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Gratte-ciel
Pour les articles homonymes, voir Tour.Un gratte-ciel (pour son pluriel, voir référence[1]) (calque de l’anglais skyscraper) est un immeuble de très grande hauteur. Pour faciliter les comparaisons on considère généralement qu’il s’agit des immeubles de plus de 150 mètres soit 500 pieds.
Pour les immeubles compris entre 100 et 150 mètres, certains sites Internet anglo-saxons utilisent le terme de highrise c'est-à-dire « immeuble de grande hauteur ». Mais la société Emporis qui recense les gratte-ciel de la planète utilise la limite inférieure de 100 mètres pour désigner un gratte-ciel. Cette hauteur ne correspond pas à la hauteur maximale de l'édifice mais correspond à sa hauteur 'structurelle' c'est-à-dire qui ne prend pas en compte les antennes rajoutées par la suite (d'où les différents chiffres pour estimer la hauteur d'un gratte-ciel). Par ailleurs ne sont pas considérés comme gratte-ciel les tours comme la Tour Eiffel car il s'agit d'une tour d'observation et non pas d'un immeuble constitué d'une juxtaposition d'étages. Toutefois, la notion de gratte-ciel est essentiellement relative : ce qui est perçu comme gratte-ciel peut varier fortement en fonction de l’époque ou du lieu.
Si on veut estimer la hauteur totale d'un gratte-ciel, il faut compter en moyenne pour un immeuble de bureau 4 mètres par étage (présence fréquente de superstructure au sommet) et environ 3 mètres pour un immeuble d'habitation.
Historique
Il existe depuis des temps anciens des bâtiments de grande hauteur. Généralement, il ne s’agit pas d’immeubles mais plutôt de monuments. La pyramide de Khéops, dont la hauteur atteignait presque 150 mètres était un tombeau. Au Moyen Âge, les flèches de certaines cathédrales dépassaient aisément les 100 mètres de hauteur comme celles de Strasbourg (142 mètres) et de Lincoln (160 mètres avant son effondrement), on peut citer aussi le phare d'Alexandrie (135 mètres) ou les ziggourats de Babel. Parmi les plus anciens immeubles d'habitation de haute taille, on peut citer le donjon du Château de Vincennes, construit au XIVe siècle qui, mesurant 50 mètres de hauteur, est le plus grand d'Europe.
Le gratte-ciel, proprement dit, naît aux États-Unis vers la fin du XIXe siècle. La reconstruction de Chicago après le grand incendie a permis l’émergence d’une nouvelle approche de la construction d’immeubles afin de réduire les coûts liés à l’augmentation du prix des terrains. Il fallait trouver un moyen pour se protéger en même temps de l’eau (surélévation) et du feu (ossature d’acier et non plus de bois), ce moyen devait être rapide, solide, facile d’assemblage. C’est ainsi que William Le Baron Jenney fut amené à élaborer un système de structure interne sur laquelle repose tout l’édifice, le mur extérieur n’ayant plus rien à porter. Il tira également parti de l'invention de l'ascenseur mécanique et notamment de l'ascenseur de sécurité par Elisha Otis. Les premiers architectes de ce que l’on a appelé plus tard l’école de Chicago ont créé par leurs œuvres et par leur influence un modèle de développement urbain qui a caractérisé toutes les villes américaines au XXe siècle.
Il est difficile de dire quel a été le premier gratte-ciel de l’Histoire. Certains pensent qu’il s’agit du New York Tribune Building, dessiné par Richard Morris Hunt (New York, 1873, 78 mètres). Ce qui ne fait aucun doute en revanche c'est le grand mouvement de construction de gratte-ciel à New York dès la fin du XIXe siècle mais surtout au début du XXe siècle. Avec la construction du New York World Building (94 mètres), New York commence son incroyable développement en matière de gratte-ciel. C’est une vraie course au plus haut building qui commence : Manhattan Life Insurance Building (1894, 106 mètres), le Park Row Building (1899, 119 mètres), puis la Metropolitan Life Tower franchit la barre des 200 m en 1909 mais est finalement dépassée par le Woolworth Building (1913, 241 mètres). Le mouvement se poursuit après la Première Guerre mondiale par le 40 Wall Street mais surtout par le Chrysler Building puis l’Empire State Building qui atteint 381 mètres, en 1931.
Arrêté par la crise économique des années 1930, le mouvement de construction de gratte-ciel reprend dans les années 1960, à New York et à Chicago et, à un moindre niveau, dans d’autres villes du monde. Le World Trade Center (New York) devient le plus haut gratte-ciel du Monde en 1973 avec 417 mètres, il est dépassé en 1974 par la Sears Tower (Chicago) qui mesure 442,3 m. C’est une véritable bataille entre ces deux villes.
Dans les années 1990, et surtout 2000, la construction de gratte-ciel reprend très fortement. C’est en Asie, dans des régions à forte croissance que le développement est le plus spectaculaire. De nombreuses tours ont vu le jour ou sont en construction dans le monde chinois. La Taipei 101, inaugurée en 2004 à Taïwan était, à l'époque de sa construction, le plus haut gratte-ciel achevé du monde. Les pays du Golfe, et spectaculairement l’émirat de Dubai ont également multiplié les constructions. Le Burj Dubai a atteint, Le 17 janvier 2009, sa hauteur finale de 818 mètres[2] au sommet de l'antenne. La plus haute tour terminée en 2008 est la Shanghai World Financial Center de Shanghaï, mesurant 492 m.
Conception
La tour traditionnelle
Les gratte-ciel sont traditionnellement construits sous forme d’une tour monolithique organisée autour d’un noyau central comprenant notamment les voies de circulation verticale (escaliers, ascenseurs) et les conduites (eau, réseaux électriques et de communication…). La structure porteuse peut être concentrée dans ce noyau central, ou répartie sur des piliers. Certains édifices ont également bénéficié d’une armature entièrement métallique.
En matière de construction, il y a une rivalité entre les tenants de la construction en béton, plus résistant au feu, et les tenants de la construction en acier. À l'origine, les gratte-ciel avaient une structure en acier, les murs n'étant pas porteurs. Pour les très grandes hauteurs l'acier est souvent préféré car le béton devient trop lourd, manque de flexibilité et n'est pas assez résistant.
Cependant, des bétons haute résistance ont été progressivement mis au point. Ainsi, pour pouvoir édifier la plus haute tour du monde, la Burj Dubai, la filiale BTP de Samsung a mis au point un béton capable de supporter une pression de 800 kg au centimètre carré. 330 000 mètres cubes de béton auront été utilisés pour cette tour[3].
La concentration des circulations en un point du bâtiment pose le problème de son évacuation en cas d’urgence si ces circulations sont rendues impraticables (notamment à cause d’un incendie). De la même manière, la concentration des structures porteuses peut rendre le bâtiment vulnérable si elles sont endommagées. Un autre problème rencontré est l’éclairage des zones les plus centrales : au-delà d’une certaine distance, la lumière naturelle n’est plus suffisante pour qu’on puisse se passer d’éclairage artificiel.
Dans les zones hautement sismiques, comme le Japon, la construction d'immeubles de grande hauteur pose de redoutables problèmes de sécurité. Des systèmes complexes de vérins et de balanciers permettent aux immeubles de garder leur stabilité en cas de séismes.
Un gratte ciel comme tout bâtiment peut durer plus de 100 ans. Les gratte-ciel de New York construits durant les années 1890 existent toujours (du moins les plus hauts). Très souvent, un gratte-ciel est détruit pour faire place à un immeuble plus élevé.
Styles de gratte-ciel
Style néo-gothique
Assez fréquent aux États-unis jusque dans les années 1930.
- Woolworth Building, New-York, 241 m, 1913
- Bryant park Hotel, New-York, 103 m, 1924
- Tribune Tower, Chicago, 141 m, 1925.
- Shell Building, San Francisco, 115 m, 1929
- Chrysler Building, New-York, 292 m (sans la flèche), 1930.
- 570 Lexington Avenue Tower, New-York, 195 m, 1931
- Cathedral of Learning, Pittsburgh, 163 m, 1936
- 1 PPG Place, Pittsburgh, 194 m, 1984.
- Jefferson Pilot, Greensboro (USA), 1990
- Al Kazim, Dubai, 265 m, 2008
Style campanile
Style présent aux États-Unis au début du XXe siècle surtout à New-York et que l'on retrouve aujourd'hui à Dubai.
- Metropolitan Life, New-York, 1909
- Marriott's Custom House, Boston, 1915
- Al Yaqoub Tower, Dubai, 2008
Style stalinien
Style International
Voir Style international
Style Post-modernisme
Apparu au début des années 1980 car comme l'expliquait l'architecte Philip Johnson, « nous étions fatigués de la boîte ». L'un des plus marquants d'entre eux est la Sony Tower à New-York.
Styles chinois
Dans le monde chinois certains gratte-ciel se caractérisent par la présence d'une forme ovoïde au sommet ou par une forme en pagode.
