Dourdan

Dourdan

48° 31′ 44″ N 2° 00′ 56″ E / 48.528867, 2.015629

Dourdan
L’hôtel de ville.
L’hôtel de ville.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Essonne
Arrondissement Étampes
Canton Dourdan (chef-lieu)
Code commune 91200
Code postal 91410
Maire
Mandat en cours
Olivier Legois (PR)
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Le Dourdannais en Hurepoix (siège)
Démographie
Population 9 625 hab. (2008)
Densité 314 hab./km²
Gentilé Dourdannais
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 44″ Nord
       2° 00′ 56″ Est
/ 48.528867, 2.015629
Altitudes mini. 87 m — maxi. 163 m
Superficie 30,64 km2

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Dourdan (prononcé [uʁɑ̃] Prononciation du titre dans sa version originale) est une commune française située à quarante-quatre kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l’Essonne dans la région Île-de-France. Elle est le chef-lieu du canton de Dourdan, le siège de la communauté de communes Le Dourdannais en Hurepoix et du doyenné de Dourdan.

Village celte puis cité gallo-romaine, berceau des Capétiens et ville royale depuis le Xe siècle, capitale du Hurepoix, Dourdan est aujourd’hui encore célèbre pour son château du XIIIe siècle exceptionnellement conservé et sa vaste forêt. Mêlant patrimoine historique et environnemental de qualité, située aux portes de l’agglomération parisienne à mi-chemin entre la capitale et Chartres, elle dispose d’un cadre de vie préservé et accessible, apprécié notamment par Émile Zola ou Michel Audiard. Ses monuments, son musée et ses espaces naturels en font un site touristique important du département.

Ses habitants sont appelés les Dourdannais[1].

Sommaire

Géographie

Situation

Occupation des sols en 2008.
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Espace urbain construit 9,1 % 280,41
Espace urbain non construit 4,8 % 148,12
Espace rural 86,1 % 2 647,44
Source : Iaurif[2]
Position de Dourdan en Essonne.

Dourdan est située dans la grande agglomération parisienne à l’ouest du département de l’Essonne, dans la région naturelle du Hurepoix. La commune est parfois rattachée au pays chartrain par sa présence dans l’ancien territoire des Carnutes. Son territoire s’étage de 87 à 163 mètres, le point culminant se situant dans la vaste forêt. Elle occupe 3 064 hectares, occupés à 85 % par l’espace rural, principalement la forêt de Dourdan sur toute la moitié ouest, et les champs au nord et sud-est de la ville. La part urbanisée ne représente ainsi que 15 % du territoire et seulement trois-cent-huit hectares, soit à peine 10 % de l’espace total, sont construits. Dourdan est la première commune essonnienne arrosée par la rivière l’Orge. L’institut géographique national donne les coordonnées géographiques 48°31'47" N et 02°00'42" E au point central de son territoire[3].

La commune est traversée à son extrême nord-ouest par l’autoroute A10 avant la barrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines. L’ancienne nationale 836, déclassée en départementale 836, traverse la commune d’ouest en est et mène à Étampes et Rambouillet, l’ancienne nationale 838, elle aussi déclassée en route départementale 838, la coupe perpendiculairement pour mener à Versailles, la départementale 116 débute à l’ouest et forme une rocade par le sud avant de mener à Arpajon.

Dourdan est située à quarante-six kilomètres au sud-ouest de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, trente-deux kilomètres au sud-ouest d’Évry, quinze kilomètres au nord-ouest d’Étampes, vingt-six kilomètres au sud-ouest de Palaiseau, dix-neuf kilomètres au sud-ouest d’Arpajon, vingt-trois kilomètres au sud-ouest de Montlhéry, vingt-cinq kilomètres au nord-ouest de La Ferté-Alais, trente-six kilomètres au sud-ouest de Corbeil-Essonnes, trente-sept kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt, dix-neuf kilomètres au sud-est de Rambouillet et quarante kilomètres au nord-est de Chartres.

Hydrographie

Dourdan est traversée du sud-ouest au nord-est par la rivière l’Orge qui passe à proximité de l’actuel centre-ville. Autrefois, de nombreux étangs occupaient les terrains aujourd’hui gagnés par les faubourgs. L’un d’entre eux appelé étang de la Tour subsiste en bordure de la route départementale 116 vers Sainte-Mesme, un autre sur la commune voisine de Roinville-sous-Dourdan, l’étang de Mal Assis. Le ruisseau de Rouillon part vers le nord en direction de Saint-Cyr-sous-Dourdan, les ruisseaux de Ribourg, des Bois et La Garonne alimentent la rivière depuis la forêt à l’ouest, les ruisseaux Le Poulet, Les Garancières et de l’étang de la Muette la rejoignent en aval du centre-ville.

Relief et géologie

Le territoire de Dourdan s’étage en pente relativement douce du nord-ouest au sud-est. Une crête culminant approximativement à 160 mètres occupe une ligne nord-est à sud-ouest dans la forêt, le versant sud puis la cuvette où coule l’Orge est occupée par la partie urbanisée de la commune. Le point le plus bas se trouve à l’est de la commune, proche de la frontière avec Roinville et l’étang de Mal Assis à 87 mètres. Au sud de la commune, un plateau, prémices de la Beauce est occupé par des terrains agricoles.

Le terrain de Dourdan est composé de deux types géologiques différents, la plupart des terres occupées pas les habitations, jusqu’au lieu-dit du Potelet reposent sur de l’argile, dont une partie comportait du minerai de fer au lieu-dit Le Mineray. Le reste de la commune est situé sur du sable, jusqu’à la limite avec Sainte-Mesme où l’on trouve des résidus de meulière[4].

Communes limitrophes

Dourdan est située à la frontière des départements de l’Essonne et des Yvelines. Elle est ainsi limitrophe du nord à l’ouest des communes yvelinoises de Longvilliers, Saint-Arnoult-en-Yvelines et Sainte-Mesme. Au nord-est se trouve le village de Saint-Cyr-sous-Dourdan, à l’est et sud-est celui de Roinville. Le sud de la ville est limitrophe des Granges-le-Roi et le sud-ouest de Corbreuse.

Climat

Article détaillé : Climat de l'Essonne.

