- USA
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États-Unis
United States of America (en) États-Unis d'Amérique (fr) (Détails) (Détails) Devise nationale :
(1776 - présent) E pluribus unum
(latin : « De plusieurs, un »)
(1956 - présent) In God We Trust
(anglais : « En Dieu nous avons foi »)Langue officielle État fédéral : Anglais américain de facto Anglais langue officielle unique dans 30 États sur 50 ; 18 % de la population parle une autre langue à la maison, l'espagnol (10,71 %) étant la plus courante, suivent le chinois (0,78 %) et le français (0,62 %)
Capitale Washington, DC
38° 53' N, 77° 02' OPlus grande ville New York Forme de l’État
- PrésidentRépublique fédérale
Barack ObamaSuperficie
- Totale
- Eau (%)Classé 4e
9 629 048 km²
2,20 %Population
- Totale (2009)
- DensitéClassé 3e
305 683 227 hab.
31,15 hab./km²Indépendance
- Déclarée
- ReconnueDe la Grande-Bretagne
4 juillet 1776
3 septembre 1783Gentilé Américain(e)[1] PIB (PPA) (2008) $14 264 milliards[2] ( 1er) PIB (nominal) (2008) $14 264 milliards[3] ( 1er) IDH (2008) 0,951 (élevé) ( 12e) Monnaie Dollar américain ( USD
)Fuseau horaire UTC -5 à -10 Hymne national The Star-Spangled Banner Domaine internet .us Indicatif
téléphonique+1
Les États-Unis, ou États-Unis d'Amérique en forme longue[4], sont une république constitutionnelle fédérale à régime présidentiel d'Amérique du Nord. Le nom d'« Amérique » est parfois employé dans le langage courant, mais aussi dans des discours officiels, comme une abréviation pour désigner les seuls États-Unis d'Amérique.
Les États-Unis sont une union de 50 États, 48 d'entre eux étant adjacents les uns aux autres et situés entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique, d'est en ouest, puis bordés au nord par le Canada et au sud par le Mexique. Les deux derniers États sont l'Alaska, situé à l'ouest du Canada, et Hawaii, un État insulaire situé au milieu de l'océan Pacifique. De plus, le pays est composé de quatorze territoires insulaires disséminés dans la mer des Caraïbes et le Pacifique. La capitale fédérale, Washington, est dans le District de Columbia, un district fédéral hors des 50 États.
Les États-Unis comptent en 2008 plus de 305 millions d'habitants et constituent le troisième pays le plus peuplé du monde derrière la Chine et l'Inde. La superficie des États-Unis est de 9 629 048 kilomètres carrés, ce qui en fait le quatrième pays le plus vaste du monde derrière la Russie, le Canada et la Chine[5]. L'immigration est très abondante et la population compte parmi les plus diversifiées au monde sur les plans ethnique et culturel. L'économie nationale est la plus importante au monde avec le PIB le plus élevé de la planète.
Alors que la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique fut proclamée le 4 juillet 1776 par les treize colonies britanniques en Amérique du Nord, les États-Unis ont obtenu leur indépendance du Royaume-Uni en 1783 suite à la guerre d'indépendance américaine, puis ont adopté la Constitution des États-Unis d'Amérique en 1787 lors de la Convention de Philadelphie. La Déclaration des droits (United States Bill of Rights) est quant à elle ratifiée par le premier Congrès des États-Unis en 1791.
Le développement du territoire s'est effectué principalement au XIXe siècle avec la conquête de l'Ouest et les guerres indiennes, mais aussi grâce à des ententes bilatérales effectuées avec d'autres nations européennes et nord-américaines.
En 1865, la guerre de Sécession se termine à l'avantage des États du Nord, protectionnistes et égalitaristes face à ceux du Sud, libre-échangistes et esclavagistes. La guerre hispano-américaine de 1898 et la Première Guerre mondiale ont par la suite confirmé la puissance militaire du pays. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'hégémonie des États-Unis est celle d'une superpuissance, notamment lors de la guerre froide.
Les États-Unis sont membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), de l'Organisation des États américains (OEA), de l'ANZUS, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du G8, et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies.
Dénomination
Le nom du pays fut suggéré par Thomas Paine et adopté lors de la déclaration d'indépendance, le 4 juillet 1776.
La désignation en forme courte — d'usage dans la vie courante, l'enseignement et la cartographie[6] — de ce pays est « États-Unis » (en anglais United States, abrégé en US) et la forme longue – d'usage dans les documents officiels — est « États-Unis d'Amérique » (en anglais United States of America, abrégé en USA). La forme longue « États-Unis d'Amérique » ne ressemble pas à la grande majorité des formes longues qui commence par « République de », « Royaume de », etc. Elle est en revanche proche du pays voisin, les États unis mexicains.
Histoire
Article détaillé : Histoire des États-Unis.Histoire des États-Unis Civilisations précolombiennes Adena • Anasazis • Cinq tribus civilisées • Civilisation du Mississipi • Culture Hopewell • Hohokams • Mogollon • Mound Builders
Histoire coloniale Colonisation
Exploration
Treize colonies
Révolution américaineÉpoque contemporaine 1776-1865
1865-1918
1918-1945
1945-1964
1964-1980
Depuis 1980Histoire sociale Afro-américains
Amérindiens
Juifs
FemmesHistoire par thème Chronologie des États-Unis
Portail des États-UnisModifierPériode précolombienne (avant 1492)
Articles détaillés : Amérindiens aux États-Unis, Histoire coloniale des États-Unis et Treize colonies.La présence humaine est attestée en Alaska vers 20 000 ans av. J.-C.[7], vers 16 000 ans av. J.-C. sur la côte atlantique et vers 13 000 ans av. J.-C. sur le site Clovis (Nouveau-Mexique). Les premiers habitants des États-Unis actuels descendent des peuples préhistoriques venus d’Asie qui ont traversé le détroit de Béring au cours de la dernière glaciation il y a 30 000 ou 40 000 ans[8]. Plusieurs civilisations relativement avancées (Anasazis, Mound Builders, civilisation du Mississipi) se sont succédé sur le territoire et ont disparu mystérieusement avant l’arrivée des Européens.
Période coloniale (1492-1775)
Articles détaillés : Colonisation européenne des Amériques et Treize Colonies.Christophe Colomb découvre le continent américain en 1492 puis explore l’actuelle Porto Rico l'année suivante. Au XVIe siècle, les puissances européennes à la recherche du passage du Nord-Ouest et de richesses, naviguent puis s’installent le long du littoral atlantique. Ici se succèdent des colonies espagnoles, anglaises, françaises, hollandaises et scandinaves plus ou moins permanentes. Les établissements les plus célèbres et les plus anciens sont ceux de St. Augustine (Floride, 1565), Jamestown (1607) et Plymouth (fondée par les Pères pèlerins puritains en 1620). Au sud-ouest, les Espagnols agrandissent la Nouvelle-Espagne en menant des expéditions depuis le Mexique. Au nord-ouest, les Russes s’installent le long de la côte Pacifique. Les Blancs entrent en contact et font du commerce avec les peuples autochtones. Mais les Amérindiens ne résistent pas aux épidémies introduites par les Européens (variole, rougeole), à l’acculturation (alcool, armes à feu), aux massacres et aux guerres coloniales.
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles se forment progressivement les treize colonies britanniques de la côte orientale, ancêtres des États-Unis d’Amérique (carte). La colonisation est assurée par des compagnies et un système de chartes. Les Français explorent la vallée du Mississippi et fondent la Louisiane. L’Amérique du Nord devient rapidement un enjeu entre les puissances coloniales : l’Angleterre assure peu à peu sa suprématie en remportant les guerres anglo-néerlandaises puis la guerre de la Conquête (1763) contre la France, qui perd ses possessions de l’est du Mississippi (carte). Le peuplement se fait essentiellement par des migrants britanniques et par la traite négrière. Les esclaves noirs sont employés dans les plantations de tabac du sud mais aussi pour le développement des infrastructures. Vers 1775, les treize colonies sont prospères et comptent plus de deux millions d’habitants.
Révolution, indépendance et nouvelles institutions (1775-1800)
Articles détaillés : Histoire des États-Unis de 1776 à 1865 et Révolution américaine.Dans le courant des années 1770, les colons américains s'opposent de plus en plus à leur métropole : Londres leur refuse les terres indiennes situées à l’ouest des montagnes Appalaches. Les taxes et les impôts sont augmentés alors que les sujets américains ne sont pas représentés au Parlement anglais. Le système de l’exclusif lèse les marchands de la côte est. De nouvelles troupes sont envoyées en Amérique et un climat révolutionnaire s’installe en Nouvelle-Angleterre, à Philadelphie et en Virginie. En 1770, les soldats britanniques tirent sur les manifestants (massacre de Boston). En décembre 1773, les colons détruisent une cargaison de thé (Boston Tea Party) : la guerre éclate l’année suivante.
