 1962, et des fantassins avec les 32e et 71e régiments d'infanterie.En 1947, s'installe la 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes. La 1e DBCCP est transférée à Bayonne en 1954, l'année suivante le 5e régiment de cuirassiers arrive à Vannes, il sera transféré en Allemagne en 1962.

Depuis 1963

L'année 1963 voit l'arrivée du régiment d'infanterie-chars de marine, transféré en 1996 à Poitiers. Le 1er mars 1963, le 3e régiment d'infanterie de marine est recréé à Vannes. Cette unité des troupes de marine a participé à la guerre de 1870, aux Première et Seconde guerres mondiales, à la guerre du Golfe et à de nombreuses opérations en Afrique et Europe de l'Est. Une partie du régiment est déployé en Afghanistan dans le cadre de la guerre d'Afghanistan et en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne. Issu de l'Établissement du Matériel de Vannes (ETAMAT) restructuré le 1er juillet 1999, un détachement du 2e régiment du matériel de Bruz est implanté à Vannes et détachée au 3e RIMa.

En 2014, Vannes deviendra une base de défense, aire géographique qui regroupera dans son périmètre les formations du ministère de la défense français dont l'administration générale et le soutien commun sont mutualisés.

Politique et administration

Hôtel de Ville de Vannes

L'agglomération de Vannes s'est organisée en une communauté d'agglomération qui regroupe vingt-quatre communes que sont Arradon, Baden, Le Bono, Elven, Le Hézo, Île-aux-Moines, Île d'Arz, Larmor-Baden, Meucon, Monterblanc, Noyalo, Plescop, Ploeren, Plougoumelen, Saint-Avé, Saint-Nolff, Séné, Sulniac, Surzur, Theix, Trédion, Treffléan, La Trinité-Surzur et Vannes.

De 1790 à 1982, Vannes est le chef-lieu du canton de Vannes-Est et, depuis 1982, chef-lieu[21] de trois cantons[i 6].

Le premier canton est le canton de Vannes-Centre. Il est formé du centre de Vannes. Il compte 24 905 habitants. Le second est le canton de Vannes-Est qui est formé d'une part de Vannes et des communes de Le Hézo, Noyalo, Saint-Avé, Séné, Surzur, Theix et La Trinité-Surzur. Il compte une population de 36 479 habitants[i 6]. Le dernier canton est le canton de Vannes-Ouest. Il est formé d'une partie de Vannes et des communes d'Arradon, Baden, Île-aux-Moines, Île-d'Arz, Larmor-Baden, Le Bono, Ploeren et Plougoumelen. Il compte, en tout et pour tout 29 905 habitants[i 6].

De plus, de fait de son statut de chef-lieu de département et de canton, Vannes concentre les administrations. Elle est le siège de la préfecture du Morbihan, du Conseil général du Morbihan et de la trésorerie générale.

Tendances politiques et résultats

On retient de Vannes sa qualité de ville bourgeoise, à l'opposée de sa voisine lorientaise plus ouvrière et positionnée à gauche de l'échiquier politique. La présence des ducs et des évêques a favorisé l'apparition des marchands et des artisans. C'est une ville de négoce et de marchés[br 3].

Politiquement, c'est une ville ancrée à droite. Le député maire actuel UMP François Goulard fut, au début de son premier mandat de maire de la ville, membre du RPR et à la tête d'une liste UDF-RPR. Cette liste, composée lors des municipales 2001, s'inscrivait dans la continuité des mandats précédents, une grande partie des conseillers de cette liste appartenant à la majorité municipale de Pierre Pavec, maire centriste de Vannes de 1983 à 2003[22].

Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du 29 mai 2005, les Vannetais ont majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 62,73 % de Oui contre 37.27 % de Non avec un taux d’abstention de 27,22 % (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %). Ces chiffres ne sont pas conformes à la tendance nationale, celle-ci se trouvant en opposition. Ce vote démontre le caractère privilégié des habitants de la ville par rapport au reste des départements ruraux ou comportant des bassins ouvriers importants, l'électorat ayant choisi le vote positif étant, selon les analystes politiques, le fait d'une population plus privilégiée économiquement et d'un plus haut niveau d'éducation[23].

À l’élection présidentielle française de 2007, le premier tour[24] a vu arriver en tête Nicolas Sarkozy avec 32,23 % soit 9 382 voix, suivi de Ségolène Royal avec 26,28 % soit 7 650 voix, suivi de François Bayrou avec 24,19 % soit 7 043 voix, et enfin de Jean-Marie Le Pen avec 6,41 % soit 1 866 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 4 %. Au second tour[24], les électeurs ont voté à 52.85 % soit 14 790 voix pour Nicolas Sarkozy contre 47,15 % soit 13 193 voix pour Ségolène Royal, résultat légèrement inférieur à la moyenne nationale[25] qui fut, au second tour, de 53,06 % pour Nicolas Sarkozy et 46,94 % pour Ségolène Royal. Pour cette élection présidentielle, le taux de participation a été très élevé. On compte 33 936 inscrits sur les listes électorales vannetaises, 85,73 % soit 29 095 électeurs ont participé aux votes, le taux d’abstention fut de 14,27 % soit 4 841 personnes, 3,82 % soit 1 112 électeurs ont effectué un vote blanc ou nul et enfin 96,18 % soit 27 983 voix se sont exprimées.

Administration municipale

François Goulard, maire actuel de la ville

Depuis décembre 2006, le maire est François Goulard : député-maire et ancien secrétaire d'État aux Transports et à la mer et ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Élu à ce poste lors des élections municipales françaises de 2001, il fut remplacé par son premier adjoint Norbert Trochet entre 2004 et 2006 afin de se consacrer à ses fonctions ministérielles. Le maire de Vannes est adhérent de la Fédération des maires des villes moyennes, la FMVM[26]. Les services administratifs sont installés dans les locaux de l'hôtel de ville depuis 1886 et également dans les locaux du centre administratif municipal, situé à deux pas de celui-ci.

Le conseil municipal vannetais est composé d'un maire et de 45 conseillers municipaux. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre 13 maires-adjoints[s 2]. Il y a un seul groupe majoritaire contre deux groupes d'opposition « Vannes 2008 » (PS, Union Démocratique Bretonne, Verts, Parti Radical de Gauche) et « Vannes Projet Citoyen  »(DVG) nés de la scission de la coalition « Votez pour Changer » créée lors du second tour des élections municipales de mars 2008.

Lors des élections municipales de mars 2008, le maire sortant, François Goulard, tête de la liste « Vannes avec vous », a été élu avec une majorité absolue de 51,59 % soit 10 950 voix contre 48,41 % soit 10 275 voix pour Nicolas le Quintrec, tête de la liste « Votez pour changer - Vannes 2008, agir et vivre ensemble »[27].

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Vannes pour la mandature 2008-2014[s 2] :

Groupe Président Effectif Statut
UMP François Goulard 34 Majorité
PS Nicolas le Quintrec 7 Opposition
DVG Marion Le Berre 4 Opposition

En plus du conseil municipal « ordinaire », un « conseil municipal jeunes » a été institué en 1997. Composé de 42 membres âgés de 14 et 15 ans, il permet aux jeunes Vannetais d'être une force de proposition à part entière au sein de la municipalité[s 3]. Ses 42 membres sont répartis en trois commissions de travail : Information-communication, Cadre de vie-environnement et Sports-culture-loisirs.

Instances judiciaires et administratives

Palais de justice

Vannes compte de nombreuses juridictions administratives et judiciaires. La ville est administrativement la préfecture du Morbihan[28], siège du Conseil général du Morbihan[29] et de la trésorerie générale. Elle possède un palais de justice disposant d'un tribunal de grande instance, d'un tribunal d'instance, d'un tribunal de commerce, d'un conseil de prud'hommes. On y trouve aussi un ordre des avocats au barreau de Vannes[30]. En tant que chef-lieu départemental, la commune abrite la chambre des huissiers du Morbihan, la chambre des notaires du Morbihan[31], la chambre de métiers et de l'artisanat du Morbihan[32] ainsi qu'une délégation de la chambre de commerce et d'industrie du Morbihan[33]. La ville dispose d'un commissariat de police, d'une maison d'arrêt et est le siège du groupement de gendarmerie départementale du Morbihan. On se doit également de signaler la présence d'administrations telles que la conservation des hypothèques et le centre des impôts[34].

Sécurité

Vannes rencontre les difficcultés inhérentes aux villes qui supportent une croissance rapide : congestion des routes, trafics et délinquances. Selon des classements successifs établis par le magazine Le Point, Vannes est classée 11e ville la plus sûre de France en 2003[35], 15e en 2006 [36] et 23e pour l'année 2008[37].

Services départementaux 

La ville est le siège de l'état-major du Groupement de gendarmerie départementale du Morbihan[38], de la compagnie de gendarmerie départementale de Vannes qui couvre le sud-est du département et de l'escadron de gendarmerie mobile de Vannes qui a pour mission principale et spécifique la sécurité publique et le maintien de l'ordre.

Vannes est le siège de la Direction Départementale de la Sécurité Publique du Morbihan. La circonscription de sécurité publique de Vannes compte 136 fonctionnaires de police et 32 adjoints de sécurité soit un total de 168 personnels en janvier 2009[39], ainsi que trois structures recevant du public : l'hôtel de Police et ses deux commissariats de secteur (Kercado et Ménimur). La ville dispose d'une école nationale de police.

Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Morbihan siège également à Vannes. Le groupement de Vannes couvre l'ouest du département avec 26 centres d'incendie et de secours, 86 sapeurs-pompiers professionnels et 917 sapeurs-pompiers volontaires[40].

Vidéoprotection

Depuis avril 2008, la municipalité vannetaise a mise en place un dispositif de vidéoprotection de la voie publique. Composé de 27 caméras mobiles et d'un centre de supervision urbaine (CSU) aménagé au sous-sol de l’hôtel de ville qui reçoit et enregistre en permanence les images filmées par les caméras, le système est contrôlé par des officiers municipaux en journée et par les services de police la nuit. Les trois objectifs majeurs de ce dispositif sont : le renforcement des mesures de prévention contre les actes de violence urbaine, la protection des bâtiments publics et la régulation du trafic routier[s 4].

