- Anna Gavalda
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Anna Gavalda Anna Gavalda.Activités Romancière Naissance 9 décembre 1970
Boulogne-Billancourt, FranceGenres Romans
NouvellesDistinctions Grand Prix RTL-Lire Anna Gavalda est une femme de lettres française, née le 9 décembre 1970 à Boulogne-Billancourt.
Sommaire
Biographie
Lorsqu'elle naît, en 1970, son père vend alors des systèmes informatiques aux banques et sa mère dessine des foulards[1]. Elle est élève d'hypokhâgne au lycée Molière[2] (Paris), en 1990.
En 1992, elle devient lauréate du prix du Livre Inter pour La plus belle lettre d’amour. Professeur de français au collège Nazareth à Voisenon (Seine-et-Marne), elle obtient en 2000 le Grand Prix RTL-Lire pour son premier recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part publié par Le Dilettante.
Trois de ses livres sont devenus des best-sellers, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part réimpressions et traduit dans 27 langues s'est vendu à 1 885 000 exemplaires, Je l'aimais à 1 259 000 exemplaires et Ensemble, c'est tout à 2 040 000 exemplaires[3]. Entre 2004 et 2008, l'auteur a ainsi généré plus de 32 millions d'euros de chiffre d'affaires d'après une étude GfK[4].
Elle tient une chronique dans le magazine Elle à propos des livres pour enfants et participe au jury pour le festival international de la bande dessinée d'Angoulême.
Elle est mère de deux enfants et vit à Melun. Selon l'hebdomadaire Voici, c'est une descendante de Dorothy Parker.
Œuvre
Troisième roman de la romancière, 35 kilos d’espoir reste surtout son unique tentative, à ce jour, dans la littérature jeunesse. Paru chez Bayard jeunesse en octobre 2002. En 2008, selon le classement annuel de Livres-Hebdo, il s'en est vendu 31 411 exemplaires, se classant ainsi dans le top 50 des meilleures ventes jeunesse.
L'Échappée belle, le cinquième roman d’Anna Gavalda aux éditions de Le Dilettante, paraît le 4 novembre 2009, un an et demi après la parution de La Consolante, vendu à 655 000 exemplaires selon l’éditeur. Ce roman « léger, tendre, drôle », est présenté par l'éditeur d'Anna Gavalda comme « un hommage aux fratries heureuses, aux belles-sœurs pénibles, à Dario Moreno, aux petits vins de Loire et à la boulangerie Pidoune ». À l'origine, L'Échappée belle était une longue nouvelle offerte à 20 000 adhérents de France Loisirs fin 2001. Anna Gavalda a revu, corrigé et augmenté son texte pour en faire un court roman de 162 pages vendu 10 € dans un format un peu plus réduit que le format habituel (10x18).
En juin 2010, elle reçoit le prix Tortignole pour L'Echappée belle, prix qui « récompense un livre qui a fait l’objet d’une envahissante médiatisation qui n’a pas paru totalement justifiée au jury[5]. »
Réception critique
L'œuvre d'Anna Gavalda bénéficie d'un accueil critique très contrasté.
Dans leur manuel de littérature, Le Jourde & Naulleau. Précis de littérature du XXIe siècle, Eric Naulleau et Pierre Jourde, critiques littéraires à la plume acerbe, écrivent, non sans ironie, que « le génie de Gavalda consiste à mettre en scène le français moyen dans tous ses avatars. » Ils soulignent alors, au travers d'une analyse textuelle de Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part que l'univers de Gavalda s'apparente « au monde de Oui-Oui », triomphe d'une littérature « guimauve » aux procédés stylistiques et narratifs éculés : narration de la banalité du quotidien, appel à l'expérience du lecteur, mise en place d'incipit in media res, goût excessif pour les dialogues et absence totale du sens de l'équivoque et de la nuance qui affaiblissent grandement la tension narrative des ses textes[6].
Pourtant, comme le note Télérama, ces « travers » (tels qu'ils sont désignés par Jourde et Naulleau) auraient fait d'Anna Gavalda une « romancière et nouvelliste qui occupe indéniablement une place à part dans le paysage, ayant su comme nul autre auteur nouer avec ses lecteurs une relation durable de complicité[7] ».