Les Insurgents envoient des représentants au Congrès continental qui approuvent la déclaration d'indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776. Ce texte, essentiellement rédigé par Thomas Jefferson, proclame les principes de liberté, d’égalité et de droit au bonheur. Pendant la guerre, plusieurs milliers de loyalistes fuient le pays. L’armée américaine, commandée par George Washington, finit par vaincre les Anglais avec le renfort de la France : le traité de Paris est signé en 1783 et consacre la souveraineté et la naissance des États-Unis.
Le second Congrès continental qui a ratifié les Articles de la Confédération en 1781, rédigent la Constitution américaine à la Convention de Philadelphie en 1787. Ce texte, auquel sont ajoutés dix amendements (Déclaration des Droits) en 1791, demeure aujourd’hui encore le fondement de la démocratie américaine. George Washington est choisi comme premier Président américain en 1789. Les institutions s’installent définitivement à Washington D.C. en 1800.
Conquêtes de l'Ouest, industrialisation et fin de l'esclavage (1800-1917)
Articles détaillés : Ruée vers l'or, Conquête de l'ouest, Guerre de Sécession et Histoire des États-Unis de 1865 à 1918.L'histoire américaine au XIXe siècle est marquée par quatre problématiques majeures : la conquête de l'Ouest, l'esclavage dans le Sud, l'industrialisation et l'immigration.
Le territoire américain s'agrandit progressivement vers l'ouest par des achats (Louisiane en 1803, Alaska en 1867) et des conflits. Poussés par la doctrine de la « Destinée manifeste » et par le « Mythe de la Frontière », les Américains font la guerre aux Amérindiens et spolient leurs terres. La guerre contre le Mexique (1846-1848) et le traité de Guadeloupe Hidalgo entraînent l'annexion du Texas puis de la Californie. Le traité de l'Oregon (1846) définit le tracé de la frontière entre les États-Unis et le Canada à l'ouest des montagnes Rocheuses. La ruée vers l'or à partir du milieu du XIXe siècle accélère la colonisation blanche de l'Ouest. Enfin, la construction du premier chemin de fer transcontinental (1869) facilite l'intégration des nouveaux territoires. La conquête de l'Ouest s'achève avec le Massacre de Wounded Knee (1890), l'annexion d'Hawaï (1898) et l'entrée de l'Arizona dans l'Union (1912).
Alors que la traite des Noirs est supprimée au niveau fédéral en 1808 et que les États du Nord ont aboli l'esclavage entre 1777[9] et 1804, les planteurs du Sud continuaient de défendre cette institution. En 1860, Abraham Lincoln, candidat du parti antiesclavagiste, remporte l'élection présidentielle : sept États esclavagistes font alors sécession et forment les États confédérés d'Amérique. La bataille de fort Sumter (avril 1861) marque le début de la guerre civile qui fit 970 000 victimes (3 % de la population américaine), dont 620 000 soldats[10]. Après la victoire de l'Union en 1865, trois nouveaux amendements à la constitution sont votés pour abolir l'esclavage, libérer les quatre millions d'esclaves[11], leur donner la citoyenneté et le droit de vote. Mais les lois Jim Crow introduisent la ségrégation raciale dans le Sud, jusque dans les années 1950-1960. La guerre de Sécession a également pour conséquence de renforcer le pouvoir fédéral[12].
L'industrialisation débute à partir des années 1850. Elle entraîne des bouleversements démographiques, économiques et sociaux considérables. Elle modifie la géographie du pays. Les villes américaines se multiplient et grandissent rapidement. L'immigration s'accélère et se diversifie. La Révolution industrielle donne naissance à un prolétariat urbain et accompagne la naissance d'un capitalisme sauvage. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la deuxième révolution industrielle voit l'apparition de la société de consommation et de l'automobile. Les premiers gratte-ciel sont construits dans les centres-villes de New York et Chicago.
Les États-Unis doivent tout au long du XIXe siècle s'affirmer sur la scène internationale. Ainsi, le Royaume-Uni tente vainement de reprendre sa souveraineté sur le territoire américain lors de la guerre de 1812. Le pays remporte la guerre hispano-américaine en 1898 : Porto Rico et les Philippines passent sous contrôle de Washington.
L'élévation du pays au rang d'hyperpuissance à travers les guerres (1917-1991)
Articles détaillés : Histoire des États-Unis de 1918 à 1945, Grande Dépression, Guerre froide, Histoire des États-Unis de 1945 à 1964, Histoire des États-Unis de 1964 à 1980 et Histoire des États-Unis depuis 1980.C'est surtout la Première Guerre mondiale qui va consacrer la puissance américaine. Au XXe siècle, les États-Unis deviennent la première puissance économique, culturelle, politique et militaire du monde. D'abord neutre au début de la Première Guerre mondiale, le pays s'engage aux côtés des Alliés le 2 avril 1917 et renverse le rapport de force. Le Congrès des États-Unis refusera de ratifier le traité de Versailles (1919) et d'intégrer la Société des Nations, fidèle au principe de l'isolationnisme. L'entre-deux-guerres est d'abord une période de prospérité matérielle et d'effervescence culturelle appelée les « années folles ». Les femmes puis les Amérindiens obtiennent le droit de vote. C'est également le temps de la Prohibition.
Puis la Grande Dépression de 1929 qui suit le krach de Wall Street provoque une montée du chômage. Le Dust Bowl affecte le sud du pays et accroît la misère des paysans. Franklin Delano Roosevelt est élu en 1932 et propose un New Deal (« nouvelle donne ») pour combattre la crise, en posant les bases de l'État-providence. Le chômage ne se résorbe totalement que pendant la Seconde Guerre mondiale. L'attaque japonaise sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941 provoque l'entrée en guerre des États-Unis dans le camp des Alliés contre l'Axe. L'armée américaine joue un grand rôle dans la libération de l'Europe occidentale et durant les campagnes du Pacifique. En août 1945, le président Harry Truman décide d'envoyer deux bombes atomiques pour faire capituler l'Empire du Japon. Les États-Unis deviennent une superpuissance aux côtés de l'URSS. La charte des Nations unies signée en juin 1945 à San Francisco, pose les bases de l'ONU, dont l'assemblée générale siège à New York.
Dans les années qui suivent le conflit, les États-Unis se posent en leader du camp capitaliste face à l'Union soviétique : la Guerre froide oppose alors deux modèles politiques et économiques. Afin d'endiguer le communisme, Washington intervient en Europe (plan Marshall, Berlin, création de l'OTAN) et en Asie (guerre de Corée, guerre du Viêt Nam, première guerre d'Afghanistan). Le pays se lance également dans la course à l'armement et à l'espace (création de la NASA en 1958, Premiers pas sur la lune en 1969). En 1962, la Crise des missiles de Cuba à failli être l'élément déclencheur de la troisième guerre mondiale, provoquera un « embargo », toujours actif, même si assoupli sous les présidences de Clinton et Obama.
L'histoire intérieure du pays est marquée par le Mouvement afro-américain des droits civiques dans les années 1950-1960 menées par Martin Luther King, par l'assassinat du président Kennedy en 1963 et le scandale du Watergate en 1974. L’année 1968 est, pour les États-Unis le sommet d’une décennie troublée (Viêt Nam, Berkeley, assassinats de Martin Luther King et de Robert Kennedy, etc.), le début d’une période d’incertitudes[13]. La nouvelle politique de Reagan (1981-1989) est un succès autant dans le pays, avec les Reaganomics, qu'à l'étranger, où il favorise les relations, notamment avec l'URSS, et diminue les armements. Il est souvent perçu comme le vainqueur de la Guerre froide.
Le « Nouvel Ordre Mondial » (1991-2009)
Articles détaillés : Attentats du 11 septembre 2001, Guerre contre le terrorisme et Crise des subprimes.Depuis la fin de la Guerre froide et le démantèlement de l'Union soviétique en 1989-1991, les États-Unis sont aujourd'hui la seule hyperpuissance dans le monde[réf. nécessaire]. Le pays s'engage dans les relations diplomatiques au Proche-Orient, et participe à la Guerre du Golfe (1990-1991). La présidence de Bill Clinton (1993-2001) fut marquée par les guerres en Yougoslavie, par l'affaire Monica Lewinsky, l'explosion de la bulle Internet et par une croissance économique continue. George W. Bush (2001-2009) arrive au pouvoir après une des élections les plus controversées de l'histoire du pays. Le 11 septembre 2001, les États-Unis sont victimes d'une vague d'attentats terroristes qui font près de trois mille morts.
