- Ouganda
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Republic of Uganda (en) Jamhuri ya Uganda (sw) République d’Ouganda (fr) (Drapeau de l'Ouganda) (Armoiries de l'Ouganda) Devise nationale : For God and My Country
(« Pour Dieu et mon pays »)Langues officielles Swahili, anglais Capitale Kampala
Plus grande ville Kampala Forme de l’État République - Président Yoweri Museveni Superficie
- Totale
- Eau (%)Classé 81e
241 038 km2
15,39Population
- Totale (2008)
- DensitéClassé 42e
31 367 972 hab.
105 hab./km2Indépendance
- Datedu Royaume-Uni
9 octobre 1962Gentilé Ougandais(e) Monnaie Shilling ougandais ( UGX
)Fuseau horaire UTC +3 Hymne national Oh Uganda,
Land of BeautyCode ISO 3166-1 UGA, UG Domaine internet .ug Indicatif
téléphonique+256
L'Ouganda, en forme longue la République d'Ouganda ou la République de l'Ouganda, en anglais Uganda et Republic of Uganda, en swahili Uganda et Jamhuri ya Uganda, est un pays d'Afrique de l'Est. Il est aussi considéré comme faisant partie de l'Afrique des Grands Lacs. Il est entouré par la République démocratique du Congo, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Le Sud du pays englobe une vaste partie du lac Victoria. L'Ouganda tire son nom de l'ancien royaume de Buganda, qui couvrait autrefois les régions les plus au sud, dont la capitale Kampala.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire de l'Ouganda.L'indépendance
Le 9 octobre 1962, à l'indépendance de l'Ouganda, se pose de manière aiguë le problème des structures politiques. La solution retenue, exprimée dans la première Constitution, est de type fédéral - elle associe les quatre anciens royaumes - mais le Bouganda maintient sa prépondérance jusque dans le nom du nouvel État, l'Ouganda, pays des Bagandas. Le Kabaka Mutesa II en devient le président à vie. Milton Obote, fondateur en 1960 du Congrès du peuple ougandais (Uganda People's Congress ou UPC), devient Premier ministre. L'UPC, à l'image de son dirigeant, est le parti des populations nilotiques du Nord, opposées à la domination économique et politique du Bouganda et, donc, favorable à la centralisation. Dès lors, les tensions entre le Nord nilotique et le Sud bantou s'exacerbent. En mai 1966 : Milton Obote, afin d'imposer la centralisation, envoie l'armée au Bouganda et dépose le roi Kabaka Mutesa II avec l'appui de son chef d'état-major, Idi Amin Dada. Ce dernier appartient à une ethnie musulmane minoritaire du nord-ouest. Obote fait promulguer, l'année suivante, une nouvelle constitution abolissant les royaumes, et instituant un régime présidentiel à parti unique. La résistance des Baganda, que la politique de nationalisation du commerce entreprise par Obote menace directement dans leurs intérêts, la dégradation économique et les accusations de corruption se conjuguent pour déstabiliser Obote.
La dictature d'Amin Dada
Le 25 janvier 1971, Idi Amin Dada prend le pouvoir par un coup d'État. Au départ soutenu par les pays occidentaux qui craignaient une orientation trop socialiste du régime précédent, Amin Dada va être lâché par ces derniers au fur et à mesure que son régime devient tyrannique et sanguinaire. En huit ans de pouvoir, le régime va être accusé de la mort ou de la disparition de près de 300 000 Ougandais. Privé de l'aide occidentale, après l'expulsion du pays des 50 000 Indo-Pakistanais (qui détenaient le commerce et beaucoup d'entreprises) et l'oppression de l'intelligentsia, l'économie s'effondre. En 1978, avec la chute du cours du café, principale exportation du pays, l'Ouganda frôle la faillite et le gouvernement ougandais est aidé financièrement par les États arabes amis d'Idi Amin Dada. En 1979, après des mutineries de l'armée, Idi Amin Dada, aux abois, déclenche la Guerre ougando-tanzanienne. La Tanzanie contre-attaque et avec l'aide du mouvement de résistance ougandais, le renverse en avril 1979. L'ex-dictateur s'exile alors en Libye puis en Arabie saoudite où il meurt en 2003.
