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André Le Nôtre
Pour les articles homonymes, voir Lenôtre (homonymie).André Le Nôtre (Paris, 12 mars 1613 - 15 septembre 1700) fut jardinier du roi Louis XIV de 1645 à 1700 et eut notamment pour tâche de concevoir l'aménagement du parc du palais de Versailles, mais aussi celui de Vaux-le-Vicomte et Chantilly. Il était un très fameux courtisan et réussit à se lier d'amitié avec Louis XIV. Il était l'auteur des plans de nombreux jardins à la française.
Sommaire
Sa vie
Un avenir de jardinier
André Le Nôtre naît dans une famille de jardiniers. Son père, Jean Le Nôtre, était jardinier du roi aux Tuileries ainsi que son grand-père. Son parrain est contrôleur des jardins et le mari de sa marraine, Claude Mollet, est un illustre jardinier. André vit donc dans une famille de jardiniers et acquiert rapidement un savoir-faire pratique qu'il complète de connaissances théoriques.
Une adolescence studieuse
Le premier grand jardin français portant la marque distinctive de Le Notre fut le jardin du château de Wattignies (sud de Lille), terminé en 1640 et construit par le seigneur de Wattignies, Philippe de Kessel.On estime que le jardin fut dessiné vers 1635-1637, quand Le Nôtre avait entre 22 et 24 ans. On y retrouve les allées en angle aigus, l'exposition sud est( classique), le dégrade des essences d'arbres en perspective, les grands pots Medicis sculptés dans la pierre, le Théâtre de verdure. Cette première réalisation lui apportera ses premiers grands revenus et surtout la première référencé qui lancera sa réputation. Le Nôtre est nommé premier jardinier du duc d'Orléans en 1635. Il succède à son père comme jardinier du roi aux Tuileries deux ans plus tard.
Mais, il est aussi attiré par d'autres arts qui rentreront en jeu dans son futur métier de jardinier du Roi. Il apprend les mathématiques, la peinture et l'Architecture. Il entre alors dans l'atelier de Simon Vouet, peintre du roi Louis XIII. Il apprendra alors l'art du clacissisme et des perspectives, et devient l'ami de Charles Le Brun. François Mansart lui permet d'étudier l'architecture pendant plusieurs années.
Il se marie avec Françoise Langlois en 1640 et qui lui survivra, avec qui il aura plusieurs enfants, tous morts jeunes, et est nommé "dessinateur des plants et terrasses" d'Anne d'Autriche trois ans plus tard. En 1645-1646, il modernise les jardins du château de Fontainebleau.
Vers l'âge de quarante ans, il décide de devenir jardinier, fort de toutes les compétences acquises durant ses expériences artistiques précédentes.
Les débuts de jardinier
André Le Nôtre exerce son métier avec le projet des jardins du château de Vaux-le-Vicomte, initié par Nicolas Fouquet. Il travaille alors en coordination avec Louis Le Vau et Charles Le Brun entre 1656 et 1661. Ce chantier fait de lui un illustre jardinier mondial et il devient en 1657 contrôleur général des bâtiments du Roi.
Après l'arrestation de Fouquet en 1661, André Le Nôtre est engagé par Louis XIV pour réhabiliter les jardins de Versailles qui sera son autre travail majeur entre 1662 - 1687, jouant avec les parterres de broderie, installant la statuaire et les multiples jeux d'eau.
Il dessine et réalise alors de nombreux projets à travers la France et aussi l'étranger : Greenwich pour Charles II d'Angleterre en 1662, 1662 - 1684 : Le Nôtre transforme pour le Grand Condé les jardins du château de Chantilly, jardins du château de Saint-Germain-en-Laye en 1663-1672 (son projet de perspective déviée l'emportant sur celui de Le Vau), jardins du château de Saint-Cloud pour Philippe d'Orléans en 1665 - 1693.