Washington en réponse se lance dans une "Guerre contre le terrorisme" en Afghanistan puis en Irak (guerre d'Afghanistan et guerre en Irak). Le sud du pays est frappé de plein fouet en 2005 par Katrina, un des ouragans les plus ravageurs de toute l'histoire des États-Unis. Dès 2007, le pays est touché par une crise économique et financière, provoquée par la crise des subprimes et qui deviendra mondiale. De grandes compagnies comme Lehman Brothers ou General Motors sont en faillite. En 2008, Barack Obama est élu en tant que premier président afro-américain du pays, succédant au président sortant Bush devenu impopulaire.[14]
Politique
Article détaillé : Politique des États-Unis.Les États-Unis sont une république fédérale présidentielle bicamériste. La forme du gouvernement est celle de la démocratie représentative : le droit de vote est accordé aux citoyens américains de plus de 18 ans ; il n'est pas obligatoire.
Les citoyens américains sont gouvernés à trois échelons : le niveau fédéral depuis la capitale Washington D.C., le niveau des États fédérés et le niveau local (comtés, municipalités). La monnaie, la politique étrangère, l'armée et le commerce extérieur relèvent de l'État fédéral. Le pays est constitué de cinquante États fédérés qui disposent d'une pleine souveraineté dans de nombreux domaines : justice, éducation, transport, etc. Chacun des 50 États a son drapeau, son gouverneur, son congrès et son gouvernement. La législation diffère d'une circonscription à l'autre.
La constitution américaine est la plus ancienne constitution moderne encore en vigueur (1787). Complétée par la Déclaration des Droits et de nombreux amendements, elle garantit des droits individuels aux citoyens américains. Pour être adopté, un amendement doit recueillir l'approbation des 3/4 des États fédérés.
Les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont séparés :
- Le pouvoir exécutif est assuré par le président et le vice-président. Ils sont élus ensemble pour quatre ans, au suffrage universel indirect. Chaque État est représenté par son collège de grands électeurs dont le nombre est approximativement proportionnel au nombre d'habitants de l'État en question. Depuis 1951, le président ne peut exercer que deux mandats. Le Président est le commandant en chef, mais ne peut déclarer la guerre. Il réside à la Maison Blanche et possède un droit de veto sur les projets de loi. Il nomme les membres de son cabinet et dirige l'Administration américaine. Barack H. Obama a été élu président des États-Unis en novembre 2008 (son mandat a commencé le 20 janvier 2009).
- Le pouvoir législatif revient à un Congrès composé de deux chambres, le Sénat et la Chambre des Représentants, qui siègent au Capitole. La chambre des représentants compte 435 membres, élus dans le cadre de districts (congressional district) pour un mandat de deux ans. Le nombre de députés dépend du poids démographique des États : les moins peuplés envoient un représentant au Congrès, alors que la Californie en dispose de 53. Chaque État élit deux sénateurs pour six ans, quelle que soit sa population. Le Sénat est renouvelé par tiers tous les deux ans
- La Cour suprême est la plus haute instance du système judiciaire fédéral. Composée de neuf juges à vie choisis par le président avec l'accord du Sénat, elle interprète les lois et vérifie leur constitutionnalité.
La vie politique est dominée par deux partis : le Parti républicain et le Parti démocrate. Le Parti républicain, fondé en 1854, est considéré comme conservateur ou de droite, son symbole est l'éléphant et sa couleur le rouge. Le Parti démocrate est qualifié de liberal en anglais et classé au centre ou centre-gauche, son animal est l'âne et sa couleur le bleu. Parmi les partis de moindre importance figurent le Parti vert et le Parti communiste. Les États du Nord-Est, des Grands Lacs et de la côte ouest sont réputés plus progressistes que ceux du Sud et des Montagnes Rocheuses.
Articles connexes : Présidents des États-Unis, Vice-président des États-Unis, Constitution des États-Unis, Liste des gouverneurs des États des États-Unis et États-Unis, élection présidentielle.États
Articles détaillés : États des États-Unis et États des États-Unis, par ordre d'entrée dans l'Union.Les États-Unis d'Amérique sont composés de 50 États et un district fédéral, le District de Columbia. Les quarante-huit États attenants — tous les États sauf l'Alaska et Hawaii — sont aussi appelés États-Unis contigus ou « lower 48 » et occupent la majeure partie du centre de l'Amérique du Nord. L'Alaska est séparé des États-Unis contigus par le Canada; ensemble, ils forment les États-Unis continentaux. Hawaï, le cinquantième État, est situé dans le Pacifique.
La carte ci-contre montre les 50 États, les territoires et met en valeur les régions de recensement des États-Unis. Le District de Columbia n'apparaît pas.
En plus des territoires mentionnés sur la carte, les États-Unis comprennent aussi plusieurs autres territoires. L'atoll de Palmyra est un territoire non incorporé ; mais il est inhabité. Les îles mineures éloignées des États-Unis sont des îles inhabitées et des atolls du Pacifique et de la mer des Caraïbes. De plus, depuis 1898, l'US Navy a établi une importante base navale dans la baie de Guantánamo à Cuba.
Géographie
Articles détaillés : Géographie des États-Unis d'Amérique et Climats des États-Unis d'Amérique.Caractéristiques générales
Les États-Unis sont le quatrième pays le plus vaste (9 631 417 km²) derrière la Russie, le Canada et la Chine[15]. Avec 7 % des terres émergées de la planète, la taille du territoire américain est comparable à celle du continent européen et représente 17 fois celle de la France métropolitaine. Les États de l'Alaska et du Texas sont plus grands que la France. Situés en Amérique du Nord, les 48 États d'un seul tenant (appelés parfois « Mainland » ou « États-Unis continentaux »), dont la forme évoque un pentagone s'étirent sur quatre fuseaux horaires. 4 500 km séparent la côte atlantique à l'est et la côte pacifique à l'ouest[16]. Il faut parcourir 2 500 km pour relier le Canada au Mexique. Les États-Unis possèdent 12 034 km de frontières terrestres[17], 8 893 km avec le Canada (dont 2 477 km avec l'Alaska), 3 141 km avec le Mexique et 28 km avec Cuba (base navale de Guantanamo). La longueur totale des côtes américaines est de 19 924 km.
L'ensemble Missouri-Mississippi parcourt plus de 6 000 km dans le Mainland, l'équivalent du cours de l'Amazone en Amérique du Sud. Les deux derniers États fédérés sont Hawaii, un archipel volcanique de l'océan Pacifique Nord, et l'Alaska, à l'ouest du Canada. Au nord-est des Caraïbes, l'île de Porto Rico est un État libre associé : il s'agit également du plus grand et du plus peuplé des territoires américains.
Le point culminant du pays, le mont McKinley (6 194 mètres), se trouve en Alaska. Hors Alaska, le principal sommet est le mont Whitney en Californie. L'altitude la plus basse est celle de Badwater dans la Vallée de la Mort en Californie (- 86 mètres).
Principaux sommets des États-Unis[18] :
Sommet État Chaîne
ou massifAltitude
en mètresMcKinley (mont) Alaska Chaîne d'Alaska 6 194 Whitney (mont) Californie Sierra Nevada 4 421 Elbert (mont) Colorado Montagnes Rocheuses 4 401 Rainier (mont) Washington Chaîne des Cascades 4 392 Saint Elias (mont) Alaska 5 489 Grands ensembles naturels
L'immensité du territoire, la grande variété des reliefs et des climats produisent des paysages très divers selon les régions. Les grands ensembles naturels du pays suivent grossièrement une organisation méridienne : à l'est, une plaine de plus en plus large en allant vers la Floride, borde l'océan Atlantique. La partie nord (Nouvelle-Angleterre) est soumise aux masses d'air polaires en hiver. Le sud subit les influences tropicales. Vers l'intérieur se succèdent les collines du piémont puis les montagnes Appalaches, qui culminent à 2 300 mètres d'altitude et sont couvertes de forêts.
Les plaines et plateaux du Centre sont drainés par l'ensemble fluvial du Mississippi et du Missouri. Au nord, les Grands Lacs (Amérique du Nord) représentent une importante voie de navigation reliée au fleuve Saint-Laurent. Les régions du sud (du Texas, à la Floride, en passant par la Louisiane) subissent le passage des cyclones à la fin de l'été, leur climat est subtropical humide sauf le sud de la Floride (région de Miami) déjà tropical. À l'est des montagnes Rocheuses s'étirent les Grandes Plaines fertiles puis les Hautes Plaines semi-arides, du Mexique au Canada. C'est là que se trouve la Tornado Alley.
