- Charenton-le-Pont
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Charenton-le-Pont
Au premier plan la place Arthur Dussault et la statue d'Henri IV et au deuxième plan l'hôtel de ville de Charenton-le-pont
DétailAdministration Pays France Région Île-de-France Département Val-de-Marne Arrondissement Créteil Canton Charenton-le-Pont (Chef-lieu) Code commune 94018 Code postal 94220 Maire
Mandat en coursJean-Marie Brétillon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Charenton-le-Pont Saint-Maurice Site web charenton.fr Démographie Population 28 571 hab. (2008) Densité 15 444 hab./km² Gentilé Charentonnais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 28 m — maxi. 57 m Superficie 1,85 km2 Charenton-le-Pont est une commune du département du Val-de-Marne, dans la région Île-de-France, en France.
Ses habitants sont appelés les Charentonnais.
Sommaire
Géographie
Charenton-le-Pont est située sur la rive droite de la Seine, juste avant son entrée dans Paris et à la confluence de la Seine et de la Marne. Elle est bordée au nord par le Bois de Vincennes.
La ville s’étend sur 1,85 km2 (une des plus petites communes du Val-de-Marne, seules cinq autres étant moins étendues) et est entièrement urbanisée (15 349 hab/km2, l’une des densités les plus élevées du département et parmi les plus hautes de la petite couronne parisienne). Elle est également longée par une autoroute le long de la Seine et traversée de part en part par une tranchée contenant des voies de chemin de fer provenant de la gare de Lyon ainsi que, sur sa partie ouest, par la gare de triage des TGV de Bercy-Conflans. Elle a cependant réussi à conserver un centre architecturalement cohérent autour de sa mairie et de son église principale.
Lieux-dits et écarts
Bercy, Conflans, les Carrières, le Bourg-du-Pont et, emprise sur le bois de Vincennes le "Plateau".
- Conflans-l'Archevêque est un lieu-dit qui se trouve au confluent de la Seine et de la Marne. Les évêques-puis archevêques- de Paris y possédaient une propriété. Par la suite, un petit séminaire, pour le diocèse de Paris, s'y installa. Cet endroit vit la signature du Traité de Conflans sous le règne de Louis XI.
Transports en commun
Communes limitrophes
Charenton-le-Pont est limitrophe de Paris par le Bois de Vincennes au nord et à l'ouest, de Saint-Maurice à l'est et des communes d'Alfortville, Ivry-sur-Seine et Maisons-Alfort au sud.
Histoire
La ville s’est formée par la réunion de quatre bourgs et de quatre seigneuries et occupait à l’origine une superficie plus importante qu’à l’heure actuelle, puisqu’elle s’étendait jusqu’à Bercy jusqu’en 1791 et possédait une partie du Bois de Vincennes (plaine de Bercy) jusqu’en 1929.
La ville doit son nom à la présence du pont de Charenton, mentionné dès le VIIe siècle et qui est certainement l'un des plus anciennement bâtis pour faciliter l'arrivage à Paris. Il a toujours été regardé comme la clef de Paris. Située à un emplacement stratégique (proximité de la capitale, existence d’un pont permettant de franchir le confluent de la Marne et de la Seine), la ville fut le théâtre de nombreux combats.
En 865, les Vikings s'emparèrent du pont et le rompirent.
En juin 1358, le dauphin Charles s'en rendit maître pour se diriger sur Paris occupé par les Anglais.
Sous Charles VII, les Anglais, maîtres de Charenton, en furent chassés, le 11 janvier 1436, par le capitaine de Corbeil nommé Ferrière.
En 1465, l'armée de la Ligue du Bien public l'attaqua, et s'y porta pour protéger ses opérations contre Louis XI.
Les calvinistes le prirent en 1567.
Le 25 avril 1590, Henri IV l’enlève aux soldats de la ligue mais en septembre 1590, lors du siège de Paris, l’Espagnol Alexandre Farnèse reprend la ville, ce qui permet de ravitailler la capitale assiégée par Henri IV (huitième guerre de religion)[1].
Pendant les guerres de la minorité de Louis XIV, les frondeurs y repoussèrent le prince de Condé, qui le reprit la même année.
Après quelques hésitations, elle est désignée pour abriter le Temple protestant de Paris attribué par l’édit de Nantes. Lors du soulèvement protestant de 1621, les protestants y sont massacrés après l’échec de Luynes au siège de Montauban[2].
En 1631 s’est tenu un synode national de l’Église réformée de France à Charenton pour discuter ses principes et sa discipline (voir : Synode national de Charenton).
Pris et repris pendant plusieurs siècles, le pont de Charenton avait été rebâti plusieurs fois; il le fut en 1714, et subit quelques réparations en 1812.