Jumelages et partenariats

La ville de Vannes est jumelée avec plusieurs villes européennes et entretient des relations de partenariat avec une ville malienne et une ville polonaise. Il faut rappeler que le jumelage est une relation établie entre deux villes de pays différents qui se concrétise par des échanges socio-culturels[s 5].

La ville de Vannes est jumelée avec :

Charte de partenariat :

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La commune de Mons en Belgique
La commune de Cuxhaven en Allemagne
La commune de Fareham en Angleterre
La commune de Baroueli au Mali
La commune de Wałbrzych en Pologne

Population et société

Démographie

Avec une population de 53 079 habitants en 2006 (Population sans doubles comptes - 55 513 habitants Population totale) et une population de l'aire urbaine d'environ 133 000 habitants, elle se classe respectivement au 103e rang national dans le classement des villes françaises (entre Maisons-Alfort et Évry) et à la 63e place des aires urbaines françaises[i 7] [i 8] Vannes et la ville voisine de Saint-Avé forment une unité urbaine de 62 962 habitants[i 7]. Son agglomération, quant à elle, compte 126 266 habitants[i 7]. La ville est la deuxième plus peuplée du département après Lorient et la 5e de la région Bretagne (sur 1 498).

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Vannes depuis cette date :

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9131 9131 10 902 11 289 10 395 11 623 11 737 12 974 12 356
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
14 329 14 564 14 560 14 690 17 946 19 284 20 036 21 504 22 189
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
23 375 23 561 23 748 21 402 22 089 22 413 24 068 28 189 28 403
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
30 411 36 576 40 359 42 178 45 644 51 759 53 079 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[41], INSEE[i 9]et INSEE 01.01.2009[i 10]
Évolution démographique de 1793 à 2006

Pyramide des âges

La pyramide des âges montre une population vieillissante. En 2006, la part des plus de 60 ans représentait 23,59 % de la population totale[i 11]contre 21,08% en 1999 et 18,72 % en 1990, tandis que celle des moins de 40 ans atteignait 51,54 % en 2006, 55,72 % en 1999 et 60,25 % en 1990. Entre 1999 et 2006, la tranche 40-59 ans gagnait 1.67 points, passant de à 23,2 à 24,87 %.

Évolution de la pyramide des âges de la ville de Vannes
Comparaison entre les années 1999 et 2006 en nombre d'individus[i 12].
Pyramide des âges en 1999 en nombre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
1 330  75 à plus  2 832
2 743  60 à 74  4 004
5 435  40 à 59  6 571
8 496  20 à 39  8 483
6 080  0 à 19  5 785
Pyramide des âges en 2006 en nombre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
1 759  75 à plus  3 534
3 054  60 à 74  4 173
5 951  40 à 59  7 250
7 891  20 à 39  7 428
6 221  0 à 19  5 819
Les ménages
2006

Le nombre total de ménages vannetais est de 26 445 en 2006, contre 23 877 en 1999 (soit +10,75 % en 7 ans). La répartition de ces ménages, en pourcentage par rapport au nombre total de ménages, est la suivante :

Personnes par ménage 1 2 3 4 5 6 ou plus
Vannes 48,25 % 30,1 % 10,1 % 7,46 % 2,85 % 1,25 %
Moyenne nationale 33,05 % 32,76 % 14.93 % 12,62 % 4.79 % 1,85 %
Sources des données : INSEE[i 13]
1999

Le nombre total de ménages vannetais est de 23 877 en 1999, contre 15 269 en 1982 (soit +56 % en 17 ans). La répartition de ces ménages, en pourcentage par rapport au nombre total de ménages, est la suivante :

Personnes par ménage 1 2 3 4 5 6 ou plus
Vannes 43,3 % 28,6 % 12,6 % 9,8 % 4,1 % 1,5 %
Moyenne nationale 31,0 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 %
Sources des données : INSEE[i 14]

Population immigrée

En 2006, 1 389 personnes immigrées étaient recensées dans la commune soit 2,6 % de la population[i 15], chiffre supérieur à la moyenne bretonne (1,69 %) mais inférieur à la moyenne nationale (5,77 %). Cette proportion est deux fois moins importante que pour une ville comme Rennes mais légèrement supérieure à Quimper. Parmi ces personnes, 15,33 % viennent de l'Union européenne, 14,6 % du Maghreb. Les nationalités les plus représentées sont les turcs (524), puis les algériens et enfin les marocains[i 16]

La communauté turque est particulièrement présente dans la vie associative de Vannes. L'association culturelle des turcs de l’ouest fut créé à Vannes en 1983 à pour but de faire connaître et de transmettre la culture, la religion, les traditions, les coutumes turcs; de créer des liens entre les communautés et de favoriser l’échange culturel; d'apporter une aide aux familles d’origine turques dans leurs démarches administratives; de donner une éducation religieuse par l’intermédiaire d’un imam envoyé par le ministère des affaires religieuses turc et de donner des informations sur la population turque de Vannes et son pays[42].

Enseignement

Les écoles et lycées vannetais dépendent de l'académie de Rennes.

Enseignement primaire

On dénombre à Vannes, pour la rentrée 2008[s 6], 22 écoles gérées par la commune (8 écoles maternelles, 6 écoles primaires, 8 écoles élementaires) et 11 écoles privées.

Ecoles de Vannes

Écoles primaires

  • École Jacques Prévert
  • Ecole La Rabine
  • Groupe scolaire Beaupré Lalande
  • Groupe scolaire de Tohannic
  • École de Rohan
  • Groupe scolaire de Kerniol

Écoles maternelles

  • École Anne de Bretagne
  • École Armorique
  • École Brizeux
  • École Catherine Descartes
  • École Cliscouët
  • École Joliot Curie
  • École Calmette
  • École Pape Carpantier

Écoles élémentaires

  • École La Madeleine
  • École de Cliscouët
  • École Calmette
  • École Armorique
  • École Brizeux
  • École Jules Ferry
  • École Jean Moulin
  • École Madame de Sévigné

Écoles privées

  • École Nicolazic
  • École Pierre-René Rogue
  • École Saint-Patern
  • École St Vincent Ferrier
  • École Françoise d'Amboise
  • Ecole Diwan
  • École Sainte-Marie
  • École Sainte-Bernadette
  • École Saint-Guen
  • École du Sacré-Coeur
  • École Sainte Jéhanne d'Arc

Enseignement secondaire

Le département gère sept collèges et la région trois lycées dont 1 lycée professionnel. Vannes compte également cinq lycées privés.

Collège Jules Simon en 1900
Collèges et lycées de Vannes

Collèges publics

  • Collège Jules Simon
  • Collège Antoine de Saint-Exupéry
  • Collège Montaigne
  • Collège Diwan

Collèges privés

  • Collège Notre-Dame Le Ménimur
  • Collège Sacré-Cœur
  • Collège Saint-François Xavier

Lycées publics d'enseignement général ou/et technologique

Lycées privés d'enseignement général ou/et technologique

Lycées professionnels publics

Enseignement supérieur

Vannes représente le troisième pôle universitaire de Bretagne, après Rennes et Brest. Alors qu'en 1986, Vannes accueillait 1 500 étudiants, en 2000, ils étaient plus de 5 200 et fin 2006, près de 6 500[s 7]. Outre les établissements et enseignements décrits ci-dessous, il ne faut pas oublier les multiples Brevets de Techniciens Supérieurs dispensés dans les lycées vannetais.

Composantes de l'Université de Bretagne Sud

L'université de Bretagne-Sud , créée en février 1995, est implantée conjointement à Vannes, Lorient et Pontivy. L'université dispense de nombreux DUT, licences et maîtrises.

  • La faculté de Droit, de sciences économiques et de gestion, située sur le campus du centre-ville.
  • La faculté des Sciences et Sciences de l'Ingénieur située conjointement sur le campus de Tohannic à Vannes et sur le campus de Saint-Maudé à Lorient.
  • L’Institut universitaire de technologie de Vannes, situé sur le campus de Kercado et qui propose des formations professionnalisantes au niveau bac + 2 et bac + 3, dans les domaines de la gestion, du commerce, de l'informatique, de la statistique et de l'informatique décisionnelle.
  • L'École nationale supérieure d'ingénieurs de Bretagne sud, école d'ingénieurs spécialisée en informatique est située sur le campus de Tohannic.

On peut également remarquer la présence d’établissements de recherche regroupant différents laboratoires tels que l’Institut de recherche sur les entreprises et les administrations, le centre de recherche Yves Coppens (situé sur le campus universitaire de Tohannic), le Laboratoire de Mathématiques et Applications des Mathématiques ainsi que le Laboratoire de Recherche en Informatique - Valoria.

Enseignement privé

L'Université Catholique de l'Ouest Bretagne Sud, située sur le territoire de la commune d'Arradon à l'ouest de la ville, propose des formations universitaires dans les domaines de l'information et de la communication, des sciences de l'éducation, des langues, de l'histoire, des lettres, du tourisme, du commerce, du breton et de la théologie.

Classes préparatoires aux grandes écoles
École d'ingénieurs
École de commerce
  • Antenne de l'École supérieure de commerce de Bretagne. Les formations dispensées sont le programme ESC Cadre, programme en formation continue et le Bachelor en Management Programme Administration des Entreprises, cursus post bac en management.
Institut de formation des maitres
Divers
  • L'Institut de formation artistique et technique de Vannes prépare à l'obtention du Diplôme d'études supérieures techniques pour le métier d'architecte d'intérieur et propose une année d'étude en classe préparatoire pour les concours des écoles d'art supérieures.

Manifestations culturelles et festivités

Le jardin des remparts pendant l'exposition Photo de mer

La cité des Vénètes se base sur une histoire vieille de plus de 2 000 ans afin de faire vivre des événements culturels tout au long de l'année. Parmi ceux-ci, on peut trouver des événements consacrés à l'histoire de la ville et à son patrimoine ainsi que des festivals musicaux et des salons.