La fin de sa vie
En 1666, Colbert charge Le Nôtre d'embellir le jardin des Tuileries qu'il transforme en profondeur, ouvrant plusieurs perspectives dont l'une servira de tracé à la future avenue des Champs-Élysées. Entre 1670 - 1683 Il travaille sous les ordres du même Colbert au remaniement des jardins de son château de Sceaux.
Il conçoit un projet pour le château de Racconigi en Italie en 1670 et refait les jardins de Venaria Reale en Italie en 1674 - 1698.
Le Nôtre est anobli par Louis XIV en 1675. Il forme de nombreux disciples, dont son neveu, Claude Desgots. En 1678, il visite l'Italie et juge que « les jardins ne s'approchent pas de ceux de son pays ». Il en profite pour rendre visite au Bernin, âgé de 81 ans, ainsi qu'au pape Innocent IX, qu'il va embrasser, sous le coup de l'émotion, sur les deux joues...[1]. Il entre en 1681 à l'Académie royale d'architecture[2].
Il intervient dans l'aménagement des jardins du château de Meudon pour Louvois en 1679-1691 et participe aux aménagements du château de Marly-le-Roi dernière résidence voulu de Louis XIV en 1692.
Il est cependant agacé par les velléités du Roi-Soleil à vouloir concevoir ses propres jardins[3]. Il cesse donc de travailler pour ce dernier tout en lui offrant ses plus belles œuvres d'art en 1693. Il fait encore des projets : il envoie par lettre ses instructions pour les château de Charlottenburg et château de Cassel en Allemagne en 1694 et adresse à Guillaume III d'Angleterre des plans pour le château de Windsor en 1698.
Le Nôtre meurt à l'âge de 87 ans en septembre 1700. Il est enterré à l'église Saint-Roch. Il laisse derrière lui de nombreux jardins aménagés à la française reconnaissables par leurs perspectives et leurs géométries parfaites, connus et renommés partout dans le monde.
Il n'a laissé cependant aucun écrit pédagogique, ni journal ni mémoires. Il reste quelques courriers adressés aux grands de son siècle. L'un des premiers à théoriser son apport est Antoine-Joseph Dézalliers d'Argenville qui écrit en 1709 la Théorie et la pratique du jardinage, reprenant ainsi ses principales œuvres.
Ses collections
Le Nôtre possédait plusieurs centaines de tableaux de maîtres qu'il donna en partie à Louis XIV : (sélection)
- De l'Albane, Le Bain de Diane, L'Annonciation, Apollon et Daphné, Louvre ;
- De Cornelis Van Poelenburgh, Le Martyr de saint-Sébastien ;
- Du Dominiquin, Adam et Ève, musée des Beaux-arts de Grenoble.
Autres jardins de Le Nôtre
- jardins du parc de l'Orangerie à Strasbourg (Alsace) ;
- jardins du château de Bercy à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) ;
- jardins du château de Chambonas (Ardèche) ;
- jardins du château du Fayel (Oise) ;
- jardins du château de Cordès près d'Orcival (Puy de Dôme) dessinés en 1695 ;
- jardins * jardins du château de Boury-en-Vexin, Oise;
- jardins du château de Versigny, Oise;
- jardins du château d'Ancy-le-Franc (Yonne)
- jardins privés des châteaux de Fosse belaude, de Coquille et de Miramion à Saint Jean de Braye (Loiret)[4].
Avenues
- Avenue du Château de Hauteville à Charchigné
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- ↑ Érik Orsenna, Portrait d'un homme heureux, édition Folio, p. 122
- ↑ David de Pénanrun, Roux et Delaire, Les architectes élèves de l'école des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, 2e éd., 1907, p. 129
- ↑ Érik Orsenna, Portrait d'un homme heureux, édition Folio, p. 135
- ↑ Histoire de Saint Jean de Braye, résumé historique, groupe histoire locale du comité des sages de Saint Jean de Braye, réédition en juin 2004, 31 p.
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