Bundeswehr

Force de défense fédérale Bundeswehr
l' insignie de la Bundeswehr
Fondation	1955
Forme actuelle	1990
Branches	Heer (terre) Luftwaffe (air) Deutsche Marine (marine)
Quartier-général	Berlin, Potsdam, Bonn
Commandement
Commandant en chef (Oberbefehlshaber)	Chancelière Angela Merkel (en temps de guerre)
Ministre fédéral de la Défense (Bundesminister der Verteidigung)	Thomas de Maizière
Chef d'état-major des armées (Generalinspekteur)	General Volker Wieker (Heer)
Main d’œuvre
Âges militaires	17 ans
Disponibles au service militaire	18 529 999 (16-49 ans) (2010)[1] hommes 17 883 543 (16-49 ans) (2010)[1] femmes
Aptes au service militaire	15 027 886 (16-49 ans) (2010)[1] hommes
Atteignant l’âge militaire chaque année	405 438 (2010)[1]  hommes 384 930 (2010)[1] femmes
Actifs	254 170 (20e)
Déployés hors du pays	6 434 (octobre 2011)[2]
Réservistes	355 000
Paramilitaires	40 000
Budgets
Budget	31,68 milliards d'€ (prévisions 2012)[3]
Pourcentage du PNB	1,5 % (en 2009)
Articles annexes
Histoire	Histoire militaire de l'Allemagne
Grades	Grades de l'armée allemande
modifier

La Bundeswehr (en allemand « force de défense fédérale ») est l'armée nationale de la République fédérale d’Allemagne depuis 1955.

Historique

Secteur de responsabilité des corps d'armées de l'OTAN en Allemagne de l'Ouest (jusqu’à la réunification en 1990) depuis le retrait de la France du commandement intégré. 3 des 8 corps d'armées en ligne ainsi que 12 des 26 divisions en 1985 sont allemands.

Formation de chars Leopard 2 en 1986.

La proposition d'une remilitarisation de l'Allemagne de l'Ouest face à la menace soviétique dans les années 1950 provoqua une polémique majeure, essentiellement entre le SPD et la CDU : était-il moral qu'après la dictature hitlérienne, l'Allemagne pût jamais disposer d'une armée ?

Après l'échec de la ratification du traité instaurant la Communauté européenne de défense en 1954, la Bundeswehr fut créée en 1955 et fut naturellement intégrée au dispositif de l'OTAN.

Les premiers effectifs furent constitués à partir d'officiers et de sous-officiers ayant servi dans la Wehrmacht. Tous les officiers d'un rang au moins égal au grade de colonel devaient obtenir l'assentiment du Personalgutachterausschuss, une commission de trente-huit personnalités de la vie publique choisies par le président sur proposition du gouvernement et après confirmation par le Bundestag (chambre des députés). La fonction du Personalgutachterausschuss peut être considérée comme un succès puisqu'aucun officier supérieur ne fut poursuivi pour des crimes liés au nazisme.

Mission

La Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne investit la Bundeswehr de la mission de défense de l'Allemagne et de ses alliés. L'armée possède des missions annexes :

• protection des citoyens allemands dans le monde ;
• assistance en cas de catastrophe ;
• participation aux missions humanitaires ;
• faire progresser la stabilité et l'intégration européenne ;
• œuvrer à la paix et à la sécurité internationale dans le cadre de la Charte des Nations unies.

Ces missions annexes constituent depuis quelques années l'essentiel du travail des forces armées.

Conscription

Contrairement à la plupart des armées occidentales, la Bundeswehr est composée de conscrits qui effectuent un service militaire d'une durée de 6 mois (depuis juin 2010). Les citoyens allemands peuvent refuser de porter les armes par objection de conscience et d'effectuer en remplacement un service social d'une durée équivalente.

Bien que la question de la professionnalisation de la Bundeswehr soit d'actualité en Allemagne, les Allemands se méfient d'une armée de métier dont ils redoutent une dérive autoritaire et antidémocratique.

Commandement

Les forces armées de la Fédération sont contrôlées en temps de paix par le ministère de la défense (Verteidigungsministerium). Le ministre de la défense est le seul civil qui peut donner des ordres aux militaires, ce qui assure le primat du politique sur le militaire.

La Bundeswehr est un organe de l'exécutif, ce qui explique que le parlement (le Bundestag) dispose de moyens de contrôle particuliers qui lui garantissent un droit de regard sur le fonctionnement interne et l'emploi des forces armées.