  • Festi’Vannes[43]

Festival de musique fondé en 2002. Ce festival de musique se déroule dans les bars du centre-ville de Vannes au mois d'avril, il est ouvert à tous les styles de musiques.

  • Semaine du Golfe[44]

Fête maritime se déroulant tous les deux ans avant la semaine de l'Ascension dans les communes littorales du Golfe du Morbihan.

  • Le Salon du Livre de Bretagne[45]

En juin, le Salon du livre, créé en 2008, se situe dans les jardins des remparts.

Manifestation en juillet retraçant les grandes périodes de l'histoire de la ville.

En juillet/août, le festival de musique jazz, créé en 1980, est organisé par la ville de Vannes.

En août, les Fêtes d’Arvor mettent en avant la culture bretonne.

  • Festival La mer en images[46]

En septembre depuis l'édition 2009 : exposition consacrée aux photos maritimes

Santé

Sports

La pratique du sport dans l'agglomération vannetaise est diversifiée. La situation de la ville au bord du Golfe est propice aux activités nautiques. En outre, la municipalité souhaite encourager sa population à pratiquer toutes les disciplines grâce à l'existence de nombreux complexes sportifs.

Les équipements sportifs de la ville s'étendent sur 71 hectares dont 190 000 m² de terrains gazonnés, 81 000 m² de plateaux d’EPS, 40 000 m² de surfaces bâties, ainsi que des équipements sportifs privés conventionnés : quatre terrains de football (22 000m²) et 7 salles de sports (1 700m²).

Complexes polyvalents

  • Complexe UCK-NEF du Bondon :

L'association UCK-NEF[47], née en 1922 de la fusion de L'Union Clisson Korrigan (1906) et des Nouvelles Equipes Féminines (1946), est installée dans son complexe omnisports de 3 300 m² situé dans le quartier du Bondon au nord du centre ville. L'UCK-NEF compte huit associations sportives fédérées et environ 1 300 licenciés. Parmi les huit associations se trouve une section Volley-Ball qui propose des entraînements dans trois complexes vannetais : UCK-NEF, Kercado et Richemont. L'équipe masculine du Vannes Volley-Ball, née en 2006 de la fusion de l'UCK-NEF et du Véloce Vannetais, évolue la session 2008/2009 en National 3.

  • Centre Sportif de Kercado :

Plus grand complexe sportif de Vannes, le Centre Sportif de Kercado est situé à l'ouest de la ville, accolé au lycée Alain-René Lesage et au campus universitaire de Kercado (école de Police, IUT de Vannes). Le complexe est composé de trois salles de sports, une salle spécifique de gymnastique, une salle d'armes, un pas de tir à l'arc couvert, un terrain d'honneur de football, deux terrains stabilisés, un terrain gazonné de football en salle, une piste d'athlétisme en résisport, une piste d'athlétisme en enrobé, neuf courts de tennis extérieurs, un parcours sportif, cinq plateaux d'EPS, un stand de tir à l'arc, un skatepark et une aire de lancer d'athlétisme. Le club accueille entre autres Le Gant d'Hermine, un club de Savate.

  • Complexes de Tennis :

Il existe deux grands complexes dédiés au tennis. D'une part, le complexe de tennis du Pargo, comportant 5 courts couverts et 2 courts extérieurs, qui est le siège du Tennis Club Vannetais. D'autre part, le complexe de tennis de Kérizac/Ménimur comportant 2 courts couverts et 2 courts extérieurs et dont le club résidant est le Vannes Ménimur Tennis Club.

Stades

  • Stade de la Rabine, Complexe Sportif du Perenno et Stade du Foso

Le Stade de la Rabine, plus grand stade de football de Vannes est le lieu des rencontres du Vannes Olympique Club, club fondé en 1998 par fusion du « Véloce Vannetais » et du « FC Vannes » (ex-UCK) et évoluant pour la saison 2009-2010 en Ligue 2 après avoir fini Champion de France de National lors de la saison 2007-2008. Le complexe sportif du Perenno, siège du club situé sur la commune voisine de Theix, et le Stade du Foso, sont réservés aux entraînements des joueurs professionnels ainsi qu'aux autres équipes du club. Le complexe du Foso qui accueille l'équipe de football américain des Mariners de Vannes, comporte également une piste d'athlétisme en enrobé, trois plateaux d'EPS (basket-ball, handball et tennis), une structure artificielle d'escalade ainsi qu'un boulodrome.

  • Stade Jo Courtel :

Le complexe Jo Courtel, composé d'un terrain d'honneur de rugby et de deux autres terrains de rugby, accueille les matchs et les entraînements du Rugby Club Vannetais, club de rugby à XV évoluant depuis la saison 2007-2008 en Fédérale 1.

Autres installations

Autres principales installations sportives de la ville de Vannes[s 8]

Stades

  • Stade de Larmor-Gwened
  • Stade Michelin
  • Stade de Kérizac/Ménimur

Complexes sportifs

  • Complexe de Bécel
  • Complexe de Kerniol - Saint-Exupéry
  • Complexe Sportif de Kerbiquette :
    L'AS Cobra, club de Muay Thaï.

Gymnases, entretien physique

  • Gymnase Yvonne Sauvet
  • Salle Richemont
  • Salle des Pompiers
  • Salle de Boxe de la Ferme de Kérizac
  • Gymnase Brizeux
  • Salle d'haltérophilie et de musculation
  • Square de la Bourdonnaye :
    Judo Club 56, club d'art martiaux.

Installations nautiques

  • Piscine Municipale de Kercado :
    Neptune Club Vannetais, nage avec palme.
    Cercle des Nageurs de Vannes,
    Association de Sauvetage
    et Secourisme du Pays de Vannes.
  • Piscine Municipale "VanOcéa"
  • Piscine d’eau de mer de Conleau
  • Port de plaisance
  • Étang au Duc

Divers

  • Patinoire "Patinium" :
    Quartier du Bondon
  • Ferme de Roscanvec :
    Pas de tir et parcours de chasse de tir à l'arc.
  • Aérodrome du Pays de Vannes :
    Aéro-Club et Centre de parachutisme sportif
  • «Pointe des Emigrés» au Vincin :
    Parcours de santé

Événements sportifs

Athlétisme

Créée en 1975, cette épreuve de course à pied se dispute sur route sur une distance de 21,1 km entre les villes d'Auray et de Vannes au mois de septembre. Ce semi-marathon est labellisé international par la Fédération Française d'Athlétisme.

Créée en 2000, cette épreuve de course à pied se dispute sur route sur une distance de 42,195 km sur le territoire vannetais au mois d'octobre. Ce marathon est labellisé national par la Fédération Française d'Athlétisme.

Cyclisme
Équitation
  • Jump du Golfe[50]:

Concours indoor de saut d'obstacles créé en 1999. La compétition est classée Pro Élite, le plus haut niveau pour une compétition de ce type.

Nautisme
  • Régate Vannes-les Açores-Vannes :

Créée en 1988 à l'initiative de la Société des Régates de Vannes, cette course de voiliers Pogo est organisée entre Vannes et Horta. Disparue depuis 1994 après trois éditions, la course à la voile renaît en 2009 sur un parcours aller-retour de 2 400 milles et une régate dans la baie d'Horta, au coeur de l'archipel portugais. L'épreuve, initialement réservée aux 6,50 m, est ouverte aux Pogo 8.50 et 10.50, et peut être disputée en solo ou en double.

  • Course-Croisière Vannes-Fareham :

Course-croisière à la voile entre Vannes et la ville de Fareham dans le comté d'Hampshire en Angleterre. Créée en 2001, cette course se déroule tous les deux ans dans la cadre du jumelage entre les deux villes.

Divers
  • Tournoi des Vénètes :

Créées en 1988, ces joutes nautiques se déroulent dans le port de plaisance où se confrontent les équipes des villes du Pays de Vannes. Les joutes sont organisées par le Kiwanis Club de Vannes.

Médias

Presse écrite

Outre la presse quotidienne nationale française, la presse de Vannes et sa région est représentée essentiellement par les deux journaux quotidiens régionaux présents en Bretagne : Ouest France et le Télégramme. D'autres magazines locaux permettent de suivre l'actualité généraliste ou régionaliste sur papier ou via leur site internet: Mensuel du Golfe du Morbihan, Bretagne Magazine... On peut également citer « Vannes Mag », le magazine municipal vannetais, ainsi que « Morbihan Magazine », le magazine du conseil général du Morbihan. L'Agence Bretagne Presse actif sur tout le territoire breton, édite sur son site internet des publications qui proviennent de diverses associations culturelles, de syndicats et de mouvements politiques actifs en Bretagne (environ un millier de structures accréditées), et d'un réseau de correspondants. « Le P'tit Zappeur », d'origine vannetaise, est le 1er réseau français de magazines TV gratuits.

Radios et Télévision locales

La ville est couverte par des antennes locales de radios dont Radio Morbihan Sud, RCF Vannes, Radio Bro Gwened, Océane FM, France Bleu Armorique, Hit West Vannes. Radio Korrigans anciennement diffusée sur les ondes FM est toujours diffusée mais via internet. Enfin, la chaîne de télévision locale Ty télé diffuse des émissions sur le Morbihan et un décrochage d'une heure par jour permet de s'informer de la vie locale du bassin vannetais et du reste du département.