- International Foreign Trade Center à Shenzhen, 160 m, 1985
- Radisson Hotel Shanghai New World à Shanghai, 200 m
- Shanghai International tower à Shanghai, 168 m, 1997
- Jing Yin Mansion à Shanghai, 160 m, 1998
- Panglin Plaza à Shenzhen, 240 m, 1999
- TEDA Central Hotel à Tianjin, 2000
- International Ocean Shipping à Beijing, 232 m, 2000
- Sofitel Jin Jiang Oriental Pudong à Shanghai, 207 m, 2002
- Jin Mao Tower à Shanghai, en pagode, 1998
- Taipei 101 à Taipei, en pagode, 2004
Style arabo-islamique
Dans les pays du golfe et en Arabie saoudite certains gratte-ciel ont un style qui s'inspire de l'art islamique.
- Saeed Tower II à Dubai, 185 m, 2001
- Nile city tour du nord au Caire, 142 m, 2002
- Abraj Al Bait, à La Mecque, 485 m, en construction
- Jabal Al Kaaba hotel à La Mecque, en construction.
- Princess Tower, à Dubai, 414 m, sera à son inauguration en 2009 la plus haute tour d'habitation du monde.
- Elite Residence à Dubai, 380 m, 91 étages, en construction
- Marina 101 à Dubai, 412 m, 101 étages, en construction
Les arches
- Residencial In Tempo à Benidorm, Espagne, 200 m, en construction
- Porte de l'orient à Suzhou, Chine, 278 m, 2009
- CCTV_Headquarters à Pékin, 234 m, 2008
- THE ARCH à Hong-kong, 231 m, 2005
- ARCOS TORRE I à Mexico, 161 m, 1996
- Harbour View Towers East à Singapour, 130 m, 1994
- Arche de la défense à Paris, 110 m, 1989
- Xuan Gate], Shanghai, 139 m
Formes hyperboloides (en forme de sablier)
- Bangunan Tabung Haji à Kuala Lumpur, Malaisie, 152 m, 1984
- Aspire Tower à Doha, Qatar, 318 m, 2007
- Tornado Tower à Doha, 200 m, 2008
- Burj al Alam à Dubai, 510 m, 108 étages, 2011
Formes originales
- Fangyuan Mansion à Shenyang (Chine) , 2001
- 21st Century Building à Shenyang (Chine), 1999
- Capital gate à Abu Dhabi, 2009
- 30 St Mary Axe, Londres, 2003, Norman Foster
- National Bank of Dubai à Dubai, 1998
- Etisalat Tower 2 à Dubai, 2007, Shankland Cox
- Iris Bay à Dubai, 2009, Atkins
- Centro Bursatil à Mexico, 1990, Infante, Diaz
- Trump International Sonesta Beach Resort à Miami, 2003, Sieger-suarez
- Dom v solkolnikah à Moscou, 2008, Tromos
- Absolute world Tower à Toronto-Mississauga (Canada), 2010
- Grand Lisboa à Macao (Chine), 2008
Nouvelles perspectives
La tour polycentrique
Une approche plus récente cherche à rompre avec cette conception monolithique, et propose d’organiser le bâtiment sous forme de modules constitués autour de plusieurs noyaux de circulations verticales. Chaque noyau deviendrait le point central d’une plus petite entité tout en constituant une sorte de « super-pilier » de l’ensemble. Les promoteurs de ce type de construction indiquent qu’un tel édifice serait moins susceptible de s’effondrer si l’un de ces piliers était endommagé, tout en vantant une capacité d’évacuation largement améliorée. Les espaces utiles du bâtiment sont répartis sous forme de « grappes » sur les piliers pour bénéficier au maximum de la lumière naturelle. De plus un incendie survenant dans l’un des modules aurait peu de chances de se propager à d’autres zones de l’immeuble. La principale limitation de cette approche devient alors une occupation plus faible du volume total alloué au bâtiment. Ce concept n’a cependant pas encore été appliqué.
L’exosquelette
Enfin, les nouvelles technologies ont permis à certains architectes et bureaux d’études de développer des principes structurels très novateurs inspirés des bio-organismes.
L’exosquelette conçu par l’architecte français Hervé Tordjman et les ingénieurs de SETEC TPI (Jean-Marc Jaeger) pour le projet des tours jumelles de Canton est une vraie révolution pour la construction d’ouvrages de grande hauteur.
Il garantit une résistance de l’ouvrage à des efforts mécaniques particulièrement importants (typhons, tremblements de terre) tout en intégrant une réelle protection face aux agressions extérieures (avions, missiles).
Cet exosquelette est secondé par un double noyau de béton, qui offre une réelle stabilité dynamique et une résistance exceptionnelle aux incendies.
Ce principe structurel permet une flexibilité des espaces intérieurs (démontages de 60 % des planchers internes) qui garantit une exploitation programmatique et économique à long terme. Cette nouvelle approche constructive a permis de proposer un projet économiquement très avantageux qui, secondé par la configuration morphologique de l’ouvrage, supprime l’usage des échafaudages pour sa construction.
Il s’agit là, d’une révolution dans les technologies constructives des gratte-ciel.
Gratte-ciel écologiques
Depuis quelques années il y a une très forte tendance à construire des immeubles qui s'inscrivent dans une démarche de développement durable. Ainsi sur certains gratte-ciel on trouve désormais des éoliennes, des panneaux solaires, des systèmes de récupération et de recyclage de l'eau, et aussi la présence de végétaux. Certains des gratte-ciel qui seront construits à La Défense en seront l'illustration.
Parmi les gratte-ciel écologiques construits ou en projet :
- Le Burj al-Taqa, à Dubaï (Émirats arabes unis)
- Les Tours du Bahrain World Trade Center, à Manama (Bahrain), construites en 2006
- La tour Oxygène à Lyon
- La Tour Incity à Lyon
- L'immeuble Hypergreen (France)
- La Tour de la Rivière de Perles, à Guangzhou (Chine)
- La Tour Bank of America à New York (États-Unis), construite en 2008
- La Tour Lighthouse, à Dubaï (Émirats arabes unis)
- 340 on the Park à Chicago (États-Unis), construit en 2007
- Le Urban Cactus à Rotterdam (Pays-Bas)
- La Hearst Tower à New York (États-Unis), construite en 2006.
Cette dernière tour est bien représentative des différentes techniques utilisés pour réduire l'impact sur l'environnement ; Ainsi elle comporte notamment ;
- Une structure triangulaire qui utilise 21 % d'acier en moins qu'une structure classique.
- La présence de détecteurs de luminosité qui mesurent l'importance de l'éclairage naturel et qui automatiquement réduisent l'usage de la lumière électrique.
- Un système sur le toit qui collecte l'eau de pluie et qui au lieu de la diriger vers le système d'égouts l'utilise pour les plantes et pour restaurer l'humidité perdue du fait du conditionnement de l'air.
- La réduction au minimum des murs intérieurs pour maximiser la pénétration de la lumière naturelle.
- Une ventilation naturelle.
Il y a des normes dans ce domaine tels que la norme HQE (Haute qualité environnementale) en France ou la norme LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) aux États-Unis.
Tours futuristes
Au Japon, les ingénieurs ont imaginé des tours de plusieurs milliers de mètres de hauteur tels que la X-seed 4000 qui comprendrait 800 étages sur 4 000 mètres.