L'Ouest américain est dominé par les montagnes Rocheuses, les Cascades et la Sierra Nevada qui encadrent des vallées (Vallée centrale de Californie), plateaux (plateau du Colorado, plateau de la Columbia) et des bassins d'altitude (Grand Bassin). Les montagnes Rocheuses culminent à environ 4 300 mètres dans le Colorado : le climat est montagnard et la végétation est étagée. Au nord se trouve le supervolcan du Yellowstone. Les bassins intérieurs sont marqués par l'aridité (Désert des Mojaves, Vallée de la mort). La côte Pacifique est dominée par des chaînes de montagnes couvertes de forêts. La région est soumise au risque volcanique (mont Saint Helens, mont Rainier) et sismique (faille de San Andreas). Le littoral des États de Washington et de l'Oregon sont en climat océanique très humide, celui de la Californie connaît un climat de type méditerranéen.
L'Alaska est un État où dominent les montagnes et les volcans actifs (archipel Alexandre, îles aléoutiennes) : le littoral subit les influences océaniques alors que l'extrême nord est en climat polaire. Enfin, l'archipel d'Hawaii est constitué d'une série de points chauds et connaît un climat tropical.
La plupart des volcans en activité se situent à l'ouest, en Alaska et sur l'archipel d'Hawaii :
- Mont Rainier (4 392 m), Washington
- Mont Shasta (4 322 m), Californie
- Mauna Loa (4 171 m), Hawaii
- Mont Adams (3 743 m), Washington
- Mont Hood (3 429 m), Oregon
- Glacier Peak (3 213 m), Washington
- Mont Redoubt (3 108 m), Alaska
- Mont Saint Helens (2 549 m), Washington
Hydrographie
- Missouri-Mississippi : 6 270 km
Principaux cours d'eau des États-Unis :
Nom Longueur
en kmBassin hydrographique
en km²Missouri 4 370 1 376 180 Mississippi 3 778 2 981 076 Yukon 3 185 847 600 Río Grande 3 060 607 965 Arkansas 2 348 505 000 Colorado 2 317 629 100 Ohio 2 102 490 601 Columbia 2 044 668 217 Snake River 1 670 279 719 Kuskokwim 1 165 120 000 Tennessee 1 049 105 870 Les Grands Lacs représentent ensemble une superficie d'environ 250 000 km², soit la moitié de la superficie de la France métropolitaine.
- Liste des Grands Lacs, classés du plus grand au plus petit :
- Les autres lacs importants sont :
Géographie humaine
Répartition de la population
Les 300 millions d’Américains sont répartis très inégalement sur le territoire (moyenne des densités : 31 habitants par km²). La moitié de la population est concentrée à l’Est du 100e méridien avec la Mégalopolis, les rives des Grands Lacs, les Appalaches et le littoral atlantique. Au-delà du 100e méridien, les densités faiblissent pour des raisons historiques (le peuplement s’est fait d’Est en Ouest) et naturelles (aridité). La façade pacifique est plus dense avec l’axe californien (San Francisco / Los Angeles ) et le Puget Sound (Seattle / Portland).
Les Américains se concentrent sur les littoraux, y compris ceux des Grands Lacs. À l'ouest du 100e méridien jusqu'au littoral du Pacifique et en Alaska, les densités sont globalement faibles, sauf en quelques villes isolées et en Californie. Cette dernière est l'État le plus peuplé des États-Unis et continue d'attirer les flux migratoires internes et externes.
Villes et population urbaine
Article détaillé : Villes aux États-Unis d'Amérique.Plus des trois quarts de la population est urbaine. La mégalopole du BosWash s'étend au nord-est du pays.
Liste des villes principales :
Rang Ville Population dans
les limites
de la communeDensité
par km²Aire
métropolitaineRégion millions rang 1 New York City, New York 8 214 426 10 194,2 25,0 1 Nord-Est 2 Los Angeles, Californie 3 849 378 3 041,2 18,5 2 Ouest 3 Chicago, Illinois 2 853 114 4 922,9 11,4 3 Midwest 4 Houston, Texas 2 144 491 1 301,8 5,6 12 Sud 5 Phoenix, Arizona 1 512 986 1 074,1 4,0 14 Ouest 6 Philadelphie, Pennsylvanie 1 448 394 4 337,3 6,3 7 Nord-Est 7 San Antonio, Texas 1 296 682 1 084,4 1,9 33 Sud 8 San Diego, Californie 1 256 951 1 456,3 2,9 17 Ouest 9 Dallas, Texas 1 232 940 1 339,7 6,3 8 Sud 10 San José, Californie 953 679 2 003,1 1,7[19] 30[19] Ouest Répartition des activités
Les régions les plus dynamiques et les plus attractives sont situées dans la Sun Belt. La reconversion du Nord-Est du pays lui permet de tenir un rôle important.
Voir aussi : Villes des États-Unis ~ Parcs nationaux aux États-Unis ~ Liste des jardins botaniques des États-Unis d'Amérique ~ Politique environnementale des États-Unis d'Amérique ~ Transport aux États-Unis
Relations étrangères et militaires
Articles détaillés : Politique étrangère des États-Unis d'Amérique et Forces armées des États-Unis.Les États-Unis exercent une influence économique, politique et militaire sur le monde entier. Ils sont un membre permanent du conseil de sécurité des Nations unies et la ville de New York accueille le siège des Nations unies. Quasiment tous les pays ont une ambassade à Washington, D.C. et plusieurs consuls à travers le pays. De même, presque tous les pays accueillent une mission diplomatique américaine. Par contre, Cuba, l'Iran, la Corée du Nord, le Bhoutan, le Soudan, et la République de Chine (Taïwan) n'ont pas de relations diplomatiques formelles avec les États-Unis.
Les États-Unis bénéficient d'une relation spéciale avec le Royaume-Uni et des liens étroits avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande (dans le cadre de l'ANZUS), la Corée du Sud, le Japon, Israël, et les membres de l'OTAN. Ils travaillent également en étroite collaboration avec leurs voisins par l'intermédiaire de l'organisation des États américains et d'accords de libre-échange, telles que la coopération trilatérale accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique. En 2005, les États-Unis ont dépensé 27 milliards $ en aide publique au développement, la plupart à travers le monde. Toutefois, comme part du revenu national brut (RNB), la contribution américaine représente 0,22 % et au vingtième rang de vingt-deux pays donateurs. Les sources non gouvernementales telles que des fondations privées, des sociétés, et de l'éducation et les institutions religieuses donnent pour un total de 96 milliards de dollars. Le total combiné est de 123 milliards de dollars, soit le plus important dans le monde et le septième en pourcentage du RNB.[20]
Le président détient le titre de commandant en chef de la nation, des forces armées et nomme ses dirigeants, le secrétaire à la Défense et ceux du comité des chefs d’États-majors interarmes. Le département de la Défense des États-Unis administre les forces armées, y compris l'armée, la marine, le Marine Corps, et la force aérienne . La Garde côtière est dirigée par le département de la Sécurité intérieure en temps de paix et par le Département de la Marine en temps de guerre. En 2005, les forces armées avaient 1,38 million de personnels en service actif, [21] en plus d'une plusieurs centaines de milliers dans la réserve et la Garde nationale, pour un total de 2,3 millions de soldats. Le ministère de la Défense emploie également environ 700 000 civils, sans compter ceux des entrepreneurs. Le service militaire est volontaire, bien que la conscription peut se produire en temps de guerre par le biais du système de service sélectif. Les forces américaines peuvent être déployées rapidement par l'armée de l'air grâce à sa grande flotte d'avions de transport et de ravitaillement aériens, l'United States Navy composée de onze porte-avions, et les Marine Expeditionary Unit en mer sur tous les océans du globe. Hors des États-Unis, les forces armées sont déployées sur 770 bases et installations, sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique.[22][23]
Le total des dépenses militaires des États-Unis en 2006, plus de 528 milliards de dollars, comptait pour 46 % des dépenses militaires officielles mondiales et était supérieur à la somme des quatorze autres budgets militaires les plus importants combinées. (En termes de parité de pouvoir d'achat, cela correspond aux six prochains) Les dépenses par habitant étaient de 1756 $, soit environ dix fois plus que la moyenne mondiale.[24]À 4,06% du PIB, les dépenses militaires des États-Unis sont classées 27e sur 172 nations.[25]La proposition de base pour le budget militaire pour l'année 2009 est de 515,4 milliards de $ soit une augmentation de 7% sur 2008 et de près de 74% de plus qu'en 2001.[26]Le coût estimé de la guerre en Irak pour les États-Unis jusqu'en 2016 est de 2,267 billions de dollars américains.[27]En date du 17 octobre 2008, engagé dans deux opérations militaires majeures, les États-Unis ont subi pendant la guerre d'Irak des pertes de 4 185 militaires tués et plus de 30 000 blessés[28] et 615 tués durant la guerre d'Afghanistan depuis 2001 [29].
