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Nicolas Sarkozy
« Sarkozy » redirige ici. Pour les autres significations, voir Sarkozy (homonymie). Nicolas Sarkozy 23e président de la République française Nicolas Sarkozy, en avril 2008. Actuellement en fonction Mandat 16 mai 2007 - {{{fin mandat1}}} Depuis le 16 mai 2007 {{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}} {{{début mandat3}}} - {{{fin mandat3}}} {{{début mandat4}}} - {{{fin mandat4}}} Élu(e) le 6 mai 2007 Parti politique UDR (1974)
RPR (1976)
UMP (2002)République Ve République Constitution Constitution de 1958 Premier(s) ministre(s) François Fillon Prédécesseur Jacques Chirac Successeur - Élu(e) le {{{élection2}}} Élu(e) le {{{élection3}}} Élu(e) le {{{élection4}}} Autres fonctions Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire Mandat
31 mai 2005 - 26 mars 2007Président Jacques Chirac Président de la République {{{président de la république1}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat1}}} Monarque {{{monarque1}}} Gouverneur général {{{gouverneur1}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil1}}} Premier ministre {{{premier ministre1}}} Chancelier {{{chancelier1}}} Gouvernement Dominique de Villepin Prédécesseur Dominique de Villepin Successeur François Baroin Président de l'Union pour un mouvement populaire Mandat
28 novembre 2004 - 14 mai 2007Président {{{président2}}} Président de la République {{{président de la république2}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat2}}} Monarque {{{monarque2}}} Gouverneur général {{{gouverneur2}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil2}}} Premier ministre {{{premier ministre2}}} Chancelier {{{chancelier2}}} Gouvernement {{{gouvernement2}}} Prédécesseur Alain Juppé Successeur Patrick Devedjian (indirectement) Ministre d'État, ministre de l'Économie et des Finances Mandat
31 mars 2004 - 29 novembre 2004Président Jacques Chirac Président de la République {{{président de la république3}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat3}}} Monarque {{{monarque3}}} Gouverneur général {{{gouverneur3}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil3}}} Premier ministre {{{premier ministre3}}} Chancelier {{{chancelier3}}} Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III Prédécesseur Francis Mer Successeur Hervé Gaymard Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales Mandat
7 mai 2002 - 30 mars 2004Président Jacques Chirac Président de la République {{{président de la république4}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat4}}} Monarque {{{monarque4}}} Gouverneur général {{{gouverneur4}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil4}}} Premier ministre {{{premier ministre4}}} Chancelier {{{chancelier4}}} Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin IIPrédécesseur Daniel Vaillant Successeur Dominique de Villepin Ministre de la Communication Mandat
19 juillet 1994 - 16 mai 1995Président François Mitterrand Président de la République {{{président de la république5}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat5}}} Monarque {{{monarque5}}} Gouverneur général {{{gouverneur5}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil5}}} Premier ministre {{{premier ministre5}}} Chancelier {{{chancelier5}}} Gouvernement Édouard Balladur Prédécesseur Alain Carignon Successeur Catherine Trautmann (indirectement) Porte-parole du gouvernement Mandat
29 mars 1993 - 19 janvier 1995Président François Mitterrand Président de la République {{{président de la république6}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat6}}} Monarque {{{monarque6}}} Gouverneur général {{{gouverneur6}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil6}}} Premier ministre {{{premier ministre6}}} Chancelier {{{chancelier6}}} Gouvernement Édouard Balladur Prédécesseur Louis Mermaz Successeur Philippe Douste-Blazy Ministre du Budget Mandat
29 mars 1993 - 16 mai 1995Président François Mitterrand Président de la République {{{président de la république7}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat7}}} Monarque {{{monarque7}}} Gouverneur général {{{gouverneur7}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil7}}} Premier ministre {{{premier ministre7}}} Chancelier {{{chancelier7}}} Gouvernement Édouard Balladur Prédécesseur Martin Malvy Successeur François d'Aubert Maire de Neuilly-sur-Seine Mandat
29 avril 1983 - 7 mai 2002Président {{{président8}}} Président de la République {{{président de la république8}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat8}}} Monarque {{{monarque8}}} Gouverneur général {{{gouverneur8}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil8}}} Premier ministre {{{premier ministre8}}} Chancelier {{{chancelier8}}} Gouvernement {{{gouvernement8}}} Prédécesseur Achille Peretti Successeur Louis-Charles Bary {{{fonction9}}} Mandat
{{{début fonction9}}} - {{{fin fonction9}}}Président {{{président9}}} Président de la République {{{président de la république9}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat9}}} Monarque {{{monarque9}}} Gouverneur général {{{gouverneur9}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil9}}} Premier ministre {{{premier ministre9}}} Chancelier {{{chancelier9}}} Gouvernement {{{gouvernement9}}} {{{fonction10}}} Mandat
{{{début fonction10}}} - {{{fin fonction10}}}Président {{{président10}}} Président de la République {{{président de la république10}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat10}}} Monarque {{{monarque10}}} Gouverneur général {{{gouverneur10}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil10}}} Premier ministre {{{premier ministre10}}} Chancelier {{{chancelier10}}} Gouvernement {{{gouvernement10}}} {{{fonction11}}} Mandat
{{{début fonction11}}} - {{{fin fonction11}}}Président {{{président11}}} Président de la République {{{président de la république11}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat11}}} Monarque {{{monarque11}}} Gouverneur général {{{gouverneur11}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil11}}} Premier ministre {{{premier ministre11}}} Chancelier {{{chancelier11}}} Gouvernement {{{gouvernement11}}} Biographie Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1] Naissance 28 janvier 1955 Paris (17e) Décès {{{décès}}} {{{lieu décès}}} Nature du décès {{{nature}}} Nationalité {{{nationalité}}} Conjoint(s) Marie-Dominique Culioli (divorcé)
Cécilia Ciganer-Albéniz (divorcé)
Carla BruniEnfant(s) Du 1er mariage :
Pierre Sarkozy
Jean Sarkozy
Du 2e mariage :
Louis SarkozyDiplômé Université Paris-X Profession Avocat Occupations {{{occupation}}} Résidence(s) Palais de l'Élysée Religion Catholique Signature Présidents de la République française Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi][N 2], né Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa le 28 janvier 1955 à Paris (17e arrondissement), est un homme d'État français.
Avocat de profession, il a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de porte-parole du gouvernement, de ministre du Budget, de ministre de la Communication, de ministre de l'Intérieur, de ministre de l'Économie et des Finances et de président du conseil général des Hauts-de-Seine.
Président de l'UMP, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des voix au second tour, face à Ségolène Royal. Il prend ses fonctions de président de la République le 16 mai 2007.
Contexte personnel
Origines familiales
Nicolas Sarkozy est le fils d'Andrée Mallah et de Paul Sarközy de Nagy-Bocsa[N 3]. Littéralement, le nom hongrois de son père, né le 5 mai 1928 à Budapest[1], issu par son père d'une famille de la petite noblesse hongroise anoblie le 10 septembre 1628 par l'empereur Ferdinand II de Habsbourg, était donc Pál Istvan Ernö Sárközy de Bócsa. En effet, son ancêtre, un paysan qui s'est battu contre les Turcs, n'a pas reçu de titre de noblesse, mais le droit de faire suivre son nom[N 4] de celui de son village d'origine et l'usage d'un blason[2],[3].
La famille possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán (près de Szolnok), à 92 km à l'est de Budapest. Cependant, son niveau de vie était plus modeste que Nicolas Sarkozy ne l'a souvent dit [2].
La famille a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy).
À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Paul Sarközy de Nagy-Bocsa.
Devenu publicitaire, il rencontre, en 1949, Andrée Mallah, alors étudiante en droit, qu'il épouse le 8 février 1950 à Paris (17e)[4]. Cette dernière est la fille de Bénédict Mallah, chirurgien du 17e arrondissement de Paris, issu d'une famille de Juifs séfarades chassée d'Espagne puis installée à Salonique à partir du XVIIe siècle[5], marié à Adèle Bouvier, infirmière catholique née à Lyon en 1891, issue d'une famille savoyarde devenue française en 1860.
Nicolas Sarkozy naît le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris. Il a deux frères : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006) et François, né en 1957, qui devient pédiatre puis chercheur en biologie. Lorsque Paul Sarkozy quitte le domicile conjugal en 1959 et divorce, sa femme reprend ses études pour élever ses enfants. Elle devient avocat au barreau de Nanterre ; elle plaide dans l'affaire Villarceaux. Par la suite, Paul Sarkozy se remarie trois fois. De son deuxième mariage avec Christine de Ganay, il a deux enfants : Caroline et Olivier Sarkozy, co-directeur de la direction financière du groupe Carlyle[6].
Études et vie professionnelle
Élève du lycée Chaptal (8e arrondissement), qu'il quitte pour redoubler[7] sa sixième au cours Saint-Louis de Monceau situé rue de Monceau à Paris, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973. Sa famille s'installe à Neuilly-sur-Seine.
Étudiant à l'université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978 et effectue son service militaire à la base aérienne 117 (quartier Balard), dans le 15e arrondissement de Paris. Il appartient alors au Groupe rapide d'intervention chargé du nettoyage[8]. Il entre ensuite à l'Institut d'études politiques de Paris dont il ne ressort pas diplômé. Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais[9]. Il obtient, en février 1980, un DEA en sciences politiques avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 (avec mention[10]).