Principaux concepteurs mondiaux
Les principaux cabinets d’architecture ou d’ingénierie qui conçoivent aujourd’hui des gratte-ciel de très grande hauteur sont :
Cabinets d'architecture américains
- Skidmore, Owings and Merrill ; Burj Dubaï, Freedom Tower à New-York, Willis Tower à Chicago, Sun trust center à Orlando, Rondo 1-B à Varsovie
- KPF ; Shanghai World Financial Centre, 311 South Wacker Drive à Chicago, 900 North Michigan Avenue à Chicago, 225 West Wacker à Chicago
- Hellmuth Obata Kassabaum (HOK); Regions Albert Plaza à Birmingham (USA), Federal Office à New-York, Metropolitan Square à Saint Louis, Thomas Eagleton Federal Courthouse à Saint Louis
- Cesar Pelli ; tours Petronas en Malaisie, One Canada Square à Londres, Key Tower à Cleveland, Bank of America Corporate Center à Charlotte, Wells Fargo Center à Minneapolis
- Ieoh Ming Pei ; U.S. Bank Tower à Los Angeles, Tour de la Banque de Chine à Hong-Kong, JP Morgan Chase Tower à Houston, Torre Espacio à Madrid, 225 South six à Minneapolis)
- John Portman ; Tomorrow square à Shanghai, Embarcadero West à San Francisco
- Smallwood Reynolds Stewart ; The Atlantic à Atlanta, Hearst Tower à Charlotte, Viridian à Nashville
- Arquitectonica; nombreux gratte-ciel à Miami, Tour Mozart à Issy-les-moulineaux
- Costas Kondylis; nombreux gratte ciel à New York en collaboration avec Donald Trump
- Schuman Lichtenstein Claman Efron ; nombreux gratte ciel à New York
Cabinets d'architecture européens
- AREP (filiale de la SNCF), Financial tower à Hô-Chi-Minh-Ville, Aspire tower à Doha
- Arte Charpentier, Tour Oxygène à Lyon, Oasis Skyway Garden à Shanghai,
- Jean Nouvel, tour Signal à La Défense, torre Agbar à Barcelone, Koln Turm à Cologne
- Pierre Parat et Michel Andrault, tours Société générale et tour Séquoia à La Défense
- Dominique Perrault, Habitat sky à Barcelone, Cour de Justice à Luxembourg
- Christian de Portzamparc, tour Euralille, tour Granite à La Défense
- Roger Saubot, tour Total
- Valode et Pistre, tour T1 et tour Generali à La Défense, Tour Incity à Lyon
- Jean-Paul Viguier, cœur Défense
- Aedas (Royaume-Uni), Pentominium, Ocean heights à Dubaï, Bridgewater Place à Leeds, West Tower à Liverpool, R§F Centre à Guangzhou, Eastern Centre à Hong Kong
- Norman Foster (Royaume-Uni), Hearst Tower à New York, 30 St Mary Axe, The Wilis à Londres, Al Faisalyah Center à Riyad, l'hôtel Repulse Bay à Hong Kong
- RMJM (Royaume-Uni), Gates Of The Orient à Suzhou, Marina Heights, Trident Grand Residence à Dubaï
- Richard Rogers (Royaume-Uni), 175 Greenwich street à New York, Hesperia Tower à L'Hospitalet-Barcelone
- Helmut Jahn (Allemagne-États-Unis), 1 Liberty Place à Philadelphie, Messeturm à Francfort, Cityspire à New York, Bank of America à Jacksonville[4], Park Avenue Tower à New York
- Novotny-Mahner (Allemagne), nombreux gratte-ciel à Francfort
- Ricardo Bofill (Espagne), Citadel Center, RR Donelley Center à Chicago
- Santiago Calatrava (Espagne), Chicago Spire, Turning Torso à Malmö
- Archizdrav (Russie), nombreux gratte-ciel à Moscou
- Tromos (Russie), nombreux gratte-ciel à Moscou
Cabinets d'architecture asiatiques
- DLN (Hong-Kong), Citic Plaza à Guangzhou, Central Plaza, The Center, Highcliff, The Summit et très nombreuses tours à Hong-Kong.
- Wong Tung (Hong-Kong), Aigburth
- Palmer § Turner (Hong-Kong), The Harbourside à Hong-Kong, All Seasons Mansion à Bangkok, Shangmao Century Plaza à Nanjing, Citic Square à Shanghai.
- Wong § Ouyang (Hong-Kong), International Commerce Center, Langham Place Office, Shangri-La Hotel à Hong-Kong.
- LWK (Hong-Kong), Oakridge
- Ma Leung (Hong-Kong), Grand Terrace
- Nikken Sekkei (Japon), Burj Al Alam à Dubai
- Nihon Sekkei (Japon)
- Taisei (Japon)
- Kajima (Japon)
- Takenaka (Japon)
- Kenzō Tange (Japon), Shinjuku Park Tower à Tokyo
Économie
La construction d’un gratte-ciel est très liée à la bonne santé économique de la ville ou de la région dans lequel il est construit. Construire un gratte-ciel de 100 étages coûte plus cher que construire deux tours équivalentes de cinquante étages[5], principalement car sa durée de construction est deux fois plus longue, avec une plus forte immobilisation du capital. Les intérêts financiers peuvent représenter 40 % du coût de construction d’une tour de très grande hauteur[5]. Selon Adrian Smith, architecte américain et l’un des principaux concepteurs de gratte-ciels, la construction d’un bâtiment de très grande hauteur est donc difficilement voire rarement rentable[5]. Pour cela, il faut être extrêmement vigilant à l’immobilisation du capital, à l’utilisation finale des locaux et surtout au contrôle des terrains aux alentours. En effet, la construction d’une très grande tour donne de la valeur au quartier environnant comme cela s’est produit par exemple avec le secteur de Pudong à Shanghai (Jin Mao Tower) ou à Canary Wharf à Londres (Tour Radden). La rentabilité économique d’une tour de très grande hauteur est donc à replacer dans une rentabilité globale sur plusieurs années d’un quartier ou d’une ville. D’où l’émergence des plus hautes tours actuelles dans des villes en plein développement, en recherche de notoriété ou de visibilité et dans un pays ou région avec d’importants capitaux disponibles comme c’est le cas pour les émirats pétroliers du Golfe ou les provinces maritimes chinoises.
La construction d’un bâtiment de grande hauteur permettait aussi à l’entreprise qui l’occupait une rationalisation de son activité en regroupant tous ses salariés en un même lieu tout et une augmentation de sa notoriété et de son image. Ce fut le cas de la Willis Tower à Chicago ou des tours Petronas à Kuala Lumpur[5].
Le coût total d'un gratte-ciel de plus de 150 mètres de hauteur peut atteindre plusieurs milliards de $.
Quelques exemples[6] :
- Hearst Tower, Charlotte (USA), 201 m, 2002, 200 millions de $
- Shanghai World Financial Center, Shanghai, 492 m, 2008, 850 millions de $
- Tour Granite, Paris-La défense, 184 m, 2008, 180 millions d'euros
- Burj Dubai, Dubai, 818 m, 2009, 1 milliard de $
- Tour CMA-CGM, Marseille, 147 m, 2009, 300 millions d'euros
- Freedom Tower, New-York, 541 m, 2013, 3,1 milliards de $
- Tour Signal, Paris-La défense, 301 m, 2014, 600 millions d'euros
Il arrive parfois que les travaux soient interrompus pour des raisons financières. Lors de la crise financière d'automne 2008 les travaux ont ainsi été interrompus sur la Tour de Russie à Moscou et au Chicago Spire à Chicago.
On a parfois remarqué que l'apogée de la construction de gratte-ciel coïncidait avec une période de crise économique. Ainsi l'achèvement de la construction de l’Empire State Building et de la tour Chrysler en 1930]/1931 coincide avec la grande crise économique des années 1930. L'achèvement des tours du World Trade Center et de la tour Sears aux États-Unis en 1973/1974 coïncide avec le début de la crise économique des années 1970. La fin de la construction des tours Pétronas en Malaisie et de la tour Baiyoke en Thailande en 1997 coïncide avec le début de la crise asiatique de 1997 et la construction de la plus haute tour du monde à Dubai en 2009 coïncidera avec une crise économique mondiale. Cela peut s'expliquer par le fait que la construction des plus hautes tours symbolise les excès des périodes de boom économique auxquelles succèdent des périodes de crise (cycle économique), le cycle étant particulièrement marqué dans l'immobilier, une activité d'investissement comme la construction aéronautique ou la construction navale.
Variations géographiques
Amérique du Nord
Article connexe : Liste des plus hautes constructions des États-Unis.Le gratte-ciel était devenu un symbole des États-Unis, son pays d’origine. C’est là que se trouvaient la majorité des plus hauts immeubles mondiaux jusqu’aux années 1980. Chicago et New York sont aujourd’hui comme hier les deux villes du continent où la densité de gratte-ciel est la plus élevée mais la plupart des grandes villes possèdent désormais un CBD comprenant plusieurs tours relativement hautes.
Les constructions, qui avaient connu une éclipse durant les années 1940 et 1950, sont vigoureusement reparties dans les années 1960 et ont connu leur apogée dans les années 1980, notamment dans les États du Sud. Le rythme des constructions a diminué dans les années 1990 avant de repartir aujourd'hui. Le rythme de constructions nouvelles est actuellement bien inférieur à celui de l’Asie, mais assez soutenu tout de même, et ce en dépit du traumatisme qu’a représenté la destruction du World Trade Center.
Les constructions se concentrent aujourd'hui dans les agglomérations de New-York, Chicago, Las Vegas et en Floride. Depuis le début des années 1990, l'agglomération de Miami (Floride) connait ainsi un important renouvellement urbain. Beaucoup d'immeubles de grands luxe donnant sur la mer y sont construits pour accueillir notamment les retraités du Nord des États-Unis. Parmi les gratte-ciels de Miami on peut noter les tours Blue Diamond et Green Diamond à Miami Beach, le Trump palace à Sunny Isle, le Jade at Brickell bay, le Portofino à Miami Beach, le Trump international Sonesta Beach Resort à Sunny Isle Beach. Le grand magnat de l'immobilier, Donald Trump est assez présent dans ces constructions avec des associés locaux. Miami est désormais l'agglomération américaine qui comprend le plus de gratte-ciel après New York et Chicago et devant Houston. Cependant la crise immobilière (décembre 2008) fait apparaitre que trop d'immeubles ont été construits. Le prix des appartements baisse, la spéculation sur la hausse constante des prix à cessé.
De nombreux gratte-ciel sont également en construction ou en projet à Las Vegas, une ville en plein boom. Ces immeubles sont souvent associés à des casinos et sont de taille gigantesque. Le plus haut immeuble de la ville est The Palazzo inauguré en 2007 et qui mesure près de 200 mètres. Des tours impressionnantes sont en construction, telle que la Planet Hollywood Tower
Au Texas, il y a de très grand gratte-ciel à Houston et dans l'agglomération de Dallas. Ils remontent dans une large mesure au début des années 1980 et au boom du pétrole. Certains approchent ou dépassent les 300 mètres de hauteur comme c'est le cas de la JPMorgan Chase Tower à Houston. À l'époque, un nombre excessif de tours ont été construites ce qui a provoqué la faillite de nombreuses banques qui les ont financé et un faible nombre de constructions pendant de longues années.
