Jean (apotre)

Jean (apotre)

Jean (apôtre)

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Saint Jean, par Le Greco

Dans les évangiles synoptiques (évangile de Marc, évangile de Matthieu et évangile de Luc) et le livre des Actes des Apôtres, Jean, fils de Zébédée et de Marie Salomé , est l'un des principaux des douze apôtres de Jésus.Il est également le frère de Jacques le Majeur.Ils étaient originaires de la ville de Bethsaïde,en Galilée.

Son nom n'apparaît pas dans l'évangile de Jean, mais y est généralement identifié avec un disciple non nommé, et désigné par l'expression le Disciple que Jésus aimait. Dans la tradition chrétienne, cet évangile lui est attribué, ainsi que trois épîtres, et l'apocalypse, dont l'auteur se présente comme Jean de Patmos : c'est le corpus johannique.

On l'appelle Jean l'Apôtre ou Jean l'Évangéliste ou Jean le Théologien pour le distinguer de Jean le Baptiste. Son symbole en tant qu'évangéliste dans la tradition du Tétramorphe est l'aigle, d'où le surnom « l'Aigle de Patmos ».

Il est représenté avec une coupe surmontée d’un serpent ou avec une chaudière remplie d’huile bouillante.

Saint Jean l'Évangéliste est fêté par les catholiques le 27 décembre et par l'Église orthodoxe le 26 septembre (dormition) et le 8 mai.

Sommaire

L'apôtre Jean dans le Nouveau Testament

Liste d'occurences[1]

  • Mt 4,21;10,2;17,1;20,20-23
  • Mc 1,19;1,29;3,17;5,37;9,2;9,38;10,35;10,41;13,3;14,33
  • Lc 6,14;9,28;9,49;9,54;22,8
  • Ac 1,13;3,1-11;4,1-19;8,14-25;12,2;13,5;13,13;13,24-25

Dans les évangiles synoptiques

Dans les trois évangiles synoptiques (Matthieu et Luc reprenant Marc selon la Théorie des deux sources, Jean apparaît dans les premiers de la liste des douze apôtres (Mc 3. 16-19, Mt 10. 2-5 et Lc 6. 13-16), avec son frère Jacques dit le Majeur . Ce sont les fils de Zébédée, des pêcheurs du lac de Tibériade (appelé "mer de Galilée" ou "lac de Génésareth"), qui comme Simon-Pierre et son frère André abandonnent leurs filets pour suivre Jésus ( Mc 1. 16-20, Mt 4. 18-22 et Lc 5. 1-11). Marc précise que Jésus les surnomme Boanerges, c'est-à-dire « fils du tonnerre » (Mc 3. 17).

Ce sont Pierre, Jacques et Jean qui accompagnent Jésus sur une montagne lors de l'épisode de la transfiguration (Mc 9. 2, Mt 17. 1 et Lc 9. 28).

Il fait partie des disciples qui accompagne Jésus lors de la guérison de la mère de Simon-Pierre (Mc 1. 29), de la guérison de la fille de Jaïre le chef de la synagogue (Mc 5. 37 et Lc 8. 51)

C'est lui qui intervient au nom des disciples qui ont empêché quelqu'un de faire des miracles au nom de Jésus (Mc 9. 38 et ,Lc 9. 49).

Jacques et Jean demandent à être assis à côté de Jésus quand il sera dans gloire :Mc 10. 35-45. Pierre, Jacques, Jean et André interrogent Jésus sur le mont des oliviers (Mc 13. 3), Jésus fait part de ses angoisses à Pierre, Jacques et Jean Mc 14. 33.

