- Femme
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Une femme est une personne adulte de sexe féminin de l'espèce humaine (Homo sapiens), appelée fille avant la puberté.
Biologie et anatomie
La femme est la femelle de l'Homo sapiens.
Sur un caryotype, la féminité se traduit par la présence en double du chromosome X et par l'absence du chromosome Y.
Globalement, l'anatomie féminine se distingue de celle des hommes par une taille, une masse et un indice de masse corporelle inférieurs. Les femmes ont en général une puissance musculaire inférieure à celle des hommes. Leur système pileux est en général moins développé.
L'anatomie féminine présente aussi de nombreux caractères sexuels secondaires : organes mammaires proéminents même en dehors des périodes de gestation et d'allaitement, rapport taille-hanche prononcé, et tessiture de la voix plus aigüe. Rien d'équivalent n'existe chez les autres primates[1].
Par ailleurs, le cycle de croissance des cheveux est de cinq ans chez la femme et de trois ans chez l'homme. Les cheveux poussent aussi plus vite chez la femme. Par conséquent, les cheveux sont, toutes choses égales par ailleurs, généralement plus longs chez la femme.
Le terme fille désigne la femme à ses stades infantile et pubère.
La femme est féconde de la ménarche, qui survient en général vers l'âge de onze ans, jusqu'à la ménopause qui survient, elle, vers la cinquantaine, et qui est propre à l'espèce humaine. Le cycle ovarien dure environ 28 jours, et est marqué par les menstruations. Contrairement à la plupart des espèces de primates, il n'existe pas de chaleurs, et la période de meilleure fécondité n'est donc pas décelable par les mâles. Cependant, il est avéré que le comportement des femmes, notamment lors de la recherche d'un partenaire sexuel, est sensiblement différent pendant l'œstrus. L'attirance envers les mâles augmente avec l'âge, ainsi que la maturité sexuelle[2].
La gestation chez la femme est appelée grossesse, et dure neuf mois. Une femme gravide est dite enceinte. La grossesse est le plus souvent monoembryonnaire, même si près d'un accouchement sur soixante-dix donne lieu à des naissances multiples, jumeaux ou triplé[3]. La parturition, quant à elle, est appelée accouchement. L'accouchement s'effectue le plus souvent dans la douleur, en raison du volume de la boîte crânienne de l'enfant. Le placenta est comestible, mais rarement consommé. La femme allaite l'enfant plusieurs mois, parfois plus d'une année.
Les femmes ont une espérance de vie sensiblement plus longue que celle des hommes. Il nait légèrement moins de femmes que d'hommes (environ 104 garçons pour 100 filles). Ce phénomène, dit de surmasculinité à la naissance, est encore largement inexpliqué[réf. souhaitée].
Parmi les autres différences, la sensibilité olfactive est en général meilleure pour les femmes que pour les hommes[4].
Enfin, selon certaines études, les femmes présenteraient des aptitudes psychomotrices différentes de celles des hommes : elles seraient notamment plus aptes à maîtriser les subtilités du langage et auraient plus d'adresse manuelle, tandis que les hommes seraient plus performants en matière d'orientation dans l'espace et de raisonnement logique[5]’[6]. Cependant, ces études sont de plus en plus contestées[7]. Les critiques portent notamment sur les tailles d'échantillons statistiquement trop restreint, invalidant des résultats qualifiables de "neurosexistes". Des études plus rigoureuses démontrent l'absence de dimorphisme sexuel cognitif[8]. Les variabilités cognitives observables entre hommes et femmes ne semblent pas issues d'aptitudes innées différentes, mais de l'éducation et de la pression sociale[9].
Particularités comportementales
Les femmes sont réputées prêter une attention plus importante que les hommes à leur apparence. Cette différence se manifeste notamment par l'usage d'artifices divers, comme les bijoux ou le maquillage, dont l'usage est une pratique féminine très répandue dans de nombreuses cultures.
Dans la plupart des sociétés, les femmes ont aussi des habitudes vestimentaires différentes des hommes. Elles tiennent compte des exigences sociales ou religieuses différentes de ce point de vue, concernant la pudeur et les parties du corps qui doivent être dissimulées. Dans de nombreuses cultures, des vêtements spécifiquement féminins existent, comme les robes, les jupes ou les bas dans les sociétés modernes occidentales qui gainent la jambe et la rendent plus attrayante.
Enfin, parmi les comportements qui différencient les femmes des hommes, on peut relever des usages distincts dans les relations de séduction ou encore l'exercice de la galanterie.