À un moment Federal Aviation Administration, l’autorité fédérale américaine de l’aviation civile, a interdit la construction d’immeubles de plus de 600 mètres[5]. Donald Trump l'un des plus grands promoteurs mondiaux de gratte-ciel qui envisageait la construction d’un immeuble de cette hauteur avant les attentats du 11 septembre a abandonné de peur que cette nouvelle tour ne devienne une cible[5].
Dans l'ensemble beaucoup de gratte-ciel américains se caractérisent par une très grande recherche esthétique comme c'est par exemple le cas de la Hearst Tower à Charlotte, et des représentants du style de toutes les époques.
Au Canada, bien que l'espace ne manque pas, de nombreuses villes ont choisi de se développer verticalement. C'est le cas de Montréal, Vancouver, Calgary, Edmonton et surtout Toronto, une agglomération qui compte plus de 200 tours dépassant les 100 m avec des gratte-ciel tels que la Scotia Plaza, le King West, le Sonata.
Au Mexique, malgré le risque sismique de nombreux gratte-ciel ont été construits récemment dans la capitale Mexico ainsi qu'à Acapulco. Le plus haut gratte-ciel du Mexique est la Torre Mayor haute de 225 mètres. Parmi les gratte-ciel notables de la capitale du Mexique, il y a la Corporativo Santa Fe 505, la Torre Empresarial Altiva.
Amérique du Sud
En Amérique du Sud, la construction de gratte-ciel est en plein essor au Brésil surtout depuis les années 1990 ainsi qu'à Panama.
Les gratte-ciel brésiliens se caractérisent par leur faible hauteur. Aucun d'entre eux ne dépasse les 200 mètres. Sao Paulo est l'une des villes qui comporte le plus de gratte-ciel au monde. Comme les gratte-ciel brésiliens sont souvent de construction récente leur conception est souvent originale comme c'est par exemple le cas de l'Olavo Bilac à Brasilia.
À Panama, il y a une extraordinaire frénésie de construction. La ville de Panama accueille en effet des retraités d'Amérique du nord qui veulent profiter du soleil et d'une monnaie indexée sur le dollar. Fin 2008, la capitale du pays comptait près d'une quarantaine de tours dépassant les 150 mètres de hauteur, soit en service, soit en construction. Leur conception est souvent audacieuse comme c'est le cas de la Trump Ocean Club International Hotel § Tower qui sera haute de 293 mètres ou de la Bahia Pacifica. Deux tours de 300 mètres de hauteur et plus sont même en construction, la Torre Planetarium qui devrait être achevée en 2009 et le Faros Del Panama qui en 2010 culiminera à 346 mètres.
Au Chili est en construction ce qui sera la plus haute tour d'Amérique du sud, la Torre Gran Costanera de 300 mètres de hauteur. À noter que son concepteur est César Pelli, l'un des plus grands architectes de la planète, qui est d'origine argentine. La plupart des gratte-ciel se situent dans la capitale Santiago.
En Argentine de nombreux gratte-ciel ont été construits depuis les années 1990 essentiellement à Buenos Aires où se trouvent les plus hautes tours du pays, les tours jumelles El Faro hautes de 170 mètres.
Caractéristique rare, on trouve en Amérique du sud des gratte-ciel très anciens, construits dans les années 1940 tel le Altino Arantes à Sao Paulo et même dans les années 1920 (Palacio Barolo à Buenos Aires).
Asie de l’Est
Le développement des gratte-ciel y est, sauf dans quelques villes, assez récent, mais de grande ampleur.
C’est à Hong Kong et au Japon que furent créés les premiers très hauts immeubles de la région. Au Japon, le manque de place a poussé à la construction en hauteur, mais les risques sismiques imposaient d’importantes contraintes techniques. De ce fait la construction de gratte-ciel y était très limitée jusque dans les années 1980. Mais l'explosion du prix des terrains durant la décennie et la libéralisation des règles de l'urbanisme à entrainé une très grande vague de constructions depuis les années 1990 avec des immeubles telles que la Landmark Tower de 293 m de hauteur situé dans la banlieue de Tokyo à Yokohama ce qui en fait l'immeuble le plus haut du Japon.
Hong Kong est historiquement la ville du gratte-ciel dans le monde chinois, et est la ville comptant le plus d’immeubles de très grande hauteur dans le monde. On y compte près de 4 000 immeubles dépassant les 99 mètres. Le plus haut gratte-ciel de la ville est le Two International Finance Center de 415 m de hauteur. Les constructions se sont surtout multipliées à partir des années 1980. La prospérité et le manque d’espace peuvent expliquer ce phénomène. 7 millions de personnes vivent sur 1 000 km2. Parmi les gratte-ciel emblématiques de la ville, outre le Two International Finance Center, la Tour de la Banque de Chine, la tour Cosco, le United Centre, le Ho Man tin Hill Road, le Ho Man Street Project.
Le mouvement de construction continue à Hong Kong mais il s’est surtout étendu à d’autres villes chinoises, où il est stimulé par forte croissance urbaine et l’expansion économique. Le gratte-ciel représente un symbole de la réussite économique de villes telles que Shenzhen, Shanghai, Canton, Pékin, Chongqing et beaucoup ont une esthétique spectaculaire comme c'est par exemple le cas de la Tianjin World Trade Center à Tianjin près de Pékin, du Porte de l'Orient à Suzhou près de Shanghai, du Wuhan World Trade Center dans le centre du pays ou encore du Moresky 360 à Wuxi. Les gratte-ciel chinois sont pour la plupart très récents. À l'exception de ceux situés à Hong-Kong aucun d'entre eux n'a plus de 30 ans d'âge.
Certains projets importants sont actuellement à l’étude en Corée du Sud où la plupart des gratte-ciel se concentrent à Séoul une des villes de la planète qui en comporte le plus. Cependant pour l'instant aucun d'entre eux n'atteint les 300 mètres. En Corée du nord se trouve l'un des bâtiments les plus haut de la planète, l'Hôtel Ryugyong haut de 330 mètres sur 105 étages mais qui n'a jamais été achevé.
À Taïwan, les gratte-ciel se concentrent essentiellement dans les deux plus grandes villes du pays ; la capitale Taipeh et Kaohsiung dans le sud du pays. À Taipeh se trouve le Taipei 101 qui a son inauguration en 2004 était le plus haut gratte-ciel du monde. Ses ascenseurs sont les plus rapides du monde. À Kaohsiung figure un gratte-ciel exceptionnel la Tuntex Sky Tower de 348 m de hauteur.
Aux Philippines, la quasi totalité des nombreux gratte-ciel se concentrent dans la capitale Manille et notamment le quartier d'affaires de Makati.
Au Vietnam, il y a plusieurs dizaines de gratte-ciel tous très récents qui se concentrent essentiellement à Saigon et à Hanoi. C'est dans cette ville que se trouve la Tour de Keangnam Hanoï Landmark actuellement en construction et qui avec ses 336 mètres sera la tour la plus haute du pays.
En Thailande, la plupart des gratte-ciel se concentrent à Bangkok où ils sont particulièrement nombreux. La tour la plus haute du pays est la Baiyoke Tower II haute de 304 mètres (hors antenne). Elle a été achevée durant les années 1990, période de croissance économique record, pendant laquelle de très (voire trop) nombreuses tours ont été construites.
La Malaisie a détenu pendant plusieurs années le titre du plus grand gratte-ciel, avec ses tours jumelles, les Petronas Twin Towers à Kuala Lumpur, construites en 1998. Le toit n’atteint que 378 mètres, mais le mât culmine à 452 mètres. Les gratte-ciel se concentrent à Kuala Lumpur, la capitale, et dans l'ile de Penang où sont présentes de très nombreuses société étrangères.
À Singapour, comme à Hong-Kong, la forte densité de population a imposé la construction d'immeubles de grande hauteur. Il y a en effet plus de 4 millions d'habitants sur moins de 700 km2. Cependant les autorités de la ville n'ont pas autorisé la construction de tours géantes et les bâtiments les plus hauts de la ville ne dépassent pas les 280 m.
En Indonésie, l'écrasante majorité des gratte-ciel se concentrent à Jakarta où ils se comptent par dizaines. La plus haute tour du pays est la Wisma 46, haute de 250 mètres.
Moyen-Orient
Dans le domaine des gratte-ciel, l’essor du Moyen-Orient est plus récent encore que celui de l’Asie, mais particulièrement marqué. Dans ces régions peu densément peuplées, la construction de gratte-ciel se justifie essentiellement par une volonté de prestige, de développement architectural et touristique. On y trouve donc des tours particulièrement hautes et spectaculaires.
