- Expressionnisme Abstrait
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Expressionnisme abstrait
L'expressionnisme abstrait est un mouvement artistique qui s'est développé peu après la Seconde Guerre mondiale et qui consiste à retranscrire ses pensées et ses sentiments avec des formes abstraites et des couleurs très variées.
Le mouvement est né à New York vers 1945 et a perduré principalement aux États-Unis jusqu'à 1970. Il se divise en cinq phases : la première génération, l'abstraction gestuelle (Action Painting), l'abstraction chromatique (Colorfield Painting), abstraction post-picturale et abstraction géométrique. Dans l'action painting l'idée est de donner de l'importance à la texture et à la matière ainsi qu'aux gestes de l'artiste. Dans le colorfield, c'est l'unification des couleurs et des formes qui est la plus importante.
Sommaire
Historique
L'expressionnisme abstrait apparaît en 1946, au cours d'une exposition à New York, financée par des fonds publics[1]. Cet art qui se voulait avant-gardiste, cosmopolite et apolitique fait se déplacer le cœur de l'art moderne de Paris à New York[2]. Cependant, l'expressionnisme abstrait suscite des débats au sein de la classe politique américaine. Les Républicains attaquent violemment ce courant et l'accusent d'être communiste. Au Congrès, ils dénoncent en outre les financements fédéraux qui sont attribués aux peintres expressionnistes. Le début des années 1950 voit le renforcement de cette opposition à cause du maccarthisme, les artistes soupçonnés de sympathies communistes deviennent l'objet d'enquêtes (« chasse aux sorcières »).
Pourtant, la période est aussi marquée par le soutien du MoMA de New York, lui-même financé par la fondation Rockefeller. En 1952, le musée organise même un programme international de diffusion mondiale de l'expressionnisme abstrait. L'exposition The New American Painting n'a pas d'autres buts.
Analyse
Harold Rosenberg écrit, dans un article du magazine Art News publié en 1952, : « (...) l’un après l’autre, les peintres américains commencèrent à considérer la toile comme une arène dans laquelle agir, plutôt que comme un espace où reproduire, redessiner, analyser ou exprimer un objet, réel ou imaginaire. Ce qui naissait sur la toile n'était plus une image mais un événement. »[3]
Selon Clement Greenberg « La conscience en tant que leitmotiv est née d’une idée de soi très profonde chez ces artistes. Le temps, l’identité et la relation au monde sont des données fondamentales ». Le principe qui soutient la théorie formaliste de Greenberg est l'autoréférentialité de l'œuvre. Le tableau ne réfère plus qu'à lui-même. C'est en quelque sorte la spécificité du médium. Toujours d'après Clement Greenberg, l'arrivée de la caméra libérait la peinture des contraintes du réalisme. Le médium pouvait donc prendre une orientation moins définie, plus abstraite, qui se rapprocherait davantage de la musique. On cherchait à reproduire rythme et harmonie.
Peintres
- Jane Frank (1918-1986)
- Oscar Gauthier (1921- )
- Arshile Gorky (1904-1948)
- Adolph Gottlieb (1903-1974)
- Philip Guston (1913-1980)
- Elaine Hamilton (1920-)
- Franz Kline (1910-1962)
- Willem de Kooning (1904-1997)
- Knox Martin (1923-)
- John Levee (1924-)
- Joan Mitchell (USA)
- Antoine Mortier ( 1908-1999)
- Robert Motherwell (1915-1991)
- Barnett Newman (1905-1970)
- Jackson Pollock (1912-1956)
- Tehos (1966-)
- Robert Rauschenberg (1925-2008)
- Jean-Paul Riopelle (1929-2002)
- Mark Rothko (1903-1970)
- Clyfford Still (1904-1980)
Sculpteurs
- David Smith (1906-1965)
- Richard Stankiewicz (1922-1983)
- Mark di Suvero (1933)
Notes et références
- ↑ Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, p.118 (ISBN 2-0707-7931-9)
- ↑ Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, p.117 (ISBN 2-0707-7931-9)
- ↑ Harold Rosenberg, The American Action Painters, dans Art News, décembre 1952
Lien externe
- L'Ecole de New-York Art Point France
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