En 1981, après avoir envisagé le journalisme, il obtient le certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA), suivant ainsi les traces de sa mère.
Il devient alors le collaborateur de l'avocat Guy Danet, puis l'un des trois associés du cabinet d'avocats parisien « Leibovici - Claude - Sarkozy », un cabinet qui compte onze avocats spécialisés dans le droit immobilier. Cependant, considérant que l'exercice de la profession d'avocat est incompatible avec toute autre activité, il renonce à l'exercer pendant ses périodes d'activité gouvernementale[réf. nécessaire].
Il est également président de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (EPAD) entre avril 2005 et janvier 2007, et a figuré parmi les administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly-sur-Seine, qui gère des immeubles résidentiels. Il est aussi membre d'honneur du Rotary Club[11] de Neuilly et membre du club Le Siècle[12], réunissant des personnalités influentes de la « classe dirigeante » française.
Vie privée
Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d'un pharmacien corse de Vico[13] et également nièce d'Achille Peretti, alors maire de Neuilly-sur-Seine, ville dont il deviendra lui-même maire en 1983. Son témoin de mariage est le sénateur gaulliste Charles Pasqua. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) qui sera producteur de rap sous le pseudonyme de Mosey[14] et Jean (né en 1986) qui suivra le même chemin que son père, la politique.
En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée. En 1989, les deux amants quittent leurs époux respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[15]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997.
Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent, dans un communiqué officiel de l'Élysée, le 18 octobre 2007, leur « séparation par consentement mutuel »[16], avant d'officialiser leur divorce par consentement mutuel.
Mariage avec Carla Bruni
Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy fait la connaissance de la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni, lors d'un dîner au domicile de Jacques Séguéla. Leur mariage civil est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[17], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée.
Actions judiciaires
La compagnie de vols à prix réduits Ryanair utilise fin 2007 une photographie du couple non encore marié Nicolas Sarkozy – Carla Bruni, sans son autorisation, pour proposer des billets à prix réduits. Les deux membres du couple portent plainte contre la compagnie aérienne dans le cadre d'un référé civil pour « atteinte au droit à l'image hors consentement et à des fins publicitaires ». Le tribunal de grande instance de Paris accueille favorablement la demande des plaignants et condamne en particulier Ryanair à payer 60 000 € de dommages et intérêts à Carla Bruni-Sarkozy[18]. Dans un article[19], Airy Routier, journaliste au Nouvel Observateur, affirme que huit jours avant son mariage avec Carla Bruni, le président de la République aurait adressé un SMS à son ex-épouse Cécilia Sarkozy : « Si tu reviens, j'annule tout ». Le président de la République porte plainte au pénal le 7 février 2008 contre le magazine, pour « faux, usage de faux et recel ». Une enquête préliminaire est ouverte à la suite de cette plainte, avant que Nicolas Sarkozy ne retire celle-ci en mars 2008, suite au revirement de la rédaction du journal, qui reconnait son erreur[20].
Carrière politique
1974 - 1993 : formation par Charles Pasqua
Nicolas Sarkozy adhère à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974, où il rencontre Charles Pasqua et milite pour l'élection de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la République. L'année suivante, il devient délégué départemental des jeunes des Hauts-de-Seine et en 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, sous le parrainage de Charles Pasqua. Il devient responsable de la section de Neuilly en 1976, secrétaire de la circonscription Neuilly-Puteaux en 1977, et est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine en 1977.
Il devient président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de Jacques Chirac en 1980[21].
En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine, à 28 ans, succédant ainsi à Achille Peretti, décédé d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé d'organiser la primaire au sein de la droite pour la succession d'Achille Peretti[13], il prend de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, alors hospitalisé pour l'opération d'une hernie. Ce dernier, considérant cet acte comme une véritable trahison, qualifiera plus tard cet épisode « d'aussi inélégant qu'inutile » dans son livre Ce que je sais.
Il est chargé de mission de 1987 à mai 1988 pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[22], une fonction qui donne lieu à polémiques, en 2007, en raison de sa possible implication dans la gestion des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl[23].
1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine au premier tour de scrutin, avec 64,9 % des voix. Nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur le 29 mars 1993, il cumule cette fonction avec le porte-parolat du gouvernement[24], et commence à se faire connaître du grand public.
Article détaillé : Affaire de la maternelle de Neuilly.Quelques jours plus tard, le 13 mai 1993, Érick Schmitt, alias « Human Bomb », retient en otage 21 enfants dans une classe de maternelle de Neuilly. Nicolas Sarkozy, toujours maire de la ville, négocie directement avec « HB », et obtient la libération d'un enfant en gage de bonne volonté. Bien que l'opportunité de l'intervention de Sarkozy soit disputée, elle lui vaut la médaille du RAID, et contribue à sa notoriété à l'échelle nationale.
Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »
Lors de l'élection présidentielle de 1995, il préfère Édouard Balladur[25] à Jacques Chirac. Il abandonne ainsi son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole et directeur de campagne du candidat Balladur. Celui-ci, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Juppé. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une « traversée du désert » qui dure jusqu'en 1997.
Pendant l'été 1995, sous le pseudonyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon château » présentées comme la correspondance fictive de Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde politique[26].
1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »
La victoire législative de la « gauche plurielle », en 1997, lui permet de devenir secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.
Suite à la soudaine démission de Philippe Séguin de la présidence du RPR, Nicolas Sarkozy le remplace par intérim, d'avril à octobre 1999. Il conduit, conjointement avec Alain Madelin, la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999 et devient tête de liste après le départ de Philippe Séguin. Ces élections sont marquées par une sévère défaite : la liste qu'il conduit arrive en troisième position avec seulement 12,82 % des suffrages, et obtient un résultat inférieur à la liste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %).
Il annonce sa démission de sa fonction intérimaire de président du RPR le 14 juin 1999[N 5], renonce à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du parti gaulliste. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce, et publie, en 2001, un ouvrage : Libre.
2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national
La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – gouvernementale et de parti – que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et de Neuilly-sur-Seine, à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre et nomme Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.
Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes contribue à une baisse notable du nombre d'accidentés.
Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.
Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[27]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.
Dès 2003, Sarkozy défend aussi le principe des peines plancher, importé des États-Unis[28]. Mais le garde des Sceaux, Dominique Perben, s'opposait alors à cette mesure, contraire selon lui au « principe d'individuation de la peine », et donc anti-constitutionnelle[28]. En raison des débats au sein de la majorité UMP, une mission parlementaire, présidée par Pascal Clément, alors président de la commission des lois, était créée en mars 2004[28]. Nommé garde des Sceaux en juin 2005, Clément défendit lui-même le projet de loi soutenu par Sarkozy, mais sans retenir le principe des peines planchers[28]. Celui-ci n'a donc pas été instauré par la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, mais seulement après l'accession à la présidence de Sarkozy, par la loi Dati de décembre 2007[28].
Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[13], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003. Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum ; les familles Colonna et Culioli-Sarkozy se côtoyant[13]. Colonna est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007, puis en appel en mars 2009.
Il se donne pour objectif de mener une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[29].
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite au remaniement ministériel de mars 2004. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[30] et annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.
Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom) irritent les dirigeants allemands[31]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont été contestés lors de leur signature par les syndicats[32], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.
Le bilan de son activité de ministre de l'Économie est contrasté. Si d'après lui les prix des articles vendus en grandes surfaces ont été réduit de 2 % en moyenne; selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[33].
« Pour relancer la croissance », il a lancé l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[34]. Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF[35] n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.
Président de l'Union pour un mouvement populaire
Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP[36] suite à la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ». Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, avait néanmoins mis Nicolas Sarkozy en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président de la République avait lancé « Je décide, il exécute », phrase mal perçue par les proches de Nicolas Sarkozy.
Lors du congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix contre 9,10 % à Nicolas Dupont-Aignan et 5,82 % à Christine Boutin[37]. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.
Dès lors, le nouveau président met en œuvre un programme de rénovation du parti (adhésions gratuites...).
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif du référendum portant sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement ». Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004[38]. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
Affaire Nelly Cremel (juin 2005)
Au cours de l'affaire Nelly Cremel — une jeune femme assassinée par deux repris de justice tout juste libérés — Nicolas Sarkozy demande que le juge de remise des peines responsable de leur sortie de prison soit sanctionné, ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice[39].
Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)
À la suite de plusieurs incendies survenus dans des immeubles insalubres, qui causèrent la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués. Quelques associations, dont l'association Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion sans relogement des locataires et des squatteurs.
En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.
Dossier insécurité (juin - novembre 2005)
Outre les émeutes de l'hiver 2005 qui ont marqué le passage de Sarkozy à l'Intérieur, celui-ci a fait voter, peu après les attentats de Londres (21 juillet 2005), la loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme. Entre autres dispositions controversées, notamment par la CNIL, celle-ci a modifié le régime de conservation des données de connexion à Internet des usagers, qui peuvent désormais être transmises directement aux autorités policières, sans contrôle judiciaire. Cette disposition a été à l'origine d'une saisie, par l'opposition socialiste, du Conseil constitutionnel, qui a été entériné la loi[40]. La conservation de ces données était obligatoire depuis la loi sur la sécurité quotidienne de 2001[41]. Prévue pour une durée de trois ans - notamment à la demande de la CNIL - cette disposition a été prorogée son terme venu (fin décembre 2008), par une loi du gouvernement Fillon, étant désormais en vigueur jusqu'en 2012.