Ce sont les Émirats arabes unis, et notamment Dubaï, qui ont le plus retenu l’attention. À Dubai, la construction de gratte-ciel à vraiment commencé à partir du milieu des années 1990 avec par exemple la construction de la tour Dubai Creek et surtout l'hôtel Burj-Al-Arab inauguré en 1999 et qui est l'un des hôtels les plus luxueux du monde. La construction de gratte-ciel n’est qu’un volet de grands projets visant à faire de l’émirat un centre de tourisme et d’affaires de premier plan. Fin 2009 Dubai comptera 15 immeubles de plus de 300 mètres plus 7 en construction. Parmi ceux-ci se trouve le Burj Dubaï qui est le plus haut édifice du monde du haut de ses 818 m. Il devrait être terminé le 30 juin 2009[7]. Beaucoup de gratte-ciel de Dubai se caractérisent par une très grande recherche esthétique et certains seront très originaux. Par exemple sera construite une tour de 30 étages qui tournera sur sa base, une première mondiale. L'immeuble utilisera l'énergie solaire pour effectuer une lente rotation, qui lui permettra d'accomplir un tour complet par semaine de sorte que tout le monde aura les mêmes vues pendant une durée identique. Surtout il y a un projet pour construire une tour de plus de 1 000 mètres de hauteur ! Nakheel, une compagnie immobilière contrôlée par les autorités, a dévoilé ce projet hors du commun, le 4 octobre 2008. Selon le PDG de Nakheel, Chris O'Donnell, le coût en serait de quelque 38 milliards de dollars.
Dubai a servit d'exemple aux autres émirats tels que Abu Dhabi, Sharjah, Ajman, Ras el Khaïmah, Fujaïrah qui eux aussi se sont lancés dans la construction d'immeubles de grandes hauteur, bien qu'aucun d'entre eux n'atteignent les dimensions spectaculaires des plus hauts bâtiments de Dubai. La construction de ces gratte-ciel se fait dans une large mesure avec des travailleurs venant d'Inde, du Pakistan et du Bangladesh. Leurs conditions de vie et de travail sont très dures (chaleur, soleil) et les suicides sont nombreux.
Les autres États du Golfe se sont également lancés dans la construction d'immeubles de très grande hauteur. Au Qatar à Doha, une tour de 112 étages est en construction, la Doha Convention Center.
D'autres très grands gratte-ciel ont été construits ou sont en construction à Manama capitale de l'État de Bahrein ou à Koweit City. Dans cette ville la tour Al Hamra de 412 mètres de hauteur sera achevée en 2008.
En Arabie Séoudite, des gratte-ciel d'une beauté spectaculaire ont été construits ou sont en construction tels que le Kingdom Centre à Riyadh ou l'Abraj Al Bait hotel à La Mecque.
En Israël, la forte densité d'habitants a imposé la construction de plusieurs dizaines d'immeubles de très grande hauteur. La plupart se situent dans l'agglomération de Tel Aviv où se trouve, à Ramat Gan, la plus haute tour du pays, la City Gate Ramat Gan, haute de 244 mètres. La plupart de ces édifices ont été construits depuis les années 1990. Certains sont assez originaux comme c'est le cas de la tour The Sail à Haïfa.
Au Liban, à Beyrouth les très nombreuses destructions durant la guerre civile ont imposé la reconstruction de la capitale. Beaucoup d'immeubles de grande hauteur ont été construits depuis le début du siècle, tels que par exemple la Marina Tower.
Europe
Article connexe : Liste de gratte-ciel européens.Le gratte-ciel n’est pas vraiment dans la culture européenne. L’Europe ne compte aucun des cinquante plus hauts gratte-ciel mondiaux. Les premiers immeubles de plus de 100 mètres de hauteur en Europe ont été construits dans l'Italie mussolinienne, avec en 1933 la Torre Littoria à Turin et en 1940 la Torre Piacentini à Gênes.
Mais c'est dans les années 1950 que commence vraiment la construction de tours de grande hauteur en Europe, en Italie (Milan, Naples), France (Amiens), Espagne (Madrid, Gijon), URSS (Moscou, Riga), Pologne (Varsovie), Roumanie (Bucarest), Allemagne. Les constructions de tours se sont ensuite multipliées notamment en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne mais elles ont été très décriés. Beaucoup de villes limitent donc la construction d’immeubles de grande hauteur pour préserver le paysage urbain traditionnel. Des quartiers de gratte-ciel de bureaux ont donc été construits plus en périphérie : la Défense en banlieue parisienne, et plus récemment Canary Wharf dans l’Est londonien. Des tours de logements sociaux ont également été construites dans des zones périphériques, mais leur hauteur n’est pas assez élevée pour que l’on puisse parler de gratte-ciel.
Le plus haut gratte-ciel du continent européen est la Naberezhnaya Tower C (Башня на Набережной C) à Moscou, inaugurée en 2007, comportant soixante-et-un étages et culminant à 268,4 mètres. L’ancien détenteur du titre était le Triumph-Palace (Триумф-Палас), également à Moscou.
On observe actuellement un nouvel intérêt pour les gratte-ciel dans les grandes villes européennes, notamment à Londres, Francfort, Paris, Varsovie, Moscou.
En France, l'une des premières tentatives pour construire des immeubles d'habitations de grande hauteur remonte aux années 1930 avec, à Villeurbanne dans l'agglomération lyonnaise, la construction du quartier des Gratte-Ciel à l'initiative du maire de l'époque Lazare Goujon, un programme ambitieux d'immeubles atteignant jusqu'à 17 étages et 65 mètres. Toujours dans les années 1930, l'architecte Le Corbusier développa des projets de gratte-ciel dans l'ile de la Cité à Paris. En 1952, fut achevée la tour Perret à Amiens. Haute de 104 mètres, ce fut l'un des tout premiers gratte-ciel du continent européen. C'est surtout dans la région parisienne, dans le quartier de La Défense, dans les années 1960/1970 que commencèrent à grande échelle les constructions de gratte-ciels avec, par exemple en 1970, la Tour Les Poissons, premier vrai gratte-ciel de France avec une hauteur de 150 mètres. Au début des années 1970, dans Paris même, de très nombreuses tours sont lancées dans les 13e, 14e, 15e, 17e, 19e arrondissements. Tours d'habitations essentiellement, mais aussi tours de bureaux comme la Tour Montparnasse achevée en 1972, qui, avec ses 210 mètres de hauteur, fut à son époque le plus haut bâtiment d'Europe. À la fin des trente glorieuses en 1974, la région parisienne était de très loin l'agglomération européenne comportant le plus de gratte-ciel. Mais beaucoup de parisiens étaient hostiles aux tours. Les autorités en limitèrent les possibilités de construction dans Paris même. En 1977, la hauteur maximale des constructions dans Paris a été fixée à 25 mètres dans les arrondissements du centre et 37 mètres alentours, notamment sous l'impulsion du président français de l'époque, hautement hostile aux tours : Valery Giscard D'Estaing.
Dans le centre d'affaires de La Défense, un plan de relance de la construction de tours a été lancé en 2006. De nombreux gratte-ciel sont en projet notamment la Tour Signal, la Tour Phare, la tour Generali, et les deux tours du Hermitage Plaza. Ces dernières seront les plus hautes de l'Union européenne avec leurs 323 mètres et 93 étages. Certains prendront la place d'immeubles moins hauts construits durant les années 1960. De la sorte la France devrait voir son parc de gratte-ciel connaître une grande croissance avec en effet une dizaine de grattes-ciels de plus de 150 mètres mètres de hauteur en projet, dont quatre géants dépassant les 300 mètres. Cependant, la crise économique de 2009 va peut-être remettre en cause ou retarder certains de ces projets.
En province, seule la ville de Lyon compte un immeuble de plus de 150 mètres de hauteur, la tour du crédit lyonnais (Tour Part-Dieu) haute de 165 mètres inaugurée en 1977. Une tour de 115 mètres de hauteur la Tour Oxygène est en construction (inauguration en 2010) et trois tours de plus de 100 mètres sont en projet dont une de 200 mètres de hauteur: La tour Incity. La ville de Marseille possède aujourd'hui la Tour CMA CGM (aussi appelée French Line ou Tour Jacques Saadé) d'une hauteur de 147 mètres. D'autres tours de grandes envergures sont également en projet dans le cadre du projet Euroméditerranée. On trouve des tours de plus de 100 mètres également à Lille (Euralille), Nantes, Mulhouse. Il y a des projets de ce type à Toulouse.
En Allemagne, la capitale des gratte-ciel est Francfort-sur-le-Main parfois surnommée 'Mainhattan'. Le centre-ville ayant été détruit pendant la guerre, des terrains ont été libérés. Parmi les gratte-ciel emblématique de la ville, la Messeturm (tour de la foire) conçue par l'architecte d'origine allemande Helmut Jahn et la Commerzbank Tower qui, à sa construction était, avec ses 259 m, la plus haute tour de l'UE. Beaucoup de ces tours abritent des banques, des compagnies d'assurances et des compagnies financières liées à la bourse de Francfort, l'une des plus importantes d'Europe, après Londres et Paris.
Au Royaume-Uni, les tours se situent essentiellement à Londres, ou, depuis le lancement du quartier Canary Wharf, au début des années 1990, leur construction a été relancée. Parmi les tours en construction, la tour Héron qui sera haute de 242 mètres. Ces dernières années des gratte-ciel ont été également construits dans des villes moyennes comme Leeds, Manchester, Swansea, Sheffield, Liverpool, Birmingham.