Économie
Articles détaillés : Économie des États-Unis et Liste d'entreprises américaines.Économie des États-Unis Indicateurs économiques PIB 14 545
milliards de $[30]2008 PNB/hab. (PPA) 45 850 $ 2007 Chômage 7,2 %[31] décembre 2008 Croissance du PNB 3,3 % [30] 2005-2006 Inflation
(IPC)2,8 %[32] septembre 2006
septembre 2007Dette publique 10 524
millards $[33]27 octobre 2008 Pauvreté 12,4 %[34] 2007 Valeur de la monnaie Taux de change (pour 1 €) 1,2565[35] 9 mars 2008 Taux de change (pour 1 £) 0,9114[35] 9 mars 2008 Taux de change (pour 1 ¥) 124,4000[35] 9 mars 2008 Les États-Unis possèdent une économie mixte dans laquelle le secteur public en 2007 représente 12,4 % du PNB[36]. Ils sont depuis la moitié du XXe siècle la première puissance économique mondiale. Selon le Fonds Monétaire International, les États-Unis produisent plus de 14 500 milliards de dollars, soit plus de 19 % de toutes les richesses de la planète[30]. En 2006, le PNB américain était légèrement inférieur à celui de l’Union européenne à parité de pouvoir d'achat[37]. Le pays se place à la huitième place mondiale pour le PNB par habitant et à la quatrième place à parité de pouvoir d’achat[30]. Le taux de chômage est relativement faible, entre habituellement 3 et 5 % de la population active. Cependant la crise économique de 2008 a entraîné une remontée du chômage si bien que ce taux atteint 6,5% en novembre 2008 (d'après l'OIT)[38]. Le PNB américain a augmenté de 32% entre 2000 et 2008 tandis le budget de l'États fédéral est passé durant la même période de 1 798 milliards à 2 931 milliards de dollars soit une augmentation de presque 40% [39]
Les secteurs les plus dynamiques sont la chimie, l'informatique, l'aérospatiale, la santé, les biotechnologies et les industries de l'armement, même si l'avance s'est réduite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le principal point fort de cette économie post-industrielle reste le secteur tertiaire (grande distribution, services financiers et bancaires, assurances, production cinématographique, tourisme …), qui contribue pour 75 % du PNB.
Les États-Unis sont les plus grands importateurs de biens et les deuxièmes exportateurs derrière l’Allemagne. Le Canada, la Chine, le Mexique, le Japon et l’Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux[40]. La balance commerciale américaine est déficitaire, en particulier avec la Chine. Le matériel électrique constitue la principale exportation ; le pays importe de nombreux véhicules automobiles[41]. Les bourses de New York sont les premières du monde.
La dette publique américaine est la plus élevée du monde : en 2005, elle représentait 23 % du volume mondial[42]. Les États-Unis se classent 13e sur 120 pays pour la dette rapportée au PNB[43].
Plusieurs atouts expliquent la puissance de l'économie américaine : le territoire américain est immense, bien doté en ressources minières (deuxième producteur mondial de charbon, pétrole, gaz naturel, or, cuivre…) et agricoles. Il est situé entre les deux grands océans de la planète, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est également bien maîtrisé par un réseau de transport varié (Grands Lacs, voies ferrées, ports, aéroports) et dense. La population est cosmopolite et mobile. Le niveau moyen de vie est fort, même si les inégalités sociales sont importantes. Le dollar et la langue anglaise ont un rayonnement international. L'État fédéral investit une part relativement importante du PIB dans la recherche et n'hésite pas à se montrer protectionniste. Les multinationales américaines sont présentes sur tous les continents et participent à la puissance économique du pays. Les États-Unis sont au cœur de l'ALENA, une organisation régionale qui favorise la libre circulation des marchandises et des capitaux.
En 2005, la population active est de 155 millions de salariés, dont 80 % travaillent à plein temps[44]. 79 % de la population active américaine travaille dans les services[45]. Avec environ 15,5 millions de personnes, la santé et la protection sociale sont les secteurs qui occupent le plus d'emplois[46]. Le taux de syndicalisation est de 12 %, contre 30 % en Europe occidentale[47]. La mobilité du travail est importante et les congés payés sont plus courts que dans les autres pays industrialisés. Les États-Unis maintiennent l'une des productivités du travail les plus élevées du monde.
Quelques chiffres récents :
- PIB par habitant en PPA en 2004 : 39 498 $[48]
- Investissement (FBCF, 2004) : 19,6 % du PIB[48]
- Recherche et développement (en % du PIB, en 2003) : 2,6 %[48]
- Taux d'inflation (2005) : 3,4 %[48]
- Répartition de la population active (en % en 2004)[48]
- Secteur primaire : 1,7 %
- Secteur secondaire : 20,8 %
- Secteur tertiaire : 77,4 %
- L'économie américaine a créé 2 millions d'emplois nouveaux en 2005
- Déficit commercial cumulé en mai 2007 : 296 milliards de $[49]
- Voir aussi : Accord de libre-échange nord-américain
- Consultez les paragraphes sur l'économie des États et des grandes villes.
Société
Caractéristiques générales
Article détaillé : Société américaine.Société américaine Revenu moyen
(en $ constant et par foyer)46 326[50] 2005 IDH 0,951[51] 2008 Coefficient de Gini 46,9 2005 Pauvreté 12,6 %
à 13,3 %[50]2005 Les États-Unis sont un pays riche et développé, avec de fortes inégalités sociales. L'IDH est de 0,951 en 2005 et classe le pays au 12e rang des États les plus développés de la planète. Selon le bureau du recensement américain, le revenu brut moyen était de 46 326 $ en 2005[52]. Il est le plus élevé du pays dans le New Jersey (60 246 $) et le plus bas dans le Mississippi (34 396 $)[53]. À parité de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont comparables à ceux des autres pays développés. En 2006, 10 % des ménages les plus riches concentrait près de 50 % du revenu[54]. Le pourcent le plus riche en recevait 23 %[55]. Cette dernière catégorie a bénéficié entre 2002 et 2006 des trois quarts de la progression des revenus. La part des Américains vivant sous le seuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les deux mandats de George W. Bush.
Protection sociale
Article détaillé : Protection sociale aux États-Unis d'Amérique.La protection sociale aux États-Unis couvre 90 % de la population américaine[56]. Depuis le New Deal et la création de l'État-providence (Welfare State), le gouvernement met en œuvre plusieurs programmes afin d’aider les personnes en difficulté : Medicare, Medicaid, Aid to Families with Dependent Children (AFDC) puis Temporary Assistance for Needy Families (TANF) pour les mères au foyer, Early Childhood Intervention et SCHIP pour les enfants en difficulté, SSI pour les personnes âgées, les aveugles et les handicapés[57], Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) pour les plus pauvres[58], Old-Age, Survivors, Disability and Health Insurance (OASDHI) pour les chômeurs et les veuves, etc.
En 2000, 180 millions d’Américains[59] bénéficiaient de la sécurité sociale. Le système de répartition des aides sociales est pluraliste et décentralisé : l’État fédéral donne une enveloppe fixe aux 50 États fédérés. La protection sociale dépend de la situation de l'individu : l'assurance maladie n'est pas obligatoire. L’organisation fédérale des États-Unis entraîne des inégalités géographiques quant aux dépenses et aux redistributions sociales. La philosophie dominante est que la meilleure assurance sociale reste le plein emploi : les divers gouvernements qui se succèdent cherchent avant tout à maintenir la croissance économique et à faire baisser le chômage. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres ne laisse pas indifférent aux États-Unis[60]. La pauvreté est largement prise en charge par les Américains dans le cadre des associations caritatives (plus de 650 000 dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutions philanthropiques ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour le bénévolat[61] : 93 millions d'Américains[61] le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles.
En 2005, le système des retraites procurait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités des États-Unis[62]. Le système des retraites américain est complexe : la Social security est une retraite fédérale calculée en fonction du nombre d’années travaillées, des cotisations versées et de l’inflation. À la fin des années 1990, le gouvernement fédéral dépensait 289 milliards de dollars pour le système des retraites obligatoires[63]. Les Pensions sont payées par les grandes entreprises et les administrations publiques. Enfin, la retraite par capitalisation consiste en des plans d’épargne-retraite et des fonds de pension. Les retraités les plus pauvres reçoivent des aides fédérales complémentaires (OASDHI) et pour les soins (Medicare).