Jacques et Jean (Lc 9. 54), Pierre et Jean (Lc 22. 8)

Dans l'évangile de Jean

Article détaillé : Disciple que Jésus aimait.
La Cène (détail)

Sa mère est Marie Salomé

Souvent appelé « le bien-aimé du Seigneur », ou celui que Jésus aimait, Jean est considéré comme l'apôtre préféré du Christ. De nombreuses représentations de la Cène nous le montrent au côté de Jésus, écoutant attentivement les paroles du Seigneur, les yeux quelquefois fermés pour mieux écouter (La Cène peinte par Dirk Bouts). En effet dans l'évangile que l'on attribue à Saint Jean, il rapporte avec beaucoup de précisions les paroles prononcées par Jésus au cours de la Cène (Discours de la Cène, chapitres 14 à 17), et en particulier l'envoi de l'Esprit Saint ou Paraclet par le Père [2],[3].

Jean fut l'un des trois apôtres (avec Pierre et Jacques) à monter sur la montagne du Thabor, pour assister à la Transfiguration, où ils ont contemplé la divinité du Verbe resplendissante dans le corps de Jésus, lorsque le Père disait: « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute ma complaisance : écoutez-le » [4].

Lorsque Jésus fut arrêté par le soldats romains, il le suivit jusque dans la cour du Grand-Prêtre, et assista à la crucifixion et à son agonie à Gethsémani. Des écrits plus tardifs nous disent aussi que le Christ en croix, avant de rendre l'âme, donne pour mission à Jean de veiller sur sa mère, la Vierge Marie. Il l'accueillit chez lui et fut le dernier à rester à Jérusalem pour la servir.

La légende chrétienne de l'évangéliste Jean

Après la Résurrection, il semble que Jean soit allé en Samarie prêcher avec Pierre, où il montre beaucoup d'ardeur à organiser la jeune Église de Palestine. Fuyant les persécutions des Romains, il quitta la Palestine, et se réfugie à Éphèse ou il réalise des miracles et baptise de nombreuses personnes.

Amené à Rome pour être présenté à l'empereur Domitien qui l'avait envoyé quérir, il lui montra que sa foi en Jésus-Christ était plus forte que toutes les puissances terrestres. Tertullien nous dit qu'il aurait subi à Rome,à la porte latine (Porta Latina), le supplice de l'huile bouillante, dont sa virginité lui aurait permis de sortir indemne.Ayant été fouetté juste avant, ses blessures auraient même disparu malgré le contact de l'huile brûlante sur sa peau.

L'empereur l'envoie en exil sur l'île de Patmos, où il aurait écrit l'Apocalypse. À Patmos, île montagneuse, qui était luxuriante à l'époque, Jean reçoit une vision du Christ de l'Apocalypse, majestueux d'apparence, vêtu de blanc, le glaive de la Parole dans la bouche. Jean s'agenouille et il est béni par l'apparition qui lui dit : « Écris donc ce que tu as vu, le présent et ce qui doit arriver plus tard » [5]. Puis il lui aurait révélé en de grandioses visions ce qui doit arriver à la fin des temps : l'accroissement de l'iniquité, la venue de l'Antéchrist, son combat contre les fidèles et sa lutte ultime qui le jettera finalement pour toujours en Enfer avec le diable et ses anges maléfiques. Il contempla aussi les bouleversements du Monde, la consommation de toute chose sous le feu divin, et, enfin le triomphe du Fils de l'homme, la résurrection de tous et le jugement dernier, et enfin la descente sur terre de la Jérusalem céleste, cité sainte et éternelle, où Dieu demeurera pour toujours avec les hommes.

Après la mort de Domitien en l'an 96, l'empereur Nerva permit à Jean de revenir à Éphèse, au grand regret des habitants de Patmos qu'il avait convertis en très grand nombre.

Puis la tradition le fait vivre pendant de longues années à Éphèse, ville où il compose ses trois Épîtres et le quatrième Évangile ou Évangile selon Jean (dont la plus ancienne trace est le Papyrus P52), en l'an 97.

Il serait mort à Éphèse en l'an 101, à l'âge de 98 ans. Il serait enterré à Selçuk, près d'Éphèse, où il existait une basilique Saint-Jean aujourd'hui en ruine.