Aux Pays-Bas, à partir des années 1990, un grand nombre de gratte-ciel ont été construits en particulier à Rotterdam (Maastoren' par exemple) et à La Haye où se trouve un gratte-ciel qui a remporté un prix d'architecture (Emporis Skyscraper Award), le Het Strijkizer.
En Espagne, le boom immobilier des ces dernières années a entrainé la construction de nombreux d'immeubles de grande hauteur, notamment dans les cités balnéaires telles que Benidorm, Villajoyosa ainsi que dans la capitale Madrid où quatre tours de plus de 200 mètres ont été inaugurés en 2007 et 2008 dont la plus haute du pays la Torre de Cristal.
En Italie, les gratte-ciel se concentrent à Naples et à Milan. C'est à Turin que se trouve le plus ancien gratte-ciel d'Italie, la Torre Littoria construit en 1933 et haut de 109 mètres. À Milan des gratte-ciel ont été construit dans les années 1950 à une époque où on en construisait très peu dans le monde (cas de l'immeuble Pirelli). Pour l'instant, aucun immeuble italien n'atteint les 150 mètres mais des immeubles plus hauts sont en construction à Milan tel que l'immeuble de la région de Lombardie.
En Russie, où il y a un manque important d’espaces modernes de bureaux, de très nombreux gratte-ciel sont en construction, en particulier à Moscou où à l'époque de Staline dans les années 1950 avaient été construits les premiers grands gratte-ciel d'Europe (hauteur > 150 mètres) dans un style unique au monde. À partir de l'an 2000, avec la très forte reprise économique, les constructions ont repris à un très grand rythme. Moscou est désormais la ville d'Europe qui compte le plus de gratte-ciel avec en 2009 une quarantaine de tours dépassant les 150 mètres et plus de 200 immeubles de plus de 100 mètres de hauteur la plupart construits depuis l'an 2000. Les deux plus haut gratte-ciel d'Europe sont d'ailleurs situés à Moscou. Certains projets sont très ambitieux comme la Tour Vostok. Elle sera haute de 360 mètres, sur 92 étages. Ce sera la tour la plus haute d’Europe à son achèvement en 2009.
Dans les autres grandes villes, de nombreux projets sortent de terre, à Saint Petersburg, Samara (Ladya 2), Yekaterinburg, Saratov, Volgograd, Oufa, Novosibirsk. Les gratte-ciel russes se caractérisent souvent par une grande originalité comme c'est le cas de la tour Paveletskaya à Moscou. D'autres gratte-ciel perpétuent le style stalinien comme c'est le cas du Triumph-Palace construit en 2005 ou de l'Edelweiss construit en 2003. Presque tous ont été conçus par des architectes russes.
Dans la partie européenne de la Turquie à Istanbul ont été construits depuis les années 1990 plusieurs dizaines de gratte-ciel dont la tour Isbank haute de 181 mètres, le Sisli Plaza. En 2010, devrait être achevé le Diamant d'Istanbul haut de 270 mètres.
Afrique
En Égypte, plusieurs gratte-ciel sont également construits, notamment à Alexandrie et au Caire (complexe Nile city), mais aucun ne dépasse les 150 mètres.
Au Maroc, il existe des gratte-ciel à Casablanca et à Rabat. À Casablanca, par exemple, la tour du (Casa nearshore) en construction mesurera 160 mètres de hauteur. le Twin Center (tours jumelles de 115 mètres de hauteur) est le complexe possédant les plus hautes tours du Maghreb et le plus grand centre commercial d'Afrique.
À Dakar, au Sénégal, est prévu le plus haut gratte-ciel d’Afrique, la tour Kadhafi, qui, lorsqu’elle sera construite, mesurera 250 mètres et abritera des bureaux et hôtels.
À Abidjan en Cote d'Ivoire, plusieurs tours de plus de 25 étages ont été construites durant les années 1980.
En Afrique du Sud, et notamment à Johannesbourg de nombreux gratte-ciel ont été édifiés surtout dans les années 1970, le plus haut étant le Carlton Centre (222 m) suivi par le Pearls Of Umhlanga à Umhlanga Rocks. Parmi les gratte-ciel notables, le Michelangelo dans la banlieue de Johannesburg, Embassy à Durban, le Triangle House au Cap. L'Afrique du sud est de loin le pays d'Afrique qui compte le plus de gratte-ciel.
Océanie
Il y a de très nombreux gratte-ciel en Australie du fait de la concentration de la population dans quelques villes millionnaires. La tour la plus haute du pays (hors antenne) est la Tour Eureka, haute de près de 300 mètres sur 91 étages, située à Melbourne. C'était à son inauguration, en 2006, la plus haute tour d'habitation du monde. Sydney comprend une centaine d'immeubles de 100 mètres de hauteur et plus . Il faut noter la présence de nombreux gratte-ciel dans la ville balnéaire de Gold Coast City au nord de Sydney, qui comprend l'une des tours les plus haute du pays, la tour Q1, qui comprend 78 étages (276 mètres de hauteur hors antenne).
En Nouvelle-Zélande, la plupart des gratte-ciel sont concentrés dans la plus importante ville du pays, Auckland. La tour la plus haute du pays est le Vero Centre haute de 167 mètres.
Nombre de gratte-ciel
Il est particulièrement difficile de comptabiliser le nombre de gratte-ciel car on manque de données précises pour des pays comme le Brésil et surtout la Chine. Néanmoins en se basant sur des bases de données issus de sites comme Emporis ou Skyscraperpage et si on estime à 4 mètres par étage les immeubles dont on n'a que l'indication du nombre d'étages, on peut calculer qu'il y a de par le monde, en service, près de 15 000 immeubles dont la taille atteint ou dépasse les 100 mètres de hauteur (hauteur structurelle excluant les antennes).
Sur ces 15 000 immeubles,
- 3 000 d'entre eux atteignent ou dépassent les 150 mètres ;
- 611 atteignent ou dépassent les 200 mètres ;
- 51 atteignent ou dépassent les 300 mètres.
Si on considère les immeubles de 150 mètres de hauteur et plus en service, les agglomérations qui comptent le plus de gratte-ciel sont, début décembre 2008 :- Hong-kong, environ 830
- New York, 232
- Dubai, 204
- Shanghai, 156
- Tokyo, 113
- Chicago, 99
- Singapour, 68
- Bangkok (Thailande), 58
- Kuala Lumpur (Malaisie), 53
- Séoul, 52
Les pays où les gratte-ciel de 150 mètres de hauteur et plus sont les plus nombreux sont :
- Chine - Hong-Kong, 1 300
- États-Unis, 634
- Émirats arabes unis, 211
- Japon, 159
- Corée du sud, 71
- Singapour, 68
- Australie, 66
- Thaïlande, 61
- Malaisie, 54
- Philippines, 50
Par continent ces immeubles de 150 mètres de hauteur et plus se répartissent entre :
- Asie, 2080
- Amérique du Nord, 678
- Europe y compris Istanbul, 93
- Océanie, 68
- Amérique du Sud, 59
- Afrique, 4
Dans l'ensemble de la planète, depuis le début du siècle, il se construit environ 400 à 600 immeubles de plus de 99 mètres de hauteur chaque année. Suivant ce critère, Dubai est la ville où les constructions sont les plus nombreuses (et aussi les plus ambitieuses), suivie de Hong-Kong et de Panama.
Les perspectives de construction sont un peu assombris par la crise de l'immobilier (août 2008) mais elles sont très favorables en Chine, à Dubai et surtout en Inde où il y a moins d'une centaine de gratte-ciel dans un pays qui est surpeuplé et qui s'urbanise rapidement. En Europe, les pays situés à l'est doivent rapidement s'équiper en immeubles de bureaux modernes et les pays de la moitié ouest comme la France développent de nouveaux centres urbains tels que La Défense. Par ailleurs l'évolution des techniques de conception et de construction facilite les constructions en hauteur.
Avantages et inconvénients des gratte-ciel
Avantages
- Point de repère et symbole esthétique pour un pays, une ville, une entreprise
- Économie de surface occupée au sol
- Effets de synergie dus au regroupement dans un petit espace de services auparavant dispersés
- Gain en notoriété
Inconvénients
- Coût élevé
- Gaspillage énergétique
- Difficulté de circulation des personnes - posant problème pour leur évacuation et l'accès des secours (problème soulevé dès 1974 dans le film La Tour infernale)
Records
Remarque préliminaire : comment calcule-t-on la hauteur d'un gratte-ciel ?
Selon les sources, les chiffres concernant la hauteur d'un gratte-ciel peuvent diverger. La question est en effet de savoir si l'on compte ou non les antennes et flèches ou juste la hauteur du dernier étage.
Officiellement, on compte dans la hauteur d'un gratte-ciel les antennes si elles font partie de la structure de l'édifice - on les appellera d'ailleurs plutôt « flèches » (en anglais spire). C'est-à-dire que, si l'on enlevait la flèche, on modifierait radicalement l'architecture et l'esthétique du bâtiment. L'exemple-type du gratte-ciel à flèche est le Chrysler Building à New York. En revanche, si des antennes ont été rajoutées a posteriori sur le gratte-ciel, mais sans faire partie de la structure de l'édifice, elles ne sont pas comptabilisées.
