- Jean-Baptiste Michel Fery
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Jean-Baptiste Michel Féry
Jean-Baptiste Michel Féry, général de brigade français, né à Châlons-en-Champagne (Marne), le 18 juin 1757, s'enrôla dans le régiment de dragons d'Artois, le 24 août 1781.
Lorsque la Révolution française éclata, le jeune Féry fut nommé capitaine de la garde nationale de Chaurou (Creuse), et en remplit les fonctions jusqu'au 15 mars 1792. De retour dans sa ville natale, au moment où s'opérait l'organisation des bataillons de volontaires qui devaient marcher aux frontières, il obtint, le 8 septembre de la même année, le grade d'adjudant-major dans les quatre premières compagnies du bataillon de la Marne, et devint chef de ce bataillon, le 11 novembre suivant.
Féry combattit en 1792 et 1793 à l'armée de la Moselle ; il avait déjà fait, en l'an II, la guerre de la Vendée, lorsque les insurgés de ce pays, au nombre de 400 hommes de cavalerie, et de 3 000 fantassins vinrent l'attaquer au bivouac d'Emoutiers-les-Moufflets. Cet officier n'avait sous ses ordres qu'une dizaine de chasseurs du 15e régiment et 400 hommes d'infanterie dont la plupart n'avaient pas encore vu le feu. Forcé de céder au nombre, il effectua en bon ordre sa retraite sur Saint-Cyr, en arrêtant plusieurs fois l'ennemi, à qui il tua un de ses chefs. Cette conduite lui mérita le grade de chef de la 143e demi-brigade, qui lui fut conféré le 1er jour complémentaire de l'an III.
En l'an IV il se rendit à l'armée de l'Ouest, où il servit jusqu'en l'an VIII.
Article détaillé : Bataille de Grand-Champ.Le 5 pluviôse, Féry repoussa à Grand-Champ, près de Vannes, avec 300 hommes de la 52e demi-brigade, dont il avait alors le commandement, 1 200 rebelles, soutenus par 2 pièces de canon.
En récompense de son généreux dévouement, Féry fut promu au grade de général de brigade par le général Bernadotte, et fut confirmé dans ce grade, par le premier Consul, le 10 vendémiaire an IX.
Lorsque l'armée d'Italie passait le Mincio, en nivôse an IX, le général Féry, qui commandait toujours la 52e demi-brigade, marcha sur Valeggio, où se trouvait une division autrichienne de 14 000 hommes, sous les ordres du général Bellegarde, fondit sur l'ennemi avec impétuosité, lui enleva 4 pièces de canon, un obusier, fit prisonniers 8 à 900 hommes, en tua presque autant, et entra à Valeggio après avoir perdu lui-même 400 combattants.
De retour en France, Féry fut employé, en l'an XI, dans la 18e division militaire, devint membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l'Ordre le 25 prairial de la même année. Investi, en l'an XIV, du commandement de la 15e division militaire, il en exerça les fonctions pendant deux ans, fut ensuite mis à la retraite, et mourut le 3 février 1809 à Mayence à la suite d'une longue et douloureuse maladie.
Source
« Jean-Baptiste Michel Féry », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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