Politique
Article détaillé : Politique de l'Ouganda.Jusqu'en 2005, l'Ouganda est une république à parti unique, tous les citoyens ougandais étant membres du parti unique. Les partis politiques sont de facto autorisés en tant que regroupements mais les candidats de l'opposition se présentent comme candidats indépendants aux élections.[réf. nécessaire]
Le 29 juillet 2005, un référendum populaire valide la modification constitutionnelle et autorise à nouveau le multipartisme. Le oui obtient 92,6 % des voix et la participation est seulement de 47 %. L'opposition qui dans sa grande majorité avait appelé au boycott dénonce des chiffres de participation fantaisistes.
Les dernières élections législatives et présidentielle ont eu lieu le 23 février 2006, et ont permis la réélection de Yoweri Museveni (au pouvoir depuis 1986) avec 59 % des voix, contre 37% pour son principal adversaire, Kizza Besigye. Le Forum pour le changement démocratique de M. Besigye dénonce des fraudes.
De 1988 à 2006, l'Armée de résistance du Seigneur a combattu l'armée régulière dans le Nord du pays, afin, sans succès, de renverser Museveni.
Districts, comtés et royaumes
Districts
Article détaillé : Districts de l'Ouganda.L'Ouganda est divisé 80 districts répartis entre quatre grandes régions (Nord, Est, Centre et Ouest). Les districts sont tous nommés d'après leur ville principale respective.
- Abim
- Adjumani
- Amolatar
- Amuria
- Amuru
- Apac
- Arua
- Budaka
- Bududa
- Bugiri
- Bukedea
- Bukwa
- Buliisa
- Bundibugyo
- Bushenyi
- Busia
- Butaleja
- Dokolo
- Gulu
- Hoima
- Ibanda
- Iganga
- Isingiro
- Jinja
- Kaabong
- Kabale
- Kabarole
- Kaberamaido
- Kalangala
- Kaliro
- Kampala
- Kamuli
- Kamwenge
- Kanungu
- Kapchorwa
- Kasese
- Katakwi
- Kayunga
- Kibaale
- Kiboga
- Kiruhura
- Kisoro
- Kitgum
- Koboko
- Kotido
- Kumi
- Kyenjojo
- Lira
- Luwero
- Lyantonde
- Manafwe
- Masaka
- Masindi
- Mayuge
- Mbale
- Mbarara
- Mityana
- Moroto
- Moyo
- Mpigi
- Mubende
- Mukono
- Nakapiripirit
- Nakaseke
- Nakasongola
- Namutumba
- Nebbi
- Ntungamo
- Nyadri
- Oyam
- Pader
- Pallisa
- Rakai
- Rukungiri
- Sembabule
- Sironko
- Soroti
- Tororo
- Wakiso
- Yumbe
Les districts sont divisés en sous-districts, en comtés, en sous-comtés, en paroisses et en villages.
Royaumes
Parallèlement aux subdivisions administratives, six royaumes traditionnels bantous ont été préservés avec une autonomie limitée, essentiellement culturelle. Ce sont le Toro, l'Ankole, le Busoga, le Bunyoro, le Bouganda et le Rwenzururu (article anglais).
Géographie
Article détaillé : Géographie de l'Ouganda.On retrouve sur le territoire de l'Ouganda plusieurs sites de minerais inexploités, notamment le cuivre et le cobalt qui sont les principaux.