La place des femmes dans les sociétés
Articles détaillés : Histoire des femmes et Condition féminine.Définitions culturelles
C'est à partir de la prise de conscience de l'inégalité de condition et de statut social entre les hommes et les femmes au XXe siècle, que s'est développée l'étude de la place des femmes dans les différentes cultures et époques. Les mouvements féministes ont combattu les inégalités de droits et de statuts entre les hommes et les femmes. Plusieurs chercheurs[Qui ?] ont tenté, notamment à partir des années 1970, de lutter contre ce qu'ils percevaient comme un biais sexiste des sciences sociales, par exemple en histoire et ont montré l'absence des femmes en tant qu'objet d'étude.
Le problème de la condition des femmes dans la société, jugée inéquitable et injuste par les féministes, a été un des thèmes de réflexion les plus étudiés au XXe siècle et l'actualité lui a parfois donné une place prépondérante dans le débat civil et politique, comme pendant les événements de mai 68 en France. La place des femmes est actuellement un enjeu politique et d'actualité important, comme par exemple au Québec, où la Fédération des femmes du Québec initia la Marche mondiale des Femmes en l'an 2000.
Sociétés traditionnelles
Article connexe : Anthropologie politique.Les femmes dans l'Antiquité
En Grèce
Article détaillé : Place des femmes en Grèce antique.Les filles, n'étant pas formées à l'art de la guerre ne pouvaient donc pas défendre la cité. Considérées comme moins utiles que les garçons, elles étaient plus souvent exposées qu'eux, c'est-à-dire abandonnées dans la nature, ou vendues comme esclaves (Stobée[10] rappelle la formule : « Un garçon, on l'élève toujours, même si on est pauvre ; une fille, on l'expose, même si on est riche. ») Dans les cas où elles étaient élevées, elles bénéficiaient de moins de soins et d'attention. La misogynie est courante et les femmes sont éloignées de la vie intellectuelle de la cité. Sémonide d'Amorgos dit d'ailleurs que « c'est Zeus qui a créé le mal suprême : les femmes », faisant référence au mythe de Pandore.
On trouve, cependant, quelques exceptions, notamment chez les Pythagoriciens qui avaient en leur sein la mathématicienne, médecin et philosophe Théano.
De plus, à Sparte les femmes sont considérées, sinon comme égales des hommes, du moins comme jouant un rôle primordial dans la Cité. Ainsi reçoivent-elles une éducation basée sur l'apprentissage de la musique et de la danse, mais ayant aussi pour but de développer leur solidité physique : course à pied, lancer du disque et du javelot. Il n'est pas rare de voir des femmes monter à cheval et, à l'instar des hommes, une partie de leur formation (l'Agôgè) inclut des activités de lutte. Les Spartiates considéraient en effet que seules des femmes solides et vigoureuses pouvaient donner naissance à de futurs grands soldats, et cela conformément à la structure belliciste de leur société.
Dans Lysistrata, une comédie de 411 av. J.-C., Aristophane imagine les femmes faisant une « grève du sexe », afin de raisonner leurs maris et établir la paix entre les cités : « Pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris. »
À Rome
Article détaillé : Femme romaine.À Rome, le statut civil de la femme est initialement déterminé par son rôle par rapport aux hommes :
- puella, virgo (jeune fille) : la fille reçoit essentiellement une instruction domestique ; elle porte, comme le garçon, une bulle qu'elle abandonne le jour de son mariage ;
- uxor, conjux (épouse) : les filles se marient à partir de 14 ans environ, puis de plus en plus tôt au cours des siècles (vers 12 ans à la fin de l'Empire romain d'occident)[réf. nécessaire] ; la femme est considérée comme une mineure qui passe par le mariage de l'autorité du père à celle de son mari ; il convient cependant de remarquer que ce statut est aussi celui de la plupart des hommes de la maison, soumis à l'autorité du patriarche ;
- matrona, materfamilias (mère de famille) : en tant que mère, la femme est gardienne du foyer.
Néanmoins, le droit romain évoluant, la femme acquiert progressivement l'égalité juridique[11].
En Perse
Article détaillé : Condition des femmes en Iran.La religion zoroastrienne affirme l'égalité entre hommes et femmes. Il y a peu de sources sur la place des femmes dans la perse antique mais les tablettes élamites retrouvées à Persépolis montrent cependant qu'elles travaillaient au même titre que les hommes et recevaient le même salaire. À noter aussi que sous la dynastie sassanide deux femmes sont brièvement montées sur le trône.