Dourdan est située en Île-de-France et bénéficie d’un climat océanique dégradé, caractérisé par des hivers frais, des étés doux et des précipitations également réparties sur l’année. Les températures moyennes relevées à la station départementale de Brétigny-sur-Orge s’élèvent à 10,8 °C avec des moyennes maximales et minimales de 15,2 °C et 6,4 °C. Les températures réelles maximales et minimales relevées sont de 24,5 °C en juillet et 0,7 °C en janvier, avec des records établis à 38,2 °C le 1er juillet 1952 et --19,6 °C le 17 janvier 1985. La situation en grande banlieue de la commune entraîne une moindre densité urbaine et une différence négative de un à deux degrés celsius avec Paris. De même, la présence de rivières et de champs cause la formation de brumes et brouillards qui grèvent l’ensoleillement, établi à 1 798 heures annuellement, soit cinquante de moins que la capitale. Avec 598,3 millimètres de précipitations cumulées sur l’année et une répartition approximative de cinquante millimètres par mois, la commune est arrosée dans les mêmes proportions que les autres régions du nord de la Loire.

Données climatiques à Dourdan.
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,7 1,0 2,8 4,8 8,3 11,1 13,0 12,8 10,4 7,2 3,5 1,7 6,4
Température moyenne (°C) 3,4 4,3 7,1 9,7 13,4 16,4 18,8 18,5 15,6 11,5 6,7 4,3 10,8
Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,6 11,4 14,6 18,6 21,8 24,5 24,2 20,8 15,8 9,9 6,8 15,2
Ensoleillement (h) 59 89 134 176 203 221 240 228 183 133 79 53 1 798
Précipitations (mm) 47,6 42,5 44,4 45,6 53,7 51,0 52,2 48,5 55,6 51,6 54,1 51,5 598,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Brétigny-sur-Orge de 1948 à 2002[5],[6].


Transports

La gare de Dourdan.

Dourdan est traversée par plusieurs axes routiers, dont l’autoroute A10 à l’extrême nord-ouest de son territoire. Un échangeur en permet l’accès en commun avec Longvilliers. Deux anciennes routes nationales d’importance, aujourd’hui déclassées en routes départementales. Ainsi, l’ancienne RN 836 de Louviers à Étampes par Rambouillet traverse la commune d’ouest en est sous le nom de route départementale 836. L’ancienne route nationale 838 devenue la route départementale 838 de Versailles à Angerville la traverse elle du nord au sud par le centre-ville. Enfin, la route départementale 116 de Sainte-Mesme à Arpajon évite le centre-ville pour former une rocade par le sud de la commune. Elle est aussi le point de départ de la route départementale 5 et de la route départementale 149.

La commune est aussi traversée d’est en ouest par la voie ferrée de l’ancienne ligne Brétigny - Tours, aujourd’hui empruntée par la ligne C du RER d'Île-de-France et par le TER Centre. La commune dispose ainsi de la gare de Dourdan desservie par ces deux lignes et de la Gare de Dourdan - La Forêt uniquement desservie par le RER C dont elle est un des terminus. En train, la commune est ainsi connectée à Tours, Vendôme, Chateaudun et Paris-Austerlitz par le TER, à Brétigny-sur-Orge, Juvisy-sur-Orge et l’ensemble des gares du RER par la ligne C.

La gare routière de Dourdan accueille les véhicules de la ligne 91.02 du réseau de bus Transessonne qui relie la commune au Parc d'activités de Courtabœuf et Orsay, la 91.03 vers la gare routière de Massy par l’autoroute, la 91.07 qui mène à Étampes. Les lignes 03 et 29 de la société de transport Veolia Transport Rambouillet assurent la liaison entre Dourdan et Rambouillet[7],[8], la 06 vers Limours[9], la 18 vers Ablis[10] et la 22 vers Paray-Douaville[11], les lignes 68.13 du réseau de bus Ormont permet la connexion avec Villeconin[12], 306.04 vers Mérobert[13] et 306.12 vers Monnerville[14]. Une navette intercommunale assure la liaison avec le village de Corbreuse. La ligne communale 085.001 assure exclusivement le transport scolaire tandis que d’autres circulent dans l’ensemble de la commune. De nuit, la ligne N131 du Noctilien assure la continuité du service RER avec un terminus en gare de Dourdan.

L’aéroport Paris-Orly est situé à trente-quatre kilomètres au nord-est, il est accessible directement par les autoroutes A10 puis A6, l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle est lui à soixante-six kilomètres tandis que l’aéroport d'Étampes Mondésir pour l’aviation de tourisme n’est qu’à dix-sept kilomètres.

Lieux-dits, écarts et quartiers

Plus de 80 % de la commune n’est pas urbanisé, néanmoins, il est possible de distinguer différents quartiers à Dourdan. Le centre-ville ancien, au bord de la rivière au pied du château et de l’église Saint-Germain-d’Auxerre puis à l’est le quartier du Parterre, les zones d’activité de la Belette, la Gaudrée et les Jalots. Au nord de la commune, le hameau de Rouillon est lui aussi rattaché à la commune, il correspond à l’ancien site de la ferme seigneuriale.

Toponymie

Le nom de la commune s’explique par la liaison des mots d’origine celtique Dor ou Dour qui signifiait eau ou rivière et Dan qui signifiait colline. La commune fut ensuite nommée Dordincum ou Dordanum à l’époque de la Gaule romaine. Au IVe siècle, un roi païen portait le nom de Dordanus, il aurait finalement laissé son nom à la commune.

Histoire

Les origines

Après la mise au jour de tombes préhistoriques, il est possible de situer la première présence humaine à Dourdan autour du VIe millénaire avant Jésus-Christ[15]. L’histoire certifiée de Dourdan commence très certainement dès l’époque du peuplement par les Celtes, comme l’atteste l’étymologie de son nom, Dour signifiant l’eau et se rapportant à l’Orge. Le site était alors situé à la frontière entre les territoires des peuples Carnutes et Parisiis. Dès cette époque, un oppidum fut construit à Dourdan, comme l’atteste la découverte d’outils. Le village se développa dès la période gallo-romaine, fut nommé Dordincum et profita de la richesse du sol en fer et argile pour se spécialiser dans la production de poterie. En 1974 et 1977, deux nécropoles gallo-romaines furent mises au jour à l’Ariscotel et rue des Réservoirs[16].