Le 20 juin 2005, alors qu'il effectue une visite dans une cité de La Courneuve, au lendemain de l'homicide d'un enfant de onze ans victime de balles perdues, il déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[42]. Une dizaine de jours plus tard, toujours à La Courneuve, il renchérit : « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[43]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » font aussitôt l'objet d'une vive polémique, à l'origine de la rupture avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[44].
En septembre 2005, Nicolas Sarkozy incite les préfets à la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, mettent en cause la sécurité des « Français », « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux »[45].
Le 26 octobre 2005, à 22 heures, au cours d'une visite d'un quartier d'Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffuseront à de nombreuses reprises les images du ministre déclarant, en s'adressant à un interlocuteur invisible à l'écran : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[46].
L'usage du mot « racaille » par le ministre suscita une importante polémique dans la presse, et créa une importante hostilité des habitants des quartiers sensibles suscitant les émeutes dans les banlieues. Le ministre, peut-être usant délibérément de cette expression pour occuper l'espace médiatique[47] a plus surement provoqué la colère des jeunes des quartiers sensibles[48]. Le 6 novembre, les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était adressée en réponse à une habitante demandant à Nicolas Sarkozy, depuis son balcon, de « débarrasser le quartier de cette racaille »[49]. La présentatrice Françoise Laborde explique comment s'est opéré le traitement médiatique de cette affaire : il y avait d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et, d'autre part, un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.
En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[50], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province.
Nicolas Sarkozy prône la « tolérance zéro » et annonce que les immigrés illégaux[citation nécessaire] qui ont participé aux émeutes seront expulsés du territoire. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre et que certains médias[Qui ?] entament une campagne contre lui, un sondage de l'institut Ipsos annonce que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables[51].
Au terme de ces émeutes, sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes ont été incarcérées et une a été expulsée[réf. nécessaire]. Outre la dureté des affrontements et les dégâts considérables — évalués à plusieurs dizaines de millions d'euros — qu'engendrèrent les émeutiers par la destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises ou par l'incendie de véhicules automobiles, on dénombra un mort et une blessée grave.
Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[52].
Un an et demi après les faits, en février 2007, deux policiers sont mis en examen pour non-assistance à personne en danger[53]. Deux ans après les faits, les affirmations[54] de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin sur les circonstances du drame initial n'ont pas été confirmées et les parents des deux jeunes morts dans le transformateur EDF attendent le résultat de l'enquête concernant deux policiers[55].
Contrat première embauche (mars - avril 2006)
Article détaillé : Contrat première embauche.En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Au terme des protestations qui survinrent après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend officiellement ses distances avec ce projet. L'UMP précise alors que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy » et que « ce contrat est issu d'une proposition de la Convention thématique de l'UMP » qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy pour la réforme des contrats de travail.
Bruno Julliard, à l'époque président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), principal syndicat étudiant contre le CPE aurait reçu un SMS de soutien de la part de Nicolas Sarkozy[56]. Si le service de presse de l'Élysée se refuse au moindre commentaire, certains y voient une manipulation de Bruno Julliard[57].
Le 28 mars 2006, lors de leur réunion de groupe à l'Assemblée, les députés UMP appellent à des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux sur le CPE, tandis que Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le Contrat premier embauche[58].
Jacques Chirac annonce l'aménagement du CPE le 31 mars 2006, et confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP. Le 10 avril 2006, il annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy semble peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[59], mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy »[60], alors que Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable »[61] de Dominique de Villepin. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[62].
Outrage à personne dépositaire de l'autorité publique (fin 2006)
Un militant jurassien du Réseau éducation sans frontières (RESF) adresse, le 19 décembre 2006, un courrier électronique au ministère de l'Intérieur dans lequel il réclame la libération d'un militant marseillais de RESF placé en garde à vue pour s'être opposé à l'expulsion d'un parent d'élève sans papiers. Dans ce courriel, il compare la politique de Nicolas Sarkozy au régime de Vichy. Condamné le 17 janvier 2007 par le tribunal correctionnel de Paris, à 800 euros d'amende[63], Romain Dunand fait appel. La cour d'appel de Paris, le 26 novembre 2008, fait passer l'amende infligée à Romain Dunand à 200 euros. Il est également condamné à verser un euro symbolique à Nicolas Sarkozy, partie civile au procès.
Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
Article détaillé : Loi française du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration.Après avoir signé, conjointement avec le garde des Sceaux Pascal Clément, la circulaire du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, qui conduit les associations de défense des sans-papiers à parler de « rafles », Nicolas Sarkozy lance sa proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers. Elle se présente comme l'instrument de la mise en œuvre d'une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique, etc.).
La Ligue des droits de l'Homme et le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui luttent depuis 2004 contre l'expulsion de France d'enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », qualifient ces mesures de « régression sécuritaire » et Nicolas Sarkozy de « ministre de la Chasse aux enfants ». Début juin 2006, le ministre donne des directives pour que des familles de ce type soient régularisées. D'après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. Au cours de l'été, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions, Jack Lang déplore qu'il ne s'agisse pas d'une régularisation massive, comme dans d'autres pays européens, tandis que Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations et son souhait d'expulser tous les étrangers en situation irrégulière. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas.
Plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre cette proposition, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui estime qu'il s'agit d'un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d'expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[64]. Finalement, en septembre 2006, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée[65].
Affaire des mosquées de Roissy
Après la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, livre qui traite du péril islamiste qui pèserait sur l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy indique qu'il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et annonce qu'ils feront l'objet de procédures d'abrogation d'habilitation[66].
Le 21 octobre 2006, le ministre justifie l'abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu'il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu'un drame[67] ». Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées par le préfet, effectuent un recours devant le tribunal administratif de Bobigny et demandent à considérer que le retrait de cette habilitation est discriminatoire, car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques.
Alors que la CFDT porte plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination, la CFTC d'Air France annonce la grève et dénonce un « durcissement » dans l'attribution des badges aéroportuaires[68]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[69] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques[70].
L'administration, de son côté, souligne l'existence de cas inquiétants, comme celui d'un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen, où il aurait séjourné dans un camp d'entraînement militaire tenu par des islamistes[71].
À l'issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge[72].
Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)
Nicolas Sarkozy a initié, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il a insisté pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.
Cette loi instaure aussi un contrôle des activités sur Internet. Les activités de délinquance sur Internet sont plus fortement réprimée, en particulier la diffusion de scènes de violence, visant le happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. Pour ce faire, il prône la rétention par les FAI de toutes les données de connexion pendant un an. La Ligue ODEBI, organisation indépendante de défense des libertés numériques[73], dénonce le fait que la diffusion d'images de violences policières devienne ainsi condamnable, entraînant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement lorsque les images sont diffusées par de simples citoyens.
Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur
Le 8 juin 2006, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l'Intérieur depuis son arrivée, en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d'études de l'Observatoire national de la délinquance (OND)[74] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l'Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l'insécurité qu'il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l'exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le ministère de la Justice). Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[75]. Le taux d'élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 %, selon l'INSEE[76], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[77]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[78], responsables à eux seuls de 40 % des infractions.
En réaction à ce bilan, qui n'intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[79] durant le ministère de Nicolas Sarkozy et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu'il avait critiquées[80]. Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police, qui dépend désormais du nombre d'infractions constatées[81], introduit un biais à la baisse des statistiques collectées, dont l'exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance, précise que l'indicateur de la violence continue d'augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.
En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu'il a mise en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l'espace de quatre ans[82]. On observe, cependant, en 2007, une remontée des chiffres (+ 6 % de tués, + 10 % de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois, selon certains experts, cette parenthèse serait due au relâchement des automobilistes[83], tandis que l'Observatoire national interministériel de sécurité routière l'impute à la grande stabilité des vitesses moyennes pratiquées, une légère dégradation en matière d'alcoolémie et une reprise de l'augmentation du trafic[84]).
En matière d'immigration, l'immigration légale continue de se développer, mais à un rythme moins soutenu, en raison de la baisse du nombre de titres de séjour délivrés : - 2,57 % en 2005 par rapport à 2004. Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d'immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[85].
Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[86], c'est le 19 mars 2007 que Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.
Campagne présidentielle de 2007
Article détaillé : Campagne présidentielle française de 2007.Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale, réalisée le 29 novembre 2006[87].
Slogans de campagne et patrimoine
Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[88],[89]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[90],[91].
Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie[92]. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros[93].
Tout sauf Sarkozy (TSS)
Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy[94] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[95],[96].
L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jégo parle d'« une caricature malhonnête »[97]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite TSS (tout sauf Sarkozy)[98].
Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat à l'investiture, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle suite à un vote en sa faveur de 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, durant un congrès de l'UMP réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes[N 6].
Résultats et réactions
Article détaillé : Élection présidentielle française de 2007.Le 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre « la barrière du ministre d'État » et ouvrant une « nouvelle étape de la campagne » ; François Baroin prend sa succession place Beauvau.