Au mois de février 1814, les armées ennemies s'approchant de Paris, la défense du pont de Charenton fut confiée aux élèves de l'école vétérinaire d'Alfort. Le 30 mars, accablés par le nombre, ils furent obligés de céder à la force. Charenton le Pont fut pris, et le lendemain les troupes wurtembergeoises et le corps autrichien du comte de Guilay campèrent à Charenton.
En 1815, le pont est coupé pour arrêter la marche de l'ennemi. Il sera reconstruit de fond en comble.
Depuis 1975, l’autoroute A4 emprunte le tracé du Canal de Saint-Maurice, comblé en 1952.
On y voit le château de Conflans et le pavillon d'Antoine de Navarre.
- Conflans
En 1316 Philippe le Long donna à la comtesse d'Artois, sa belle-mère, une partie de la garenne dépendant de sa terre de Conflans.
Philippe de Valois habita à Conflans en 1339.
Jeanne II, reine de Navarre, mourut à Conflans en 1349.
De 1481 à 1483, Louis XI donna la terre de Conflans successivement à Bastard de Valère-Capelle et à Sixte d'Allemagne, son chirurgien[3].
Les comte de Flandres et, duc de Bourgogne y avaient un hôtel.
En 1548, Henri II ordonna de vendre les maisons de Bourgogne, Artois, Flandres et Brabant, les acheta, et, le 26 mai 1554, les céda à Claude Dodieu, évêque de Rennes, y ajoutant toute la terre de Conflans.
En 1672, François de Harlay, archevêque de Paris, y acheta la maison du duc de Richelieu, la rebâtit, et, à sa mort, en 1695, la légua à ses successeurs.
Elle fut vendue à la Révolution.
Héraldique
Les armes de Charenton-le-Pont se blasonnent ainsi : D’azur au pont fortifié de quatre arches donjonné et girouetté d’argent, ajouré et maçonné de sable, posé sur des ondes aussi d’argent mouvant de la pointe[4].
La devise de la ville est : "Præsidium et decus" (défense et gloire)
Administration
En 2010, la commune de Charenton-le-Pont a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ »[5].
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1891 1912 Arthur Dussault 1912 1915 Charles Henri Paul Thévenin Chevalier de la légion d'honneur 1915 1917 François Clément Ternaux 1917 1919 Charles Henri Paul Thévenin Chevalier de la légion d'honneur 1919 1925 Arthur Dussault 1925 1944 Charles Henri Paul Thévenin Chevalier de la légion d'honneur 1944 1947 Philippe Emile Joseph Denis 1947 1972 Henri-René Guérin UDR 1973 2001 Alain Griotteray PR > UDF Député du Val-de-Marne 2001 en cours Jean-Marie Brétillon UMP Conseiller Général du Val-de-Marne Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
En 2008, Charenton-le-Pont est la 17e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 282e au niveau national.
Économie
Bercy 2, centre commercial de 71 enseignes pour 36 000 m2, est situé à Charenton-le-Pont en bord de Seine et de périphérique.
Ce centre commercial, inauguré le 24 avril 1990, est œuvre des architectes Renzo Piano et Jean-François Blassel. La structure, dont la courbure suit le virage du périphérique, évoque un grand dirigeable. Elle est constituée d'une structure en bois, couverte de tuiles d’acier inoxydable, formant une grande halle fermée de l’extérieur et éclairée par la verrière du toit[8],[9].
Essilor, siège social. Avec près de 30 000 collaborateurs dans le monde, le 1er fabricant européen de verres optiques a choisi le 147, rue de Paris pour installer son siège social.
Natixis, la banque comporte trois sites (Liberté 1, Liberté 2 et Bercy) regroupant près de 5 000 personnes.
Crédit foncier de France, siège administratif au 4 quai de Bercy.
Porto Cruz, usine et plate forme de distribution.
Environnement
Charenton-le-Pont est située sur la rive nord de la Marne à l’endroit où celle-ci rejoint la Seine juste avant son entrée dans Paris. Depuis 1975, l’accès à la Seine est restreint par la présence de l’autoroute A4 qui longe les quais de Seine et est large de 10 voies à cet endroit.
La commune de Charenton-le-Pont est divisée en deux parties par la traversée de la ligne Paris-Lyon - Marseille-Saint-Charles empruntée, entre autres, par le RER D. Plusieurs ponts permettent de relier ces deux parties de la ville.
Patrimoine
Patrimoine civil
- Monuments historiques :
- Quelques vestiges du château de Bercy qui s'élevait à hauteur des 10-16 rue Marius Delcher : pavillons d'entrée des communs et des écuries, dus à Jacques de La Guépière, nos 109 et 114 rue du Petit-Château (inscrits le 23 octobre 1959)[10]. La rue suit le tracé de l'ancienne allée transversale de l'avant-cour du château.
