- Société américaine
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Cet article traite de la société civile des États-Unis.
Sommaire
Quelques statistiques
Société américaine Revenu moyen
(en $ constant et par foyer)46 326[1] 2005 IDH 0,951[2] 2005 Coefficient de Gini 46,9 2005 Pauvreté 12,6 %
à 13,3 %[1]2005 Les États-Unis sont un pays riche et développé, avec de fortes inégalités sociales. L'IDH est de 0,951 en 2005 et classe le pays au 12e rang des états les plus développés de la planète. Selon le bureau du recensement américain, le revenu brut moyen était de 46 326 $ en 2005[3]. Il est le plus élevé du pays dans le New Jersey (60 246 $) et le plus bas dans le Mississippi (34 396 $)[4]. À parité de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont comparables à ceux des autres pays développés. La part des Américains vivant sous le seuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les deux mandats de George W. Bush. En 2007, 12,5 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté aux États-Unis, contre 16 % dans l'Union européenne, en 2006. Un quart des Noirs sont touchés, ils constituent la minorité la plus pauvre.
Famille
- Nombre de foyers américains : 104,7 millions[5] (2000)
- Taux de mariage : 59,5 %[5] (2000)
- D'après le rapport sur la population du Bureau de recensement américain de 2002, 2,9 % soit 1,6 million des 58 millions de couples mariés sont mixtes, c'est-à-dire entre deux races différentes alors qu'ils étaient 1,8 % en 1990.
Aides sociales
Article détaillé : Protection sociale aux États-Unis.- Social security : d'après le New York Times du 19 juin 2005, 32 millions de seniors américains bénéficient de l'aide sociale (Medicare). Cette dernière est gérée par la Social Security Administration. Il y a encore quarante ans, trois Américains de plus de 65 ans sur dix vivaient dans la pauvreté. Après les réformes, ils ne représentent plus qu'un sur dix. Les dépenses du programme Medicare sont évaluées à 210 milliards de dollars en 2000[6].
- En 2000, 16 % des Américains[6] n'ont pas d'assurance maladie ; 71 %[6] sont affiliés à un régime privé, financé pour l'essentiel par les entreprises.
- En 2000 toujours, 28 millions de pauvres[6] sont couverts par le programme Medicaid. Les dépenses de santé sont en augmentation et représentent 13,5 % du PIB[6]. Les dépenses de Medicare et Medicaid sont évaluées à 20 % du budget fédéral[6].
- Les accidents du travail sont gérés par les États fédérés.
- En 1993 est votée la loi sur le congé familial et médical qui permet de prendre jusqu'à 12 semaines de congés sans solde en cas de maternité ou de maladie d'un proche.
- L'OAS (Old Age Survivors Insurance) est le système de retraite national de base. Il est financé par une taxe de 12,4 % sur les salaires bruts. Il permet de verser une pension aux retraités de plus de 65 ans. Il existe aussi deux régimes complémentaires : des régimes spécifiques (comme celui des fonctionnaires) et le régime privé des fonds de pension (les plus importants sont California Employees, New York State and Local, General Motors).
Taux de chômage
- Moyenne nationale : 9,6 % (août 2010)
- Par ville en 2000[6], d'après Statistical Abstract, 2001 :
- Houston : 4,1 %
- Phoenix : 2,7 %
- Détroit : 3,2 %
- San Francisco : 2,1 %
- Washington D.C. : 2,4 %
- Atlanta : 3 %
Enseignement
- En 1960, 46 millions d'Américains étaient scolarisés ; en 2000 ils sont 68 millions. En 1967, la moitié des adultes avait fait des études secondaires; le chiffre est passé à 61 % en 2000.
En 1998, 35 % des Américains avaient un diplôme d'études supérieures contre 11 % en 1970.
L'État fédéral et les universités dépensèrent 260 milliards de dollars pour l'enseignement supérieur en 2000, ce qui représente 2,6 % du PIB. Enfin, les universités américaines accueillirent 515 000 étudiants étrangers en 2000, dont 60 % d'Asiatiques[6].