Conformément à ce qu'annonçaient les sondages, Nicolas Sarkozy arrive en tête du premier tour de scrutin, le 22 avril 2007, avec 31,18 % des suffrages exprimés, soit le record absolu en nombre de voix pour un candidat de la droite républicaine. Viennent ensuite la candidate socialiste Ségolène Royal (25,87 %) et le centriste François Bayrou (18,57 %)[99]. Après le traditionnel débat de l'entre-deux-tours, il est élu président de la République le 6 mai 2007, avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal (46,94 %, soit 16 790 440 voix).
À l'annonce des résultats, des rassemblements d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France. Quelques rassemblements dégénèrent en émeutes. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle. Une enquête TNS Sofres, publiée le 8 mai 2007, indique que 50 % des Français sont satisfaits de la victoire de Nicolas Sarkozy, alors que 41 % des sondés sont d'un avis inverse[100].
Le 14 mai 2007, il annonce sa démission de la présidence de l'Union pour un mouvement populaire[101].
Depuis 2007 : la présidence de la République
La passation des pouvoirs avec son prédécesseur Jacques Chirac a lieu le 16 mai 2007[102] : Nicolas Sarkozy devient ainsi le 23e président de la République française et le 6e président de la Ve République.
Dans l'après-midi, le nouveau président rend hommage, à la cascade du Bois de Boulogne, aux 35 jeunes Français résistants assassinés en août 1944 par les nazis, comme Guy Môquet, résistant communiste de 17 ans, fusillé à Châteaubriant en octobre 1941. Il se rend ensuite à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel[103].
Politique intérieure
Articles connexes : Gouvernement François Fillon I et Fillon II.Gouvernements François Fillon
Le 17 mai 2007, il nomme son premier Premier ministre, François Fillon, qui forme le lendemain un gouvernement réduit à 15 ministres (huit hommes et sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire. Le gouvernement contient des personnalités de gauche, du centre-droit et de la société civile. Le ministère de l'Économie et des Finances est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au Pacte écologique signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, Alain Juppé prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport. Le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, sujet à polémiques, est créé.
À l'issue du second tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec 313 élus sur 577. Conformément à la tradition, François Fillon remet sa démission au président de la République le 18 juin 2007, et ce dernier le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un nouveau gouvernement, sans Alain Juppé, seul ministre battu dans sa circonscription.
Nicolas Sarkozy donne sa première conférence de presse le 8 janvier 2008 devant 500 journalistes, répondant à leurs questions, notamment sur le pouvoir d'achat, mais aussi sur d'autres sujets dont sa vie privée[104].
Le 18 mars 2008, suite à la défaite de la droite aux élections municipales et cantonales, Nicolas Sarkozy procède à un remaniement ministériel, faisant entrer six nouveaux secrétaires d'État dans le gouvernement. Dans le même temps, il appelle est à la création d'un « comité de liaison pour renforcer les liens à l'intérieur de la majorité et préparer les futures échéances politiques[105] » : le Comité de liaison de la majorité présidentielle voit officiellement le jour l'année suivante.
Le 26 juillet 2009, alors qu'il fait du sport, le président de la République est victime d'un malaise lipothymique[106],[107] : Nicolas Sarkozy est alors hospitalisé au Val-de-Grâce pendant 24 heures : bien qu'aucun traitement médical n'ait été prescrit, un « repos relatif de quelques jours » lui a été conseillé[107].
Réformes
Nicolas Sarkozy a engagé une partie des réformes annoncées lors de sa campagne présidentielle. La loi TEPA a été votée en août 2007 ; plusieurs lois ont été votées pour limiter l'immigration clandestine (loi du 20 novembre 2007, controversée en raison de l'établissement d'un dispositif sur les tests génétiques - l'amendement Mariani -, ainsi que de l'autorisation d'effectuer des statistiques ethniques - cette dernière disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel), et la récidive (la loi sur la récidive d'août 2007, ou loi Dati, qui instaure notamment des peines-plancher, mesure controversée qui a motivée la saisine du Conseil constitutionnel par l'opposition ; et la loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté, elle aussi particulièrement controversée, adoptée par procédure d'urgence (article 49-3) et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel).
Le 31 décembre 2007 à 20 heures, il adresse ses premiers vœux de président de la République aux Français en « bousculant le protocole », puisqu'il les prononce « en direct ». Dans ces vœux, il a évoqué « l'urgence des réformes » et une « politique de civilisation » ; il a surtout annoncé une « nouvelle Renaissance ». Il a estimé avoir entrepris depuis le début de son mandat « beaucoup de changements profonds ».
Politique internationale
Les débuts de la politique internationale de Nicolas Sarkozy sont marqués par un activisme important dans de nombreux domaines, ce qui est perçu comme une volonté d'incarner la « rupture » promise pendant la campagne. La nomination du socialiste Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères est ainsi vue comme un symbole.
Nicolas Sarkozy avait durant sa campagne présidentielle[108], voulu que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'Íngrid Betancourt otage des FARC en Colombie et des infirmières bulgares prisonnières en Libye. Il a finalisé la libération des « infirmières bulgares », sur laquelle la Commission européenne a travaillé plusieurs années, envoyant son épouse les rechercher.
Article détaillé : Affaire des infirmières bulgares.Nicolas Sarkozy reçoit le primat russe Alexis II de Moscou le 3 octobre 2007, lors de la première visite d'un patriarche russe en France[109]. En décembre 2008, le Time Magazine le classe au troisième rang des personnalités de l'année, juste derrière Barack Obama et Henry Paulson[110]. Il est également classé au troisième rang des personnalités les plus puissantes du monde pour l'année 2009 par le magazine Newsweek, après Barack Obama et Hu Jintao[111].
En conformité avec le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale de 2008, il réduit les effectifs de l'armée française et l'engagement militaire permanent en Afrique et ouvre avec l'Implantation militaire française aux Émirats arabes unis la première base militaire française à l'étranger depuis cinquante ans.
Afghanistan
Article détaillé : Guerre d'Afghanistan (2001).Malgré le fait qu'il avait suggéré un retrait des troupes françaises présentes dans le cadre de la force internationale d'assistance et de sécurité sous l'égide de l'OTAN et mandaté par le Conseil de sécurité des Nations unies pendant la campagne électorale de 2005, Nicolas Sarkozy annonce dès novembre 2007 un renforcement des effectifs militaires français, précisant que « l'échec n'est pas une option »[112],[113].
Après l'embuscade de Surobi qui a fait 10 morts parmi les troupes française le 18 août 2008, qui sont les pertes les plus élevé pour l'armée française en un seul combat depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983, et les plus grandes pertes au combat pour la coalition en Afghanistan depuis 2001, il réaffirme l'engagement de la France au côté de l'OTAN[114]. Un vote à l'assemblée nationale contre le maintien des troupes en Afghanistan par l'opposition échoue le 22 septembre 2008[113].
Afrique
Article détaillé : Discours de Dakar.Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy a effectué deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il a notamment prononcé, en juillet 2007, un long discours[115] à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait de ce que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès »[116]. Ce discours a suscité de nombreuses réactions en France[117] et dans le monde[118],[119]. Doudou Diène, rapporteur spécial de l'Onu sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'Onu que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l'Histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles »[120].
Quelques mois à peine après le discours de Dakar, il prononce un autre discours, à Constantine (Algérie), en octobre, où il affirme que le « système colonial […] ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation ».
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- Darfour
Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner organisent la conférence de Paris, réunissant une vingtaine de pays[121], afin de relancer le processus sur le Darfour le 25 juin 2007. Bernard Kouchner lance l'idée d'un corridor humanitaire. Suite à la réunion, la création d'une force hybride de 20 000 hommes devant être déployée au Darfour, force comportant des membres de l'Union africaine et de l'ONU, est annoncée[122]. Le 31 juillet 2007, l'ONU approuve à l'unanimité l'envoi de troupes au Darfour[123].
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- Organisations internationales
Nicolas Sarkozy propose la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), candidature présentée comme une poursuite de la politique d'ouverture. DSK est nommé directeur général en septembre 2007.
Union européenne
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- « Traité simplifié »
Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l'Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l'idée d'un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations avec en particulier le président polonais Lech Kaczyński, ce projet est adopté le 23 juin 2007[124].
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- Eurogroupe
Le président prévoit de ne pas avoir un équilibre budgétaire avant 2012, cependant le gouvernement précédent avait promis à l'Eurogroupe de rétablir cet équilibre en 2010. Face au mécontentement des ministres des Économies des pays de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy décide de défendre lui-même sa politique budgétaire en se rendant à la réunion des ministres de l'Eurogroupe[125].
Méditerranée
Article détaillé : Union pour la Méditerranée.L'Union méditerranéenne est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la mer Méditerranée par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'environnement et de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. L'Allemagne fait comprendre rapidement à la France son refus d'une dynamique politique qui consacrerait une scission dans l'Union européenne, obligeant la diplomatie française à revoir sa copie en y intégrant l'ensemble des membres de l'UE. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l'Union européenne. Le président français prévoit une première réunion sur ce projet dans la perspective de la présidence française de l'Union européenne à l'horizon de juin 2008[126].
Présidence française de l'Union européenne
Article détaillé : Présidence française du Conseil de l'Union européenne en 2008.De juillet à décembre 2008, la France assure la présidence du Conseil européen.
OTAN
Annoncé fin 2008, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN est effectif depuis avril 2009.