Démographie
Articles détaillés : Démographie des États-Unis, Liste des lieux les plus riches aux États-Unis et Société américaine.Démographie américaine Population
(millions d'hab.)303,8 2008 Densité
(hab./km²)33,2 2008 Croissance
démographique (%)6,4[64] 2000-2006 Espérance de vie
(années)Hommes : 75,6
Femmes : 80,8
Population : 78,12007 Population de
65 ans et +12,4 %[64] 2005 Indice de fécondité 2,04[48] 2004 Taux de natalité
(pour 1000)14,2 2008 Taux de mortalité
(pour 1000)8,34 2008 Taux de mortalité
infantile(pour 1000)6,63 2004 Taux de migration
(pour 1000)3,41 2004 Âge médian
(années)36.7 2008 Blancs (%) 80,2[64] 2005 Noirs (%) 12,8[64] 2005 Asiatiques (%) 4,3[64] 2005 Hispaniques (%) 14,4[64] 2005 Avec plus de 300 millions d'habitants depuis 2006, la population des États-Unis représente environ 4,5 % de la population mondiale. La croissance démographique annuelle est de 0,89 %[45]. Son indice de fécondité est de 2,05 enfants par femme[45]. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 12 millions de personnes, soit 4 % de la population totale[65]. En 2006, 1,27 million d'immigrés ont reçu une carte de résidence légale. Le Mexique est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998, la Chine, l'Inde et les Philippines[66].
En 2007, les cinq États les plus peuplés étaient la Californie (36 553 215 millions d'habitants), le Texas (23 904 380 millions), l’État de New York (19 297 729 millions), la Floride (18 251 243 millions) et l’Illinois (12 852 548 millions). Sept États avaient une population inférieure à 1 million d’habitants : par ordre décroissant, le Montana, le Delaware, le Dakota du Sud, l’Alaska, le Dakota du Nord, le Vermont, et le Wyoming, qui constitue l’État le moins peuplé avec 522 830 habitants. Au final, le recensement de 2000 montre que les dix États les plus peuplés abritent 54 % de la population, tandis que 3 % de la population réside dans les dix États les moins peuplés. En 2000, le Sud (100,2 millions d’habitants, soit 36 % de la population) et l’Ouest (63,2 millions d’habitants, soit 22 % de la population) rassemblaient plus de la moitié de la population totale. Ils sont aujourd’hui plus peuplés que le Nord-Est (53,6 millions d’habitants, soit 19 % de la population), centre historique du peuplement et de la révolution industrielle. Depuis les années 1950, on observe un déplacement du centre de gravité du pays depuis le Nord-Est (qui abritait 26 % de la population en 1950) vers le Sud-Ouest. Ce sont en effet les États de l’Ouest et du Sud qui enregistrent la plus forte progression démographique. Ainsi, entre 1980 et 1990, 54,3 % de la croissance démographique nationale s’est faite au bénéfice des trois États de Californie, de Floride et du Texas. Cette tendance a perduré entre 1990 et 2000, le taux de croissance de l’Ouest ayant été de 19,7 % et celui du Sud de 17,3 % tandis qu’il s’établissait à 5,5 % dans le Nord-Est ; le Texas est désormais plus peuplé que l’État de New York. Entre 1990 et 2000, pour la première fois, tous les États américains ont vu leur population augmenter, au premier rang desquels le Nevada. Comme au cours de la décade précédente (+ 42 %), il a de nouveau enregistré le taux de croissance le plus important (+66 %). L’Arizona, le Colorado et l’Utah affichent des croissances atteignant plus de 30 %.
Structure par âge :
La démographie des États-Unis d'Amérique diffère, sur certains points, de celle des autres pays industrialisés et développés :
- Ils sont le premier pays d'immigration du monde : en 1991, ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et, en 2005, ils comptent officiellement 36 millions d'habitants nés à l'étranger, soit 12,4 % de la population.
- La natalité y est plus forte et dynamique que dans les autres pays riches.
- Ils sont au troisième rang des pays les plus peuplés, derrière la Chine et l'Inde.
- Un tiers environ des habitants se réclament aujourd'hui d'ancêtres appartenant à une minorité.
- Il existe une cinquantaine d'agglomérations de plus d'un million d'habitants.
- Onze ou douze millions de clandestins travailleraient aux États-Unis, provenant essentiellement d'Amérique latine.
Sciences et culture
Article détaillé : Culture américaine.On distingue deux types de culture aux États-Unis : la culture élitiste et la culture populaire. La première est peu connue, la seconde rayonne dans le monde entier grâce au cinéma, à la musique, à Internet.
La culture américaine a une base anglo-saxonne, qui s'explique par les origines historiques du pays. L'anglais est la langue la plus parlée. Cependant, les apports d'autres cultures contribuent à faire des États-Unis un creuset culturel :
- l'héritage indien se lit dans certains mots et toponymes.
- l'influence hispanique est forte en Californie, au Nouveau-Mexique et au Texas ainsi que dans plusieurs grandes villes ailleurs (New York, Miami en Floride, Hartford dans le Connecticut).
- l'influence française, mais surtout acadienne, est forte en Louisiane.
- les immigrants européens et juifs ont également marqué la culture du pays.
Articles détaillés : Inventions américaines, Universités aux États-Unis, Liste des universités des États-Unis d'Amérique, Bibliothèques aux États-Unis, Système éducatif des États-Unis, Cinéma américain et Société américaine.Science et technologie
Depuis la fin du XIXe siècle, les États-Unis occupent les premiers rangs mondiaux pour la recherche scientifique et les innovations technologiques. En 1876, Alexander Graham Bell dépose un brevet pour l'invention du téléphone. Le laboratoire de Thomas Edison met au point le phonographe, la lampe à incandescence et l'une des premières caméras. Au début du XXe siècle, les entreprises de Ransom E. Olds et d'Henry Ford expérimentent de nouvelles façons de produire les véhicules automobiles. En 1903, les frères Wright procèdent à l'un des premiers vols en avion. L'arrivée au pouvoir des nazis au début des années 1930 contraint de nombreux scientifiques européens à émigrer aux États-Unis, tels qu'Albert Einstein et Enrico Fermi. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le projet Manhattan fait entrer le monde dans l'âge atomique. La course à l'espace pendant la Guerre froide a produit d'importantes avancées dans l'armement, de l'informatique et de l'aérospatiale. C'est aux États-Unis que sont nés l'ARPANET et l'internet. Aujourd'hui, la recherche scientifique et technologique reste en pointe notamment dans le domaine des OGM, grâce à d'importants investissements et des universités renommées. Une majorité des Américains aujourd'hui a un accès à internet, et 99% sont possesseurs d'un poste de télévision, qui est un loisir majeur chez les américains.
Littérature et philosophie
Articles détaillés : Littérature américaine et Théâtre aux États-Unis.Au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, la littérature américaine reste influencée par les œuvres et les auteurs européens[réf. nécessaire]. Vers le milieu du XIXe siècle apparaît une littérature proprement américaine avec des auteurs tels que Nathaniel Hawthorne, Edgar Allan Poe ou Henry David Thoreau. Le romancier Mark Twain et le poète Walt Whitman sont les principales figures littéraires des États-Unis dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Emily Dickinson, qui n'était pas célèbre de son vivant, fut par la suite reconnue comme l'une des poètesses essentielles de l'Amérique.
Onze Américains ont reçu le prix Nobel de littérature au XXe siècle, Toni Morrison étant la dernière en 1993. Ernest Hemingway, lauréat de l'année 1954, et John Steinbeck, lauréat de l'année 1962, sont des écrivains majeurs du XXe siècle. Parmi les romans les plus importants, on peut citer : Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (1885), Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald (1925), Les Raisins de la colère de John Steinbeck (1939).
Le roman noir est un des genres littéraires les plus populaires.
Les transcendantalistes menés par Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau sont à l'origine du premier mouvement philosophique américain au XIXe siècle. Après la guerre de Sécession, Charles Sanders Peirce puis William James et John Dewey développent le mouvement du pragmatisme. Au XXe siècle, Willard van Orman Quine et Richard Rorty sont les représentants de la philosophie analytique.
Arts plastiques et visuels
Article détaillé : Arts aux États-Unis.Au milieu du XIXe siècle, l'Hudson River School est un mouvement artistique, fondé par un groupe de peintres influencés par le romantisme. Leurs tableaux représentent les paysages américains. L'exposition de l'Armory Show en 1913 à New York est considérée comme le point de départ de l'art moderne aux États-Unis. Georgia O'Keefe, Marsden Hartley et d'autres artistes expérimentent de nouveaux styles et mettent en œuvre une sensibilité unique. Après 1945, Jackson Pollock et Willem de Kooning font naître l'expressionnisme abstrait ; Andy Warhol et Roy Lichtenstein inventent le pop art. L'art de la photographie se développe de manière précoce aux États-Unis, dès le XIXe siècle, avec des photographes comme Alfred Stieglitz, Edward Steichen, Ansel Adams, et bien d'autres. Dans le domaine de la bande dessinée, le comic et le comic strip sont deux genres nés dans la presse américaine. Les super-héros comme Superman (1938), Batman (1939) ou Spider-Man (1962), sont devenus des icônes et des symboles de l'Amérique.