- D'après le rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2005[7], le pays est au 9e rang des pays de l'OCDE pour l'accès à l'enseignement supérieur, devant la France (15e).
Culture
Chiffres issus de L'État du monde 2006[8] :
- scolarisation 2e degré (en 2003) : 85,3 % ;
- scolarisation 3e degré (en 2003) : 81,4 % ;
- nombre de téléviseurs (en 2003) : 938 pour 1 000 habitants ;
- livres publiés (titres) (en 2003) : 68 175.
Immigration
Les Caraïbes, l'Amérique centrale et bien sûr le Mexique fournissent aux États-Unis 41 % des immigrés « légaux ». La moitié des 12 millions de clandestins sont nés au Mexique.
Élections présidentielles
Jamais le niveau de participation de 63 % atteint aux élections présidentielles de 1960 (John Kennedy) n'a été dépassé. Tombé à 49 % en 1996 (réélection de Bill Clinton), il est remonté à 61 % en 2004 (réélection de George W. Bush).
Bénévolat
Les États-Unis sont le premier pays du monde pour le bénévolat[9] : 93 millions d'Américains[9] le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes.
Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles : par exemple, environ 1 500 personnes travaillent gratuitement pour le Musée des Beaux-Arts de Boston[10]. Les missions des bénévoles sont diverses : assurer la promotion de l'institution culturelle dans la ville, s'occuper des guichets, guider les visiteurs dans les musées, etc.
Histoire de la société américaine et de la protection sociale
Quelques étapes
- 1869 : l'État du Wyoming autorise le vote des femmes.
- 1935 : Social Security Act.
- 1964 : Civil Rights Act : fin de la ségrégation contre les Noirs américains.
Féminisme
Dès les années 1820, les premières organisations féministes voient le jour aux États-Unis : La Female Anti-slavery Society dénonce l'esclavage ; l'American Female Moral Reform Society se bat contre la prostitution et l'alcoolisme. Une cinquantaine d'années plus tard, les féministes américaines revendiquent l'égalité des droits civiques dans le pays. En 1869, l'État du Wyoming autorise le premier le suffrage féminin, suivi en 1911 de la Californie.
En 1920, le 19e amendement à la Constitution est ratifié au niveau fédéral : toutes les Américaines ont le droit de voter.
Santé et retraite
Pendant la crise des années 1930, Franklin Delano Roosevelt propose un ensemble de mesures sociales, le New Deal. Parmi les décisions importantes, le Social Security Act de 1935 instaure les fondements du système américain de santé. Après la Seconde Guerre mondiale, les principes de l'État-providence sont développés, notamment grâce à l'action des syndicats américains qui obtiennent une assurance-maladie financée par les patrons. Dans les années 1960 sont lancés les programmes d'aide Medicare et Medicaid. La décennie suivante voit la mise en place du contrat managed care (gestion des soins) administré par le HMO (Health Maintenance Organization), le PPO (Prefered Provider Organization) et le POS (Point Of Service). Depuis les années 1980, les différents gouvernements tentent d'enrayer la croissance des dépenses de santé : en 1993, le plan Bill Clinton échoue.
Ségrégation
Dans les années 1960, l'égalité des droits progresse sous la présidence de Lyndon Johnson : en 1963, la loi sur l'égalité des salaires (Equal Pay Act) est votée. Le 2 juillet 1964, la loi sur les droits civiques (Civil Rights Act) abolit toute forme de discrimination aux États-Unis.
Système de santé américain
La plupart des Américains sont couverts par un régime d'assurance privé financé à 80 % par les entreprises. Cependant 16 % de la population n'ont pas d'assurance maladie. Il existe un système d'aide étatique qui prend en charges les plus pauvres (Medicaid) et les personnes âgées (Medicare).