Tibet
Le 13 novembre 2008, Nicolas Sarkozy déclare qu'il rencontrera le 14e dalaï-lama en Pologne, où ils sont tous deux invités pour fêter le 25e anniversaire du prix Nobel de la Paix à Lech Walesa[127]. Le 6 décembre 2008, il rencontre Tenzin Gyatso, dédramatisant la situation après la condamnation de la Chine, et appelant au dialogue[128].
Controverses
Relations avec le groupe Lasserre
Article détaillé : Controverse sur les relations de Nicolas Sarkozy avec le groupe immobilier Lasserre à Neuilly-sur-Seine.Nicolas Sarkozy est mis en cause, mi-février 2007, pour des relations entretenues avec le groupe immobilier Lasserre, chargé de nombreuses opérations immobilières à Neuilly depuis 1980[129]. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné dans ses éditions des 28 février, 7, 14 mars, 18 avril et 23 mai 2007, incluant des photocopies de factures, le décompte détaillé des aménagements complémentaires et des analyses faites à partir des actes notariés de la Conservation des hypothèques, Nicolas Sarkozy :
- aurait fait bénéficier en mars 1997 le groupe Lasserre d'un « cadeau » de 750 000 euros sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte.
- a acheté en juin 1997 un appartement au groupe Lasserre, principal partenaire immobilier de la ville de Neuilly-sur-Seine, dont il était maire, et aurait bénéficié lors de cet achat d'une réduction de 114 340 euros et également de prestations pour des aménagements complémentaires d'un montant de 279 290 euros, dont il a acquitté 60 980 euros.
La presse nationale et internationale[130] fait état des articles publiés dans Le Canard enchaîné. Nicolas Sarkozy, de son côté, dément l'ensemble de ces allégations sans apporter d'explications sur les factures et décomptes publiés par ce journal, sauf pour celle qui concernait un escalier en chêne.
Le Canard enchaîné précise, le 19 septembre, qu'une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre, et confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). Cette affaire est classée sans suite par le Parquet, en octobre 2007[131].
Affaire Clearstream 2
Article détaillé : Affaire Clearstream 2.Le nom de Nicolas Sarkozy apparaît indirectement dans des listings truqués de la société Clearstream. Il se porte partie civile le 31 janvier 2006, relançant l'affaire. Selon un délateur surnommé « le corbeau », Nicolas Sarkozy aurait disposé de deux comptes dans une banque italienne (la Banca popolare di Sondrio), déguisés sous des noms proches de son identité. Le corbeau sous-entendait dans son courrier que les personnes citées, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan.
Nicolas Sarkozy exige des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du directeur de la DST, Pierre Brochand[132]. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire de la justice française, le 5 novembre 2004, et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels[132]. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'un an plus tard[132]. Le journaliste Stéphane Denis affirme dans une interview au Point du 11 mai qu'il avait transmis en septembre 2004 et avril 2005 un message oral du général Rondot à Nicolas Sarkozy sur l'enquête Clearstream[réf. nécessaire].
Imad Lahoud, soupçonné par les services de police d'être l'auteur des falsifications des listings, a affirmé, début novembre 2006, après l'avoir précédemment nié[133], qu'il avait rencontré deux fois, en 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Économie, pour « évoquer » ce dossier. Nicolas Sarkozy a démenti cette allégation et fait établir que, le jour de la « rencontre » avancée par Lahoud, il était en voyage à l'étranger. Il assure, en outre, n'avoir appris toute l'histoire que par voie de presse. Le journaliste Éric Decouty affirme, pour sa part, que Nicolas Sarkozy aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l'une des cibles plus tôt qu'il ne le prétend, en 2005, et qu'il a essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire[134],[135].
Médias
Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation à partir de 2002. Cette médiatisation, ainsi que les rapports entre le président de la République et les journalistes français, ont fait l'objet d'un documentaire de la Télévision suisse romande, Sarkozy, vampire des médias[136] dans l'émission d'investigation Temps présent.
Nicolas Sarkozy réalise dans l'émission 100 minutes pour convaincre le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec plus de sept millions de téléspectateurs[137]. Il est le seul à avoir été invité trois fois à cette émission[138]. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser, il atteint un pic de près de dix millions de téléspectateurs (huit millions en moyenne)[139].
Il fait de son épouse Cécilia un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice[140]. Et le 26 août 2005, Paris Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quitte son poste une année plus tard[141]. Après la reformation de son couple, Nicolas Sarkozy explique, au début de 2006, qu'il « regrette » d'avoir surexposé sa vie privée.
Selon Le Canard enchaîné[142], Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Sarkozy chez First Editions, en octobre 2005. La « biographie » de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse[143] par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l'AFP, auteur d'un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5 h 30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences[144]. Une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin[145], affirme que Nicolas Sarkozy a appelé, le 7 mars 2007, l'actionnaire principal du journal, Édouard de Rothschild, pour se plaindre d'un titre qu'il jugeait outrancier : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon », en qualifiant Libération de « journal de gauche de merde ». Le 16 avril 2007, Joseph Macé-Scaron, l'ancien directeur du Figaro Magazine, affirme sur RTL qu'il a été « démissionné » du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions sarkozystes ; il estime que des menaces sont exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques.
Nicolas Sarkozy est intervenu le 2 mai 2007 sur France Inter[146] concernant les accusations de main-mise sur les médias dont il est l'objet : « On me dit que les médias sont à ma solde. Mais qui peut croire une chose pareille, quand on voit le déchaînement qu'a suscité ma candidature, mon projet », citant deux des soutiens de Ségolène Royal, Libération et Le Nouvel Observateur, dont les actionnaires majoritaires sont respectivement Édouard de Rothschild et Claude Perdriel, parmi les grandes fortunes françaises[147].
Au soir de son élection, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet's où sont invités plusieurs actionnaires ou employés de médias français : Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert Frère (M6), le seul journaliste présent étant Nicolas Beytout (Le Figaro)[148].
Au lendemain de l'élection présidentielle de 2007, une nouvelle controverse médiatique a surgi à l'occasion de sa « retraite » sur le yacht de Vincent Bolloré, le Paloma[149].
Peu après la confirmation de la vente du journal économique Les Échos par le groupe LVMH, le directeur de la rédaction Erik Izraelewicz a rapporté que, lors d'une entrevue à l'Élysée le 16 novembre 2007, Nicolas Sarkozy, lui a appris lui-même l'arrivée prochaine de Nicolas Beytout pour diriger le journal. De fait, Beytout devient le responsable du pôle média de LVMH trois jours plus tard. Lors de la même entrevue, Nicolas Sarkozy a reproché aux journalistes des Échos de s'opposer au rachat de leur journal par LVMH, dont l'actionnaire principal est Bernard Arnault, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy[150].
Suite à la conférence de presse du 8 janvier 2008, Marianne reproche le ton agressif de Nicolas Sarkozy envers le rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin, et l'impossibilité pour ce dernier d'avoir recours au droit de suite, lorsque le président ne répond pas précisément à la question qui lui est posée[151].
Culture
Des médias de gauche (Télérama, Libération, Les Inrockuptibles, Marianne et Le Nouvel Observateur) soulignent le peu de considération que manifesterait Nicolas Sarkozy à l'égard de la culture et des arts. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la Mairie de Paris, affirme que le Président « n'a pas du tout la culture de François Mitterrand ou Valéry Giscard d'Estaing […] Nicolas Sarkozy a une culture plutôt axée télé et presse people »[152]. Le 26 janvier 2006, lors d'une convention UMP, Nicolas Sarkozy déclare : « Il faut que la direction des médias, le ministère de la Culture et celui de l'Éducation nationale, travaillent réellement ensemble au service d'un même objectif. » Cette phrase est alors interprétée comme la possible remise en cause du ministère de la Culture ou de sa rétrogradation en secrétariat d'État dans une fusion avec le ministère de l'Éducation nationale. Le 18 janvier 2007, le ministre de la Culture en poste, Renaud Donnedieu de Vabres souhaite préciser la pensée du candidat en déclarant : « Je tiens à vous confirmer très clairement, après m'en être entretenu avec Nicolas Sarkozy, que la nécessité de renforcer les liens entre la culture et l'Éducation nationale implique un renforcement du ministère de la Culture, qu'il n'est pas question de supprimer, mais, bien au contraire, de soutenir dans son ambition au service de tous les Français »[153]. Le 15 février, Le Monde précise que l'équipe de Nicolas Sarkozy réfléchissait à « un pôle éducation-culture avec deux ministres de plein exercice »[154]. La rumeur de suppression pousse cependant plusieurs artistes, dont de nombreux cinéastes comme Costa-Gavras, Bertrand Tavernier ou Jean-Claude Carrière, à publier dans Le Monde une tribune intitulée « Ne supprimez pas le ministère de la Culture »[155]. La SACD se mobilise également en plaidant auprès du candidat le nécessaire maintien du Ministère[156].
Le 23 février 2006, à Lyon, Nicolas Sarkozy s'interroge sur la nécessité de donner à étudier La Princesse de Clèves aux fonctionnaires de catégorie B[157]. Il répète ses propos le 20 avril 2007[158], après avoir raillé l'architecture de la Cité de la mode et du design, en face du ministère des Finances, à Bercy[159]. En réaction à ses propos, le cinéaste Christophe Honoré tourne son long-métrage, La Belle Personne, afin « d'apporter un démenti en forme de film[160] ». En février 2009, les enseignants-chercheurs, ainsi que des étudiants, organisent un marathon de lecture du roman devant le Panthéon, à Paris[161].