Lieux de culte

Lieux de culte chrétiens :

Vannes est le siège du diocèse de Vannes depuis le Ve siècle et rattachée à la province ecclésiastique de Rennes. Le 29 novembre 1801, les diocèses bretons sont réorganisés. Le diocèse de Vannes se voit rattaché une partie du diocèse de Saint-Malo. L'évêque actuel est monseigneur Raymond Centène qui a pour entourage[c 1], le père Michel Ezan de l'Archidiaconé de l'Ouest, le père Jean-Pierre Penhouët de l'archidiaconé du Centre, le père Robert Daniel, de l'archidiaconé du Centre et le père Yves Carteau, vicaire épiscopal. Il remplace à cette fonction monseigneur François-Mathurin Gourvès, évêque de Vannes de 1991 à 2005. La ville compte 6 paroisses en 2008. Parmi les lieux de pèlerinage, les deux principaux sont la cathédrale Saint-Pierre[c 2] où repose le tombeau de Saint Vincent Ferrier et l' Église Saint-Patern dédiée au saint fondateur de Bretagne[c 3]. L' église Pie X, Saint Vincent Ferrier, Saint Guen[c 4] et Notre Dame de Lourdes sont les autres églises de Vannes, siège d'une paroisse et fondée après le XIXe siècle.

D'autres branches du christianisme sont également présentes à Vannes :

Autres confessions :

  • Islam : Actuellement la ville dispose de deux salles de prières pour les fidèles musulmans, un projet de mosquée est en cours[c 10],[c 11],[c 12]
  • Judaïsme : La ville ne possède pas de synagogue, les juifs de Vannes sont rattachés au Rabin de Nantes : Consistoire israélite de Nantes.
  • Bouddhisme : Le Centre bouddhique zen Sōtō de Vannes est le plus grand centre bouddhique zen de l'Ouest de la France[c 13].

Économie

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Si on l'estime en terme d'emplois, l'économie du pays vannetais est surtout basée sur le tertiaire. L'industrie est essentiellement un tissu de PMI, les secteurs les plus importants étant l'agroalimentaire (160 entreprise, 1 900 salariés), la production de produits intermédiaires (390 entreprises, 4 000 salariés) et le nautisme (80 entreprise, 500 emplois)[s 9]. Arrive ensuite la construction et, finalement, l'agriculture et les produits de la mer. La recherche est essentiellement publique, via l'université de Bretagne-Sud, néanmoins quelques PME de recherche se sont développées en biochimie (Archimex) et en informatique. La ville en tant que préfecture du Morbihan abrite une multitude d'organismes économiques et financiers. Elle est le siège de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Morbihan et d'une délégation de la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan. On peut citer le Tribunal de commerce. L'économie locale bénéficie également du tourisme grâce au Golfe du Morbihan et à ses monuments historiques.

Revenus de la population et fiscalité

Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 17 564 €, ce qui place Vannes au 8 890e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[i 17]. En 2001, le revenu moyen étant de 16 679 €/an ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 15 027 €/an[i 18][i 19]. Au niveau de la fiscalité, on dénombre 435 Vannetais redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Vannes est de 4 841 €/an contre 5 683 €/an pour la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des Vannetais redevables de l'ISF est estimé à environ 1 414 111 €/an.

Le taux de fiscalité directe locale[51] de la commune pour l'année 2008 est le suivant. Ce taux regroupe le taux de la taxe d'habitation, le taux foncier bâti, le taux non foncier bâti et le taux de la taxe professionnelle.

Le taux de la taxe d'habitation s'élève, au niveau communal à 14,92 %, au niveau intercommunal à 0 %, et au niveau départemental à 7,51 %. Le taux foncier bâti se monte au niveau communal à 18,42 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 11,25 % et au niveau régional à 2,97 %. Le taux foncier non bâti se chiffre, au niveau communal à 48,67 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 25,64 % et au niveau régional à 4,13 %. Pour ce qui est du taux de la taxe professionnelle, au niveau communal à 0 %, au niveau intercommunal à 15,56 %, au niveau départemental à 7,33 % et au niveau régional à 3,13 %[52].

Pour l'année 2001, en comparaison de Rennes, à Vannes, 60 % des revenus déclarés sont d'origine salariale contre 68 % à Rennes. Les revenus des professions indépendantes ont un poids plus grand, comme les retraites. Les cadres sont proportionnellement moins nombreux à Vannes qu'à Rennes mais un peu plus d'ouvriers et surtout plus d'employés. Les artisans, commerçants, chefs d'entreprise et les retraités - aisés ou modestes - sont plus présents[i 18].

Le quartier de Tohannic dans le sud-est de la ville connait le revenu médian le plus élevé avec 20 600 €. Quatre autres quartiers, si l'on exclut les quartiers peu peuplés, dépassent 17 000 € : Bernus-Kergypt-Keruzen-Campen, Rive Gauche du Port, Trussac, Le Pargo-Bois de Vincin. De l'autre côté de l'échelle des revenus, six quartiers n'atteignent pas 13 000 € : Ménimur-1 et 2, Kercado-1 et 2, Caserne-Centre Hospitalier, Cliscouet. Les quartiers de Ménimur-1 et Kercado-1 sont les plus défavorisés avec un revenu médian de 6 500 € seulement[i 18].

Emploi

Au recensement de 2006, la ville comptait 39 812 emplois dont environ 92 % de salariés et 8 % de non salariés[i 20]. Ces emplois se répartissaient très majoritairement (86,35 %) dans le secteur tertiaire[i 21] (administration, enseignement, santé, commerce, services, transports, immobilier). Cette répartition reflète le développement touristique de la station balnéaire.

Répartition des emplois par domaines d'activité

  Agriculture Industrie Construction Tertiaire dont Commerce dont Services
Vannes 0,69 % 8,34 % 4,62 % 86.35 % 13,7 % 72,65 %
Moyenne nationale 3,51 % 15,2 % 6,4 % 74,84 % 13,3 % 61,54 %
Sources des données : INSEE[i 22]

La population active comptait 23 824 personnes, soit un taux d'activité de 67,9 %. Parmi celles-ci, 20 975 avait un emploi et 2 849 étaient en chômage, soit un taux d'emploi de 59,7% et un taux de chômage de 8,1 %[i 23], inférieur de 0.2 point au taux national et supérieur de 1.3 points par rapport à la moyenne départementale égale à 6,8 %. Parmi les personnes ayant un emploi, 68 % travaillaient dans la commune et 27,1 % dans d'autres communes du département. Les transports domicile-travail se faisaient très majoritairement (73,22 %) en voitures particulières.

Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles

  Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres, professions
intellectuelles
Professions
intermédiaires
Employés Ouvriers
Vannes 0,3 % 4,3 % 14,38 % 29 % 34,1 % 17,9 %
Moyenne nationale 0,2 % 5,9 % 15,39 % 24,6 % 28,7 % 23,17 %
Sources des données : INSEE[i 22]

La technopôle

La ville de Vannes et son pays est une technopôle représentée par la société VIPE (Vannes Innovation Promotion Expansion). Quatre axes stratégiques de développement ont été définis : la valorisation des produits naturels (technologies d’extraction, de purification, de retraitement), le traitement de l’information (création logicielle, systèmes de gestion logistique), la santé et bien-être (télémédecine, instrumentation, produits de bien-être) ainsi que les loisirs et le nautisme (engins de loisirs en milieu naturel, ingénierie nautique). Les entreprises technopolitaines sont réparties sur l’ensemble du territoire du Pays de Vannes mais tout particulièrement sur le Parc d’Innovation Bretagne Sud (PIBS) épicentre du technopôle, situé au sud-est de la ville.

Vannes est une ville internet[53] et a obtenu le label @@@ en 2005[54], le label @@@@ en 2006[55], puis le label @@@@@ en 2007[56] et de nouveau en 2008[57]. Ce label récompense les villes les plus dynamiques en matière de nouvelles technologies. La ville à également été primée deux fois aux Trophées de la communication 2008[58]. Le concours national « Les Trophées de la communication », organisé par l’association Wexcom récompense chaque année les meilleurs outils, acteurs ou actions de communication de l’année. Vannes concourait à ces Trophées 2008 dans deux catégories distinctes; elle se classe à la 3e place de ce concours pour son site Internet et à la 2e pour le Vannes Mag, le bulletin d'information municipale de la ville.

Démographie des entreprises

Brit Air, monocoque d'Armel Le Cléac’h construit aux chantiers Multiplast

Au 1er janvier 2007, la commune comptait, hors agriculture, 4 551 entreprises et établissements[i 24]. Ces entreprises appartiennent très majoritairement aux secteurs « services » (3 072 entreprises, soit 67,5 %) et « commerce et réparations » (990 entreprises, soit 21,8 %).

Les entreprises sans personnel salarié, soit 2 136 entreprises, représentent 46,9 % du total. On dénombre 566 entreprises de plus de dix salariés[i 24], toutefois ces dernières emploient 83,75 % des salariés.

Les principales entreprises de Vannes (couronne incluse) par le chiffre d'affaires[i 25] et par la notoriété sont :

  • Evialis (nutrition-santé animale)
  • Diana Ingrédients (ingrédients pour l'industrie agro-alimentaire)
  • CECAB (conserves de légumes)
  • Sita (Filiale de Suez Environnement (gestion globale des déchets)
  • Michelin (tréfilerie pour pneumatiques)
  • Avon Polymères (pièces moulées en caoutchouc)
  • Transports Rouxel
  • SDA Sodifa (concessions automobiles Volkswagen et AUDI)
  • Littoral Automobiles (concessions automobiles)
  • Allanic Freres Vannes (concessions automobiles).
Nautisme

La présence du secteur nautique est très marquée à Vannes. Un pôle d'excellence dans la conception et la construction nautique dédiée à la compétition à été créé au sein du Parc du Golfe, un parc d'activité situé sur la rive droite du port de la ville. Le parc regroupe sur un même site un ensemble d'entreprises qui constitue une véritable vitrine économique. Parmi les entreprises implantées à Vannes, on peut noter la présence de Multiplast dont plusieurs réalisations détiennent des records mondiaux à la voile : les catamarans Orange I-II et Groupama III, le trimaran Géronimo, le monocoque Brit Air.

D'autres leaders mondiaux sont également présents à Vannes : Bic Sport, leader mondial de la planche à voile et du surf; Plasmor, leader français du kayak de mer et Seagull, leader mondial du char à voile. Vannes est également le siège français du plus grand voilier au monde, North Sails, ainsi que de nombreux cabinets d'architectes navals. Sur le Pays de Vannes, plus de 80 entreprises représentant près de 500 emplois appartiennent au secteur du nautisme.