Économie
Article détaillé : Économie de l'Ouganda.On retrouve sur le territoire ougandais un peu d’hydrocarbure dont du pétrole qui provient du Lac Albert. On y produit à cet emplacement environ près de 10 000 barils par jour. le climat et les terres riches favorisent extrêmement la culture de plusieurs produits. On retrouve principalement dans ceux-ci le café dont l’Ouganda est un des principaux exportateurs dans le monde, la canne à sucre, le coton et la culture de la patate douce. Ces éléments sont les principales activités économiques du secteur primaire de l'économie.
Démographie
Article détaillé : Démographie de l'Ouganda.L'Ouganda a l'une des plus fortes croissances démographiques au monde avec un taux de fécondité estimé à près de 7 enfants par femme. D'après le recensement 2002, la population de 24 200 000 se répartit entre les différents groupes ethniques comme suit[1] :
Répartition des groupes ethniques en Ouganda (2002) Groupe ethnique Hommes Femmes Total Pourcentage Acholis 557 469 587 888 1 145 357 4.7% Alur 259 974 270 346 530 320 Baamba 17 998 17 626 35 624 Babukusu 7 303 7 741 15 044 Babwisi 32 693 35 806 68 499 Bafumbira 218 392 230 526 448 918 Baganda 1 989 527 2 136 843 4 126 370 17.2% Bagisu 550 377 567 284 1 117 661 4.7% Bagungu 23 803 25 137 48 940 Bagwe 37 265 37 992 75 257 Bagwere 198 022 210 783 408 805 Bahehe 1 611 1 792 3 403 Bahororo 84 570 90 031 174 601 Bakenyi 30 980 31 029 62 009 Bakiga 815 002 864 517 1 679 519 7% Bakhonzo 296 678 313 089 608 767 Banyabindi 7 084 6 836 13 920 Banyankole 1 136 640 1 193 572 2 330 212 9.8% Banyara 10 316 10 299 20 615 Banyarwanda 155 388 159 599 314 987 Banyole 169 594 170 913 340 907 Banyoro 326 385 340 701 667 086 Baruli 68 925 70 592 139 517 Basamia 136 955 143 017 279 972 Basoga 992 672 1 070 248 2 062 920 8.6% Basongora 5 306 5 293 10 599 Batagwenda 22 098 22 402 44 500 Batoro 297 074 309 857 606 931 Batuku 10 162 10 374 20 536 Batwa 3 291 3 447 6 738 Chope 10 252 10 379 20 631 Dodoth 158 593 169 989 328 582 Ethur 25 972 28 340 54 312 Ik (Teso) 8 427 7 867 16 294 Iteso 767 801 800 962 1 568 763 6.6% Jopadhola 176 465 183 237 359 702 Jie 73 256 73 405 146 661 Jonam 41 341 45 351 86 692 Kakwa 64 632 64 953 129 585 Karimojong 124 436 135 681 260 117 Kebu (Okebu) 17 106 16 718 33 824 Kuku 17 245 17 454 34 699 Kuman 85 542 88 725 174 287 Langi 730 136 755 301 1 485 437 6.2% Lendu 5 832 5 325 11 157 Lugbara 502 122 520 118 1 022 240 4.3% Madi 147 632 148 721 296 353 Mening 1 189 1 038 2 227 Mvuba 439 431 870 Napore 16 235 14 356 30 591 Nubi 12 945 13 173 26 118 Nyangia 8 106 7 176 15 282 Pokot 37 732 32 665 70 397 Sabiny 89 463 91 206 180 669 So (Tepeth) 10 608 10 926 21 534 Vonoma 72 56 128 Autres 47 568 45 902 93 470 Total 11 643 701 12 235 035 23 878 736 Éducation
L'analphabétisme est fréquent en Ouganda, notamment parmi les femmes[2]. Dans la période de 2002–2005 les dépenses publiques pour l'éducation étaient de 5,2 % du PIB[2]. L'Ouganda a des universités privées et publiques. En 2007, on comptait plus de 90% de jeunes ougandais qui fréquentaient les établissements scolaires primaires. En revanche, la même année, on ne dénombrait qu'environ un adolescent sur trois dans l’enseignement secondaire. Ce déséquilibre est lié au coût trop élevé de l'éducation, au manque d'établissements scolaires et au désintérêt des étudiants[3].