Les femmes dans les sociétés industrielles
Article détaillé : Travail des femmes.Depuis le XIXe siècle[12] et jusqu'à aujourd'hui, les professions se sont asexuées même si des différences subsistent et que les salaires ne sont pas les mêmes. Les femmes occupent majoritairement des emplois dans le secteur tertiaire (services), notamment dans des postes relationnels ou touchant aux fonctions domestiques (cuisine, ménage, soins, garde et éducation des enfants).
Religions et les femmes
Religion chrétienne
Église catholique
Article détaillé : Place des femmes dans l'Église catholique.L'Église catholique n’admet pas la confusion des rôles masculin et féminin[réf. nécessaire], exclut les femmes de l'ordination, ne reconnaît pas le divorce (qu'elle assimile à l'adultère, comme la séparation de corps[13]), ne permet ni la sexualité en dehors de l’union du couple, ni l’avortement, ni la contraception par des méthodes non naturelles. Elle a dès l'origine, proscrit la polygamie et la répudiation qui étaient des pratiques courantes dans le monde antique, et elle est soumise en son sein même aux questions du féminisme chrétien.
Protestantisme
Le protestantisme prône le sacerdoce universel et donc celui des femmes. Néanmoins les libertés et interdits décrétés par la religion concernant les femmes varient très fortement selon les courants protestants, du plus libéral jusqu'au plus orthodoxe.
Islam
Article détaillé : Rapport entre hommes et femmes dans l'islam.L'islam n’admet pas la confusion des rôles masculin et féminin, ni la sexualité en dehors de l’union du couple. Cette religion offre la possibilité de divorce sous certaines conditions[14]. L'homme musulman a le devoir de protéger son épouse et de lui laisser libre choix de ses activités. La femme a le droit de travailler ou de divorcer sans le consentement de son époux[15]. La femme est perçue comme « impure » en période de menstruation et pour soulager ce phénomène biologique elle est interdite de prière[16]. L'islam permet l'avortement dans certaines situations précises, quand par exemple la conservation du fœtus met la vie de la mère en danger[17]. La polygamie est permise par le Coran à la condition que la femme soit consentente et que l'homme ne privilégie aucune de ses femmes ; il devra leur donner de l'argent et s'occuper d'elles de manière strictement égale, il ne pourra avoir que quatre épouses au plus et sous le consentement de ses premières épouses.
Judaïsme
Article connexe : Nidda.Le judaïsme assigne des rôles précis aux hommes et aux femmes, en particulier chez les juifs orthodoxes : les femmes n’ont généralement pas accès au rabbinat et sont perçues comme « impures » pendant leur période menstruelle. Les relations sexuelles hors mariage sont prohibées et les couples doivent se soumettre aux règles de la niddah (« lois de la pureté familiale »). Le divorce et la répudiation sont permis mais découragés. L’avortement est autorisé dans les cas suivants : si le fœtus met en danger la vie de la mère, le fœtus est mal formé, ou que la mère soit incapable mentalement d'assumer la grossesse[18]. La contraception est interdite. La polygamie, traditionnellement permise, est interdite depuis le XIe siècle.
Bouddhisme
Le Bouddha Sakyamuni a donné aux femmes la pleine ordination[19]. Cependant, au fil du temps, le nombre de nonnes s'est moins développé que celui des moines dans les pays bouddhistes. Ainsi, au Tibet, elles étaient 27 000 avant l'invasion chinoise de 1959[20] alors qu'il y avait environ 592 000 moines[21].
Par contre, les femmes laïques ont joué un grand rôle au Tibet par le fait que Padmasambhava - le fondateur du bouddhisme tantrique au Tibet - et son équipe ont fondé la communauté rouge, donc monastique composée de moines et de nonnes, et la communauté blanches formée de laïcs tant hommes et femmes. Les femmes et les hommes de cette communauté blanche pouvaient se marier, et devenir lamas. Parmi les nombreuses femmes dont s'honorent le bouddhisme tibétain, citons Yeshe Tsogyal, Jomo Manmo, Nigouma, Matchik Labrön et Ashi Khandro. Il y a eu aussi des lignées familiales de maîtres à disciple, voire de mère à fille. Les maîtres femmes ont surtout existé au sein de l'école nyingma, et moins dans les écoles sakya et géloug.