Au IVe siècle, le roi païen Dordanus ordonna à son fils Mesmin de tuer sa sœur Mesme, convertie au christianisme, sur la commune voisine yvelinoise qui porte désormais le nom de Sainte-Mesme[17]. C’est désormais une sainte catholique et orthodoxe fêtée le 7 mai.

Jusqu’au début du IXe siècle, la ville fut certainement dévastée par les Normands.

Dourdan et le domaine royal

Possible représentation du château dans l'enluminure du folio 4 (verso) du livre d’heures Les Très Riches Heures du duc de Berry.

Située sur l’axe stratégique entre Paris et Chartres, Dourdan fut attachée aux Royaumes francs dès le VIe siècle. Une première église aurait été fondée par Bertrade de Laon, mère de Charlemagne au VIIIe siècle[18]. À la fin de l’époque carolingienne, elle disposait déjà d’un château construit au cours du Xe siècle. Ce château et le domaine appartenait alors à Hugues le Grand, duc des Francs, qui en fit son château de prédilection et y mourut le 16 juillet 956. Entre temps, vers l’an 940 naquit dans ce château Hugues Capet, fondateur de la dynastie capétienne et couronné roi des Francs en 987 avec le soutien de Gerbert d’Aurillac futur pape. Dès lors, Dourdan peut être considéré comme le « berceau de la Maison de France », et tout au moins comme une ville royale attestée dès le Xe siècle.

Le château originel existait encore sous Louis VI Le Gros et servait de position avancée au roi pour lutter contre les barons menaçants de la région, notamment la puissante famille de Montlhéry ou les seigneurs de Châteaufort et Chevreuse. C’était aussi un domaine de chasse royale apprécié pour sa forêt couvrant 1 700 hectares.

En 1150 débuta l’édification de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, achevée au XIIIe siècle. En 1163, Louis VII séjourna à Dourdan. Perdu dans la forêt, il attribua à la divine providence sa faculté d’entendre ses compagnons et décida de la création de l’abbaye Notre-Dame de l’Ouÿe, aujourd’hui sur la commune des Granges-le-Roi.

C’est en 1220 que Philippe Auguste décida de construire un nouveau château, reprenant le modèle du Louvre. De plan carré, protégé par quatre tours et un châtelet, équipé d’un donjon indépendant culminant à vingt-six mètres au-dessus de la cour. Riche, le domaine fut régulièrement offert en apanage, d’abord à Blanche de Castille puis Marguerite de Provence par Saint Louis, à Louis d’Évreux, Jean Ier de Berry, Sully, la favorite Anne de Pisseleu et enfin Anne d’Autriche. En 1228, une halle en bois fut construite pour accueillir les foires. Le caractère royal de la ville lui permit aussi de disposer d’un Hôtel-Dieu pour héberger les pèlerins. Vers 1340, il fut complété par la chapelle Saint-Jean-l’Évangéliste.

En 1314, après le scandale de la tour de Nesle, Jeanne II de Bourgogne, future reine de France fut enfermée au château.

Le château de Dourdan, propriété de Jean Ier de Berry depuis 1400, est pris par les troupes de Jean sans Peur en 1411 puis restitué en juillet 1412. Il a peut-être servi, à la même époque, de modèle pour l’illustration du folio 4 verso du livre d'heures Les Très Riches Heures du duc de Berry, représentant le mois d’avril, même si cette attribution est constestée, certains historiens de l'art y voyant plutôt le château de Pierrefonds[19]. C’est ce même Jean de Berry qui ordonna au XVe siècle l’édification des remparts de la ville.

En 1428 au cours de la guerre de Cent Ans, la ville fut assiégée par les troupes de Richard Neville comte de Salisbury qui endommagèrent gravement l’église. En 1430, Étienne de Vignolles dit La Hire, compagnon de Jeanne d'Arc fut enfermé au château, dont il réussit à s’échapper en 1432. Restaurée à la fin du XVe siècle, l’église fut à nouveau saccagée comme le château lors des guerres de religion, notamment en 1567 par les huguenots. En 1591, au mains des Ligueurs, il fut défendu contre les troupes du Maréchal de Biron. En 1562, Henri II décida de vendre le domaine au duc de Guise.

Du XVIIe au XIXe siècle, la mutation

Carte de « Dourdan » selon Cassini.

En 1608, Maximilien de Béthune, duc de Sully acheta le château et le rénova pour en faire une résidence plus confortable, notamment en réunissant le donjon au reste du bâtiment. En 1641, l’église fut complétée par deux flèches asymétriques, puis en 1689 par la chapelle de la Vierge, qui augmenta sa longueur de quatorze mètres.

Au XVIIe siècle, par volonté de son fils Louis XIII, le domaine revint à la reine Marie de Médicis. Elle en fit une résidence secondaire connue de l’époque, des demeures furent bâties telles les folies Chassement ou Guenet. L’économie se développa, au-delà de la poterie renommée depuis plusieurs siècles, l’industrie des bas de laine et de soie se mit en place, notamment grâce à la firme Pouspin, appartenant à la famille de Marie Poussepin, mère supérieure fondatrice de l’ordre des sœurs hospitalières de Sainville. Passé à la reine Anne d’Autriche, le château revint à Philippe d’Orléans qui en fit une prison royale en 1690.

En 1724, Michel-Jacques Lévy, conseiller du roi, fit construire le château du Parterre, racheté en 1738 par la famille de Verteillac qui y tint salon. En 1764, le chimiste Antoine Lavoisier analysa la géologie dourdannaise depuis Étampes jusqu’à Sainte-Mesme et Corbreuse[20]. Entre 1766 et 1770, l’hôtel-Dieu fut entièrement reconstruit grâce aux dons des nouveaux bourgeois de la ville.

Vue du centre de Dourdan au XVIIe siècle.

À la Révolution, l’église fut à nouveau ravagée, fermée et transformée en « Temple de la Raison Victorieuse » puis en prison. Confisquée comme bien national, elle ne fut rendue au culte qu’en 1795. Le château, propriété du duc d'Orléans devint prison départementale. Le château du Parterre fut lui aussi livré aux révolutionnaires et devint une caserne.