Saint Jean endormi sculpture attribuée à Martin Hoffmann, sur bois de tilleul, vers 1515 au musée des Beaux-Arts de Dijon

Plusieurs représentations de Jean nous le montrent tenant à la main un calice d'où émerge la tête d'un serpent, en référence au thème johannique du serpent[6] (Cf. le vitrail contemporain de l'église de Toulon-sur-Allier).

On attribue à l'apôtre Jean de nombreux miracles :

  • Pour prouver à Aristodème et aux Éphésiens la supériorité du christianisme sur le culte des idoles (cf. notamment la Légende dorée[7]) : sommé de boire une coupe de poison, il en avale le contenu d'un trait et n'en est absolument pas incommodé, tandis que les deux goûteurs désignés pour tester ce poison s'écroulent foudroyés en quelques secondes (ils seront ensuite ressuscités par le saint).
  • À son arrivée dans l'île de Patmos, il y avait un mage maléfique, nommé Kynopse, servi par de nombreux serviteurs démoniaques. Les prêtres du temple d'Apollon demandèrent à ce dernier de les débarrasser de Jean, qui commencait à faire des conversions. Jean, par la seule puissance de sa prière adressée à Jésus-Christ, réussit à chasser les serviteurs démoniaques du mage, démontrant que le pouvoir de ce dernier n'était qu'illusion, et à sa prière, la mer engloutit le mage et l'emporta, comme autrefois le Pharaon lancé à la poursuite de Moïse.
  • Lors d'une fête en dévotion à la déesse Artémis, que vénéraient les habitants d'Éphèse, Jean monta sur la colline où se trouvait une grande statue de la déesse et commença à haranguer la foule païenne. Celle-ci, furieuse, tenta de le lapider, mais toutes les pierres frappèrent la statue qui fut mise en pièces, puis les pierres se retournèrent contre ceux qui continuaient à les lancer. À la prière de Jean, la terre trembla et engloutit les plus vindicatifs, mais après que la foule eut supplié Jean et fait appel à sa miséricorde, ils ressortirent tous des antres de la terre, vénérant le saint et demandant le baptême.
  • Jean fut arrêté et conduit au temple d'Artémis devant un officier impérial qui l'accusa de magie maléfique et voulut le mettre à mort. Jean se mit à prier Dieu, et le temple s'effondra sans porter atteinte à aucune vie humaine.
  • Pendant son voyage d'exil vers Patmos, il guérit par ses prières les soldats de son escorte qui avaient tous la dysenterie, et en arrivant dans l'île, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable de l'île, atteint d'un « esprit impur », ce qui lui permit de baptiser toute la maisonnée dès son arrivée.
  • Un autre jour, à Éphèse, entouré d'une foule de disciples et d'habitants, il bénit la dépouille d'une femme particulièrement pieuse, nommée Drusiana, et celle-ci ressuscita.
  • Au moment de sa mort, il se fait creuser une fosse et y descend en priant Dieu. Dès qu'il a fini sa prière, il est entouré d'une lumière si vive que personne ne peut la regarder. Une fois la lumière disparue, on trouve la fosse remplie de manne divine. Une autre version de sa mort veut qu'il se soit fait enterrer encore vivant et recouvrir de terre par ses serviteurs, mais, lorsque ses disciples arrivèrent et voulurent le déterrer, il avait disparu. Tous pensèrent que son corps avait été ressuscité et était monté au ciel, selon la parole de Jésus-Christ répondant à Pierre qui le questionnait sur Jean : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je revienne qu'est-ce que cela te fait ? » (Jean XXI:22).

Liens

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Notes et références

  1. http://www.portstnicolas.org/Jean-Fils-de-Zebedee.html
  2. chapitre 14 v. 15 à 31 : l'Esprit Saint que le Père enverra
  3. la Bible, Traduction œcuménique, texte intégral, le Livre de poche, 1979
  4. Matthieu 17:5
  5. Apocalypse I:17
  6. Saint-Jean 3,14 : Jésus déclare à Nicodème "Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle"
  7. Jacques de Voragine, La Légende dorée, Gallimard, coll. « La Pléiade », 2004, publication sous la direction d'Alain Boureau, chapitre 9, pp 68-76.
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