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Porte Prison
Vieux lavoirs et Tour du Connétable

Vannes est classée Ville d'Art et d'Histoire et abrite de nombreux monuments et lieux culturels de premier ordre. Des guides-conférenciers organisent des visites à la découverte de l'intra-muros et du Vieux Vannes, de son patrimoine et de son histoire. L'agglomération vannetaise compte trois édifices distingués par l’attribution du label patrimoine du XXe siècle[59]. La commune est une ville fleurie ayant obtenu quatre fleurs en 2008[60] et la distinction Grand Prix au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris et est détentrice de deux étoiles au guide Vert Michelin.

Patrimoine fortifié

  • Porte Saint Vincent

Située au nord du port et de la place Gambetta, la porte Saint Vincent est l'entrée principale de la vieille ville. Cette porte est un édifice classique à colonnes et niches en plein cintre. La porte remplace vers 1624 des fortifications des XIVe et XVIe siècles dont un bastion subsiste derrière la partie gauche de la place. Les armes de la ville sont sculptées dans le granit à la fin du XVIIIe siècle. Dans la niche centrale, une statue datant de 1891 de Saint Vincent Ferrier, rappelle l'importance de ce prédicateur dans l'histoire de Vannes. La statue originale, remplacée lors de la Révolution par celle d'un sans-culotte, a disparu. Une légende veut que lorsque la main de la statue du saint s'abaissera, la cité sera engloutie par les eaux. Cette porte fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 octobre 1928[61].

Cette grande tour se situe sur le flanc des remparts de la ville face au plateau de la Garenne. La Tour du Connétable est érigée au milieu du XVe siècle, époque des travaux d'agrandissement de l'intra-muros. Située non loin du château de l'Hermine, il est possible que cette tour ait fait partie de ses défenses. Le nom de Tour du Connétable vient d'Arthur III de Bretagne, connétable de Richemont. Bien que la tour dispose de casemates d'artillerie dans la salle base, sa fonction principale est la résidence du connétable, le chef des armées du duc. La tour est bâtie sur cinq niveaux et est flanquée de deux escaliers. Les deux pièces principales sont éclairées par de grandes ouvertures, dont deux fenêtres à meneaux de pierre qui donnent sur le sud. La toiture pointue est dominée par une cheminée. La tour fut vraisemblablement liée à un projet de logis qui ne fut jamais réalisé, des maçonneries d'attente sont présentes coté intra-muros vers la place des Lices. Un timbre postal représentant les remparts illuminés et la Tour du Connétable a été émis le 26 mars 1962 avec une oblitération Premier jour le 24 dans la ville[62]. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 mai 1927[63].

  • Bastion de Gréguennic

Il est fait mention dans des textes des XIVe siècle et XVe siècle d'une porte fortifiée qui date de l'époque de l'agrandissement de l'enceinte vers le sud. L'enceinte est alors renforcée par l'adjonction de bastions tel que le bastion de Gréguennic dont la construction est impulsée sous la gouvernance du duc de Mercoeur à la fin du XVIe siècle. La rénovation du site dès 1992 a permis de dégager le bastion à quatre pans qui dispose de casemates pour canons pour assurer la défense des douves et du port. L'accès était effectué par l'ancienne porte qui détenait une importance capitale si l'on en croit les multiples agrandissements, fermetures ou surélévations, qui indiquent le rôle primordial de la porte avant son remplacement par la porte Saint-Vincent au XVIIe siècle. Aujourd'hui le bastion est masqué par l'aménagement de la Place Gambetta. Ce monument fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 07 mars 1958[64].

  • Éperon de la Garenne

Ce bastion construit entre 1627 et 1629 se situe juste à droite de la porte Poterne. L'Éperon de la Garenne, de forme triangulaire possède une vaste casemate qui s'ouvre vers le nord. Deux embrasures de tir permettaient à l'artillerie de prendre en enfilade toute la courtine de la tour du Connétable. On retrouve à ses pieds les vieux lavoirs ainsi que quelques maisons en pierre. Ce monument fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 10 décembre 1925[65].

  • Porte Prison

Porte fortifiée au nord-est des remparts de la ville, la porte Prison est un des plus anciens accès à la ville close. Elle était dénommée porte Saint-Patern au Moyen Âge, du nom du quartier qu'elle dessert. Au XIVe siècle et au début du XVe siècle, la porte et ses tours sont dotées de mâchicoulis puis de bouches à feu. La porte fortifié est commandée par un système de double pont-levis, un pour la porte charretière et un pour le passage piéton. Sous la Révolution, les suspects et les condamnés y furent enfermés : religieux et prêtres réfractaires, dont le Bienheureux Pierre-René Rogue, ou royalistes comme l'état-major des émigrés débarqués à Quiberon en 1795. La Porte prend alors le nom de Porte Prison. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 mai 1912[66].

  • Porte Poterne

C'est par un petit pont de pierre qui sert d'écluse à la rivière de Vannes, la Marle, qu'il est possible d'accéder à cette porte fortifiée. La porte est flanquée d'un bastion en 1626 qui permet de prendre en enfilade les assaillants. Son arcade fut brisée afin de faire passer les véhicules à moteur. Une petite niche est placée au-dessus de la porte et accueille la copie d'une statue de bois polychrome du XVIIe siècle représentant la vierge. L'original est déposé au musée de la Cohue. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 juillet 1928[67].

  • Porte et Tour de Calmont

Cette porte fortifiée flanquée d'une tour à demi rasée date du XIVe siècle. Au XVIIIe siècle, une famille vannetaise fait de cette courtine une petite promenade menant à un pavillon qui se situe contre le château de l'Hermine. Les mâchicoulis ont disparu mais on peut toujours admirer les rainures de l'ancien pont-levis. Un petit pont en bois permet l'accès entre la porte de Calmont et une petite place ombragée avec vue sur le château et les jardins des remparts. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 29 juillet 1927[68].

  • Porte Notre-Dame

En haut du rempart, le dernier vestige de la porte Notre-Dame est une tourelle de guet. Cette ancienne porte est dotée au XVIe siècle d'un bastion. Placée près du Château de la Motte, aujourd'hui disparu, la porte Notre-Dame est une des fortification du premier siège des comtes de Vannes, ce château fortifié se dresse alors au Moyen Âge sur la partie la plus haute de la ville. Le château est donné en 1287 par les ducs de Bretagne aux évêques de Vannes, et devient alors le palais épiscopal. En 1532, c'est au château de la Motte que les états y décident l'union de la Bretagne à la France. Totalement reconstruit en 1653, pendant la Révolution, il abrite l'administration du département puis la préfecture du Morbihan jusqu'en 1866. Il est ensuite abattu et remplacé par des immeubles d'habitation. Ce monument fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 27 novembre 1956[69].

  • Porte Saint-Jean

La Porte Saint-Jean ou Porte de l'Âne est connu depuis le Moyen Âge. Reconstruite en 1686 sous le nom de Porte du Mené ou Porte du Bourreau à cause de la présence de la tour du Bourreau non loin de là, le haut de la porte est dotée d'une plaque de pierre posée par les Amis de Vannes au XXe siècle. On retrouve sur cette plaque le blason de France, entouré des armoiries du duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne, de Lavardin de Beaumanoir, lieutenant général à Rennes, du comte de Lannion, gouverneur de Vannes, et enfin, celles de la ville de Vannes. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 27 novembre 1956[70].

Patrimoine religieux

Façade de la cathédrale

La première cathédrale de Vannes fut détruite en 919 lors des invasions normandes en Bretagne. Une nouvelle cathédrale fut construite vers 1020 par l'évêque Judicaël et son frère Geoffroi Ier, duc de Bretagne, dans un style roman mais on ignore si c'est au même emplacement. Faite de granit et continuellement modifiée par l'addition de nouvelles structures, la cathédrale est un édifice extrêmement composite. À la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, les évêques Rouaud et Guéthenoc réédifient une nouvelle cathédrale dont subsistent la base du clocher et quelques pans du chœur. La reconstruction en style gothique, décidée par l'évêque Yves de Pontsal, se fit aux xve et XVIe siècles, entre 1454 et 1520. Elle fut rendue nécessaire du fait que l'ancien sanctuaire était devenu trop petit pour faire face à l'affluence des pèlerins qui se pressaient autour du tombeau de saint Vincent Ferrier, mort à Vannes en 1419 et enterré dans le chœur de la cathédrale. Elle est édifiée grâce aux offrandes des pèlerins venus se recueillir sur le tombeau du saint que le pape Calixte III vient de canoniser. De cette époque datent la nef, le transept et le porche du croisillon nord. Ce porche comprend, suivant la coutume bretonne, douze niches destinées à recevoir les statues des douze apôtres. Au XVIe siècle fût également construite une chapelle ronde à étage, la chapelle du Saint-Sacrement, petit joyau de style Renaissance, accolé à la façade nord du transept, au niveau de la cinquième travée. La tour nord est la principale structure héritée de l'ancienne construction romane. Les voûtes et le chœur ne furent construits qu'au XVIIIe siècle entre 1771 et 1774. Enfin, la tour sud et la façade occidentale avec son porche datent du milieu du XIXe siècle. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1906[71].