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

Au début du XIXe siècle, nouvelle mutation, Dourdan accueillit une concentration importante de maisons d’édition spécialisées en architecture, à l’origine des premiers catalogues permettant aux maîtres d’ouvrage de choisir leurs futures résidences sur illustration. Devenu un district en 1790, à partir de 1800 et jusqu’en 1967, la commune était chef-lieu de deux cantons, successivement rattachés aux arrondissements d’Étampes, Rambouillet et à nouveau Étampes. Le 24 août 1806, Napoléon Ier et l’impératrice Joséphine visitèrent la commune. En 1809, puis en totalité en 1863, la mairie s’installa dans le château du Parterre. Entre 1836 et 1850 fut réalisée la halle longue de trente-huit mètres et large de quatorze. Le château acheté en 1852 par Amédée Guénée, revint en 1859 à Louis-Joseph Guyot qui le rénova.

Histoire moderne

En 1901, la ligne Brétigny - Tours passant par la commune et permettant l’accès à la Gare de Paris-Austerlitz fut doublée, améliorant les liaisons. Puis en 1924, elle fut électrifiée.

Durant la période sombre de la Seconde Guerre mondiale, quatre dourdannais s’illustrèrent par leur humanité, Marguerite et Roger Cadiou, Marthe et Charles Herbault, honorés par le titre de Juste parmi les nations[21].

En 1948, la côte de Liphard à Dourdan vit passer la course Bordeaux-Paris[22]. Elle vit aussi passer le Tour de France 1965[23] et 1967[24].

En 1961, la commune acheta le château pour le classer monument historique en 1964. En 1963, elle mit en place le jumelage avec la ville allemande de Bad Wiessee. En 1970, l’hôpital fut transféré vers les actuels locaux, plus adaptés que l’antique hôtel-Dieu. Le 16 juin 1964, le président Charles de Gaulle visita la commune. Le 1er janvier 1968, après le démembrement de la Seine-et-Oise, Dourdan fut intégrée au nouveau département français de l’Essonne et abandonna son ancien code postal, le 78200. En 1979, l’achèvement de la ligne C du RER entre les gares d’Orsay et des Invalides permit la liaison en train entre Versailles et Dourdan sans changement[25].

Après une vague de mise en valeur du patrimoine communal par l’obtention de classement aux monuments historiques, la commune modernisa son image avec l’adoption d’un logotype en 1991. Plusieurs associations de jumelage furent mises en place, en 1988 avec Troungoumbé au Mali, en 1989 avec Lac-Mégantic au Québec et en 1991 avec Great Dunmow en Angleterre.

En 2004, les assises du mouvement Ni putes ni soumises se déroulèrent à Dourdan, réunissant artistes et politiques autour des fondateurs[26].

Démographie

Évolution démographique

Dourdan connaît l’évolution démographique d’une ville importante avec une progression douce et relativement constante. Partant de 2 800 habitants lors du premier recensement de 1793, la commune atteignait 3 120 en 1806 mais seulement 2 547 en 1821 ce qui traduit un accident démographique dont on ne connaît pas, à ce jour, la cause. Suit une évolution chaotique pour ne dépasser les trois mille habitants que soixante ans plus tard. La commune n’atteignait que 3 184 habitants en 1901, 3 257 au sortir de la Première Guerre mondiale. Au total, cent vingt-trois personnes moururent lors des combats des première et deuxième guerres mondiales[27]. L’accroissement rapide commença à partir du début des années 1960, doublant entre 1962 et 1990, pour atteindre 9 518 Dourdannais comptabilisés par le recensement de 2006. En 1999, 6,9 % des Dourdannais étaient étrangers, 14,4 % des foyers étaient composés de familles monoparentales[28]. Parmi cette population d’étrangers, 2,3 % sont originaires du Portugal, 0,8 % de Turquie, 0,6 % d’Algérie, 0,4 % du Maroc, 0,2 % d’Italie et 0,1 % d’Espagne et de Tunisie[29].

Évolution démographique de Dourdan.
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 2 800 2 957 3 120 2 547 2 555 2 546 2 635 2 583 2 508
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 539 2 676 2 914 2 914 2 949 3 053 3 193 3 108 3 211
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 3 184 3 207 3 313 3 257 3 277 3 299 3 198 3 588 3 672
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 4 293 5 378 7 441 8 057 9 043 9 554 9 518 9 625 -
Notes, sources, ... (Sources : Nombres retenus jusqu'en 1962 : base Cassini de l'EHESS[30] puis à partir de 1968 : Insee[31],[32],[33].)
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Malgré l’absence de pôle étudiant ou d’infrastructures scolaires importantes, la commune accueille une part importante de population jeune, qui lui permet de présenter une pyramide des âges plus homogènes que l’ensemble de l’Essonne ou de nombreuses communes alentours. Ainsi, plus de 20 % de la population était âgée de moins de quinze ans, la même proportion s’établissant pour les trois catégories d’âges suivantes jusqu’au moins de soixante ans. En 1999, 32,2 % de la population était âgée de moins de vingt-cinq ans[34]. La qualité de centre urbain excentré dans le département et la relative importance de logements modestes ou accessibles expliquent en partie cette forte présence de jeunes familles dans la commune.

Pyramide des âges à Dourdan en 2007 en pourcentage[35].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90 ans ou +
2,1 
5,6 
75 à 89 ans
9,9 
11,2 
60 à 74 ans
12,5 
21,4 
45 à 59 ans
19,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
20,9 
15 à 29 ans
18,9 
20,2 
0 à 14 ans
17,5 
Pyramide des âges en Essonne en 2007 en pourcentage[36].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
0,8 
4,0 
75 à 89 ans
6,4 
10,8 
60 à 74 ans
11,3 
20,0 
45 à 59 ans
20,1 
22,5 
30 à 44 ans
22,0 
20,9 
15 à 29 ans
19,5 
21,6 
0 à 14 ans
19,9 

Administration et politique

Politique locale

Façade ouest de l’hôtel de ville.