Cette distinction, qui peut paraître inutile, a en fait pris toute son importance en 1997, lorsque les Petronas Towers à Kuala Lumpur ont ravi le titre de plus haut gratte-ciel du monde à la Sears Tower de Chicago. La taille officielle des premières est de 452 m, contre pour 442 m pour la Sears Tower. Mais, pour les Petronas Towers, il s'agit de la hauteur de la flèche structurale, le toit s'élevant en fait à 410 m. Alors que pour la Sears Tower, c'est bien le toit qui s'élève à 442 m, les deux immenses antennes (qui culminent à 527 m) ne faisant pas partie de la structure. Ainsi, si l'on mettait ces trois tours côte à côte, un spectateur aurait, au premier coup d'œil, l'impression que la Sears Tower est bien plus grande.
Plus hauts gratte-ciel du Monde achevés
- Taipei 101 à Taipei, Taïwan, (2004), 508 m (la flèche est comptabilisée car elle fait partie intégrante de la structure du gratte-ciel ; la hauteur du toit est de 448 m).
- La tour Shanghai World Financial Center de Shanghaï, République populaire de Chine, (2008), 492 m.
- Petronas Twin Towers 1 et 2 à Kuala Lumpur, Malaisie, (1998), 452 m (flèches comprises ; toit : 410 m)
- Willis Tower à Chicago, États-Unis, (1974), 442 m (527,3 m avec l’antenne)
- Jin Mao Tower à Shanghai, Chine, (1999), 421 m.
- Trump Tower à Chicago, États-Unis, (2009), 419 m (flèche comprise ; toit : 356.9 m)
- Two International Finance Center, Hong-Kong, Chine, (2003), 412 m.
- Citic Plaza, Guangzhou (Canton), Chine, (1996), 391 m.
- Shun Hing Square, Shenzhen, Chine, (1996), 384 m.
- Empire State Building, New York, États-Unis, (1931), 381 m (449 m avec l’antenne).
- Central Plaza, Hong-Kong, Chine, (1992), 374 m.
- Tour de la Banque de Chine, Hong-Kong,Chine (1989), 369 m.
- Baiyoke Tower II, Bangkok, Thaïlande, 343,35 m.
- Burj-Al-Arab, Dubaï, Émirats arabes unis, (1999), 321 m.
Détruits :
- World Trade Center (tour 1), New York, États-Unis, (1972→2001), 417 m. (527 m. avec l’antenne)
- World Trade Center (tour 2), New York, États-Unis, (1973→2001), 415 m.
- Singer Building, New York, États-Unis, (1908→1968), 187 m.
- 7 World Trade Center, New York, États-Unis, (1987→2001), 174 m.
- Morrison Hotel, Chicago, États-Unis, (1925→1965), 160 m.
Les plus hauts gratte-ciel du monde en construction
Plus hauts gratte-ciel mondiaux en construction classés par la hauteur totale de l’édifice (pas d’antenne)[8] Rang Nom Villes Pays Hauteur (antenne) Hauteur (toit) Étages Années de constructions 1 Burj Dubai Dubaï Émirats arabes unis 818 m 787 m 162 2004-2009 2 Pentominium Dubai Émirats arabes unis pas d’antenne 618 m 120 2012 3 Chicago Spire Chicago États-Unis pas d'antenne 609 m 150 2007-2011 4 China 117 Tower Tianjin Chine pas d'antenne 570 m 117 2012 5 Shanghai Tower Shanghai Chine 632 m (antenne télévision) 566 m 128 2014 6 Doha convention center Doha Qatar 551 m 112 2012 7 Burj Al Alam Dubai Émirats arabes unis 510 m 108 2011 8 Abraj Al Bait Towers La Mecque Arabie saoudite 577 m 485 m 76 2010 9 International Commerce Center Hong-Kong Chine pas d'antenne 484 m 110 2002-2010 10 Kingkey Finance Tower Shenzhen Chine 439 m 97 2010 11 Guangzhou International Finance Center Shenzhen Chine 437 m 103 2009 12 Freedom Tower New York États-Unis 541,3 m (antenne télévision) 417 m 118 2006-2012 Projets
Aujourd'hui, de nombreuses tours sont en projet, c'est pourquoi la course à la hauteur au sujet des gratte-ciel connaît aujourd'hui une relance, ainsi, des tours géantes, atteignant, pour certaines, l'insaisissable palier du kilomètre vertical, sont envisagées. Certaines des listes ci-dessous sont toutefois sujettes à caution, car certains gratte-ciels envisagés, parfois fantaisistes, n'ont pas ou peu de chances de voir le jour, mais sont toutefois répertoriés ci-dessous dans un souci d'exhaustivité. Voici donc certaines de ces « grandes dames » de béton, de verre et d'art, qui rythment, depuis déjà un certain temps, l'urbanité des villes du IIIème millénaire.
Union européenne
Bien que l'Europe se soit toujours montrée récalcitrante face à la construction de gratte-ciels sur son territoire, les mentalités semblent changer en ce début de XXIe siècle.
On pourra aisément le constater, la France investit massivement dans la construction de nouveaux gratte-ciels, notamment dans le quartier de La Défense, leader européen dans sa catégorie. Néanmoins menacée d'obsolescence après la crise immobilière de 1993, malgré le fait que de nouvelle tours furent construites. Ainsi, le projet Défense 2015 comprend une vingtaine de projets d'envergure ayant pour but d'améliorer le quartier au sens écologique et visuel. Paris est ainsi la ville de l'Union européenne comptant le plus de gratte-ciels (voir Paris, Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France et La Défense).
Parallèlement, le Royaume-Uni, et notamment la ville de Londres cherchent à relancer la construction d'immeubles de grande hauteur, notamment dans la City, et bien plus récemment, dans les rues rutilantes de son nouveau quartier d'affaires, Canary Wharf. Aussi, l'Italie commence petit-à-petit à se lancer dans la construction de gratte-ciels, surtout à Milan, véritable cœur économique de l'Italie, Situé bien au centre de la partie Sud de la mégalopole européenne, appelée aussi « banane bleue ». Berlin et Barcelone se sont également lancées dans la construction de tours, sans oublier Moscou, ville comptant le plus de gratte-ciels d'Europe.
Il serait également impossible d'aborder le sujet des gratte-ciels européens sans parler de la démarche environnementale qui accompagne la tour, du développement à l'exploitation sur le long terme, notamment dans le cadre du désormais incontournable label "HQE", garant de la propreté des quartiers d'affaires du Vieux Continent et d'ailleurs.
Amérique du Nord
L'Amérique du Nord, pionnière en matière de gratte-ciels, est toujours fidèle à son image de continent novateur, pionnier dans ce domaine. On ne peut en effet pas parler de gratte-ciels sans penser à des villes comme Chicago, New York, Los Angeles ou Montréal. Manhattan étant aujourd'hui un quartier sans plus aucun espace libre et le bord du Lac Michigan, aujourd'hui très encombré, de nouveaux quartiers d'affaires surgissent, ou alors, de massifs plan de destructions-reconstructions, de rénovations, font prendre de la hauteurs à ces quartiers d'affaires déjà resplendissants. On peut citer pour l'exemple, que, bien que par la force des choses, la Freedom Tower de New York aura bientôt remplacé (2012) l'emplacement des anciennes Tours Jumelles (Twin Towers) du World Trade Center.
En somme, les États-Unis et le Canada sont toujours d'actualité en matière de buildings et conserveront probablement leur leadership longtemps encore au vu des projets qui suivent.
Nom Villes Pays Hauteur (antenne) Hauteur (toit) Étages Année de construction Architecte American Commerce Center Philadelphie États-Unis 460,2 m 368,8 m 63 2012 Two World Trade Center New York États-Unis 411,6 387,1 78 2012 Waldorf-Astoria Hotel and Residences Chicago États-Unis 385,6 365,8 107 2012 Tower Verre New York États-Unis 381 381 79 2012 One Manhattan West New York États-Unis 370,6 370,6 66 2013 Piano I - 1st St & Mission San Francisco États-Unis 365,8 m 365,8 m 101 Piano I - 2nd St & Mission San Francisco États-Unis 365,8 m 365,8 m 101 Transbay Terminal Tower San Francisco États-Unis 365,7 m 365,7 m 80 2014 15 Penn Plaza New York États-Unis 365,2 365,2 62 2014 Three World Trade Center New York États-Unis 378 m 349,7 m 71 2012 One Bayfront Plaza Miami États-Unis 319,7 m 319,7 m 70 2015 Signature Tower Nashville États-Unis 313,9 313,9 m 70 2009 Empire World Towers Miami États-Unis 311,5 m 311,5 m 93 2010 World Product Center New York États-Unis 308,2 m 308,2 m 60 2013 The GiraSole New York États-Unis ~305 m ~305 m 60 2011 Amérique du Sud
En Amérique du Sud se développe petit à petit l'art de la construction de gratte-ciels. Ainsi, et notamment dans les pays émergents comme le Chili ou le Mexique, se construisent de remarquables gratte-ciels. En effet, nous n'oublierons pas de mentionner le rutilant quartier d'affaire de Santiago, qui s'équipe de tours dépassant les 200 mètres.