Architecture
Article détaillé : Architecture aux États-Unis.L’architecture aux États-Unis est diverse selon les régions et s'est construite grâce aux apports extérieurs, qui n'ont pas été uniquement anglais. L'architecture amérindienne et coloniale a laissé peu de vestiges. Avec la naissance des États-Unis, les bâtiments publics sont influencés par l'antiquité gréco-latine et reflètent l'idéal républicain. Au XIXe siècle se succèdent de nombreux styles tels que le Greek Revival, néogothique, City Beautiful, éclectisme, style Beaux-Arts, style victorien qui se rattachent aux traditions européennes. L'architecture américaine s'émancipe vraiment à la fin du XIXe siècle avec la création d'un nouveau type de bâtiment : le gratte-ciel. Dans l'entre-deux-guerres, l'Empire State Building et le Chrysler Building sont des exemples fameux de style Art Déco. La Prairie School inaugure la période de l'architecture organique aux États-Unis. Louis Sullivan et Frank Lloyd Wright sont considérés comme ses principaux représentants. Le siège de l'ONU à New York est l'illustration la plus remarquable du style international après 1945. Dans les années 1960, les œuvres majeures du postmodernisme sont le Lincoln Center et le Metropolitan Opera. Les années 1970-1980 sont marquées par l'édification de musées aux formes audacieuses (Musée Guggenheim, Walker Art Center, Getty Center) et les architectes Pei et Richard Meier.
Musique et arts du spectacle
Article détaillé : Musique des États-Unis.Phineas Taylor Barnum est l'un des premiers promoteurs du théâtre américain, qui commença dans le quartier des spectacles à Manhattan en 1841. Edward Harrigan et Tony Hart s'associent dans les années 1870 pour produire une série de comédies musicales à New York. Au début du XXe siècle, Broadway devient le centre de ce genre aux États-Unis. Les chansons et les mélodies d'Irving Berlin, Cole Porter et Stephen Sondheim deviennent des classiques. En 1936, le dramaturge Eugene O'Neill remporte le prix Nobel de littérature; le prix Pulitzer de théâtre récompense Tennessee Williams, Edward Albee et August Wilson.
En musique, Charles Ives (1874-1954) est considéré comme l'un des premiers grands compositeurs américains, dans les années 1910. Henry Cowell et John Cage ont essayé après lui de donner une approche américaine de la composition classique. Aaron Copland et George Gershwin développent une synthèse spécifiquement américaine de la musique populaire et classique.
En ce qui concerne la musique populaire du XXe siècle, les États-Unis sont le berceau du gospel, du jazz, du blues, du rythm and blues, du rock'n'roll, de la soul, de la funk, du jazz-rock et du rap.
Isadora Duncan et Martha Graham furent les figures centrales de la création en danse moderne ; George Balanchine et Jerome Robbins sont les grands noms du ballet.
Cuisine
Article détaillé : Cuisine des États-Unis d'Amérique.La cuisine américaine est à l'image du peuplement du pays, c'est-à-dire diverse et métissée. Toutefois, les principaux apports sont allemand, hollandais et irlandais et ces influences perdurent jusqu'à nos jours. La cuisine amérindienne compte également beaucoup : les recettes traditionnelles des Indiens d'Alabama sont préservées et protégées comme un patrimoine culturel[67].
Il existe également de nombreux plats et cuisines régionaux : cuisine amish en Pennsylvanie, cuisine cadienne de la Louisiane, cuisine paysanne du Vieux Sud (dont la cuisine virginienne), californienne ou de la Nouvelle-Angleterre. C'est aux États-Unis que sont nés la cuisine rapide (fast-food) et les produits de consommation de masse, qui se sont diffusés dans le monde entier (Coca-Cola, etc.).
Religion
Article détaillé : Religion aux États-Unis d'Amérique.Depuis la fin du XVIIIe siècle, la religion est officiellement séparée de l'État et ce principe est assuré par la constitution (article VI et premier amendement). Dans la constitution et dans la Déclaration des Droits, il n'est jamais fait référence à Dieu ou à la Providence[68]. La véritable devise des États-Unis est E pluribus unum bien que tout le monde, Américains comme étrangers refèrent?? aux Etats-Unis God Bless America (Que Dieu bénisse l'Amérique). Dieu se retrouve aussi sur la monnaie américaine: In God We Trust (En Dieu nous croyons/nous avons confiance). L'État fédéral ne subventionne aucune école religieuse au nom de la liberté religieuse[69]. Depuis 1962, la prière à l'école est prohibée par l'arrêt Engel contre Vitale[70]. Enfin, il ne faut pas oublier que le premier amendement garantit la non-ingérence de l'État dans les religions et la liberté de culte.
La société américaine accorde une place importante à la religion et à la spiritualité : par exemple, on peut trouver dans chaque chambre d'hôtel une Bible, dans les rues des drapeaux et autres vignettes clamant la souveraineté et la miséricorde de Jésus, et le président américain n'hésite pas à évoquer Dieu dans ses discours. On parle ainsi souvent de « religion civile ». La grande diversité des Églises et le dynamisme dont elles font preuve sont en grande partie expliqués par l'histoire du pays. Aujourd'hui encore, les différentes Églises sont impliquées dans la vie sociale et politique de la nation. L'athéisme a tendance à progresser aux États-Unis[71] : d'après un sondage Pew Forum d'août 2007, les Américains agnostiques constituent 21% de la population, soit 63 millions de personnes[72]. Selon une enquête d'avril 2009, le nombre d'Américains sans religion s'établirait à 15 %[71]. Les athées américains s'organisent en associations parmi lesquelles la Coalition laïque pour l'Amérique est la plus puissante. Dans les universités, l’Alliance des étudiants laïques possède quelque 146 bureaux sur les campus du pays[71]. Cependant, les athées constituent le groupe dont les citoyens américains se méfient le plus, avant même les musulmans et les homosexuels, réaction sociale d'une nation encore très ancrée dans son histoire et identité religieuse où l'écrasante majorité des Américains sont de confessions protestantes, vestige des premiers colons britanniques. La composante chrétienne se voit d'autant plus renforcée aux États-Unis de part l'immigration soutenue prévenant des pays hispaniques dont les populations sont profondément catholiques redonnant ainsi vigueur au catholicisme américain notamment dans les états du Sud (Californie, Texas,Floride...)
Sports
Article détaillé : Sport aux États-Unis.Depuis la fin du XIXe siècle, le baseball est considéré comme le sport national des États-Unis. Le basket-ball, le hockey sur glace et le football américain sont les trois autres disciplines majeures dans le pays, dont les matches sont regardés par des milliers de spectateurs. Le football américain et le basket ball universitaires sont également très populaires. La boxe et les courses de chevaux sont les sports individuels les plus suivis, même s'ils sont concurrencés par le golf et la compétition automobile (Nascar). Le football, appelé soccer aux États-Unis est largement pratiqué par les jeunes et les équipes d'amateurs. Le tennis et d'autres sports de plein air sont également appréciés.
Si de nombreux sports ont été importés d'Europe, c'est en Amérique qu'est né le basket-ball : il fut inventé par le canadien James Naismith à Springfield en 1891. Quant à la Crosse, elle dérive de pratiques amérindiennes précoloniales. Le surf existait dans les îles Hawaii dès le XVe siècle et fut remis au goût du jour par Duke Kahanamoku (1890-1968). Le skateboard et le snowboard ont été inventés aux États-Unis au XXe siècle.
Huit jeux olympiques eurent lieu sur le territoire américain, quatre d'été (St Louis, 1904 ; Los Angeles, 1932 ; Los Angeles, 1984 ; Atlanta, 1996), quatre d'hiver (Lake Placid, 1932 ; Squaw Valley, 1960 ; Lake Placid, 1980 ; Salt Lake City, 2002). Les athlètes américains ont remporté un total de 2 191 médailles depuis les débuts des jeux olympiques d'été, soit plus qu'aucun autre pays[73]. Le pays occupe la seconde place derrière la Norvège pour les jeux olympiques d'hiver, avec 216 médailles[74]. Plusieurs sportifs américains sont devenus célèbres dans le monde : on peut citer, parmi tant d'autres le joueur de base-ball Babe Ruth, le boxeur Mohamed Ali, le joueur de tennis John McEnroe, l'athlète Carl Lewis, le joueur de basketball Michael Jordan, le golfeur Tiger Woods ou le nageur Michael Phelps.
