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Artiste peintre
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Pour l’article homonyme, voir L'Artiste peintre (Lucky Luke).
Un artiste peintre (ou peintre) est une personne pratiquant la peinture, comme discipline des Beaux-Arts, comme activité de loisir (peintre amateur), ou comme métier (peintre professionnel). Ce terme est apparu au courant du XIXe siècle pour distinguer le peintre d'Art de l'artisan peintre, que celui-ci soit peintre en bâtiment ou peintre décorateur. Selon les périodes les artistes peintres ont eu des organisations professionnelles et des reconnaissances différentes. Leur métier a également évolué en fonction des techniques pratiquées: peinture à l'huile, aquarelle, fresque, pastel, ... DAO, PAO ou CAO aujourd'hui.Ils sont les témoins indéniables de leur époque avant l'arrivée de la gravure, puis de la photographie. Ils ont également pour rôle de mettre en valeur un lieu en le décorant, une personne en la portraitisant ou bien encore de diffuser une vision d'un lieu, d'un événement ou d'une idée.
Témoins de leur époque
La peinture rupestre du néolithique peut être considérée aussi bien comme une forme d'Art lié à la Transcendance, que comme un témoignage important de son époque, représentant les animaux qui les entouraient sur les parois des cavernes. Il en est de même dans l'Antiquité, avec les Portraits du Fayoum, lesquels sont aussi les témoins de la diversité des populations vivant ou traversant l'Égypte.
Une des fonctions de la peinture a été de représenter les scènes des grands événements : batailles importantes, grandes catastrophes, accords de paix, mariages, passations de pouvoir et autres événements marquant des tournants de l'Histoire.
Cependant, la peinture n'est pas considérée comme un Art à part entière pendant la période qui va de l'Antiquité à la Renaissance. Elle est alors considérée comme un artisanat, suivant les Idées de Platon[1]. Les peintres sont alors, soit des artisans (à l'époque romaine), soit des moines, peintres d'icônes orthodoxes ou enlumineurs et miniaturistes (au Moyen Âge).
C'est à partir de la Renaissance et plus particulièrement de la Renaissance florentine que la peinture sera considérée comme un Art majeur (le peintre s'inscrit à une des Arti maggiori) grâce à Léonard de Vinci, qui affranchit la peinture en lui faisant atteindre à la Beauté[2].
On comprend dès lors la complexité de la situation du peintre qui peut, soit présenter les événements, les personnages de son époque pour les embellir, soit les présenter comme témoignages. Ces événements sont interprétés généralement selon une vision officielle, mais parfois selon une vision plus réaliste de l'artiste soucieux des problèmes de son époque. On peut citer Jacques Louis David, le peintre officiel de Napoléon, qui faisait de celui-ci un héros, ou au contraire Goya dépeignant la cruauté et la barbarie de la guerre des bonapartistes en Espagne (vols, enlèvements, viols, assassinats de civils), loin des clichés officiels.
À partir du XVIe siècle, les peintres effectuent parfois le travail fait aujourd'hui par les reporters photographes, les scènes de rue comme, par exemple, celles de Jacques Callot, les paysages, les vues de Venise de Canaletto ou de Guardi. Il faut toutefois remarquer que l'œil contemporain sait difficilement distinguer les paysages embellis des paysages réels. Goya note, pour lever l'ambiguité dans ses dessins : « Yo lo vi » (je l'ai vu).
Les organisations professionnelles des peintres sous l'Ancien Régime
Sous l'Ancien Régime, les peintres sont organisés en Guildes, en Association comme Les Guildes de Saint Luc, ou les Académie de Saint Luc, qui reconnaissent et organisent la pratique de la Peinture et la vente des peintures. Les Guildes autorisent l'ouverture d'un atelier, la pratique d'un Maître. Les archives des Guildes sont une des sources principales pour la biographie des Maîtres Anciens, pour l'Histoire de l'Art.