Le 2 février 2009, Nicolas Sarkozy annonce la création du Conseil de la création artistique, qu'il préside avec Christine Albanel, Marin Karmitz étant nommé délégué général. Les Cahiers du cinéma voit en cette organisation la manière d'infliger un sévère camouflet au ministère de la Culture, alors que le ministère fête ses 50 ans d'existence[162].
Relation avec les électeurs du Front national
Nicolas Sarkozy a à plusieurs reprises, et ce depuis 1998, rappelé son intention de récupérer les électeurs du Front national[N 7]. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission 100 minutes pour convaincre, diffusé sur France 2, où il affirme son opposition avec les « idées d'extrême droite ». Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive “paraxénophobe” ». De la même façon, Act Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement l'ex-ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches[163] comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».
Reprise de points du programme du Front national
Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[164] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.
Certaines autres de ses mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front national combat[165]. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présents depuis au moins dix ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un « préfet musulman », Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.
Le pourcentage de votes pour l'extrême droite a ainsi reculé, pour la première fois dans une élection présidentielle depuis 1988, de 19,20 % (FN+MNR) en 2002 à 10,44 % (FN uniquement) en 2007. Françoise Fressoz dans Les Échos observe qu'« on le doit en partie à la stratégie du président de l'UMP[166] ».
Laïcité
Le 20 décembre 2007, recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran, attaché à la fonction présidentielle, il prononce un discours où il fait référence à la récente encyclique Spe Salvi, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et souhaite une laïcité moins rigide selon lui, qu'il appelle « laïcité positive »[167]. Nicolas Sarkozy déclare : « Dieu est dans le cœur de tous les hommes. » Il affirme aussi que « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Concernant la citoyenneté des catholiques, dans ce discours, il apparaît que Nicolas Sarkozy s'appuie notamment sur l'historien Jean Sévillia[168].
Certaines personnalités politiques telles que François Bayrou[169] ou Corinne Lepage[170] s'en émeuvent, indiquant que ce discours parlant de « laïcité positive » ouvrait la voie au communautarisme. Une autre opposition se fait entendre. En effet, le Grand Orient de France a invité le président en loge pour discuter de ce concept de laïcité positive inacceptable aux yeux des Francs-maçons. Pour d'autres, il représente une fidélité essentielle aux « sources authentiques de la morale laïque[171] ».
Affaire Marchiani
L'ancien préfet Jean-Charles Marchiani, condamné en mars 2007 à trois ans de prison pour corruption, a bénéficié d'une réduction de peine de six mois accordée le 23 décembre 2008. Cette décision discrétionnaire est contestée, car, à l'inverse des 26 autres grâces de la même décision, la sienne n'a pas été formulée sur proposition des services du ministère de la Justice pour comportement méritant, le porte-parole du PS Benoît Hamon y voyant une « nouvelle illustration d'une dérive du fonctionnement des institutions et de la pratique présidentielle »[172]. Après s'être engagé à supprimer le droit de grâce collectif[173], Nicolas Sarkozy avait laissé la révision constitutionnelle de 2008 maintenir les grâces individuelles via l'article 17 et Charles Pasqua a admis être intervenu auprès du président pour obtenir cette grâce[174].
Synthèse des fonctions et mandats
Fonctions politiques
- 1979 - 1981 : président du comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1981
- 1978 - 1979 : délégué national des jeunes du Rassemblement pour la République (RPR)
- 1977 - XXXX : membre du comité central du RPR
- 1989 - XXXX : secrétaire national du RPR, chargé de l'Animation, de la Jeunesse et de la Formation et codirecteur de la liste d'union pour les élections européennes
- 1988 - XXXX : secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation
- 1992 - 1993 : secrétaire général-adjoint du RPR, chargé des fédérations
- 1995 - 1997 : directeur de campagne et porte-parole d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle de 1995 - porte-parole du RPR
- 6 février 1998 - 19 avril 1999 : secrétaire général du RPR
- avril 1999 - octobre 1999 : président par intérim du RPR - tête de la liste RPR-DL pour les élections européennes de juin
- 3 mai 2000 : élu président du comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine
- 28 novembre 2004 - 14 mai 2007 : président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP)
Fonctions locales
- 1977 - 2007 : conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine
- 1986 - 1988 : vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'Enseignement de la culture
- 1985 - 1988 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
- 29 avril 1983 - 7 mai 2002 : maire de Neuilly-sur-Seine (puis adjoint « hors rang »)
- 1983 - 1988 : conseiller régional d'Île-de-France
- 2004 - 2007 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
- 1er avril 2004 - 14 mai 2007 : président du conseil général des Hauts-de-Seine (démission après son élection à la présidence de la République)
Carrière parlementaire
- Député à l'Assemblée nationale
- Député des Hauts-de-Seine (6e circonscription des Hauts-de-Seine) :
- mars 1988 - mars 1993 : élu avec 67,35 % des voix au premier tour
- mars 1993 - avril 1993 : réélu avec 64,90 % des voix au premier tour. Il est remplacé par son suppléant en avril 1993, après sa nomination comme ministre du Budget.
- septembre 1995 - mai 1997 : réélu après la démission de son suppléant
- mai 1997 - juin 2002 : réélu avec 56,23 % des voix au premier tour
- juin 2002 - juillet 2002 : réélu avec 68,78 % des voix au premier tour (remplacé par sa suppléante, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au ministère de l'Intérieur)
- 13 mars 2005 - mai 2007 : réélu, après la démission de sa suppléante, au premier tour, avec 70 % des suffrages exprimés
- Député des Hauts-de-Seine (6e circonscription des Hauts-de-Seine) :
- Député français au Parlement européen :
- élu le 13 juin 1999, sur le quota réservé à la liste « Union pour l'Europe, l'opposition unie avec le RPR et Démocratie libérale », dont il était tête de liste. En raison de la loi sur le cumul des mandats, il choisit de démissionner de son mandat de député européen, ce qui a entraîné, en remplacement, la nomination de Brice Hortefeux.
Carrière ministérielle
- Ministre :
- 29 mars 1993 - 16 mai 1995 : ministre du Budget du gouvernement Balladur
- 29 mars 1993 - 19 janvier 1995 : porte-parole du gouvernement du gouvernement Balladur
- 19 juillet 1994 - 16 mai 1995 : ministre de la Communication du gouvernement Balladur
- 7 mai 2002 - 30 mars 2004 : ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales dans les premier et deuxième gouvernements Raffarin
- Ministre d'État :
Présidence de la République
- 6 mai 2007 : élu président de la République au second tour de l'élection présidentielle
- 16 mai 2007 : succède à Jacques Chirac en prenant officiellement ses fonctions de président de la République et de Coprince d'Andorre
- 17 mai 2007 : nomme François Fillon, son conseiller politique, au poste de Premier ministre (voir premier gouvernement François Fillon)
- 18 juin 2007 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy le charge alors de recréer un gouvernement dont il sera à la tête (voir second gouvernement François Fillon)
- 30 juin 2008 - 1er janvier 2009 : président du Conseil européen
Distinctions et décorations
- Décorations officielles
- Grand-croix de la Légion d'Honneur en 2007 (chevalier en 2004)
- Grand-Croix de l'ordre national du Mérite en 2007
- Commandeur de l'ordre de Léopold (Belgique) en 2004
- Grand-Croix de l'ordre de Charles III (Espagne) en 2009[175]
- Médaille du RAID pour son rôle lors de l'affaire de la maternelle de Neuilly[176]
- En tant que président de la République
- Coprince d'Andorre
- Grand maître de la Légion d'honneur
- Chanoine d'Honneur de l'Archibasilique Saint-Jean de Latran, titre décerné aux plus hauts dirigeants français, rois y compris, depuis Henri IV, au Vatican[177]
- Décorations humoristiques
- Prix Orwell 2005 pour l'« ensemble de son œuvre », décerné par Privacy International[178]
- Prix Iznogoud 1999
Bibliographie
Ouvrages de/avec Nicolas Sarkozy
- Georges Mandel, le moine de la politique, biographie de Georges Mandel, probablement co-écrit[S 1], Grasset (9 février 1994) (ISBN 2246463017). Cette biographie a été accusée à plusieurs reprises d'être un plagiat d'un ouvrage de Bertrand Favreau[179], et a donné lieu à une adaptation télévisée en 1997, sous le titre Le Dernier été.
- Au bout de la passion, l'équilibre, entretiens avec Michel Denisot, Albin Michel (7 mars 1995) (ISBN 2226076166).
- Libre, Robert Laffont et XO, (24 janvier 2001) (ISBN 222108909X).
- Leclerc, un rêve d'Indochine, avec Jean-Michel Gaillard, scénario de téléfilm consacré au général Leclerc, 2003.
- La République, les religions, l'espérance, Éditions du Cerf, préfacé par Gianfranco Fini, (28 octobre 2004) (ISBN 2266157086).
- Témoignage, XO Éditions, préfacé par Gianfranco Fini, (17 juillet 2006) (ISBN 2845632878).