Clocher de l'église Saint Patern

Tout comme pour la Cathédrale de Vannes, l'église Saint Patern fut détruite au Xe siècle lors des invasions normandes en Bretagne. L'édifice est reconstruit au siècle suivant et est pendant tout le Moyen Âge une importante étape de pèlerinage. Saint Patern, premier évêque attesté de l'évêché de Vannes est un des sept saints fondateurs de Bretagne. Ses reliques, conservées à Vannes, attirent la foule des pèlerins du Tro Breizh. Le pèlerinage crée de grands troubles dans la ville au XIVe siècle. Le clergé de Saint Patern et les chanoines de la cathédrale se disputent le droit de présenter les reliques, de recevoir les vénérations, et donc les offrandes. Les fidèles de la paroisse de Saint Patern défendent leurs droits contre les chanoines aidés par des sergents du duc. Les paroissiens font le guet et s'enferment dans l'église à l'arrivée des partisans des chanoines. Le clergé recommande cependant aux fidèles de jeter les offrandes par les fenêtres de l'église. L'affaire est réglée par l'intervention du clergé de Rome. Au XVe siècle, le pèlerinage fut en partie délaissé après le passage et la prédication de Saint Vincent Ferrier, qui fit de l'ombre au saint fondateur. L'église romane fut victime des tempêtes en 1721-1726. L'édifice actuel a été reconstruit dès 1727 sur les plans de l'architecte vannetais Olivier Delourme. Le grand escalier, la tour de granit et sa lanterne sont commencés en 1769, mais la flèche ne peut être achevée qu'en 1826. De janvier 2007 à mars 2008, l'église connaît une restauration complète dans le style baroque d'origine : toiture, charpente et voûte en lambris, enduits, étanchéité, installations électriques, consolidation du clocher, réfection complète du dallage avec intégration d'un plancher chauffant, ré-aménagement du chœur avec la pose d'un ensemble de stalles de chœur en chêne massif sculpté datant du XVIIe siècle.

Place de l'Hôtel de Ville et Chapelle Saint-Yves
  • Chapelle Saint-Yves

Inscrite aux monuments historiques depuis le 29 septembre 1975, la chapelle, dépendant du collège Jules-Simon, fut construite de 1661 à 1685 sur les plans du frère Charles Turmel, architecte de la Compagnie de Jésus. La chapelle est inspiré des modèles baroques italiens et représentative du style jésuite de l'époque. Élevée alors que la ville connaît un important essor religieux avec l'installation de nombreuses communautés et la construction de couvents, maisons de retraite ou chapelles, la chapelle Saint-Yves est édifiée sur un soubassement en granit. Les deux niveaux sont coiffés d'un haut fronton, dans lequel est gravé le monogramme des Jésuites IHS (Jesus Hominum Salvator). Les volumes de cette chapelle sont simples, une nef unique, un chœur réduit. Catherine de Francheville, mécenne, fait inscrire sur le linteau du portail Fundavit eam Altissimus (C'est le Très Haut qui a construit cette chapelle). Le gouverneur de Vannes, Claude de Lannion, fait don de 3 000 livres pour la confection d'un retable réalisé par le retablier nantais Jean Boffrand. Ce retable aux colonnes de marbre noir à chapiteaux corinthiens est doté d'ailes dont les niches sont meublées de deux statues. Le tableau au cœur du retable est consacré au triomphe de saint Ignace de Loyola.

Patrimoine médiéval

Vannes et sa femme
  • Enseigne Vannes et sa femme

Sur une maison à colombages datant du XVe siècle ayant appartenu à Gilles de Bretagne, à l'angle des rues Noé et Pierre-René Rogue dans l'intra-muros, se trouve un des emblèmes de la ville. L'enseigne Vannes et sa femme, surmontée des bustes d'un couple en pierre peinte sans mains, est un des symboles de la ville dont on ne sait pas l'origine. Cette sculpture pourrait être une enseigne commerciale, probablement l'enseigne d'un cabaret. Cette enseigne joviale est voisine du château Gaillard, hôtel particulier, ancien siège du Parlement de Bretagne et aujourd'hui musée d'archéologie.

La ville possède un important patrimoine de maisons à pans de bois. Les plus anciennes de ces maisons à colombage datent du XVe siècle. Les plus remarquables, du fait des couleurs employées, des décors et des encorbellements, datent du XVIe siècle. On retrouve ces maisons typiques dans l’intra-muros près de la cathédrale ainsi que dans le quartier Saint-Patern et sur la rive droite du port. Les rez-de-chaussées sont occupés depuis l’origine par des boutiques, ainsi on retrouve certaines enseignes originales sur les murs de ces maisons colorées au charme indéniable.

La tour polygonale du Château-Gaillard

Musée des Beaux-Arts de la ville depuis 1982, la Cohue, mot d'origine bretonne (coc'hug signifiant halles) utilisé au Moyen Âge pour désigner les lieux de marché dans les villes, appartient au duc de Bretagne. Sa partie la plus ancienne remonte au XIIIe siècle et l'édifice est agrandi aux xive et xviie siècles. Situé en plein cœur de la ville face à la cathédrale Saint-Pierre, le lieu fut le siège du palais de la justice ducale jusqu'en 1796. À partir de 1675, le parlement de Bretagne exilé à Vannes y tint séances. La Cohue accueille les États de Bretagne à dix reprises de 1431 à 1703. En 1532, ce fut dans cet édifice que l'acte d'Union de la Bretagne à la France fut signé.

Construite en 1410 par Jean de Malestroit, évêque de Saint-Brieuc et de Nantes, chancelier de Jean V depuis 1408, cette demeure médiévale est rachetée en 1457 par le duc de Bretagne qui y installe les États de Bretagne. C'est dans cette cour souveraine que les vassaux du duc votent les impôts. En 1485, François II confie le rôle des États dans les contentieux à une cour de justice, le Parlement de Bretagne qui siège également à Vannes.

En 1554, alors que le Parlement s'installe à Rennes, le roi de France Henri II vend l'Hôtel. Au xviie siècle, l'hôtel appartient à Pierre de Sérent, Président du Présidial de Vannes, qui commandite la réalisation du cabinet des Pères du désert composé de 66 panneaux de bois représentant de tous les pays et de toutes les époques d'après des gravures reproduisant l'oeuvre du peintre Maarten de Vos. En 1912, la Société polymathique du Morbihan rachète le Château Gaillard et le confie à la municipalité vannetaise en 2000 afin de créer un musée d'Histoire et d'Archéologie qui permet la conservation et la présentation au public de ses collections.

  • Quartier Saint-Patern

Patrimoine civil

Le bâtiment actuel date de 1785 et n’a plus rien à voir avec la forteresse qu’évoque Bertrand d’Argentré dans son Histoire de Bretagne de 1582. Le château tire son nom de la forteresse construite entre 1380 et 1385 par le duc Jean IV de Bretagne afin de renforcer l’enceinte de Vannes et y avoir une résidence. La forteresse est adjointe de vastes dépendances où il crée un parc, le terrain s’étendant de la Garenne à l’Étang-au-Duc. Sous Louis XIII, le château à l’abandon est partiellement détruit et c’est Louis XIV qui en fait donation à la ville de Vannes en 1697. Les pierres du château servent alors aux réparations des bâtiments dont la ville avait la charge. La forteresse est pratiquement en ruine lorsque la ville vend son emplacement et ses soubassements à Julien Lagorce, un traiteur, qui en fait l’hôtel actuel. Par la suite, la demeure devint successivement une école d’artillerie en 1874 puis le siège de la Trésorerie Générale jusqu’en 1974, date à laquelle la ville de Vannes en fait l’acquisition pour y installer l’école de droit du Morbihan. Aujourd’hui, le Château de l’Hermine est le siège de l’Institut Culturel de Bretagne.

L'Hôtel de Ville
  • Hôtel de ville

Remplaçant une mairie ancienne et en mauvais état, l'hôtel de ville de Vannes est un projet du maire républicain Émile Burgault qui en 1847 établit les premiers fondements. C'est quarante ans plus tard que celui-ci sera réalisé. Érigé sur la place du marché, cet hôtel de ville voulut par les républicains après leur victoire sur les monarchistes en 1878 est le triomphe des idées républicaines. Bâti sur les plans de l'architecte Charier, l'hôtel de ville de style de la Renaissance italienne, est encadré par deux pavillons. Sa façade principale s'orne d'un frontispice comportant une horloge, et, au fronton, le blason de la ville. Un grand campanile à carillon le surmonte, rappel du beffroi d'autrefois. La façade est particulièrement travaillée : grands pilastres des pavillons et colonnes engagées, à chapiteaux corinthiens, frontons alternativement triangulaires et cintrés, cartouches et bustes, supports du frontispice, volutes. L'édifice est inauguré par le ministre des Postes Félix Granet en 1886[72], mais il coûte plus de 800 000 francs soit deux fois le montant du devis initial fixé en 1880. Ce monument fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 1992[73].

La préfecture du Morbihan
  • Hôtel et jardins de la Préfecture

Inaugurée en 1865 sous Napoléon III, la nouvelle préfecture du Morbihan est construite sur le site de l'ancien couvent des jacobins tout près du quartier Saint-Patern. Cet édifice, bâti sur un plan en U, s'apparente au style Louis XIII avec son corps de 30 mètres de large. Le décor du fronton fait référence à l'Empire (aigle impériale) et à l'histoire bretonne avec les représentations de Nominoé, comte de Vannes et d'Alain Barbe-Torte, deux héros de l'indépendance bretonne.

L'hôtel de la préfecture est entouré d'un parc de cinq hectares. La plus grande partie est composée d'un jardin à l'anglaise dessiné en 1862 par Louis-Sulpice Varé, architecte-paysagiste de Paris, auteur du bois de Boulogne. Placé en contrebas de l'aile des archives, un jardin à la française de 5 000 m² fut redessiné en 1975.

  • Hôtel et jardins de Limur

Cet Hôtel particulier en forme de L, a sa façade principale sur la rue et une aile en retour au sud. Un jardin à la française occupe les arrières de l'Hôtel. Il fut construit vers 1685 par Raymond le Doulx, chanoine de la cathédrale de Vannes originaire de Bordeaux. Après la Révolution, en 1795, l'hôtel de Limur est le siège d'une commission militaire chargée de juger les prisonniers du Débarquement de Quiberon. L'hôtel est ensuite la propriété de Mahé de Villeneuve, maire sous le Consulat et l'Empire, puis de Joseph-François Danet, receveur général du département. En 1820, la ville projette d'en faire sa mairie mais le projet est avorté. Jusqu'en 1947, la famille de Limur demeure dans l'Hôtel, date à laquelle la ville de Vannes en devient propriétaire. Le musée des Beaux-Arts aujourd'hui situé à La Cohue y emménage de 1955 à 1968. Classé monument historique en 1993, l'Hôtel de Limur connait une restauration complète depuis 1996. Elle accueille entre ses murs des concerts et des expositions.