Les différences sociales entre homme et femme
Les différences énoncées ci-après relèvent pour la plupart essentiellement d'un constat empirique et statistique. Dans la plupart des sociétés modernes, les femmes ont, de par la loi, les mêmes droits que les hommes. Elles ont donc théoriquement accès aux mêmes fonctions et positions. Le fait que cette égalité théorique ne soit pas traduite par une égalité dans les faits constitue un sujet de débat entretenu notamment par les féministes, et au sujet duquel il n'existe pas d'explication apportant un consensus.
- économique : inégalité des hommes et des femmes devant les emplois, les femmes ne pouvant pas toujours travailler ou disposer de leur salaire sans l'accord du mari. Leurs salaires sont en moyenne plus faibles que ceux des hommes[22], sont dues pour une part à des différences de postes et de volume horaire[23]. Selon certains auteurs, ces différences salariales seraient dues en partie à une discrimination sexiste. Selon d'autres auteurs, la détermination du salaire dans le secteur privé relève de la seule négociation entre un employeur et son employé. Les écarts de salaires ne sauraient donc être considérés comme relevant d'une discrimination, puisque que ces écarts peuvent très bien exister entre deux employés masculins, si l'un d'eux a fait preuve de moins d'efficacité lors de la négociation salariale ;
- politique : prépondérance des hommes sur la scène politique[24] les femmes étant toujours plus ou moins confinées à la sphère domestique. Rappelons que les femmes ont obtenu le droit de vote après la seconde guerre mondiale seulement.;
- science : prépondérance des hommes dans la recherche scientifique[réf. souhaitée] ;
- famille : des droits et devoirs différents sont attribués traditionnellement à raison du genre. Dans les pays où la polygamie est autorisée[25], celle-ci est presque toujours polygyne, alors que rien n'interdit à une femme d'épouser plusieurs hommes.
- sexualité : une activité sexuelle en dehors du cadre institutionnalisé est beaucoup plus mal vue que pour l'homme, ce qui constitue un double standard. Si une femme est infidèle et qu'elle a un enfant, l'époux ne pouvait (jusqu'à il y a peu) être certain de la filiation. Inversement, la prostitution est une activité qui a longtemps, et qui est encore, pratiquée principalement par les femmes. Les hommes étant dans de nombreuses sociétés les seuls à pouvoir posséder des biens et des terres, une femme sans époux se retrouve donc sans rien à la charge de sa famille ou bien à la rue.
Certains auteurs tels que le médiéviste révolutionnaire Raoul Vaneigem identifient les sources de l'inégalité homme-femme dans les textes religieux[26]. Plus classiquement, les Chrétiens font remonter la spécificité de l'égalité entre hommes et femmes dans les pays occidentaux à leur enseignement religieux.
Conflit de lois (France)
L'article 12 du Code civil du 21 mars 1804 (30 ventôse an XII) prévoit : « L'étrangère qui aura épousé un Français suivra la condition de son mari ». L'article 19 dispose : « Une femme française qui épousera un étranger suivra la condition de son mari ».
Le Code Civil établit donc la soumission du régime de la nationalité de l'épouse à celle du mari, ce jusque la loi du 10 août 1927. En ce qui concerne le régime de la filiation il suit à l'inverse le régime du pays de nationalité de la mère.
En politique
Articles détaillés : Liste de dirigeantes politiques et Liste des États gouvernés par une femme.Les femmes ont acquis bien après les hommes un statut de citoyenne à part entière. Le droit de vote leur a été reconnu pour la première fois en 1869 dans le Wyoming, 1893 en Nouvelle-Zélande, en 1918 au Canada (au niveau fédéral, les provinces ayant déjà accordé le droit de vote au niveau provincial entre 1916 et 1922 mais seulement en 1940 au Québec), 1919 en Allemagne et 1944 en France. La toute première femme présidente d'un pays est Indira Gandhi qui a été présidente de l'Inde
Avant même qu'elles n'obtiennent le droit de vote des femmes étaient actives politiquement, en particulier les suffragettes, et au sein des mouvements socialistes (Flora Tristan, Clara Zetkin, Rosa Luxemburg, Alexandra Kollontaï).
Depuis les années 1960, le mouvement féministe a fortement contribué à faire inscrire dans le droit civil l'égalité homme femme. Et dans le domaine politique, la seconde moitié du XXe siècle a vu des femmes occuper des postes de premier plan, avec par exemple Golda Meir, premier ministre d'Israël, Margaret Thatcher, premier ministre du Royaume-Uni, Angela Merkel devenue chancelière ou Tarja Halonen, présidente de Finlande, et au Pakistan en 1988, Benazir Bhutto devient la première femme à devenir chef de gouvernement dans un pays musulman. Elles restent cependant largement minoritaires dans les différentes instances du pouvoir.