- Ensemble, XO Éditions, (2 avril 2007) (ISBN 978-2-84563-345-2).
- Sous le pseudonyme Mazarin : Les Lettres de mon château (parues dans le journal Les Échos)[180]
Ouvrages autour de Nicolas Sarkozy
- Serge Portelli, Ruptures[S 2]
- Ghislaine Ottenheimer, Les Deux Nicolas, éd. Plon, 22 novembre 1994
- Anita Hausser, Sarkozy, l'ascension d'un jeune homme pressé, Belfond (1995, réédition en 2006).
- Christophe Barbier, La Comédie des orphelins. Les vrais fossoyeurs du gaullisme, Grasset, 2000
- Michaël Darmon, Sarko Star, éd. du Seuil (2004), 400 pages.
- Nicolas Domenach, Sarkozy au fond des yeux, éd. Jacob-Duvernet (2004), 267 pages.
- Béatrice Gurrey, Le Rebelle et le roi, éd. Albin Michel, 2004, 240 pages, sur les rapports Sarkozy-Chirac.
- Paul Ariès, Misère du sarkosisme, cette droite qui n'aime pas la France, éd. Parangon/Vs, 2005, 251 pages
- Victor Noir, Nicolas Sarkozy ou le destin de Brutus, Éditions Denoël, 2005, 318 pages, (ISBN 2-207-25751-7)
- Frédéric Charpier, Nicolas Sarkozy. Enquête sur un homme de pouvoir, Presses de la Cité, 2006
- Philippe Cohen, Richard Malka et Riss : La Face Karchée de Nicolas Sarkozy, BD (2 novembre 2006), Vents d'Ouest / Fayard Éditions, (ISBN 2749303095)
- Noël Mamère, Sarkozy, mode d'emploi, éd. Ramsay, 2006, 283 pages,
- Catherine Nay, Un Pouvoir nommé désir, Grasset, 2006
- Serge Portelli, Traité de démagogie appliquée : Sarkozy, la récidive et nous, éd. Michalon, 2006, 136 pages
- Marianne, « Ce qu'il y a de Bush en lui », 2006
- Hedwige Chevrillon, Sarkozy Connexion, Hachette littératures, 17 janvier 2007
- Jean-Luc Porquet, Le Petit Démagogue, éd. La Découverte, 18 janvier 2007
- Collectif, Sarkozy vu d'ailleurs, numéro spécial de La Vie des Idées, février 2007
- Christophe Barbier, La Saga Sarkozy, éd. L'Express, 8 mars 2007
- Azouz Begag, Un mouton dans la baignoire, Fayard, 11 avril 2007, (ISBN 2213633754)
- Philippe Cohen, Richard Malka et Riss : Sarko Ier, BD (mai 2007), Vents d'Ouest / Fayard Éditions
- Yasmina Reza, L'Aube le soir ou la nuit, Flammarion, 24 août 2007, (ISBN 2081209160)
- Collectif, La new droite. Une révolution conservatrice à la française ?, no 52 de la revue Mouvements, Paris, La Découverte, novembre 2007, (ISBN 9782707153548)
- François Léotard, Ça va mal finir, Grasset, 27 février 2008, (ISBN 2246737915)
- Pierre Moscovici, Le Liquidateur, Hachette Littératures, mars 2008
- Laurent Joffrin, Le roi est nu , Robert Laffont, mars 2008
- Pierre Lembeye, Sarkozy un président chez le psy, Scali, février 2008
- Patrick Rambaud, Chronique du règne de Nicolas Ier, Grasset, janvier 2008
- Jean Véronis, Louis-Jean Calvet, Les mots de Nicolas Sarkozy, Éditions du Seuil, mars 2008,
- Philippe Cohen, Richard Malka et Riss : Carla et Carlito ou la vie de château, BD (novembre 2008), Vents d'Ouest / Fayard Éditions
- Laurence de Cock, Fanny Madeline, Nicolas Offenstadt et Sophie Wahnich, Comment Nicolas Sarkozy écrit l'histoire de France, Agone, coll. « Passé et Présent », 2008, (ISBN 978-2-7489-0093-4)
- Paul-Éric Blanrue, Sarkozy, Israël et les juifs, Éditions Marco Pietteur, 2009 (sans diffuseur en librairie en France, en vente par correspondance)[S 3]
Documentaires
- 2007 : Ségo et Sarko sont dans un bateau, de Karl Zéro et Michel Royer.
- 2008 : Starko ! la saison 1, Karl Zéro et Daisy d'Errata. Le film relate, grâce à la voix de l'imitateur Michel Guidoni, la vie du président lors de la première année de son mandat.
Notes et références
Notes
- ↑ La forme complète de son nom, avec le tréma, n'est employée que dans les documents officiels, par exemple le décret du 31 décembre 2004 le nommant chevalier de la Légion d'honneur : [pdf] NOR:PREX0407928D (vers le bas de la troisième page).
- ↑ Chacun des O ouverts ([ɔ]) dans [nikɔla saʁkɔzi] peut tendre vers le son [o] selon les prononciations régionales.
- ↑ En hongrois nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernö. En Hongrie, le prénom se met toujours après le nom de famille. Le nom nagybócsai est un accessoire du nom de famille qui indique l'origine et ne fait donc pas partie du patronyme proprement dit. Selon l'usage, il est écrit avec une minuscule et se place avant le nom de famille ; il est toujours traduit avec une particule dans les autres pays (en France de X, en Allemagne von X, etc.)
- ↑ Le nom « Sárközy » signifie « du Sárköz ». Le Sárköz est une petite région de Hongrie comprise dans le département de Tolna autour des villages de Őcsény, Decs, Sárpilis et Alsónyék.
- ↑ Celle-ci est effective après l'élection de Michèle Alliot-Marie à la tête du RPR.
- ↑ Le Canard enchaîné du 17 janvier s'était procuré le plan des places assises, et affirme que le chiffre annoncé en fin de soirée par l'UMP de 110 000 militants était impossible à réaliser
- ↑ Dans un entretien accordé au Figaro du 11 décembre 1998, Nicolas Sarkozy indique : « Si des électeurs ou des militants du FN souhaitent se détourner de cette formation pour nous rejoindre, nous les accepterons. Je parle des militants et sympathisants. Pour le reste, nous verrons l'évolution des choses. L'opposition doit poursuivre son travail de reconquête, loin de ce qui se passe au FN, qui est une caricature de démocratie. » Le 8 mars 2004, il déclare à Orange : « Les électeurs de droite me font confiance, aussi suis-je peut-être bien placé pour ramener dans le giron de la droite républicaine ceux du FN. » Il ajoute qu'il faut tendre la main « à ceux qui votent ainsi parce qu'ils souffrent ». La droite, selon lui, « a besoin de ces gens qui se sont abusés. Il n'y a qu'une stratégie gagnante : agir pour faire comprendre que la République a entendu la désespérance et y apporte une réponse concrète (Propos cités dans Le Monde, 10 mars 2004). » Le 22 avril, à Paris, le président de l'UMP s'adresse explicitement aux électeurs du FN, et déclare qu'il veut « les chercher un par un » (Cité dans Le Monde, 25 avril 2006.)
Notes sur la bibliographie
Références juridiques
Références
- ↑ « Pal Sarkozy, bousculé par l'Histoire », Le Monde, 17 août 2009
- ↑ a et b La saga hongroise de la famille Sarkozy : « Paul Sarkozy, né en 1928 à Budapest, aurait raconté que ses parents possédaient un château près d'Alattyan. [… La réalité était un peu moins flamboyante. »] sur quotidien Le Figaro, 7 février 2007. Consulté le 7 octobre 2009
- ↑ « Le berceau des candidats », VSD, 21 mars 2007.