Nom Villes Pays Hauteur (antenne) Hauteur (toit) Étages Année de construction Architecte Torre Planetarium Panama Panamá 343,2 m 343,2 m 82 2009 Torre Anacaona 27 Saint-Domingue République dominicaine 300 m 300 m 69 2010 Océanie
L'Océanie, avec notamment les villes de Sydney et Melbourne, quoique déjà bien équipée, se tourne désormais vers des tours à vocation plus environnementale, plus respectueuses de l'environnement inestimable qu'est l'Océanie. L'exemple type est Sydney, qui, non loin du désert, connaît une véritable colonisation, cette fois-ci celle des tours, du tertiaire. Cependant, aucune tour de plus de 300 m n'est programmée à ce jour pour ce continent.
Nom Villes Pays Hauteur (antenne) Hauteur (toit) Étages Année de construction Architecte Asie (et Russie européenne)
Les pays émergents d'Asie tendent à construire des gratte-ciels imposants, dignes des plus grandes nations industrialisées. Ainsi se développent, en Inde ou en Chine, pour ne citer que les cas les plus flagrants, de respectables quartiers d'affaires où les tours fleurissent. Donnons comme exemple les villes de Shanghaï, Taïwan, Hong Kong ou la mégalopole de Delhi, qui montent en hauteur au fil de leur développement, c'est à dire à une vitesse astronomique. Ces pays sont en effet en passe de devenir de plus en plus influents, politiquement et économiquement. Ainsi, des géantes prennent places dans leurs quartiers d'affaires rutilants, véritables terrains de jeu des architectes du monde entier.
Nom Villes Pays Hauteur (antenne) Hauteur (toit) Étages Année de construction Architecte X-Seed 4000 Tokyo Japon 4000m 4000m 800 ~2050 Taisei Corporation M.O.T.H.E.R Tokyo Japon 1321 m 1321 m Russia Tower Moscou Russie 612,2 m 612,2 m 118 2012 Incheon Towers Incheon Corée du Sud 586,7 m 586,7 m 151 2014 International Business Center Seoul Corée du Sud 580 m 544 m 130 Pingan International Finance Center Schenzen Chine 508 m 508 m 100 2012 Suyong Bay Tower Busan Corée du Sud 462 m 462 m 102 2010 Daewoo Square Shanghaï Chine 460 m 460 m 92 Xujiahui Tower Shanghaï Chine 459,9 m 459,9 m 92 2010 Chongqing Super Tower Chongqing Chine 456 m 416 m 100 2011 The Gateway 3 Hong-Kong Chine 450 m 450 m Crystal Island Moscou Russie 449,9 m 449,9 m 2014 Asia Plaza Kaohsiung Taïwan 431,1 m 431,1 m 103 Kingvision PLaza 2 Guangzhou Chine 432 m 432 m 108 Jinling Fuguang Nanjing Chine 430 m 430 m 108 2011 Dinghao Century Stars City. R6 Chongqing Chine 428 m 400 m 96 2010 Centum Century Hotel Busan Corée du Sud 425 m 425 m 100 Eton Place Dalian Dalian Chine 403,9 m 403,9 m 81 BTR Complex "Tryzub" Kiev Ukraine 402,1 m 402,1 m 101 2014 Okhta Center Saint Petersbourg Russie 396 m 327 m 77 2012 Yan Zhao Building Tianjin Chine 378 378 100 2010 Abu Dhabi Plaza Astana Kazakhstan 369,1 369,1 88 2012 Ocean One Pattaya Thaïlande 367 m 367 m 91 2012 TEDA Landmark Tower Tianjin Chine 356 m 356 m 80 2009 Pionneer International Mansion Shenyang Chine 350 m 350 m 88 2008 Tai Lake International Tower Wuxi Chine ~350 m ~350 m 88 2009 Lucheng Plaza - Landmark Tower Wenzhou Chine 350 m 350 m 71 Nishi-Shinjuku 3-Chome Redevelopment - East Office Tower Tokyo Japon 338 m 338 m 77 2010 16a IBC Moscou Russie 336 m 275 m 87 Chongqing World Financial Tower Chongqing Chine 335,7 335,7 70 2012 Guangzhou International Plaza Guangzhou Chine ~330 m ~330 m 72 Hanging Village of Huaxi Wuxi Chine 328 328 74 2011 Wanguo Building Tianjin Chine 367,9 324 m 88 Mega Kuningan Town Park Jakarta Indonésie 320 m 320 m 63 2010 India International Trade Center Mumbaï Inde 320 m 320 m 72 2009 Gate of Taipei 1 Taipei Taïwan 318,5 m 318,5 m 76 2011 Chongqing International Financial Development Plaza Chongqing Chine 350 m 318 m 72 2010 Dongguan International Information Building Dongguan Chine 311 m 311 m 71 2010 Golden Age block 1 Moscou Russie 305,7 m 272,7 m 85 Dalian Doushi Fengjian Building Dalian Chine 300 m 300 m 81 Ural Tower Yekaterinbourg Russie ~300 m 300 m 65 2012 Ayala Tower 3 Makati Philippines ~300 m ~300 m 70 Abenobashi Terminal Building Tower Osaka Japon 300 m 300 m 59 2014 Moyen-orient
Au Moyen-orient, et, il ne faut pas le cacher, surtout à La Mecque et à Dubaï, se planifie la construction de gratte-ciels, dans le cadre de projets géants, comme à la Mecque, ou dans le cadre de constructions sauvages, de types et de couleurs variés comme à Dubaï, qui est aujourd'hui la ville comptant de très loin le plus de gratte-ciels en projet ou en construction, quoique probablement nombre de ceux-ci seront annulés ou retardés par la crise financière de 2008-2009. En outre, il serait utile d'ajouter que des villes telles Dubaï se tournent aujourd'hui essentiellement sur le tourisme de masse pour réorienter leur économie (jusque lors portée totalement par les hydrocarbures), et ainsi que les hôtels les plus grands du monde s'y trouvent.
Nom Villes Pays Hauteur (antenne) Hauteur (toit) Étages Année de construction Architecte Mile-High Tower Jeddah Arabie saoudite 1600 m 1600 m 330 2010 Nakheel Harbour & Tower Dubaï Émirats arabes unis 1135 m 1000 m 200 Al Habtoor Tower Dubaï Émirats arabes unis 100 2010 Barwa Tower Doha Qatar 100 2010 Agaoglu Tower Istanbul Turquie 450 m 450 m 100 2012 Al Rajhi Tower Riyadh Arabie saoudite 400 m 352 m 50 2010 Hard Rock Hotel Dubaï Émirats arabes unis 379 379 77 2010 Egged Tower Tel Aviv Israël 360 325 81 2009 One Park Avenue Dubaï Émirats arabes unis 350 m 350 m 90 2013 Gate of Kuwait Koweit City Koweït 320 m 320 m 70 2009 WTC Tower Abu Dhabi Émirats arabes unis ~320 m ~320 m 68 2009 Sharjah World Trade & Expo Center Sharjah Émirats arabes unis 304 m 304 m 54 Dubai Towers-Istanbul 1 Dubaï Émirats arabes unis 300 m 300 m 94 2010 Notes et références
- ↑ substantif masculin, invariable avant les rectifications orthographiques de 1990, mais au pluriel gratte-ciels selon ces rectifications, comme les noms communs composés. Les deux orthographes sont donc acceptables, la nouvelle est plus conforme au « fonctionnement » du Français.
- ↑ (en)Burj Dubai Topped Out
- ↑ Capital, Décembre 2008 page 56
- ↑ www.emporis.com
- ↑ a , b , c , d , e et f Entretien avec Adrian Smith, Enjeux-Les Échos, janvier 2008
- ↑ Capital, décembre 2008, page 54
- ↑ (en) burjdubaiskyscraper.com.
- ↑ (en) Skyscraperpage
Bibliographie
- 1998 : Judith Dupré, Gratte-ciel du monde, éditions Konemann (ISBN 389508333X)
- 2002 : Ariadna Alvarez Garreta, Gratte-ciel, éditions Atrium (ISBN 8495692252)
- 2007 : Élisabeth Pélegrin-Genel, 25 tours de bureaux, AMC-Le Moniteur (ISBN 978-2-281-19358-9)
- 2008 : Thierry Paquot, La folie des hauteurs : Pourquoi s'obstiner à construire des tours ?, Bourin Éditeur (ISBN 978-2-84941-098-1)
Voir aussi
- Articles concernant les gratte-ciels : catégorie:Gratte-ciel
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- Liste des 10 plus hauts gratte-ciels de Montréal
- Liste des articles concernant des constructions
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- Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France
- Immeuble de grande hauteur
Liens externes
- (fr) Structurae - Galerie et base de données internationale d'ouvrages d'art
- (fr) Description des 50 plus hauts gratte-ciel
- (en) Emporis
- (en) Skyscraperpage
- (en) Gratte-ciel des États-Unis
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