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Économie du Costa Rica
Le Costa Rica est actuellement un des pays les plus riches d'Amérique latine. Le niveau des salaires moyen est situé aux alentours de ceux du Panama, à plus de 400 $ par mois, et le salaire minimum est de 200 $, c'est-à-dire niveau moyen de la Bulgarie en Union européenne. Le pays étant une démocratie stable depuis plusieurs décennies, le niveau de développement y est actuellement le plus élevé d'Amérique latine, l'IDH se situant au niveau moyen de la Croatie ou de l'Estonie en 2006. Le sous-emploi et la pauvreté (même si cette dernière est relativement peu élevée, de l'ordre de 16 % en 2006), gangrène néanmoins encore la population.
L'unité monétaire est le colon.
Le café a offert une relative prospérité au Costa Rica, il est principalement cultivé dans le centre du pays sur le plateau central. La production était d'environ 145 000 tonnes de café par an en 1995.
La banane est la principale culture du pays, cultivée sur la côte des Caraïbes (Limón) dans de vastes plantations. Le pays est le deuxième exportateur mondial. La majorité des plantages des bananes se trouvent à Limon, une des sept provinces de Costa Rica. Puerto Limon est le port le plus important du Costa Rica.
Au Costa Rica, la banane est une production vitale. Et pour les multinationales nord-américaines, qui depuis plus d'un siècle y exercent un quasi-monopole, c'est à la fois un fabuleux pactole et un moyen de pression politique : non contentes de décider de la taille et du goût des fruits, les grandes compagnies se soucient particulièrement de la forme du gouvernement. Ainsi la plus vieille démocratie latino-américaine a-t-elle bien du mal à ne pas être simplement une république bananière. On trouve au Costa Rica deux variétés de bananes. La banane standardisée, réservée à l'exportation ; et la banane locale, de forme irrégulière et peu sucrée. Pour les familles de paysans, elle est l'aliment de base : sautée, rôtie, farcie de viande ou de légumes, elle entre dans la confection de la plupart des repas. Les bananeraies sont implantées dans les régions les plus chaudes et les plus humides du pays, sur la côte est, en particulier. Il y règne un climat insalubre, propice aux maladies tropicales, notamment la malaria. Mais la gratuité des logements, sommaires baraques mises à leur disposition sur les grandes plantations, incite les ouvriers et leur famille à s'y installer. Les bananes sont acheminées depuis les coins les plus reculés des plantations par des téléphériques à traction humaine. À la station d'emballage, elles sont nettoyées, baignées, douchées et traitées contre les moisissures. Un univers où seule la comptabilité compte et dans lesquels les bananeros retirés dans leur lopins individuels n'ont pas leur place. Les grandes compagnies bananières ne badinent pas avec les normes de commercialisation. Au moindre défaut, les bananes finissent à la décharge. Celles qui satisfont aux critères de taille, de forme et d'aspect sont expédiées, dûment empaquetées, à bord de bateaux spéciaux où elles voyageront à l'intérieur de cales climatisées. Les bananeros sont parmi les travailleurs les mieux rémunérés du pays.
Les ports de Quepos et de Golfito furent construits pour l'United Fruit Company (firme américaine) et destinés à l'exportation de la banane. Malgré ses résultats spectaculaires, la production bananière reste de type colonial et n'entraîne aucune création d'emploi ou d'industrie de transformation.
Le pays exporte aussi en plus faible quantité des ananas, du cacao et de la canne à sucre.
Le maïs, le riz, les légumes, le tabac et le coton sont cultivés dans tout le pays, en quantités plus modestes.
L'industrie informatique et électronique ainsi que les centres d'appels téléphoniques (calls centers) sont devenus depuis quelques années une source importante de revenus pour le pays.
Le Costa Rica a reçu en 2005 plus de 1,6 million de touristes (pays le plus visité de toute l'Amérique centrale) et les exportations atteignent les 6,9 milliards de dollars.
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