Organisation de Coopération et de Développement Economiques

Organisation de Coopération et de Développement Economiques

Organisation de coopération et de développement économiques

Organisation de coopération et de développement économiques
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Devise : Pour une économie mondiale plus forte, plus saine, plus juste
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Pays membres de l’OCDE (les pays fondateurs sont en bleu foncé)

Création 1948 (OECE)
Siège Drapeau de la France Château de la Muette, Paris
Langue(s) Français et anglais
Membre(s) 30 pays
Secrétaire général Drapeau du Mexique José Angel Gurria
Site web www.oecd.org

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, en anglais OECD : Organisation for Economic Co-operation and Development) est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres, principalement des pays développés, ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle d’assemblée consultative[1].

L’OCDE a succédé à l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) qui a existé de 1948 à 1960 et qui a joué un rôle important dans l’exécution du plan Marshall.

En 2007, l’OCDE compte 30 pays membres, regroupe plusieurs centaines d’experts dans ses centres de recherche à Paris (le siège est au Château de la Muette) et publie fréquemment des études économiques — analyses, prévisions et recommandations de politique économique — et des statistiques, principalement concernant ses pays membres.

Sommaire

Pays membres

Pays membres de l’OCDE en 2007 (* = les 20 pays fondateurs entrés en 1960)

Le 14 décembre 1960, vingt pays ont signé la Convention relative à l’Organisation de coopération et de développement économiques. Depuis lors, dix autres pays ont adhéré à l’OCDE qui comprend ainsi quasiment tous les pays développés et démocratiques du monde. L’ensemble formé par ces pays représente 76 % du PNB mondial en 2007[2].

Élargissements envisagés

Il a été décidé d’ouvrir en mai 2007 les négociations avec cinq autres pays (le Chili, l’Estonie, Israël, la Fédération de Russie et la Slovénie), en vue de leur adhésion à l’OCDE, et de renforcer la coopération de l’OCDE avec l’Afrique du Sud, le Brésil, la République populaire de Chine, l’Inde et l’Indonésie, dans le cadre de programmes d’engagement renforcé en vue de leur adhésion éventuelle[3].

Dans un plus lointain avenir, priorité sera donnée à l’élargissement vers les pays de l’Asie du Sud-Est[4].

Historique

Fondée en 1948 pour mettre en place le plan Marshall, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) voit son rôle économique diminuer lorsque celui-ci arrive à son terme, en 1952. Elle se tourne vers les études économiques, elle étend son regard au-delà de la dimension européenne, et prend finalement en 1961 le nom d’OCDE[5].

En plus de l’approfondissement de sa structure interne, l’OCDE a progressivement créé différentes agences rattachées : le Comité d’Aide au Développement de l’OCDE (CAD, 1961), l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN, 1972), l’Agence internationale de l’énergie (AIE, en 1974, à la suite du premier choc pétrolier), le Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI, 1989). Par ailleurs, le Centre de Développement de l’OCDE[6] assure l’interface entre l’OCDE et les pays en développement depuis 1962.

Organisation

La structure interne de l’OCDE se divise en douze branches ; environ 2 500 personnes travaillent pour l’OCDE[7]. Les domaines d’étude sont séparés en six grands thèmes[8] :

Conceptions économiques

Affiche prônant le plan Marshall

L’OCDE se veut avant tout un lieu d’échanges et de comparaison entre pays membres. Elle a adopté une approche pragmatique consistant à prôner, pour chaque pays, la mise en place de politiques économiques ayant fait leurs preuves ailleurs, dans des situations similaires, principalement dans les domaines de la concurrence, de l’éducation (voir Programme PISA), de la croissance économique, de la répartition des revenus, de la réglementation, de la taxation, des politiques conjoncturelles et de l’endettement[9].

Elle encourage le libre-échange et la concurrence, source d’innovation et de gains de productivité. Pour lutter contre le chômage, l’OCDE recommande entre autres la déréglementation du marché du travail[10].

La conception économique de l’OCDE, si elle est surtout pragmatique (prônant les politiques qui ont donné les meilleurs résultats au sein des pays membres)[11], s’approche des arguments du libéralisme économique, et rentre souvent en opposition avec certains principes keynésiens.

Par exemple, tout en soulignant les ajustements nécessaires et la nécessité de protéger les employés, et non les emplois, elle encourage la mondialisation économique et l’ouverture des marchés[12].

Pour établir ses études économiques, l’OCDE s’appuie sur sa base de données économiques, une des plus fournies au monde.

Études et publications

L’OCDE publie des rapports périodiques spécialisés, ainsi que des rapports ponctuels pour certains domaines, des données statistiques, des études-pays, et des documents de travail (working papers, au contenu plus technique).

Au total, l’OCDE publie entre 300 et 500 rapports chaque année en anglais. La plupart sont traduits en français (le français est l’une des deux langues officielles de l’OCDE).

Tous les résumés et une partie importante des rapports complets sont disponibles gratuitement en ligne sur SourceOECD et sur la boutique en ligne.

Rapports périodiques

Le château de la Muette, siège de l’OCDE.

