- Fred Zeller
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Fred (Frédéric Victor) Zeller, né le 26 mars 1912 à Paris et mort le 7 février 2003 à Bergerac (Dordogne), est un homme politique et un artiste peintre français. Militant trotskiste pendant les années 1930-40, il est élu à la tête du Grand Orient de France (GODF) en 1971, poste qu'il conserve jusqu'en 1973.
Sommaire
L'entre-deux-guerres
Il passe son enfance à Melun et ses premières études au collège Jacques Amyot. À 15 ans, il achète d’occasion sa première grande boîte de peinture (« avec des pieds dessous ») qui venait d'un peintre de l'école de Barbizon : Armand Cassagne. Il continue ensuite à l'École supérieure des Arts décoratifs de la rue d'Ulm.
Engagé dans le mouvement socialiste, ce jeune étudiant des Beaux-Arts côtoie Léon Blum et Vincent Auriol. Il rencontre Léon Trotsky dont il deviendra l'ami et plus tard le secrétaire, à son arrivée à Paris en 1932.
Secrétaire général des Jeunesses socialistes de la Seine, il en fut exclu par la direction de la SFIO après le Congrès de Mulhouse de 1935. Trotsky l'invita alors à le rejoindre en Norvège, où il était en résidence surveillée.
À son retour à Paris, il rejoint les Jeunesses socialistes révolutionnaires (JSR) qui viennent d'être créées par Yvan Craipeau, ex-membre de la Ligue communiste trotskiste, et adhéra à la Quatrième Internationale, qu'il quitta quelques années après la guerre.
La guerre
Opposé aux accords de Munich et au nazisme, l’artiste devient résistant dès le début de l’Occupation. Après l'armistice de juin 1940, les JSR de Zeller s'unissent avec le Comité pour la IVe Internationale d'Yvan Craipeau et le POI, exsangue[1]. Ils sortent le 30 août 1940 le premier journal clandestin de l'Occupation [1], La Vérité, organe bolchevique-léniniste [1].
Fred Zeller publie ensuite La Révolution française et Le Combat national révolutionnaire, organes du Mouvement national révolutionnaire (MNR) de Jean Rous, hostile au parlementarisme et au nazisme et qui soutient le Royaume-Uni contre l'Allemagne [2]. Le MNR prône aussi la création des États-Unis socialistes d'Europe [2].
Après guerre
À partir de 1945, il se retire progressivement de l’action militante pour se consacrer à la peinture, à la frontière du surréalisme et du symbolisme. Il fut cependant membre du Rassemblement démocratique révolutionnaire. En 1948, il se retire à Èze Village et deux ans plus tard, il y crée un musée d'histoire locale.
Reçu en 1953 dans la loge « l’Avant-Garde maçonnique »[3] de l'obédience maçonnique du Grand Orient de France, Fred Zeller est élu grand maître du GODF en 1971, poste qu'il occupe jusqu'en 1973.
Il engage alors la principale obédience maçonnique française sur les chemins d'une plus grande ouverture au monde. Homme de convictions fortes, volontiers polémiste, révolté dans l'âme, il tient une ligne ferme, n'accepte pas les sinuosités, les compromis.Il meurt le 7 février 2003 à Bergerac, âgé de quatre-vingt-dix ans.
Notes et références
- Christophe Nick, Les Trotskistes, Fayard, 2002, p. 296 sq
- Christophe Nick, Les Trotskistes, Fayard, 2002, p. 308 sq.
- Trois points, c'est tout, Fred Zeller, Éditions Robert Laffont (1976), p.291
Publications
- "Trois points, c'est tout" (Fred Zeller) Éditions Robert Laffont (1976)
- "Les Chemins de la Révolution" (Alain Krivine et Fred Zeller) Éditions Belfond (1977)
- "Témoin du siècle" (Fred Zeller)
Bibliographie
- "Fred Zeller: Des 3 flèches aux 3 points" (Denis Lefebvre) Éditions Bruno Leprince (2004)
- "Fred Zeller: quand la peinture remplace la parole" (Éditions ndp)
Liens externes
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