Santé
Le SIDA est fréquent en Ouganda. L'espérance de vie féminine était de 52,4 ans, et l'espérance de vie masculine était de 51,4 ans en 2007[2]. En 2007, l'espérance de vie en bonne santé était de 44 ans[2]. Les dépenses gouvernementales pour la santé étaient de 39 $ (parité de pouvoir d'achat) par habitant en 2007[2].
Justice
Depuis un projet de loi déposé en octobre 2009, l'Ouganda envisage de pratiquer la peine de mort pour les violeurs homosexuels ou ayant transmis le SIDA et d'infliger de lourdes sanctions à leurs complices [4]. Plusieurs magazines français se sont émus de cette aggravation de la pénalité envers les homosexuels. L'Ouganda rejoindrait alors la liste des 9 pays qui appliquent la peine de mort pour les homosexuels : Iran, Afghanistan, Arabie saoudite, Soudan, Mauritanie, Nigeria (États du nord), Pakistan, Émirats Arabes Unis et Yémen. En juin 2011, la session parlementaire a été ajournée sans débattre de ce projet de loi[5].
Culture
Article détaillé : Culture de l'Ouganda.Langues
Anglais (off.), kiganda, kiswahili, konjo, lusoga, luganda...
Religions
Chrétiens : 85% (catholiques : 45% ; anglicans : 39%); musulmans : 10% et divers (dont nouvelles Églises protestantes) : 6%. Beaucoup de convertis continuent cependant à pratiquer les religions traditionnelles ou certains de leurs rites.
Sport
Le premier champion olympique de l'Ouganda est John Akii-Bua, en 1972 à Munich au 400 m haies.
Codes
L'Ouganda a pour codes :
- EAU, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- UG, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- UG, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- UGA, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3
- UGA, selon la liste des codes pays du CIO,
- UGA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
Notes et références
- (en) 2002 Census Results
- http://hdrstats.undp.org/en/countries/data_sheets/cty_ds_UGA.html
- http://www.oecd.org/dataoecd/5/61/40571388.pdf
- http://www.liberation.fr/monde/01012336598-ouganda-un-projet-de-loi-veut-rendre-les-homosexuels-passibles-de-la-peine-de-mort Ouganda: un projet de loi veut rendre les homosexuels passibles de la peine de mort
- http://www.liberation.fr/monde/01012337232-ouganda-pas-de-debat-au-parlement-sur-la-loi-homophobe-finalement Ouganda: pas de débat au parlement sur la loi homophobe finalement
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard Prunier et Bernard Calas (dir.), L'Ouganda contemporain, Karthala, Paris ; Ifra, Nairobi, 1994, 303 p. (ISBN 978-2-86537-471-7)
Documentaires
- Le documentaire Le Cauchemar de Darwin de Hubert Sauper qui traite de la pêche de la perche du Nil dans le lac Victoria et de ses conséquences désastreuses.
- Le documentaire Général Idi Amin Dada : Autoportrait de Barbet Schroeder.
- Le film Le Dernier Roi d'Écosse qui retrace à travers les yeux d'un médecin proche du dictateur Amin cette période de dictature de l'Ouganda.
- Le documentaire De l'autre côté du pays de Catherine Hébert.
- Le documentaire War dance de Sean Fine et Alexandra Nix. Un groupe d'enfants de la tribu Acholi, vivant dans un camp de réfugiés, participe au Concours national de musique d'Ouganda.
Article connexe
Liens externes
- Page sur l'Ouganda de l'université Laval (Québec)
- Économie de l'Ouganda
- Catégorie Ouganda de l’annuaire dmoz
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