Dourdan est le chef-lieu du canton, représenté par le conseiller général Dominique Echaroux (UMP). Elle est rattachée à la troisième circonscription de l'Essonne, représentée par la députée Geneviève Colot (UMP). Vingt-neuf élus siègent au conseil municipal répartis en vingt et un élus divers gauche ou divers droite selon les sources[Note 1], quatre élus socialistes et quatre élus divers gauche, son maire actuel est Olivier Legois (PR), il est assisté de huit adjoints. Pour les décisions de justice, la commune disposait d’un greffe de tribunal avant la réorganisation de la justice. Elle dépend des tribunaux d’instance et de prud’hommes d’Étampes et des tribunaux de grande instance et de commerce d’Évry, tous attachés à la cour d'appel de Paris. L’Insee lui attribue le code 91 1 07 200[37]. La commune de Dourdan est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 219 102 001. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z[38].

En 2009, la commune disposait d’un budget de 17 871 000 € dont 13 137 000 € de fonctionnement et 4 734 000 € d’investissement[39], financés pour 41,48 % par les impôts locaux[40], la dette municipale s’élevait la même année à 10 820 000 €[41]. En 2009, les taux d’imposition s’élevaient à 17,24 % pour la taxe d'habitation, 18,44 % et 104,70 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti et 14,20 % pour la taxe professionnelle fixée par l’intercommunalité[42]. Dourdan dispose d’un centre communal d'action sociale et en 2009 d’un Office HLM qui gérait conjointement avec sept bailleurs sociaux 1 165 logements[43] sur le total de 3 965 habitations sur la commune, soit 29 % du parc, bien au-dessus des exigences de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.

La commune est le siège de la Communauté de communes Le Dourdannais en Hurepoix qui regroupe Dourdan, Corbreuse, la Forêt-le-Roi, Les Granges-le-Roi, Richarville, Roinville-sous-Dourdan et Sermaise. Elle adhère en outre au Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères avec quarante-sept autres communes du sud-ouest du département, au Syndicat intercommunal de la vallée de l’Orge supérieure avec dix-huit autres communes pour la préservation de l’environnement de la rivière.

Conseil municipal de Dourdan (mandature 2008-2014)[44].
Liste Tendance Président Effectif Statut
« Dourdan cœur de vie » DVD ou DVG
selon les sources[Note 1]
Olivier Legois 21 Majorité
« Rassembler pour Dourdan » DVG Pierre Fayemi 4 Opposition
« Nouvel élan, ensemble pour Dourdan » PS Brigitte Zins 4 Opposition

Maires de Dourdan

Trente-deux maires se sont succédé à la tête de l’administration municipale de Dourdan depuis l’élection du premier en 1787.

Liste des maires successifs[45].
Période Identité Étiquette Qualité
2008 en cours Olivier Legois SE[46] Ingénieur
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Tendances et résultats politiques

Dourdan se caractérise politiquement par une certaine ambivalence. La ville, qui a longtemps été à droite, a été administrée par Yves Tavernier, maire socialiste de 1983 à 2008. Sa succession a donné lieu à une lutte entre anciens adjoints, provoquant la victoire de la droite au cours d’une triangulaire au deuxième tour des municipales de mars 2008, Olivier Legois (SE[47]) obtenant la majorité au conseil municipal avec seulement 39,94 % des voix alors que 60,06 % des électeurs avaient voté à gauche, répartissant les voix en 30,09 % pour Pierre Fayemi (DVG) et 29,97 % pour Brigitte Zins (PS) de l’équipe sortante. De même, les élections cantonales et régionales étaient remportées régulièrement par la gauche, mais en 2004, le rapport de force s’est rééquilibré avec, sur Dourdan, une courte avance de Brigitte Zins (PS), qui perd toutefois l'élection cantonale au profit de l'UMP. Lors des échéances nationales législatives et présidentielles, les électeurs dourdannais ont systématiquement accordé une certaine avance aux candidats de droite : 51 % pour Geneviève Colot (UMP) aussi bien contre Yves Tavernier (PS) que contre Brigitte Zins (PS), et près de 53 % en faveur de Nicolas Sarkozy (UMP). Le référendum de 2005 relatif à la Constitution pour l’Europe et son résultat très serré (50,43 % pour le Non) permet de confirmer cette tendance à partager le vote. Les résultats des élections européennes de 2009 se situent dans la droite ligne de ceux de l’Essonne[48], avec une nette avance de l’UMP et de Europe Écologie par rapport aux autres listes.

Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours 
Élections législatives, résultats des deuxièmes tours 
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores 
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores 
Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours 
Élections municipales, résultats des deuxièmes tours 
Élections référendaires 

Enseignement

Le collège Émile-Auvray.

Les établissements scolaires de Dourdan sont rattachés à l’académie de Versailles. La commune dispose sur son territoire de l’école maternelle du Boulevard des Alliés, de l'école élémentaire Georges-Leplâtre, des écoles primaires Jean-François Regnard et Charles Péguy[64], des collèges Émile-Auvray et Condorcet, des lycées général Francisque Sarcey et technologique Alfred Kastler[65].

S’ajoutent deux établissements privés catholiques rattachés au diocèse, l’école Notre-Dame et le collège Jeanne d’Arc réunis au sein de l’Institut Saint-Paul[66].

Un réseau communal d’aide et de soutien scolaire est mis en place, des garderies et études surveillées accueillent les enfants. Un réseau de crèches familiales composé d’assistantes maternelles accueille les jeunes enfants. Le centre de loisirs le château de la Garenne accueille les enfants dourdannais et des communes alentour.

Santé

Dourdan dispose d’un centre hospitalier totalisant plus de trois cent lits en court et moyen séjour, équipé de services de médecine générale, gynécologie-obstétrique, chirurgie, pédiatrie et imagerie médicale. Il est complété par une maison de retraite médicalisée en centre-ville de quatre-vingt-dix lits. Bien que l’hôpital dispose d’un service d’urgences, c’est le SMUR d’Étampes qui traite le transport médicalisé des patients.

Cinquante-trois médecins[67], huit chirurgiens-dentistes[68] exercent sur la commune. Cinq pharmacies[69] distribuent les remèdes.

Services publics

La sécurité de la commune et des environs est assurée par une caserne de gendarmerie et un centre de secours et incendie[70]. La commune accueille aussi un centre de Sécurité sociale et un centre du Trésor public[71], un centre de planification et éducation familiale et une agence postale[72]. Deux offices notariaux[73], deux huissiers de justice[74] et deux avocats[75] sont implantés sur la commune.

