- Béatifié
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Béatification
La béatification est un rite en usage dans les Églises anglicane, catholique et orthodoxe, consistant à déclarer une personne « bienheureuse » suite à une vie jugée exemplaire. Le bienheureux reçoit ensuite un culte public, mais déterminé à un lieu, à une famille religieuse ...
Elle prend place après une déclaration de « vénérabilité » mais précède l'étape de la canonisation.
Au sein de l’Église catholique romaine
Selon l'article 9a des Normes pour la cause des saints (Novæ leges pro causis sanctorum), promulguées le 7 février 1983, les évêques doivent attendre cinq ans après la mort de la personne concernée avant d'introduire sa cause, afin que l'émotion n'entre pas en ligne de compte.
La plupart des théologiens ne considèrent pas la béatitude comme une déclaration infaillible de la part de l'Église, contrairement à la canonisation.
Le pape Jean-Paul II a, lors de son pontificat, modifié considérablement la pratique de la béatification. Jusqu'en octobre 2004, il a béatifié 1340 individus, soit plus que l'ensemble des béatifications effectuées par ses prédécesseurs depuis le pape Sixte V, qui établit une procédure de béatification similaire à celle en pratique aujourd'hui. En outre, Jean-Paul II a introduit lui-même une cause en canonisation, ce qui permet d'écarter la réserve des cinq ans : la béatification de mère Teresa en 2003 fut en effet prononcée seulement six ans après sa mort. De même, le pape Benoît XVI a autorisé le début du procès en béatification de Jean-Paul II avant les cinq ans.
Béatification et canonisation ont pour but, de la part de l'Église catholique, de proposer en exemple au peuple chrétien le témoignage d'un de ses membres défunts, désigné sous le titre de bienheureux et de saint.
Le culte du saint est proposé à l'Église universelle.
Le culte se traduit par l'attribution d'un jour de fête au calendrier, autant que possible celui de la mort terrestre du canonisé.
Pour les catholiques, ce culte n'est pas un culte des morts, puisque les bienheureux et les saints sont considérés « dans la Vie Éternelle ». La communion des saints est d'ailleurs un dogme de foi repris au « credo ». Plusieurs passages des évangiles l'attestent.
Exemples de bienheureux
- Frédéric Ozanam, fondateur de la société Saint Vincent de Paul, est bienheureux. Son tombeau se trouve en l'église des Carmes.
- Jacques-Désiré Laval, spiritain, est bienheureux. Son tombeau se trouve à l'île Maurice.
- Les prêtres massacrés au couvent des Carmes et en l'église Saint-Paul Saint-Louis le 2 septembre 1792, lors des massacres de septembre, ont été déclarés bienheureux par l'Église catholique. Le 2 septembre est une fête dans le calendrier liturgique. Cette fête n'apparaît pas dans les agendas ordinaires.
- Le 17 octobre 1926 sont béatifiés à Rome 191 martyrs de la Révolution française, dont les prêtres massacrés le 3 septembre 1792 au séminaire Saint-Firmin (ou des Bons-Enfants ou de la Mission ou des Lazaristes), alors transformé en prison (voir Bienheureux Martyrs de Septembre).
- Martin Loublier, prêtre de Condé-sur-Sarthe, emprisonné à Saint-Firmin, fait partie de ces 191 martyrs qui ont été béatifiés le 17 octobre 1926 par le pape Pie XI.
Étapes de la canonisation dans l’Église catholique romaine Serviteur de Dieu → Vénérable → Bienheureux → Saint Articles connexes
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