Organisation des Ateliers
Les Ateliers des peintres sont organisés autour du Maître, avec ses assistants, ses apprentis. L'apprenti, qui fait les fonds, est appelé un « barbouilleur » puisqu'il fait la « barbouille ». Les Maîtres savent préparer eux-mêmes les matériaux nécessaires à la réalisation des peintures, (pigments, préparation des huiles, pinceaux, ...). Au XVIIe siècle, il est courant de voir le premier assistant épouser la fille du Maître et prendre la suite de l'atelier à la mort du « Patron ».
L'artiste peintre au XIXe siècle
Après la Révolution de 1789, les corporations étant abolies, la pratique des Arts est devenue libre. La Peinture devient donc un loisir, ou un métier. Les artistes se regroupent par courants au Salon Annuel. L'artiste, personnage isolé, devient un personnage excentrique. L'artiste peintre porte un costume outrancier, ne porte pas de cravate mais une lavallière, il devient un « personnage » avec sa canne, sa moustache, son dandysme, il fait tout ce qui peut choquer le bourgeois. Il est également le personnage principal de L'Œuvre d'Émile Zola. Il devient un rapin c'est-à-dire un peintre pauvre, personnage typique de Montmartre. Sa personnalité affirmée, affichée, intéresse la psychanalyse qui y lit un développement du moi et, peut-être, une névrose[3]. C'est à cette époque que naissent les clichés qui fondent la figure du peintre au cinéma.
Les organisations professionnelles des peintres aujourd'hui
Les artistes peintres sont aujourd'hui organisés en différentes sociétés, suivant leur esthétique et leurs affinités, en Salons, Galeries. Ils sont aussi représentés par des organismes professionnels comme la Maison des Artistes, ADAGP, ...
Sensibilité
Si l'artiste peintre a dû, de tous temps, s'attacher à représenter la sensibilité d'un sujet vivant, les impressionnistes et d'autres avant eux, tel que Rembrandt, ont marqué l'histoire de la peinture en travaillant davantage la sensation (beauté du paysage, force des couleurs, ambiance d'une scène) que le réalisme ou la représentation d'un événement historique important. Cela est d'autant plus important à la fin du XIXe siècle, où le photographe remplace l'artiste peintre en tant que témoin des événements importants de son époque, ou comme portraitiste.
Signature
Les artistes peintres apposent généralement leur signature sur leurs œuvres. Il fut une période dans l'Europe chrétienne où ce n'était pas le cas, car l'œuvre était de la main de Dieu : l'artiste ne pouvait donc la signer à la place de Dieu. De la même façon, les Muses qui inspiraient les artistes chez les Grecs étaient des Nymphes, filles de Zeus et de Mnémosyne.
Dans les périodes où la religion n'avait pas un pouvoir trop important, il arrivait que certains artistes souhaitent rester anonymes et ne signent pas.
Lorsqu'un artiste copie une toile, par admiration ou pour l'étude, il ne copie pas la signature du peintre original, mais la sienne. Dans le cas contraire, l'artiste peut être considéré comme un faussaire et peut encourir des risques légaux (d'autant plus s'il reproduit le tableau dans ses dimensions exactes). Une exception est faite pour les grands musées nationaux, lesquels exposent souvent une reproduction exacte, exécutée par des maîtres copistes, afin de conserver l'original.
Les outils modernes
Article détaillé : Matériel de peinture.La peinture est la matière, à base de pigments, que dépose l'artiste sur un support. On peut citer l'aquarelle, la gouache, la peinture acrylique, la peinture à l'huile.
Les pinceaux permettent d'étaler la peinture sur des supports. Ceux-ci peuvent être durs (bois, carton, papier) ou en toile (lin, coton, soie...).
Les couteaux, utilisés dans les techniques de peinture à l'huile, disposent d'un manche en bois et d'une partie métallique de formes variées (souvent en forme d'amande) et aplatie. Les couteaux se scindent en deux catégories : les couteaux à peindre et les couteaux à palette.
La palette de peinture est un instrument qui permet de mélanger les peintures. Il existe la traditionnelle palette en bois ou en plastique, la palette jetable.
Bibliographie
Références
Voir aussi
- Peinture
- Beaux-Arts
- Plasticien
- la peinture de chevalet du peintre isolé dans son atelier.
- Peinture française
- Morgane Le Petit
Liens externes
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