Jumelages

Localisation des villes jumelées avec Dourdan.
Localisation de la ville
Dourdan
Localisation de la ville
Great Dunmow

Dourdan a développé des associations de jumelage avec :

Vie quotidienne à Dourdan

Culture

La commune dispose pour les manifestations culturelles du centre culturel René Cassin. Le cinéma Le Parterre réserve une part importante des séances aux films d’Art et Essai[80]. Un espace multimédia promeut les nouvelles technologies.

Une bibliothèque municipale permet l’accès à la lecture et accueille diverses expositions littéraires. Le conservatoire de musique et de danse est installé sur la commune pour l’enseignement artistique.

Le château accueille le musée municipal labellisé Musée de France qui participe chaque année aux journées du patrimoine. L’office de tourisme organise lui aussi des expositions culturelles sur la commune et le pays environnant.

En octobre 2008 la commune a accueilli la session annuelle de la société mycologique de France, qui regroupe les meilleurs spécialistes du monde fongique, ainsi que de simples amateurs, tous membres de la SMF.

Dix-huit associations participent à la vie culturelle de la commune.

Sport

Chef-lieu de canton et siège de l’intercommunalité, Dourdan dispose d’infrastructures sportives importantes, dont les gymnases Michel Audiard, Lino Ventura et Nicolas Billiault, les stades Maurice Gallais et du Potelet et le skatepark. Un centre aquatique sera livré en 2011 en lieu et place de l’actuelle piscine d’été. Une école d’équitation est implantée sur la commune.

La commune accueille chaque année un championnat d’escrime. Vingt-neuf associations agissent pour la pratique et la promotion du sport sur la commune. La côte de Liphard a été longtemps réputée difficile lorsqu’elle était empruntée par le Tour de France (1965 et 1967) ou la course Bordeaux-Paris (1948).

Lieux de culte

L’église Saint-Germain-d’Auxerre.

La paroisse catholique de Dourdan dépend du diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes et du doyenné de Dourdan. L’église est consacrée à Germain d'Auxerre, construite sur le modèle de la cathédrale de Chartres[81]. L’hôtel-Dieu disposait de la chapelle Saint-Jean-l’Évangéliste, aujourd’hui désaffectée.

Les autres confessions religieuses ne disposent pas de lieux de culte sur la commune.

Médias

La radio Évasion FM dispose d’une fréquence à partir de la commune. L’édition Val de Juine - Ouest Essonne du Républicain relate les informations du pays dourdannais. La commune est enfin située dans le bassin d’émission de France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et Télif.

Économie

La halle du marché.

Capitale du Dourdannais et du Hurepoix, la commune a longtemps été un lieu important d’échanges commerciaux avec des foires fréquentées. Aujourd’hui intégré à l’agglomération parisienne, simple chef-lieu de canton, elle n’est plus que la principale commune de l’ouest essonnien, entre Étampes et Rambouillet sans pouvoir revendiquer une importance économique remarquable. Reliée à la capitale par l’autoroute A10 et la ligne C du RER, elle tend aussi à devenir une des nombreuses cités dortoirs de banlieue.

Quatre zones industrielles accueillent près de deux cent entreprises, Vaubesnard au nord, la Belette à l’ouest, la Gaudrée et les Jalots à l’est. En 2004, 47 entreprises se sont créées sur la commune[82]. Le bassin d'emploi de Dourdan définit par l’Insee[83] regroupe quarante-quatre communes. Le centre hospitalier emploie 582 personnes, il est ainsi le premier employeur de la ville[84]. Trois exploitations agricoles sont encore en activité sur la commune, employant vingt-huit personnes.

Un marché se tient sous la halle les mercredis et samedis matins[85].

Emplois, revenus et niveau de vie

En 1999, 4 120 Dourdannais exerçaient une activité professionnelle rémunérée, dont 45,8 % sur la commune, appartenant pour 28,5 % d’entre eux à la catégorie socioprofessionnelle d’employé et 25 % d’ouvriers et professions intermédiaires. Toutefois, cette même année 9,6 % de la population active était au chômage[86], chiffre accrut à 11,1 % en 2005[87]. En 2005 toujours, le revenu moyen des ménages dourdannais s’élevait à 18 442 euros, mais 38,9 % de ces ménages n’étaient pas imposables, traduisant certaines inégalités sur la commune. Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 18 551 euros, ce qui plaçait Dourdan au 5 973e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages en métropole et au cent soixante-quatorzième rang départemental[88].

Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006.
  Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d’entreprise
Cadres et professions
intellectuelles supérieures
Professions
intermédiaires
Employés Ouvriers
Dourdan 0,2 % 5,2 % 16,4 % 27,9 % 27,1 % 23,1 %
Zone d’emploi de Dourdan 0,7 % 6,0 % 18,9 % 28,5 % 26,3 % 19,6 %
Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 %
Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006.
  Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
entreprises
Services aux
particuliers
Dourdan 1,0 % 14,1 % 7,4 % 15,6 % 10,9 % 5,4 %
Zone d’emploi de Dourdan 1,7 % 10,4 % 7,5 % 11,8 % 21,6 % 6,9 %
Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 %
Sources : Insee[89]

Tourisme

La commune a mis en place un office de tourisme pour promouvoir les infrastructures et sites de la commune. Outre le château et le musée, le patrimoine architectural, la forêt de Dourdan vallée de la Rémarde à proximité offrent des lieux de visites remarquables.

Le site d’hébergement VVF « Le Normont » de 176 chambres est installé au sud de la commune[90], il est complété par deux hôtels, dont un quatre étoiles et un camping trois étoiles de cent cinquante emplacements.

Culture locale et patrimoine

Patrimoine environnemental

Le parc François-Mitterrand.

Dourdan bénéficie d’un cadre naturel préservé, mêlant espace agricole et la vaste forêt de Dourdan, ancienne forêt de chasse royale devenue domaniale en 1870. Sur une superficie de 1 683 hectares dont 1 628 sur le territoire communal séparés par la vallée de l’Orge, elle est divisée en forêt de Saint-Arnoult au nord et forêt de l’Ouÿe au sud. Elle est essentiellement plantée de chênes, complétés de châtaigniers, hêtres, charmes, bouleaux et pins. Au sud de la forêt se trouve un chêne âgé de 500 ans[91], appelé « chêne des Six Frères », composé de six troncs sur une même cépée.