En sport
Certaines disciplines sportives, comme les sports de ballons, sont organisées sans mixité. Pour les disciplines pratiquées à la fois par des hommes et par des femmes, la règle courante consiste à comparer les performances des femmes exclusivement entre elles. Dans la plupart des compétitions mixtes, telles que le marathon, où les hommes et les femmes sont ensemble, les organisateurs appliquent cette règle de comparaison entre hommes d'un côté et entre femmes d'un autre: cette pratique peut provoquer des problèmes d'équité si une concurrente bénéficie de la présence de "lièvres" masculins à ses côtés. Les disciplines qui ne réservent aux femmes aucune catégorie particulière et, donc où la performance de chacun est comparée sans distinction homme/femme, sont peu nombreuses ; la plupart des sports hippiques, la course automobile et la voile appartiennent à ce dernier type de discipline.
Dans le sport professionnel, les salaires et les primes des femmes sont le plus souvent inférieurs à ceux des hommes : le sport masculin étant plus diffusé dans les médias et suscitant donc plus de revenus. Le football et le cyclisme sont des exemples frappants. Les principales disciplines qui comptent des femmes comme athlètes de renommée internationale sont l'athlétisme, la gymnastique, la natation, le tennis, le patinage artistique et la voile.
Dans le monde échiquéen, des prix spéciaux sont souvent attribués aux femmes ; parfois, les catégories sont distinctes, ou bien les joueurs/joueuses sont ensemble mais les classements sont distincts. Ceci est dû à une volonté d'encourager la participation féminine dans une activité notoirement masculine, encouragement dont les effets ont pu être constatés. Cependant ce système de récompenses est souvent compris comme s'adaptant à une différence de capacités entre hommes et femmes (et peut être parfois adopté pour ce motif). La seule mesure en faveur de la mixité qui n'encourt pas cette supposition est le quota : une équipe de division trois ou plus doit présenter au moins une femme. Si cette femme est le plus souvent au dernier échiquier, c'est dû à la faible population de joueuses laquelle induit une faible population de fortes joueuses. Là encore, ce fait est souvent perçu comme le signe de la supériorité des capacités masculines.
Voir aussi : Le sport au féminin
Femmes et développement
Les femmes sont en général plus durement touchées que les hommes par les problèmes de développement. Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) mesure cela avec deux indices composites de développement humain :
- l'ISDH, indicateur sexo-spécifique de développement humain ;
- l'IPF, indicateur de la participation des femmes.
Article détaillé : Indice de développement humain.Dans son rapport[27] paru en 2005 sur l'état de la population mondiale, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dresse une liste de chiffres montrant l'inégalité dont font l'objet les femmes par rapport aux hommes dans le monde. Parmi tous ces chiffres, on peut noter celui du nombre de femmes analphabètes, 600 millions, soit le double de celui des hommes.
De plus, toutes catégories confondues, il faut appliquer aux femmes en matière de travail la règle des 2/3-1/3 : elles effectuent environ les deux-tiers du travail (en tenant compte du travail domestique) dans le monde mais ne reçoivent que le tiers des salaires.[réf. nécessaire]
En période de guerre
De nombreuses femmes dans le monde sont victimes de la guerre: victimes de la violence, déplacées, détenues, veuves, séparées de leurs proches et plus spécifiquement victimes de viols.
Si la guerre et la violence, aujourd’hui, n’épargnent personne, elles touchent les hommes, les femmes, les garçons et les filles de façons différentes[28]. On assiste de nos jours à un plus grand nombre de conflits armés internes opposant des groupes ethniques, religieux ou politiques qui s’affrontent pour la maîtrise de ressources, de territoires ou de populations. Que la violence soit interne ou transfrontalière, cependant, les civils se retrouvent que trop souvent dans la ligne de tir, soit parce qu’ils sont directement pris pour cible, soit parce que la proximité des combats les met en péril.
L’impact de la guerre sur les femmes dépend en grande partie de la mesure dans laquelle leur sécurité personnelle est touchée, des moyens qu’elles ont pour assurer leur survie et celle de leur famille, des éventuelles blessures ou pertes qu’elles subissent et, en pareil cas, de la manière dont elles en sont affectées. Leur sort résulte aussi, souvent, de ce qui est arrivé aux hommes de la famille.