Les plus importantes manifestations sportives sont le marathon de New York, le Super Bowl (football américain), l'US Open de tennis, les World Series (baseball), l'Indianapolis 500 (course automobile) et la WWE (catch américain).
Fêtes et jours fériés
Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom américain Sens 1er janvier Jour de l'an New Year's Day Nouvel an Troisième lundi de janvier Jour de Martin Luther King Martin Luther King Day Naissance de Martin Luther King, pasteur afro-américain militant pour les droits civiques des Noirs. Troisième lundi de février Jour de George Washington. Washington's Birthday (communément, President's Day). Naissance de George Washington, premier président des États-Unis (22 février), et d'Abraham Lincoln (12 février) Dernier lundi de mai Jour du Souvenir. Memorial Day Souvenir des anciens combattants 4 juillet Jour de l'indépendance. Independence Day Commémoration de la déclaration d'indépendance de 1776. Premier lundi de septembre Fête du Travail. Labor Day Célébration de la contribution des travailleurs au pays, le premier défilé a lieu en 1882 Deuxième lundi d'octobre Jour de Christophe Colomb. Columbus Day Fête célébrée en l'honneur de Christophe Colomb 11 novembre Jour des anciens combattants. Veterans' Day Commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale. Quatrième jeudi de novembre Action de grâce. Thanksgiving Remerciements à Dieu pour l'arrivée saine et sauve en Amérique du bateau le Mayflower 25 décembre Noël Christmas Day. Nativité Certains jours sont fériés dans un État, mais pas dans l'autre : en Californie par exemple, le Cesar Chavez Day (31 mars) ou le Native American Day (le 4e lundi de septembre), les écoles publiques peuvent être fermées.
Langues
Article détaillé : Langues aux États-Unis d'Amérique.Langues (2005)[75] Anglais 216,2 millions Espagnol, incl. créole 32,2 millions Chinois 2,3 millions Français, incl. créole 1,9 million Tagalog 1,4 million Vietnamien 1,1 million Allemand 1,1 million Statut des langues
En 2008, aucune loi n'avait été votée pour préciser la ou les langues officielles à l'échelle fédérale. Toutefois, selon l'organisme US English, 30 États fédérés[76] avaient voté de telles lois au profit de l'anglais comme langue officielle unique. En outre, l'État de Hawaï est officiellement bilingue anglais-hawaiien. Le territoire de Porto Rico a aussi deux langues officielles, l'espagnol et l'anglais. Au XXIe siècle, les deux principaux partis politiques fédéraux ne semblent pas enclins à voter une loi au niveau fédéral, car elle pose le problème de la part de plus en plus importante des hispanophones dans certains États. Débattre de l'anglais comme langue officielle était considéré par ces partis comme une mise en conflit entre les électeurs anglophones et les électeurs issus d'une immigration récente.
Le 18 mai 2006, le Sénat a adopté une proposition de loi proposée par le républicain James Inhofe décrivant l'anglais comme « langue commune et unificatrice » des États-Unis[76]. L'acquisition de la nationalité américaine ou d'une carte de séjour permanente seraient, selon cette proposition de loi, soumises à la bonne connaissance de l'anglais. Pour entrer en vigueur, elle doit être aussi adoptée à la chambre des représentants, mais pourrait subir le veto du Président.
La Louisiane
1968 : Le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), organisme d'État chargé de promouvoir le français en Louisiane est créé, à l'initiative de James Domengeaux, représentant (député) et avocat francophone. Par la suite, le français gagne un statut spécial dans cet État (toutefois, la Louisiane n'est pas déclarée officiellement bilingue). Les lois de 1968 en faveur de la renaissance francophone sont votées à l'unanimité par la Chambre des représentants et le Sénat de la Louisiane.
1971 : Edwin Edwards est le premier gouverneur francophone de la Louisiane au XXe siècle.
Américains illustres
Voir Liste de personnalités américaines
- Hommes d'affaires
- Artistes américains
- Écrivains américains
- Économistes américains
- Historiens américains
- Ingénieurs américains
- Militaires américains
- Hommes politiques américains
- Scientifiques américains
- Religieux américains
- Sportifs américains
Listes :
- Liste de scientifiques américains par ordre alphabétique
- Liste des présidents des États-Unis d'Amérique
- Liste d'écrivains américains par ordre chronologique
- Liste d'écrivains américains par ordre alphabétique
Symboles des États-Unis
Novus Ordo Seclorum, Grand sceau des États-Unis
Statistiques
- Dépenses militaires : 400 milliards USD (en 2004)
- Lignes de téléphone : 268 millions (en 2003) [17]
- Téléphones portables : 219 millions (en 2005) [17]
- Postes de radio : 575 millions (en 1997)
- Postes de télévision : 219 millions (en 1997)
- Ordinateurs : 659 pour 1 000 habitants
- Utilisateurs d'Internet : 205 millions (en 2005) [17]. 15e mondial dans la proportion de population ayant accès au haut débit.
- Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 7 800 (en 2000)
- Routes : 6 407 637 km (dont 4 164 964 goudronnés) (en 2004) [17]
- Voies ferrées : 226 605 km (en 2004) [17]
- Voies navigables : 41 009 km (en 2004) [17]
- Nombre d'aéroports : 14 858 (dont 5 119 avec pistes goudronnées) (en 2006) [17]
Codes
Les États-Unis ont pour codes :
- K, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- N, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- US, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- US, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- .us, selon l’IANA, le domaine national de premier niveau,
- USA, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- USA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- USA, selon la liste des codes pays du CIO,
- USA, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
Notes et références
- ↑ Le terme États-Unien(enne), dénué de statut officiel, est sans équivalent reconnu en anglais et controversé ; il est peu utilisé dans les médias et par les spécialistes francophones des États-Unis. De plus, son orthographe n'est pas fixée. Voir nom des habitants des États-Unis.
- ↑ PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds Monétaire International (FMI).
- ↑ PIB nominal, d'après le Fonds Monétaire International (FMI).
- ↑ Comme la plupart des États, les États-Unis ont un nom court pour l'usage courant, pédagogique et cartographique, et un nom long pour l'usage officiel. Voir aussi liste des pays du monde#Nom de forme courte et longue
- ↑ La République populaire de Chine avec Taïwan est plus étendue que les États-Unis ; sans Taiwan, la Chine se place au quatrième rang mondial
- ↑ Pays et capitales du monde au 1er janvier 2006, Commission de toponymie de l’Institut géographique national (IGN) de France
- ↑ Sur les sites d'Old Crow et de Bluefish ; lire Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West ! Histoire de l’Ouest américain d’hier à aujourd’hui, Paris, Flammarion, 2002, p.20
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- ↑ Le Vermont fut le premier à abolir l'esclavage : lire Jacques Binoche, Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, 2003, p.103 ; Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ? , Paris, éditions du Seuil, 2005 (ISBN 2-0207-9950-2), p.117
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- ↑ a et b Les chiffres de la population se basent sur la définition de la MSA donnée par le bureau de recensement américain ; cependant, il est souvent d'usage de combiner l'aire métropolitaine de San José avec celles de San Francisco et d'Oakland, le tout formant l'agglomération san-franciscaine qui compte 7,1 millions d'habitants
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- ↑ a et b Le Sénat américain fait de l'anglais la « langue nationale », Le Monde, 19 mai 2006
Voir aussi
Bibliographie
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- Frédéric Salmon, Atlas historique des États-Unis : De 1783 à nos jours, Armand Colin, 2008, (ISBN 220034760X)
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- Daniel Van Euwen, Isabelle Vagnoux, Les États-Unis et le monde aujourd'hui, Editions de l'Aube, 2008, (ISBN 2752604211)
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- André Kaspi, François Durpaire, Hélène Harter, Adrien Lherm, La civilisation américaine, PUF (coll. Quadrige), Paris, 2004 (1°éd.), 621 p. (ISBN 2130543502)
- Pascal Boniface, Charlotte Lepri, 50 idées reçues sur les États-Unis, Hachette Littératures, 2008 (ISBN 978-2-0123-7638-0)
- Collectif, « La Nouvelle Amérique », dans Géo n°356, octobre 2008
- Collectif, « États-Unis », dans Encyclopædia Universalis, vol. 8, 2002, p. 753-859 (ISSN 2852295504) [texte intégral]
Articles connexes
- Forces armées des États-Unis
- Antiaméricanisme
- Constitution des États-Unis d'Amérique
- Culture américaine
- Élection présidentielle américaine
- Élection présidentielle américaine de 2008
- Liste des capitales des États-Unis
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- Liste des inventions américaines
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- Politique des États-Unis d'Amérique
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- Sport aux États-Unis
Liens externes
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