Quant au magazine de critique Krinein, il fait part de son interrogation à mi-chemin entre l'éloge et une certain avis dépréciatif : « Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part se lit facilement et l'on est loin de passer un mauvais moment en compagnie de ces personnages à la personnalité bien marquée. Pourtant, après avoir refermé le livre, difficile de ne pas céder à la déception : pourquoi mettre un tel style au service de récits parfois tellement vains, presque creux, alors que la plume de l'auteur peut se montrer autrement plus acérée et pleine de verve[8] ? »
Bibliographie
Recueil de nouvelles
Romans
- 2001 : L'Échappée belle, France Loisirs (ISBN 9782744151118) - éd. revue : Le Dilettante (novembre 2009)
- 2002 : Je l'aimais, J'ai lu. (ISBN 2290340782)
- 2004 : Ensemble, c'est tout, Le Dilettante, mars 2004. (ISBN 2842630858)
- 2005 : À leurs bons cœurs, Cheminements, (ISBN 2844783848)
- 2008 : La Consolante, Le Dilettante, mars 2008. (ISBN 978-2842631529)
- Roman pour la jeunesse
- 2002 : 35 kilos d'espoir, Bayard Jeunesse, (ISBN 2747006603)
Novella
- 2000 : Ceux qui savent comprendront, Le Grand Livre du mois, nouvelle de 64 pages, , (ISBN 2702840604).
- 2010 : Désordre et sentiments, France Loisirs, nouvelle de 72 pages, , (ISBN 9782298032819)
Nouvelles
- 2009 : « Nos petites écailles... », Revue L'écho d'Orphée, septembre 2009, no 2 « Femme ? ».
- 2004 : « Happy Meal ». Nouvelles à chute, Collectif. Paris : Magnard, juin 2004. (Classiques & contemporains. Collège-LP, no 59). (ISBN 2-210-75469-0) Interview réalisée par Nathalie Lebailly p. 93-99.
- 2001 : « La Moitié d'un confetti ». In Jardins d'enfance, anthologie dirigée par Clausse Cohen. Paris : Le Cherche-Midi, novembre 2001, p. 109-121. (ISBN 2-86274-919-2)
Autres textes
- Anna Gavalda signe la préface et les textes du reportage photographique de Régis Momenteau.
- Elle signe aussi la préface du livre Le jardin enchanté de Maria Hofker
- L'automobile / photographies agence Roger-Viollet. Paris : Plume, mai 2000, 112 p. (Il était une fois). (ISBN 2-84110-126-6). Des photos issues du fonds de l'agence Roger-Viollet sont accompagnées du regard de la romancière, pour un panorama original, et une mosaïque de témoignages historiques sur l'automobile de la fin du XIXe siècle aux années soixante.
Traduction
- John Williams (trad. Anna Gavalda), Stoner, Paris, Le Dilettante, août 2011, 384 p. (ISBN 978-2-84263-644-9)
Filmographie
Adaptations au cinéma
- 2007 : Ensemble, c'est tout de Claude Berri, avec Audrey Tautou, Guillaume Canet, Laurent Stocker.
- 2009 : Je l'aimais de Zabou Breitman, avec Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze.
Adaptation à la télévision
- 2009 : 35 kilos d'espoir. Téléfilm de 90 min produit par Bénédicte Massiet et France 3, et réalisé par Olivier Langlois, avec Adrien Hurdubae et Gérard Rinaldi.
Théâtre
- 35 kilos d'espoir adaptation théâtrale par Alix Crambert (metteur en scène) et Carl Hallak (comédien). Le spectacle a été présenté au Festival d'Avignon en 2008 puis au Théâtre Essaïon à Paris, et en tournée en Suisse, en Belgique et au Liban.
- Je l'aimais adaptation théâtrale et mise en scène Patrice Leconte, Théâtre de l'Atelier, 2010
- 35 kilos d'espoir adaptation théatrale par la compagnie "A fond le bus" Patrick Volto (metteur en scène) et Christophe Cailton (comédien). Le spectacle a été créé en 2010 à Léognan et s'est joué à Tokyo au Japon.
Notes et références
- (fr)Fiche sur Un monde à Lire sur www.mondalire.com
- http://www.lexpress.fr/culture/livre/anna-gavalda-la-discrete_813789.html
- Le Nouvel Observateur n° 2264 du 27 mars au 2 avril 2008
- (fr)Une plume qui vaut de l'or sur www.lefigaro.fr, 27/2/2008. Consulté le 17juillet 2010.
- http://www.prix-litteraires.net/prix/1408,prix-tortignole.html
- Eric Naulleau et Pierre Jourde, Le Jourde et Nauleau, Paris, Mango, 2008. (voir aussi la précédente édition chez Mot et Cie, 2004)
- Critique sur le site de Télérama .
- Critique de Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part sur le site du magazine Krinein.
Voir aussi
Liens externes
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