Deux parcs importants sont implantés sur la commune, le parc municipal Rouillon Lejars et le parterre François Mitterrand face à l’hôtel de ville, vestige du parc du château du Parterre, parfois attribué à tort à André Le Nôtre. La commune est ainsi récompensée par trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[92].

Le sentier de grande randonnée GR 1, dit « Tour de Paris » passe par la commune.

Patrimoine architectural

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Le patrimoine architectural de Dourdan est riche et a bénéficié au cours des derniers siècles de restaurations importantes garantissant aujourd’hui sa qualité.

En premier lieu, le château de Dourdan, construit au XIIIe siècle à la demande de Philippe-Auguste, sur les ruines du château capétien du Xe siècle, suivant le modèle réduit du Louvre médiéval, un plan carré à quatre tours d’angles, un châtelet protégeant l’accès et un donjon caractéristique de l’époque par son fossé propre. Restauré à partir de 1859 par Joseph Guyot, il revient à la commune en 1961 puis est classé monument historique en 1964[93].

Le Moyen Âge a aussi laissé à la commune les remparts de la ville, à l’origine longs de 1 700 mètres et défendus par dix-huit tours, quatre portes (de Paris, Chartres, Étampes et Corbreuse) et trois fausses portes (Grouteau, Croix-Ferras et Petit-Huis). Aujourd’hui ne subsistent que des parties au nord et à l’ouest de la commune, deux tours sur le boulevard des Alliés et la tour du Petit-Huis rue de l’Étang.

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L’église Saint-Germain-d’Auxerre complète ce patrimoine médiéval. Construite à partir de 1150 sur le modèle de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, achevée au XIIIe siècle, elle subit des modifications XVe siècle puis au XVIIe siècle. Ses proportions (cinquante mètres de long, dix-huit mètres de large, la flèche sud culminant à cinquante mètres) en font presque une cathédrale. Elle est classée monument historique depuis 1967[94]. Sa cloche en bronze dite « Germaine » datant de 1778 et pesant 2 300 kilogrammes est elle aussi classée depuis 1984[95]. L’autre cloche de 1599 est elle aussi classée depuis 1908[96]. L’orgue de Goyadin, installé en 1870, est lui classé depuis 1981[97]. La porte de la façade nord, qui date du XVe siècle est elle classée depuis 1965[98]. L’autel classé depuis 1984[99], des peintures[100] et sculptures[101] complètent cette dotation remarquable.

Au nord, dans le hameau de Rouillon se trouve l’ancienne ferme seigneuriale, construite vers 1400 et inscrite aux monuments historiques depuis 1977[102]. En 1220 fut aussi implanté un Hôtel-Dieu, détruit puis reconstruit à partir de 1766 avec la chapelle Saint-Jean-l’Évangéliste mentionnée en 1340. Modifié en 1852 et 1885, il servit d’hôpital jusqu’en 1970 et fut finalement inscrit aux monuments historiques en 1988[103].

En 1724 fut construit le château du Parterre composé d’un corps principal sur les ruines de l’ancienne église Saint-Pierre et d’une aile de retour au nord. Revendu en 1738, il devint en 1809 l’hôtel de ville. De cette époque date aussi l’immeuble du 15 rue Saint-Pierre, classé monument historique depuis 1969[104].

Le XIXe siècle fut aussi une période de constructions importantes à Dourdan, sous l’impulsion de bourgeois qui permirent l’érection par l’architecte Lucien-Tirte van Clemputte de la halle en 1836 à l’emplacement de la précédente datant de 1228. Rénovée en 1922, elle mesure trente-huit mètres de long et quatorze de large, deux bâtiments sont disposés à chaque extrémité. C’est aussi durant le Second Empire et les régimes suivants que des demeures bourgeoises furent construites en périphérie de la ville : l’actuel centre de loisir de la Garenne occupe l’ancienne propriété du bonnetier Charles Dujoncquoy, au 11 avenue de Paris se trouve l’ancienne demeure de l’éditeur Charles Juliot. De cette époque date aussi le bâtiment principal du collège Émile-Auvray, entamé en 1888 et inauguré en 1891, et la gare construite en 1862.

Personnalités

Portrait imaginaire d’Hugues Capet, roi des Francs.

Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à Dourdan :

Festivités

Dourdan est animée par trois fêtes folkloriques réparties sur l’année. La Foire Ventôse, du nom du mois du calendrier républicain, manifestation commerciale classée foire nationale depuis 1959 se tient chaque année deux semaines avant Pâques. La fête médiévale en juin est l’occasion de revivre l’ambiance de Dourdan et son château à cette époque glorieuse de la ville. La Saint Félicien qui se tient le troisième week-end de septembre rassemble les jardiniers, associations et clubs sportifs de la commune sous les halles. Depuis 2010, le festival « Les Musicales de Dourdan » réunit au mois d’octobre plusieurs musiciens autour d’une série de concerts de musique classique[106].

Héraldique et logotype

Blason de Dourdan

Les armes de Dourdan se blasonnent : D’azur à trois vases à deux anses garnis de fleurs, le tout d’argent, au chef cousu de gueules à trois fleurs de lys d’or[107].

Les trois vases évoquent l’industrie de poterie développée à Dourdan autrefois.

Ce blason apparaît sur la motrice du TGV 340 et la motrice immatriculée 8718D au titre du parrainage du matériel SNCF par les communes[108]

En 1991, la commune s’est dotée d’un logotype reprenant ce blason simplifié entouré de la lettre D capitale stylisée. En janvier 2010, la commune s’est dotée d’un nouveau logotype.

Logotype de Dourdan

Mythes, légendes et anecdotes

Notes

  1. a et b Classée « divers gauche » par le ministère de l'Intérieur, l’édition locale du Parisien positionne la liste clairement à droite, ce qui semble être confirmée par le soutien apporté par l’Union pour un mouvement populaire au second tour et l’adhésion de la tête de liste au Parti radical, associé à l’UMP. Source : Le Parisien - édition Essonne - Article du 12 mars 2008 « La droite à l’assaut de la cité médiévale ».