- Portail d'entrée, terrasse et rampes d'escalier de l'ancien château de Conflans, 2 rue du Séminaire (inscrits le 25 juin 1979)[11] ;
- Pavillon d'Antoine de Navarre, actuel hôtel de ville (classé en 1862)[12] ;
- Statue d'Henri IV (place Arthur-Dussault) ;
- Monument aux morts (place de l'Église) ;
- Le cimetière Valmy qui bien qu'ouvert en 1906 sur le territoire de la ville de Paris est un cimetière communal de la commune ;
- Deux mosaïques monumentales de Louis Toffoli :
- Les Tonneliers, quai des Carrières ;
- Les Enfants qui jouent, école des Quatre-Vents.
- La passerelle de Valmy, qui se trouve au bout de la rue de Valmy, a servi de décor pour le film Jules et Jim (1962) de François Truffaut. Elle est visible lors de la célèbre scène de course entre les trois protagonistes.
Patrimoine religieux
- Église Saint-Pierre (1859), possède une pietà du XVIe siècle, des fonts baptismaux du XVIIe siècle et un calvaire en bronze de François Rude (1855) ;
- Ancien couvent de Conflans, dont subsiste entre autres la chapelle de Conflans (construite en 1867 chapelle de l'ancien petit séminaire de Paris) ;
- Chapelle Notre-Dame de Valmy (construite en 1996), rue du Petit-Château ;
- Temple protestant, rue Guérin ;
- Synagogue (construite en 2005) ;
Jumelages
- Trowbridge (Royaume-Uni)
- Borgo Val Di Taro (Italie)
- Zikhron Yaakov (Israël)
- Berlin Tempelhof-Schöneberg (Allemagne)
Archives
- Registres paroissiaux et d’état civil depuis :
- Dépouillements généalogiques :
- Délibérations municipales depuis :
Personnages célèbres
- Chrestienne Leclerc du Vivier, fondatrice à Charenton-le-Pont d’un couvent des carmes déchaussés.
- Charles Auguste d'Allonville de Louville épouse Hyacinthe Sophie Béchameil de Nointel (1688-1757), le 18 juin 1708. La noce a lieu chez le gendre de Nicolas Desmarets, Charles Henri de Malon de Bercy, conseiller au Grand Conseil, maître des requêtes ordinaires de l’Hôtel du roi, chargé de la direction générale des Ponts et Chaussées de France, conseiller d'État et intendant des finances, membre honoraire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Cela se passe au château de Bercy est un château construit en XVIIe siècle sur l’actuelle commune de Charenton-le-Pont[13].
- Le philosophe Shlomo Pinès y est né.
- Le réalisateur français Jean-Pierre Blanc y est né le 23 avril 1942.
- Le peintre français Louis Toffoli y a vécu la plus grande partie de sa vie.
- Les héritiers Kettani y vivent, dans leur hôtel particulier de l'avenue de la Liberté.
- L’athlète Stéphane Diagana y habite.
- L’acteur et humoriste Pascal Légitimus y habite.
- L’écrivain Paul Éluard y a vécu.
- L’abbé Pierre vécut avenue de la Liberté jusqu’au milieu des années 1990.
Notes et références
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9) p. 373
- p. 425 Miquel,
- Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
- Banque du Blason
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 17/12/2009.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee
- Notice communale de Charenton-le-Pont sur le site Cassini de l’EHESS
- Paris, 1995, 5e édition, p. 11. Guide de l'architecture moderne à Paris 1900-1995, Hervé Martin, Éditions Alternatives,
- Renzo Piano, Le Seuil, Paris, 1997 Carnet de bord,
- Château de Bercy, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Château de Conflans, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Pavillon d'Antoine de Navarre, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Adolphe Chéruel, (1809-1891). Éditeur scientifique, Régnier, Adolphe (1834-1875). Éditeur scientifique Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869). Préfacier Boislisle, Arthur-Michel de (1835-1908). Éditeur scientifique Guérin, Paul (1845-1911), t.VI, p. 9. Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon… / publiés par MM. Chéruel et Ad. Régnier fils…. et précédés d’une notice par M. Sainte-Beuve, Hachette (Paris),
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes du Val-de-Marne
- Conflans, lieu-dit de la commune
- Pont de Charenton
Lien externe
Bibliographie
- FERRE Max, Charenton-le-Pont, d’hier à aujourd’hui, Les Heures claires, 1971.
- FRANCESCHI Joseph, Un demi-siècle de consultations nationales dans la circonscription de Charenton, Paris, Les éditions de l’an 2000, 1972, 139 pages.
- PETIT Joseph (Chanoine), Charenton au fil du temps, Saint-Maur, multigraphié, s.d., 24 pages.
- HOIBIAN Guillaume, Le patronage Saint-Pierre-Saint-Paul d’Ivry-sur-Seine et l’Oeuvre de la Jeunesse de Charenton (1918 - 1939) [PDF], Maîtrise d’histoire, université Paris-1, [C.Andrieu, A.Prost], 1995, 230 p.
- LABORDE Marie-Françoise, "Charenton-le-Pont - Une histoire en trois temps", septembre 2008, 208 pages, Ville de Charenton-le-Pont.
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