Les dépenses de santé augmentent comme dans d'autres pays industrialisés. Cette hausse s'explique par la croissance du nombre de personnes âgées et le recours aux hautes technologies.
Près de 2,3 millions de prisonniers
Article détaillé : Prison aux États-Unis.En janvier 2010, avec 2,3 millions de personnes enfermées dans une prison[11], soit 714 prisonniers pour 100 000 habitants, les États-Unis sont le pays du monde qui détient la plus grande proportion de prisonniers[12]. La Russie (à égalité avec la Biélorussie et les Bermudes) est le pays qui s'en rapproche le plus avec 532 prisonniers pour 100 000 habitants[12].
Critique de la société américaine
Le fait est que les États-Unis attirent toujours des immigrés venus de tous horizons, du scientifique français au Mexicain fuyant la misère de son pays. Le solde migratoire est largement positif, et la population américaine grandit grâce à l’immigration. Cela montre que le pays n’est pas répulsif pour tout le monde. Les États-Unis sont le troisième foyer touristique du monde derrière la France et l’Espagne.
On considère les États-Unis comme une société violente. Ce jugement est cependant réévalué : au vu des dernières statistiques, la violence a tendance à se réduire depuis les années 1980 alors qu’elle augmente en Europe[13]. Contrairement à une idée reçue, la vente d’armes à feu est strictement encadrée : l’acheteur doit se faire enregistrer et relever ses empreintes digitales ainsi que payer une licence[14].
Notes et références
- (en) Income, Poverty, and Health Insurance Coverage in the United States: 2005, U.S. Census Bureau, août 2006. Consulté le 17-06-2007 [PDF]
- (en) Human Development Report 2007, « The Human Development Index—Going Beyond Income », United Nations Development Program. Consulté le 27-11-2007
- (en) Income, Poverty, and Health Insurance Coverage in the United States: 2005, U.S. Census Bureau, août 2006. Consulté le 17-06-2007 [PDF]
- (en) Income 2005. Consulté le 19-06-2007
- André Kaspi, [...], La Civilisation américaine
- Claude Jeannot, Jean-Pierre Regad-Pellagru, Les États-Unis en fiches
- Classements des systèmes éducatifs dans les pays de l'OCDE - Le Monde, 13 septembre 2005
- L’État du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006 (ISBN 2-0707-7931-9), p.358
- Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006 (ISBN 2-0707-7931-9), p.359
- Un Américain sur cent est en prison - Le Monde, 17 mars 2010
- (en) World Prison Population List (sixth edition) - Roy Walmsley, International Centre for Prison Studies, King's College de Londres, 2007
- Alain Bauer, Emile Pérez, L’Amérique, la Violence, le Crime, les Réalités et les Mythes, Paris, P.U.F., 2000
- J.-F. Revel, L’Obsession anti-américaine, 2002, p. 158
Annexes
Articles connexes
- Culture américaine
- White Anglo-Saxon Protestant
- Ceintures régionales du territoire américain : répartition plus sociologique que géographique.
Bibliographie
- Claude Jeannot, Jean-Pierre Regad-Pellagru, Les États-Unis en fiches, Paris, Bréal, 3e édition de 2003 (ISBN 2-7495-0131-8)
- André Kaspi, F. Durpaire, H. Harter, A. Lherm, La Civilisation américaine, PUF, 2004
- Daniel Boorstin, Histoire des Américains, Paris, Laffont, 2001 (ISBN 2-2210-6798-3)
- Ginette Castro, Les Femmes dans l'histoire américaine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1988 (ISBN 2-8648-0259-7)
- André Kaspi, Les Américains, tome 1 : 1607-1945, Paris, Le Seuil, 1996 (ISBN 2-0200-9360-X)
- Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis, De 1492 à nos jours, Paris, Agone, 2003 (ISBN 2-9108-4679-2)
- Nicole Bacharan, L'Histoire des Noirs américains au XXe siècle, Complexe, 1994 : explique la situation des afro-américains au regard des droits civiques, sociaux et économiques.
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