La protection des femmes en temps de guerre est consacrée par le droit international humanitaire (DIH)[29], qui lie aussi bien les États que les groupes d’opposition armés. Cette branche du droit, dont les quatre Conventions de Genève de 1949 et leurs deux Protocoles additionnels de 1977, protège les femmes en tant que personnes civiles et que combattantes capturées ou blessées. Nombre de ses règles relèvent du droit coutumier et ont donc force obligatoire pour les parties à un conflit que celles-ci aient ratifié ou non les traités pertinents.
Notes et références
- ISBN 978-2-7381-1116-6 Rolf Schäppi, La femme est le propre de l'homme, édition Odile Jacob,
- Gangestad S.W., R. Thornhill (2008), Human oestrus, Proc. Roy. Soc. B., 275, 991-1000, doi : 10.1098/rspb.2007.1425
- INSEE : Les naissances multiples
- Le système olfactif
- Pr. Doreen Kimura, Cerveau d'homme, cerveau de femme ? Éditions Odile Jacob, 2001
- ISBN 0-262-61164-3). Pr. Doreen Kimura, Sex and Cognition. (
- ISBN 978-2-7011-3858-9). Pr. Catherine Vidal, Cerveau, sexe et pouvoir Éditions Belin, 2005 (
- Cognitive Strategies Dependent on the Hippocampus and Caudate Nucleus in Human Navigation: Variability and Change with Practice (The Journal of Neuroscience, July 2, 2003)
- CNRS : Mathématiques, les femmes et les hommes tous égaux
- Cité entre autres par Pierre Brulé, La Fille d'Athènes, p. 370, Presses Universitaires de Franche-Comté, 1987.
- Michel Villey, Le droit romain, puf Voir le que sais-je ? de
- Paul Lafargue, la question de la femme, 1904
- divorce, ni la répudiation, sauf en cas d'adultère, conformément aux textes néotestamentaires (Mt 19. 9; Mc 10. 2-12; Lc 16. 18). Le remariage n'est possible qu'après le décès du conjoint. L’Église catholique romaine ne reconnaît ni le
- Le divorce en islam, Coran S.65:1-7 ou S.2:226/30.
- Sourate 4 verset 34
- À propos de l'interdiction de prière de la femme menstruée et pour les situation d'exception.
- L'avortement dans l'islam
- L'avortement dans la loi juive
- Appel de Carola Roloff
- ISBN 2-86487-025-8 Combats des Nonnes Tibétaines, Havnevik Hanna, 1995, Éditions Dharma,
- Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Albin Michel, 2002, ISBN 2-226-13426-3 Le Tibet est-il chinois ?
- Les inégalités de salaires entre hommes et femmes en France
- INSEE
- Libération La femme pas encore un homme politique
- Guanches aux îles Canaries, ainsi que dans des peuples minoritaires ou aux faibles effectifs (comme au Mali). Voir les articles Polygamie et Polyandrie La polygamie n'existe plus de nos jours que dans quelques rares sociétés comme les
- (fr) Les religions contre les femmes, atheisme.org, consulté le 14 janvier 2009
- Rapport de 2005 du Fonds des Nations unies pour la population
- (fr) Les femmes et la guerre. Voir aussi l'ouvrage de Carol Mann, Femmes dans la guerre (1914-1945) : Survivre au féminin devant et durant deux conflits mondiaux, Pygmalion, 2010, 380 p. (ISBN 978-2756402895)
- (fr) Les femmes, la guerre et le droit international humanitaire
Voir aussi
Articles connexes
- Homme | Enfant
- Amour | Maternité | Mère | Mariage
- Féminité | Différences entre les sexes en anthropologie politique
- Histoire des femmes | Chronologie du statut de la femme | Chronologie de la place des femmes dans les sciences
- Féminisme | Condition féminine | Journée internationale des droits de la femme
- Gynécologie | Obstétrique | ménopause
- Animus - Concept de la psychologie analytique ; la part de masculin dans la femme.
- Matriarcat | Gynocratie | Misogynie | Lesbophobie
- Liste des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes
- Symbole ♀
Bibliographie
- Olympe de Gouges Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
- Jean-Jacques Rousseau, Sophie ou La Femme
- Voltaire, Femmes, soyez soumises à vos maris
- Diderot, Sur les femmes
- Goethe, Les Bonnes Femmes
- John Stuart Mill, De l'assujettissement des femmes
- Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe
- Élisabeth Badinter, la place des femmes dans la société française
- Paul Lafargue, La question de la femme, 1904
Liens externes
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