Les rapports les plus connus de l’OCDE sont publiés à intervalles réguliers (souvent annuellement). Ils mènent chaque année une revue exhaustive de la situation actuelle de tous les pays de l’OCDE, dans un domaine particulier. On compte principalement : (confère liste des rapports annuels et liste des périodiques)

  • les Perspectives économiques de l’OCDE (OECD Economic Outlook)
    • bisannuel. Il contient les prévisions économiques et des analyses de la situation économique des pays membres. dernier numéro
  • les Perspectives de l’emploi de l’OCDE (OECD Employment Outlook)
  • les Regards sur l’éducation (Education Outlook)
  • Les Principaux indicateurs économiques de l’OCDE (OECD Main Economic Indicators)
    • mensuel. Large sélection d’indicateurs statistiques. lien
  • Le Panorama des statistiques de l’OCDE (OECD Factbook), annuel (nombreuses variables économiques).
  • L’OCDE en chiffres (OECD in Figures)
  • L’Observateur de l’OCDE (OECD Observer)
  • Données OCDE sur l’environnement , tous les deux ans.
  • Les Perspectives des communications de l’OCDE (OECD Communications Outlook) lien et les Perspectives des technologies de l’information de l’OCDE (OECD Information Technology Outlook) lien (un chaque année par rotation).

Études-pays

L’OCDE publie, pour chacun de ses pays membres, tous les deux ou trois ans, une « étude-pays », revue exhaustive de la situation économique du pays, des recommandations de politique économique et le bilan des réformes passées[13].

Pour la France, par exemple, une étude-pays a été publiée en juin 2007[14].

Rapports spécialisés

En plus des rapports périodiques, l’OCDE mène régulièrement des études sur différents thèmes « à la pointe » de la recherche empirique en économie.

En particulier, l’OCDE est à l’origine du modèle pression-état-réponse, qui vise à modéliser la réponse des organismes aux pressions environnementales. Ce modèle a été élargi par la suite à d’autres domaines.

Domaines particuliers

Lutte contre la corruption

L’OCDE est à la pointe en matière de lutte contre la corruption. Elle a créé en 1996 la Convention de l’OCDE contre la corruption[15], qui a été adoptée en 1997.

Son indépendance relative par rapport à ses pays membres lui permet d’y souligner les dangers de corruption ; l’OCDE a par exemple critiqué le Royaume-Uni en 2007 dans l’affaire BAE[16]

Protection de l'investissement

L’OCDE joue un rôle important dans une tentative de règlementation multilatérale de la protection de l’investissement. De 1995 à 1998 un forum de négociations a permis la création de l’accord multilatéral sur les investissements (accord AMI, ou en anglais multilateral agreement on investment), qui sert de modèle aujourd’hui à beaucoup d’accords bilatéraux. De tels accords n’existent aujourd’hui essentiellement qu’au niveau bilatéral (les TBI : traités bilatéraux d’investissement), que des États établissent entre eux lorsqu’ils en sentent le besoin (par exemple : l’accord entre le Conseil fédéral suisse et le Gouvernement des Émirats arabes unis concernant la promotion et la protection réciproque des investissements RS 0.975.232.5).

Les principes directeurs pour le traitement de l’investissement étranger élaborés en 1992 au sein de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) constituent une autre source d’inspiration pour la rédaction d’accords sur la protection de l’investissement.

Au niveau international il a été jusqu’à maintenant difficile de trouver un consensus. L’ONU (plus précisément la CNUCED) pourrait jouer un rôle, cependant, les États se méfient de l’ONU en ce qui concerne le droit international économique (vu que chaque pays, riche ou pauvre, a le même poids).

Quant à l’OMC (en 2001 à Singapour ou 2004 à Genève), aucun accord n’a pu voir le jour en son sein ; l’OMC continue donc aujourd’hui à réglementer les domaines du commerce, des services et de la propriété intellectuelle (ce qui est déjà considérable) sans s’occuper de la protection et du développement de l’investissement au niveau international. Malgré tout, les espoirs portent quand même sur cette organisation qui pourrait s’attaquer à ce chantier dans les années qui viennent.

Liste des paradis fiscaux non coopératifs selon l'OCDE

L’OCDE publie une « liste noire » des pays non coopératifs pour l’échange d’informations fiscales et pour la transparence.

Article détaillé : Paradis fiscal selon l’OCDE

Dirigeants

Secrétaires généraux

Économiste en chef

Critiques

L’OCDE, comme certaines autres organisations internationales, est critiquée par quelques altermondialistes. On lui reprocherait son libéralisme économique. Cependant, son approche empirique limite les critiques de parti-pris idéologique qui peuvent lui être adressées.

Notes et références

  1. « Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) » sur l’Encyclopædia Britannica (version en ligne du 30 novembre 2008)
  2. rapport annuel [pdf], OCDE, 2007
  3. (en)Chair’s summary of the OECD Council at Ministerial Level, Paris, 15-16 May 2007 - Innovation: Advancing the OECD Agenda for Growth and Equity
  4. description, site officiel
  5. historique sur le site officiel.
  6. site officiel
  7. (en)About OECD. Consulté le 9 juin 2008
  8. voir les thèmes détaillés : thèmes
  9. description des objectifs, OCDE
  10. par exemple : Réformes pour favoriser la croissance en France, OCDE, février 2007 [pdf]
  11. best practice economics, en anglais.
  12. « Pour concrétiser tous les avantages nets de la mondialisation, il faut mettre en place des conditions-cadres appropriées mais le risque existe que, confrontés aux aspects négatifs de la mondialisation, les décideurs publics ne tentent de freiner les réformes nécessaires pour profiter à plein des avantages. En fin de compte, ces actions restrictives alourdiraient les coûts d’ajustement, sans pour autant enrayer le processus de mondialisation lui-même. » , Tirer le meilleur parti de la mondialisation [pdf], OCDE, 2006.
  13. Études de l’OCDE par pays
  14. étude France. Voir aussi : étude succincte, 2005 [pdf]
  15. site officiel
  16. « L’OCDE va procéder à un nouvel examen des efforts de lutte contre la corruption du Royaume-Uni », OCDE, 14 mars 2007.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Bonvin et Christian Morrisson, L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Presses universitaires de France, collection « Que sais-je ? », no 3405

Articles connexes

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Liens externes

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