Ces moyens sont principalement : la possibilité pour la commission parlementaire en matière de défense (Verteidigungsaussschuss) de se constituer elle-même en commission d'enquête parlementaire, le travail de contrôle du commissaire parlementaire aux forces armées (Wehrbeauftragter des deutschen Bundestages), les dispositions particulières concernant l'armée dans le droit du budget.

Composition et déploiement

Marder de la KFOR en 1999

Soldats allemands armés de G-36 en Bosnie

La Bundeswehr est composée en 2008 de plus de 252 000 militaires dont : (Cette section et les chiffres qu'elle contient nécessitent d'être vérifiés. Prière d'indiquer la référence.)

• 163 900 dans la Heer (l'armée de terre)
• 25 200 dans la Luftwaffe (l'armée de l'air)
• 63 400 dans la Deutsche Marine (la marine)
• 19 000 dans le Zentraler Sanitätsdienst (le service médical central)
• 19 000 dans le Streitkräftebasis (le service logistique et organisationnel)

En mai 2011, le ministre de la Défense, Thomas de Maizière annonce une réduction de 35 000 personnes de l’armée la faisant passer de 220 000 à 185 000 soldats (dont 170 000 professionnels et 15 000 volontaires), les effectifs civils diminuant de 20 000 postes passant de 75 000 à 55 000 équivalents temps plein.

Le tout associé à une réorganisation de la chaîne de commandement devrait permettre d’accroître le nombre de soldats pouvant être envoyés à l’étranger de 7 000 à 10 000^[4].

L'armée allemande après avoir été réservée à un rôle de défense de son territoire a commencé à opérer à l'étranger depuis la fin de la guerre froide et déploie aujourd'hui dans le monde plus de 13 000 hommes dans le cadre de missions de maintien de la paix. Voici la revue des effectifs déployés en date du 21 octobre 2011^[2]

•  Kosovo : 1 023 militaires dans le cadre de la KFOR ;
•  Afghanistan : 4 998 militaires dans le cadre de la FIAS ainsi qu'un observateur militaire dans le cadre de la MANUA ;
•  Bosnie-Herzegovine !Bosnie-Herzégovine : 111 militaires dans le cadre de la mission EUFOR Althea ;
•  Soudan du Sud : 8 observateurs militaires dans le cadre de la MINUSS ;
•  Liban : 232 militaires dans le cadre de la FINUL ;
•  Somalie : 13 militaires dans le cadre de l'EUTM-Somalie ;
•  Congo, republique démocratique !République démocratique du Congo : 3 observateurs militaires dans le cadre de l'EUSEC-Congo ;
•  Géorgie : 36 observateurs militaires dans le cadre de la mission européenne en Géorgie.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Reichswehr → Wehrmacht → Bundeswehr
• Nationale Volksarmee
• Politique étrangère de l'Allemagne
• Liste des pays par dépenses militaires
• Liste des armées nationales par effectif

Liens externes

• (de) Site officiel
• (de) Site du Ministère de la Défense

v · Forces armées d’Europe
États souverains	Albanie • Allemagne • Andorre • Arménie • Autriche • Azerbaïdjan • Biélorussie • Belgique • Bosnie-Herzégovine • Bulgarie • Croatie • Chypre • Danemark • Espagne • Estonie • Finlande • France • Géorgie • Grèce • Hongrie • Islande • Irlande • Italie • Kazakhstan • Lettonie • Liechtenstein • Lituanie • Luxembourg • Macédoine • Malte • Moldavie • Monaco • Monténégro • Norvège • Pays-Bas • Pologne • Portugal • République tchèque • Roumanie • Russie • Royaume-Uni • Saint-Marin • Serbie • Slovaquie • Slovénie • Suède • Suisse • Turquie • Ukraine • Vatican
États non reconnus	Abkhazie • Chypre du Nord • Transnistrie • Kosovo • Haut-Karabagh • Ossétie du Sud
Voir aussi : Forces armées d’Afrique • Forces armées d’Amérique • Forces armées d’Asie • Forces armées d’Océanie

v · Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)
Forces armées des États membres	Albanie • Allemagne • Belgique • Bulgarie • Canada • Croatie • Danemark • Espagne • Estonie • États-Unis • France • Grèce • Hongrie • Islande • Italie • Lettonie • Lituanie • Luxembourg • Norvège • Pays-Bas • Pologne • Portugal • République tchèque • Roumanie • Royaume-Uni • Slovaquie • Slovénie • Turquie

• Portail de l’histoire militaire
• Portail de l’Allemagne