Plusieurs jardins sont à signaler :

  • Jardin de la Garenne
  • Jardin de collection florale des Salines de Conleau

Port de plaisance

Article détaillé : Port de Vannes.
Rive gauche du port
La nouvelle esplanade du port de Plaisance

Afin de faciliter le traitement de l'information sous une forme automatisée, on utilise pour Vannes la chaîne de caractères codifiées VA, selon la liste des quartiers maritimes.

Ce bateau dont le nom fait référence au grand cormoran, est un navire de pêche de type caseyeur spécialisé dans le ramassage des langoustes. C'est un voilier en bois de type sloop construit en 1931 au chantier Belbehoc'h de Crozon pour un patron-pêcheur de l'île de Sein. Le Corbeau des mers s'est rendu célèbre pour avoir répondu, ainsi que le Rouanez-ar-Péoc'h et le Maris Stella, à l’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle. C'est ainsi que, le 26 juin 1940 [74], Pierre Couillandre et vingt-sept Sénans s'embarquent pour l'Angleterre. Île-de-Sein recevra pour son attitude durant cette période la médaille de la libération[75]. En 1981, il est racheté par le Musée de la résistance bretonne de Saint-Marcel[76]. Après sa restauration en 1987, il obtient son classement aux monuments historiques en 1991. Géré par une Association loi de 1901, il organise des voyages en mer dans un but éducatif. Son port d'attache reste Vannes bien que son immatriculation soit alréenne (AY 1684).

Ce bateau est un sinago, dernier bateau de pêche de ce type construit en 1943. Il appartient à l'association Les Amis du Sinagot [77] de Vannes depuis 1985. Construit en 1943 au chantier Querrien au Bono, il a été lancé sous le nom de Solveig . Le sinago est une chaloupe de pêche à deux mâts, appelé avant chaloupe de Séné (commune du golfe du Morbihan). Il porte deux voiles au tiers, couleur rouge brique. Sa coque est en chêne, passée au coaltar. Il a subi une première restauration en 1988, au chantier Michelet à Conleau, et une seconde, en 1992, au chantier du Guip [78] à l’île aux Moines.

Patrimoine culturel

Langue et culture bretonne

Pendant longtemps, Vannes a été considérée comme étant une enclave française en terre bretonne. Aujourd'hui, la culture bretonne s'exprime pleinement dans la cité. Lors de l'émigration des Bretons en Armorique, Vannes constituait un îlot gallo-romain, qui influença localement le breton par un petit nombre d'emprunts au roman. Par la suite, elle se bretonnisa à la fin du haut Moyen Âge et demeura longtemps un bastion du breton alors que Saint-Brieuc par exemple, basculait au français et influençait progressivement ses environs.

Lors de la réouverture du palais des Arts, la ville a symboliquement dénommé le théâtre : Théâtre Anne-de-Bretagne et Vannes accueille également un bagad, le Bagad Er Melinerion (bagad de 1re catégorie).

Vannes est une ville pionnière dans le renouveau de la culture bretonne. Ainsi, un département de musique traditionnelle a été créé au sein du conservatoire et le 8 décembre 2007, Vannes a signé la charte de l’office de la langue bretonne Ya d'ar brezhoneg[s 10]. À la rentrée 2007, 1 137 enfants étaient inscrits dans des écoles primaires bilingues de la commune[79].

Musées

Vannes dispose au sein de son centre historique de deux musées classés musées de France. Le musée d'archéologie du Morbihan, situé dans un hôtel du XVe siècle est installé dans l'ancien hôtel du Parlement de Bretagne dit le Château-Gaillard. Ce musée dédié à l'histoire du Morbihan accueille les collections de la Société Polymathique du Morbihan, collections remontant à la préhistoire. L'autre musée de la ville est la Cohue située en face de la Cathédrale Saint-Pierre et présente des œuvres d'horizons divers : peintures contemporaines, figuratives, d'artistes bretons, etc.

Théâtres et salles de spectacle

Le principal complexe accueillant les concerts, les salons et les congrès, se nomme le Chorus. Situé sur un terrain de six hectares au sein du parc du Golfe, un parc d'activité du sud-ouest de la ville, le Chorus est un complexe pluri-fonctionnel.

Les concerts de musique classique et de musiques du monde sont joués à l’auditorium des Carmes, composante du conservatoire de musique de Vannes[s 11] situé rive droite du port de plaisance. Les pièces théâtrales, quant à elles, sont représentées au théâtre Anne de Bretagne[s 12], théâtre localisé dans le palais des arts et des congrès.

Enfin, en attendant la fin de la construction d'une salle de musiques actuelles[80] dans la ville voisine de Saint-Avé, l'Éphémère[81],[82], une salle de musique située dans le parc du Golfe a été inaugurée début 2009.

Cinéma

Le cinéma apparaît dès 1901 à Vannes. Les premières projections des films produits par les frères Lumières se font sous chapiteau ou bien alors au théâtre de la Cohue et dans les locaux du patronage Saint-François qui deviendra le cinéma de la Garenne.

En 2009, Vannes dispose de deux cinémas pour un total de douze salles de cinéma dont :

  • la Garenne (12 Bis Rue Alexandre Le Pontois), construit en 1925 (5 salles) et classé cinéma Art et Essai.
  • le cinéville Parc-lann (Rue Aristide Boucicaut), construit en 2005 (7 salles).
Histoire des cinémas vannetais

Le premier cinéma vannetais est créé en 1922 par Robert Damilot, un décorateur parisien. Une facade Art déco représentant des motifs floraux et végétaux est réalisée et la capacité de l'ancienne salle de Roller Skating est porté à 900 places. Le cinéma propose un orchestre, un balcon et un promenoir. Racheté en 1966, le cinéma est rebaptisé Comédia puis Universel. L'ouverture du Palais des Arts compromet un projet de programmation de spectacles autres que cinématographiques. En 1981, le cinéma change de propriétaire et de nom pour devenir le cinéma l’Eden[p 2]. Le bâtiment est agrandi en hauteur et par l’arrière, il comporte 3 salles de 225, 156 et 128 places. Le cinéma ferme ses portes en 2003 faisant place à un complexe immobilier qui intègre la facade repeinte et entretenue.

En 1925, l'abbé Guillaume, professeur de dessin au collège Saint-François-Xavier crée, dans l'ancienne salle de patronage Saint-François proche du plateau de la Garenne face aux remparts, une salle de cinéma de 1000 places décoré de panneaux évocateurs de sites et de monuments du Morbihan peints par l'artiste vannetais Victor Guesde. En 1951, la salle connaît des réaménagements devenus obligatoires mis en oeuvre par l’architecte vannetais Guy Claubert de Clery qui dessina les plans de l'église Saint Pie X. La Soredic, propriétaire du cinéma en 1970 en fait un complexe de 3 salles. Aujourd’hui le Cinéville La Garenne[p 3] comporte 5 salles de 316 à 75 fauteuils. La Soredic, également propriétaire de l'autre cinéma vannetais, à passé une convention entre la mairie de Vannes et l’association Cin’écran afin de promouvoir la programmation d’Art et Essai.

Le troisième cinéma de la ville, le Royal[p 4], fut construit en 1936 par Léonce Liets en place et lieu d'un garage, plus anciennement des bains-douches privés créés en 1863 non loin de l'Hôtel de Ville. La façade, très étroite, est habillée d'un oriel à deux niveaux, de forme semi-circulaire correspondant aux parties privées. La salle à la facade étroite surmontée d’un oriel de 500 places à deux étages se déploie en arrière. Le Royal ferma ses portes le 23 octobre 2001, laissant place à une librairie. La salle est complètement restructurée mais conserve sa face étroite en béton enduit.

Le dernier et plus grand cinéma vannetais est inauguré en 2005 dans la zone commerciale de Parc Lann au Nord-Ouest de la ville. Le cinéville Parc Lann, propriété du groupe Soredic, est un multiplexe de 7 salles équipées des dernières technologies.

Une ville cinéphile

Avec deux cinémas en activité, dont un consacré aux films d'art et d'essais, Vannes est attachée au septième Art. Avec en 2006, 494 000 entrées pour 52 000 habitants (9,55 entrées par habitant[83]) et 475 000 entrées pour 60 000 habitants (7,92 entrées par habitant[84]) en 2007, les cinémas vannetais occupent la tête du classement régional de la fréquentation des salles de cinéma selon les études effectués par leCentre National Cinématographique (CNC). La fréquentation enregistrée a connu une hausse de 86,2 % entre 2005 et 2006, deuxième plus forte progression sur le territoire national après Calais.

Vannes est également le lieu d'un évènement lié au septième art : les "Rencontres du Cinéma européen" à Vannes

Personnalités liées à la commune

Arthur III enfant et sa mère Jeanne de Navarre
François Ier de Bretagne
Pierre II de Bretagne
Saint Vincent Ferrier
Paul Helleu
Pierre de la Gorce
Adolphe Billault
Article détaillé : Personnalités liées à Vannes.

Voici ci-dessous un aperçu des personnalités vannetaises les plus significatives ou ayant un attachement particulier à la ville :

Souverains bretons et Comtes de Vannes
Saints
Artistes
Écrivains
Historiens
Célébrités du spectacle
Militaires
Politiciens
  • Adolphe Billault (1805 à Vannes - 1863), avocat et homme politique français, ministre sous Napoléon III.
  • Raymond Marcellin (1914-2004), homme politique français, fut : maire de Vannes, député du Morbihan, sénateur du Morbihan, ministre de l'agriculture, ministre de l'intérieur, président du conseil régional de Bretagne.
  • Bernard Poignant (né en 1945 à Vannes), homme politique français, député du Finistère.
  • François Goulard (né en 1953 à Vannes), homme politique français, député du Morbihan, maire de Vannes, ancien ministre et secrétaire d’État.
Religieux
Article détaillé : évêque de Vannes.
Résistants
Sciences
Sportifs
Personnages fictifs

Héraldique, drapeau et logotype

Héraldique

Armes de Vannes

Les armes de Vannes se blasonnent ainsi : De gueules à l'hermine passante d'argent, accolée et bouclée d'argent, cravatée d'hermine doublée d'or.