- ↑ revue Héraldique & Généalogie, juillet-septembre 2007, no 184, p. 295
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- ↑ Le Nouvel observateur
- ↑ « Clichy : deux policiers mis en examen », Le Figaro, 9 février 2007
- ↑ Laurent Mouloud, « Retour sur un mensonge d’État », L'Humanité, 23 octobre 2006
- ↑ Le 27 octobre 2007, à l'occasion du deuxième anniversaire de la mort des deux jeunes, le père de Zyed aurait déclaré, selon Le Nouvel Observateur : « L'affaire prend du retard […], il faut que ça avance et que les policiers soient jugés » : « Clichy rend hommage à Zyed et Bouna »
- ↑ « Sarkozy, premier militant anti-CPE en 2006, selon Bruno Julliard », France Info, 11 décembre 2008. Lire en ligne
- ↑ Pakool, « CPE- Les ragots sans preuves de Julliard Bruno : Les étudiants de l’UNEF, redevables à Sarkozy », pasidupes.blogspot.com, 11 décembre 2008. Lire en ligne
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- ↑ Déclaration de François Hollande : Associated Press, 10 avril 2006, Nouvel Observateur
- ↑ Après la crise, Villepin et Sarkozy jouent l'entente, Le Figaro, 12 avril 2006
- ↑ « M. Chirac remercie M. Sarkozy, actant la défaite de M. de Villepin », Le Monde 12 avril 2006
- ↑ Chloé Leprince. « Jugé pour avoir comparé Sarkozy à Pétain », Rue89, 22 janvier 2008. Lire l'article
- ↑ Le 18 mai 2006, la visite de Nicolas Sarkozy au Mali s'est déroulée en parallèle d'une manifestation qui clamait « Sarkozy raciste ! » [1]
- ↑ « Au Sénégal, Sarkozy s’affiche “gagnant-gagnant” », Libération, 25 septembre 2006
- ↑ Sarkozy et Perben vérifient la sûreté de Roissy
- ↑ Controverse sur les bagagistes musulmans de Roissy, Le Figaro, 23 octobre 2006
- ↑ Roissy : bagagistes discriminés, L'Express, 20 octobre 2006
- ↑ Bagagistes de Roissy : les ravages de la stigmatisation, MRAP, 20 octobre 2006
- ↑ Roissy : le MRAP poursuit le préfet et le sous-préfet de Seine-Saint-Denis, MRAP, 21 octobre 2006
- ↑ « Aéroport de Roissy : le « principe de précaution » mis en avant pour écarter des salariés musulmans », Le Monde, le 2 novembre 2006
- ↑ Roissy : la justice suspend deux retraits de badge, en confirme cinq
- ↑ Communiqué de la Ligue ODEBI, avec source des articles de loi en question
- ↑ Le Rapport 2006, Observatoire national de la délinquance, consulté le 2007-02-19
- ↑ La délinquance a de nouveau reculé en 2006, Le Figaro
- ↑ Crimes et délits constatés et taux d’élucidation
- ↑ Quand la police résout... plus de 100 % des affaires, Libération, 11 janvier 2007
- ↑ Édition du 17 janvier 2007
- ↑ « Violence aux personnes: une progression inquiétante », L'Express, 10 janvier 2007
- ↑ Cf. supra
- ↑ Divers reportages ont été diffusés à ce sujet dans le Journal télévisé de France 2
- ↑ « Morts sur la route : baisse record de 43 % en cinq ans », Le Monde, 11 janvier 2007
- ↑ Angélique Négroni, « Sécurité routière : nouveau tour de vis attendu », Le Figaro, 29 avril 2008, qui cite une enquête menée par Axa.
- ↑ « Baisse de 2 % des tués sur la route en 2007, un chiffre décevant pour les victimes », La Dépêche, 9 janvier 2008, quit cite l'Observatoire national interministériel de sécurité routière.
- ↑ « Premier coup de frein à l’immigration régulière », Le Figaro
- ↑ « UMP - S'informer - Interviews - Nicolas Sarkozy invité de l'émission À vous de Juger » sur le site officiel de l'UMP, 30 novembre 2006 : « Donc je ferai mon travail le plus longtemps qu'il sera possible et je quitterai cette responsabilité au moment où la campagne rendra impossible l'exercice de la responsabilité de ministre de l'Intérieur. »
- ↑ « Nicolas Sarkozy : “Ma réponse est oui” », Libération, 29 novembre 2006
- ↑ Luc Chatel, « 35 heures. Désaccord majeur », Témoignage chrétien
- ↑ Intervention d'Ernest-Antoine Seillière lors de l'université d'été 2003 du Medef ; extrait présent dans Attention danger travail, documentaire de Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe.
- ↑ « Sarkozy promet une “rupture tranquille” », l'Express, 30 novembre 2006 [2]
- ↑ « Ordre juste ou rupture tranquille : l'hypertexte derrière les slogans de campagne », Le Figaro, 13 décembre 2006 [3]
- ↑ [pdf] Patrimoine de Sarkozy sur one.linfoenplus.fr.
- ↑ « Le député René Dosière s'interroge sur le coût des vacances de Nicolas Sarkozy aux États-Unis », Le Monde, 4 août 2007
- ↑ L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy téléchargeable librement depuis le site du Parti socialiste.
- ↑ Le Monde, « Pour le PS, M. Sarkozy s'inspire des néoconservateurs américains » 9 janvier 2007, [4]
- ↑ Christian Schmidt, « Aux origines américaines du pragmatisme sarkozien », Le Figaro, 15 juillet 2008.
- ↑ Libération, 10 janvier 2007, « Le livre anti-sarko du PS, une « nullitude » selon l'UMP »[5]
- ↑ The demonisation of Sarkozy - Times Online
- ↑ Élection présidentielle de 2007 - résultats définitifs sur le site du ministère de l'Intérieur
- ↑ « Présidentielle 2007 : Sondage jour du vote - Tour 2 » sur le site de TNS Sofres, 8 mai 2007
- ↑ « Nicolas Sarkozy a démissionné de la présidence de l'UMP » sur le site du Nouvel Observateur, 14 mai 2007
- ↑ Discours de M. Nicolas Sarkozy, président de la République, sur elysee.fr
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- ↑ « Sarkozy pour un “comité de liaison” », Le Figaro, 9 avril 2008
- ↑ « Communiqué de la Présidence de la République » sur le site de l'Élysée, 26 juillet 2009
- ↑ a et b « Déplacement programmé demain au Mont Saint-Michel est reporté à une date ultérieure » sur le site de l'Élysée, 27 juillet 2009
- ↑ « Le discours de Nicolas Sarkozy salle Gaveau », RTL, 6 mai 2007
- ↑ « Sarkozy : visite d'Alexis II, “signe” du rapprochement des chrétiens », La Croix, 3 octobre 2007
- ↑ « Obama “personnalité de l'année”… devant Sarkozy », Le Figaro, 17 décembre 2008
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- ↑ http://www.sacd.fr/La-SACD-satisfaite-du-maintien-du-ministere-de-la-Culture-et-de-la-Communication.337.0.html
- ↑ « L'autre jour, je m'amusais […] à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! »
- ↑ « La Princesse de Clèves ! Voilà ce que donne l'Éducation nationale pour épreuve d'examen ! Étonnez-vous que ça aille si mal. Si c'est ce qu'on enseigne à nos enfants. » Et une troisième fois le 4 avril 2008, en défendant « la possibilité pour quelqu'un d'assumer sa promotion professionnelle sans […] réciter par cœur La Princesse de Clèves. »
- ↑ « J'ai vu que l'on s'était occupé du bâtiment sur la Seine. Ce truc vert que l'on a collé dessus, cela doit être de l'architecture. Chacun ses goûts. »
- ↑ Laurence Debril et Éric Mandonnet, « La princesse de Clèves défie le président », L'Express, 26 février 2009.
- ↑ http://www.lemonde.fr/politique/video/2009/02/17/la-princesse-de-cleves-repond-a-nicolas-sarkozy_1156337_823448.html
- ↑ Les Cahier du cinéma, « Les Hauts et le bas », Jean-Michel Frodon, mars 2009.
- ↑ rapidement retirées à cause d'un problème de droit d'auteur d'une photographie
- ↑ « Le Front national et Sarkozy ? Ré-So relève le défi »
- ↑ Le Figaro.fr, Les blogueurs frontistes ne voteront pas Sarkozy
- ↑ « Il y a du Mitterrand dans Sarkozy », Les Échos, 25 avril 2007.
- ↑ Discours de Nicolas Sarkozy au Palais du Latran
- ↑ Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin. recension sur Canalacadémie
- ↑ France2 : émission À vous de juger, février 2007.
- ↑ Chronique matinale sur France Culture.
- ↑ Mezri Haddad et Jean-François Mattéi, « Sarkozy, papiste ou gaulliste ? », Le Monde, 24 janvier 2008
- ↑ La grâce présidentielle accordée à M. Marchiani provoque une polémique, 24 décembre 2008, Le Monde. Consulté le 24 décembre 2008
- ↑ Le PS voit dans la grâce de Marchiani «le fait du prince», 24 décembre 2008, Le Figaro. Consulté le 24 décembre 2008
- ↑ Pasqua a plaidé la cause de Marchiani, 24 décembre 2008. Consulté le 24 décembre 2008
- ↑ [7], Dépèche A.F.P. du 24 avril 2009 cité dans Le Figaro.
- ↑ « Le Sarko style », Marianne, n°538
- ↑ « Nicolas Sarkozy sera fait “chanoine d'honneur” au Vatican », Le Monde, 20 décembre 2007
- ↑ Big Brother Awards 2005 - Big Brother Awards France (BBA-F)
- ↑ Adrien Le Bihan, La Fourberie de Clisthène : procès du biographe élyséen de Georges Mandel, Cherche-bruit, 2008, ISBN 978-2-9519642-5-9. Voir aussi un entretien avec l'auteur
- ↑ « “Les Lettres de mon château”, ou quand Nicolas Sarkozy prenait la plume » sur le site du Nouvel Observateur, 3 décembre 2007
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des dirigeants actuels
- Union pour un mouvement populaire
- La Diagonale, présidée par Brice Hortefeux, est un club politique dont l'objectif est de réunir les « sarkozystes de gauche »
- Franck Louvrier, Thierry Saussez, Emmanuelle Mignon sont les conseillers en communication de Nicolas Sarkozy
- Actions en justice des présidents de la République française
- Présidence française de l'Union européenne
- Sarkozysme
Liens externes
- (fr) Site officiel de la présidence de la République
- (fr) Page de communication sur Facebook
- (fr) Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
- (fr+en) Nicolas Sarkozy sur l’Internet Movie Database.
- (fr) Baromètre TNS Sofres : popularité de Nicolas Sarkozy (1993 - 2007)
Précédé par Nicolas Sarkozy Suivi par Janez Drnovšek Président du Conseil européen
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