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Philippe Ribaldone, Dourdan (Essonne), Nouvelles Éditions Latines (ISBN 9782723302418) 
  • Joseph Guyot, Dourdan illustré, Soleil Natal 
  • E. Auvray, Histoire de Dourdan pendant la Révolution française, octobre 1787 à août 1792 
  • Joseph Guyot, Dourdan, chronique d’une ancienne ville royale, Édition de Paris, 1981
    Réédition
     
  • Michel Lecrénais, Dourdan d’hier à aujourd’hui, Ass. Dourdannaise d’animation culturelle, 1988 
  • Pierre Paccou, Dourdan, Capitale du Hurepoix, Soleil Natal, 1991 
  • Collectif d'auteurs, Dourdan au début du siècle, promenade dans la ville à travers ses cartes postales, Vial, 1992 
  • Claude Denimal, Dourdan mille ans d’histoire, C. Denimal, 1995 
  • Gil Sargos, Brève histoire du château de Dourdan, Les amis du château de Dourdan et de son musée, 1999 
  • B. Durand et P. Legendre-Kvater, Roustam et son empereur, de l’Egypte à Dourdan, Sté Historique de Dourdan, 2005 

Sources

  1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 17/05/2008.
  2. Répartition territoriale en 2008 sur le site de l'Iaurif. Consulté le 01/11/2010.
  3. Fiche de Dourdan sur le site de l’IGN. Consulté le 06/09/2008.
  4. Analyse géologique de Dourdan par Lavoisier en 1764. Consulté le 19/04/2008.
  5. (fr) Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge sur le site de lameteo.org. Consulté le 9 août 2009.
  6. (fr) Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge sur infoclimat.fr. Consulté le 18 août 2009
  7. Fiche de la ligne 03 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  8. Fiche de la ligne 29 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  9. Fiche de la ligne 06 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  10. Fiche de la ligne 18 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  11. Fiche de la ligne 22 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  12. Fiche de la ligne 68.13 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  13. Fiche de la ligne 306.04 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  14. Fiche de la ligne 306.12 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 05/09/2010.
  15. Histoire de Dourdan sur le site catholiquedourdan.fr Consulté le 19/04/2008.
  16. Page de Dourdan sur le site du Quid. (Archive, Wikiwix, que faire ?) Consulté le 19/04/2008.
  17. La légende de Dordanus et ses enfants sur la version numérisée des Mémoires de la Société archéologique de l’orléanais. Consulté le 13/04/2008.
  18. Histoire de l’église de Dourdan sur le site catholique.dourdan.free.fr Consulté le 31/05/2008.
  19. Raymond Cazelles et Johannes Rathofer, Les Très Riches Heures du Duc de Berry, Tournai, La Renaissance du Livre, 2001 (ISBN 2-8046-0582-5), p. 26 et 223-224 
  20. Analyse géologique d’Antoine Lavoisier sur le site du CorpusÉtampois. Consulté le 19/04/2008.
  21. Liste des Justes de l’Essonne sur le site du Comité français pour Yad Vashem. Consulté le 19/04/2008.
  22. Archive vidéo de la course Bordeaux-Paris 1948 sur le site de l’Ina. Consulté le 19/04/2008.
  23. Archive vidéo du Tour de France 1965 sur le site de l’Ina. Consulté le 19/04/2008.
  24. Archive vidéo du Tour de France 1967 sur le site de l’Ina. Consulté le 19/04/2008.
  25. Archive vidéo de l’inauguration de la ligne Versailles-Dourdan sur le site de l’Ina. Consulté le 19/04/2008.
  26. Archive vidéo du journal télévisé de France 3 du 9 octobre 2004 sur le site de l’Ina. Consulté le 27/02/2008.
  27. Fiches des morts pour la France sur le site memorial-genweb.org Consulté le 21/03/2009.
  28. Fiche de synthèse démographique sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 06/04/2008.
  29. Répartition de la population par nationalités sur le site de l’Insee. Consulté le 02/04/2009.
  30. Fiche démographique de Dourdan sur la base de données Cassini. Consulté le 23/02/2008.
  31. Données démographiques de 1968 à 2007 sur le site de l’INSEE. Consulté le 21/06/2008.
  32. Population 2006 sur le site de l’Insee. Consulté le 01/01/2010.
  33. Population municipale 2008 sur le site de l'Insee. Consulté le 02/01/2011.
  34. Fiche de synthèse démographique que le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 06/04/2008.
  35. Pyramide des pages à Dourdan en 2007 sur le site de l’Insee. Consulté le 03/07/2010.
  36. Pyramide des âges de l'Essonne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 03/07/2010.
  37. Dourdan sur le site de l’Insee. Consulté le 19/09/2009.
  38. Fiche entreprise de la commune de Dourdan sur le site verif.com Consulté le 08/03/2011.
  39. Comptes municipaux sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 07/12/2010.
  40. Analyse détaillée des comptes municipaux sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 07/12/2010.
  41. Endettement municipal sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 07/12/2010.
  42. Taux d’imposition sur le site taxe.com Consulté le 0/12/2010.
  43. Répartition du patrimoine social par communes et par bailleurs sur le site de l’Aorif. Consulté le 15/05/2010.
  44. Liste des élus au conseil municipal en 2008 sur le site linternaute.com Consulté le 06/07/2009.
  45. Liste des maires de Dourdan sur la base de données MairesGenWeb. Consulté le 23/02/2008.
  46. http://www.leparisien.fr/abo-essonne/le-maire-rend-sa-carte-28-05-2010-939831.php
  47. http://www.leparisien.fr/abo-essonne/le-maire-rend-sa-carte-28-05-2010-939831.php
  48. Résultats de l’élection européennes 2009 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 20/06/2009.
  49. Résultats de l’élection présidentielle 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 23/02/2008.
  50. Résultats de l’élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 23/02/2008.
  51. Résultats de l’élection législative 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 23/02/2008.
  52. Résultats de l’élection législative 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 23/02/2008.
  53. Résultats de l’élection européenne 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 23/02/2008.
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  55. Résultéts de l’élection régionale 2004 sur le site du ministère de l’Intérieure. Consulté le 23/02/2008.
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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Dourdan de Wikipédia en français (auteurs)

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