Ce blason a été enregistré à l'armorial général de France de 1696. L'hermine a été popularisée par le duc Jean IV de Bretagne qui baptisa de ce nom le château qu'il bâtit à Vannes et l'ordre de chevalerie qu'il fonda en 1381. C'est à Vannes que fut proclamée en 1532, devant le roi François Ier, l'Union de la Bretagne à la France.

Porte Saint Vincent

Ces armoiries sont connues depuis le XVe siècle. L’hermine et sa moucheture typique est traditionnellement attribuée à la Bretagne, dont Vannes a été l'une des capitales. L'écu est timbré d'une couronne murale. La couronne murale à quatre tours (anciennement à trois tours) rappelle que Vannes est la préfecture du Morbihan[86]. Les supports de l'écu, deux lévriers, rappellent ceux qui furent offerts à François Ier lorsqu'il vint à Vannes le 4 août 1532 pour le traité d'union perpétuelle: c'était le sens de la devise « À ma vie ». Le lévrier est symbole de fidélité et de noblesse.

La devise de la ville est « Da'm Buhez », ce qui signifie « À ma vie », a comme origine le duc Jean IV qui institua en 1381 l'ordre chevaleresque de l'Hermine. Les chevaliers de l'Ordre portaient au cou un collier auquel pendait une hermine au naturel qu'on voit dans le blason de la ville. La devise qui était celle de l'Ordre, rappelle le fait historique dont Vannes a été le théâtre. À ma vie est également la devise des ducs de la maison de Montfort.

Drapeau

Article détaillé : Drapeau de Vannes.
Drapeau de Vannes
Drapeau de Vannes.svg
Utilisation Drapeau civil et pavillon marchand Symbole version officiel
Proportions 2:3
Adoption XXe siècle
Éléments Hermine blanche sur fond rouge portant un manteau d'hermine

La ville utilise comme drapeau sa bannière armoriée : une hermine passante blanche sur fond rouge portant un manteau d'hermine.

Une différence est notable entre le blason et le drapeau, en effet, l'hermine du drapeau est bouclée et accolée de la jarretière flottante de Bretagne alors que l'hermine du blason est cravatée d'hermine doublée d'or.

Le fond rouge symbolise le royaume du Bro Waroch dont la capitale fut Vannes. Une miniature du XVe siècle donne à ce royaume du Moyen Âge un drapeau à la croix dentelée de rouge accompagnée d'hermines d'où la couleur rouge du fond de ce drapeau. L'hermine au naturel est le symbole de la Bretagne. A l'origine représentée sous la forme d'une moucheture, l'hermine est plus rarement apposée sous sa forme naturelle. En Bretagne, il existe une multitude de villes utilisant des mouchetures d'hermines en tant qu'éléments dans leur blason ou drapeau. Au contraire, seules quelques unes d'entre elles utilisent l'hermine au naturel comme symbole. Les exemples les plus connus sont, à l'exception du blason et du drapeau vannetais, le blason et drapeau malouin et le drapeau moderne de la province du Vannetais. La jarretière flottante de Bretagne symbolise l'ordre de l'Hermine qui a été fondé à Vannes en 1381.

Le drapeau de la ville, bien que connu d'un grand nombre de Vannetais et de Bretons, n'est que peu usité. On peut retrouver le drapeau de la ville à la place d'honneur (gauche) sur le parvis de l'hôtel de ville à côté du Gwenn ha du, du drapeau français et du drapeau européen, sur le port de plaisance.

Logotype

Logo de Vannes

Le logo de la mairie de Vannes représente une hermine naturelle placée sur deux bandes mouvantes, une bleu marine et l'autre de bronze. Une moucheture d'hermine de bronze est située sur la bande du dessus et une bleu-marine sur la bande du dessous. En dessous du nom de la ville est apposée une phrase : Morbihan Capitale

Logo de l'agglomération du Pays de Vannes

Compléments

Iconographie

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : source utilisée pour la rédaction de cet article

  • Pierre Thomas-Lacroix, Vannes, Vanoest, 1949
  • Tal Houarn, Aimer Vannes et le Golfe, Ouest-France, 1988
  • Le Goff T.J.A., Vannes et sa région, Ville et campagne dans la France du XVIIIe Siècle, Yves Salmon Éditeur, 1989
  • Bas, P. Le, A. Guilbert, L'abbé J.-J. Bourrasse, P. De Courcy, Ch.-F. Aubert, Mme De Lalaing, P. Joanne, Vannes son histoire et son port, Éditions Du Bastion, 1992
  • Olivier Furon, Vannes, Éditions Alan Sutton, 1995
  • Revue Pays De Bretagne, 1996, n° 7, Vannes, une ville d'histoire en quête d'avenir, Éditions Freeway
  • Olivier Gilleron., Vannes, Le Téméraire, 1997
  • Yvon Boëlle, Vannes et Le Golfe Du Morbihan, Ouest-France, 1998
  • Hélène Martin-Le Guen, Vannes Golfe Du Morbihan, Éditions Déclics, 2002
  • Armand Fleuriot, Regards sur Vannes & Le Golfe Du Morbihan, Coiffard Édition, 2003
  • Bernard Rio, Vannes, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2004 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  1. p. 7
  2. p. 3
  3. p. 24
  • Michel Dugué, Vannes, Pour Mémoire, Éditions Apogée, 2004 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Bertrand Frélaut, Histoire de Vannes, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2005 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Christian Chaudré, Vannes - Histoire Et Géographie Contemporaine , Éditions Palantines, 2006 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Site officiel de la ville

Site du patrimoine de la région Bretagne

Notes et références

Données INSEE : Démographie - Emploi - Economie - Logement

  1. a  et b Recensement 2006 - Logements par type, catégorie et nombre de pièces
  2. Recensement 2006 -Logements construits avant 2004 par type, catégorie et époque d'achèvement de la construction
  3. Recensement 2006 - Résidences principales par type de logement, installations sanitaires et statut d'occupation
  4. Recensement 2006 - Résidences principales par type de logement, statut d'occupation et mode de chauffage
  5. Recensement 2006 - Résidences principales par type de logement, statut d'occupation et présence d'un emplacement de stationnement
  6. a , b  et c Carte et liste des cantons du Morbihan
  7. a , b  et c Recensement 2006 - Vannes
  8. Recensement 2006 - Morbihan
  9. Population depuis le recensement de 1962 sur INSEE. Consulté le 3 septembre 2009
  10. Recensement de la population en 2006 sur INSEE. Consulté le 3 septembre 2009
  11. Recensement 2006, population totale par sexe et âge
  12. Recensement 1999, population totale par sexe et âge
  13. INSEE - recensement de 2006, Ménages
  14. INSEE - recensement de 1999, Ménages
  15. Population totale par sexe, âge et nationalité sur site de l'Insee, 2006. Consulté le 8 octobre 2009
  16. Population totale par catégorie socioprofessionnelle et nationalité sur site de l'Insee, 2006. Consulté le 8 octobre 2009
  17. CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur site de l'INSEE. Consulté le 9 septembre 2009
  18. a , b  et c Données INSEE synthétisées par l'internaute.com
  19. Vannes, Des revenus élevés, comme à Rennes, mais d'origine différente - Octant 99
  20. Recensement 2006 - Emplois au lieu de travail par sexe, âge, statut et temps de travail
  21. Recensement 2006 - Emplois au lieu de travail par sexe, statut et secteur d'activité économique
  22. a  et b Recensement 2006 - Emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité économique
  23. Recensement 2006 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité
  24. a  et b INSEE - Chiffres clefs de la ville de Vannes
  25. Indices de l'INSEE et synthétisées par L'internaute

Cultes

  1. Vannes sur PavillonBleu.org. Consulté le 02/09/09
  2. La Géographie de Ptolémée, Localisation de la Gaule lyonnaise, Livre II, Chapitre VII.
  3. Annales de philosophie chrétienne d’Augustin Bonnetty, Volume 5 sur Google Books. Consulté le 02/09/09
  4. Vannes sur Conseil national des Villes et Villages Fleuris. Consulté le 02/09/09
  5. Calcul de l'orthodromie entre Vannes et Paris. Consulté le 8 octobre 2009
  6. Vannes à Paris sur fr.mappy.com. Consulté le 8 octobre 2009
  7. Météo France :[1]
  8. Records climatologiques à Vannes - lameteo.org
  9. Golfe du Morbihan sur le site Natura 2000
  10. TER Bretagne
  11. Site de l'Aéroport de Vannes
  12. Site internet des TPV
  13. TIM sur le site du conseil général du Morbihan
  14. Keolis Atlantique
  15. [2] Carte des transports interurbains sur le site du conseil général]
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  74. Événements du mois de Juin 1940 à l'île de Sein
  75. Île-de-Sein, Compagnon de la Libération par décret du 1er janvier 1946
  76. Musée de la résistance bretonne
  77. site officiel des Amis du Sinagot
  78. Chantier du Guip
  79. (fr) Office de la langue bretonne, Situation de l’enseignement bilingue en Bretagne en 2008, octobre 2008, disponible en ligne [3], consulté le 16 janvier 2009
  80. Projet de la communauté d'agglomération du Pays de Vannes
  81. Page MySpace de l'Ephémère
  82. L’Éphémère sur le site de la communauté d'agglomération
  83. Géographie du cinéma, Le dossier # 304/Octobre 2007
  84. Géographie du cinéma, Le dossier # 308/Septembre 2008
  85. Bienheureux Pierre-René Rogue sur le site web de la cathédrale de Vannes
  86. Note circulaire du ministère de la Culture du 12 juillet 2001 : Conseils pour la création d'armoiries par des collectivités

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