Brétigny-sur-Orge

48° 36′ 41″ N 2° 18′ 21″ E / 48.611434, 2.3059487

Brétigny-sur-Orge
L’hôtel de ville.
Administration
Pays	France
Région	Île-de-France
Département	Essonne
Arrondissement	Palaiseau
Canton	Brétigny-sur-Orge (chef-lieu)
Code commune	91103
Code postal	91220
Maire Mandat en cours	Bernard Decaux (PS) 2008-2014
Intercommunalité	Communauté d’agglomération du Val d’Orge
Démographie
Population	22 519 hab. (2008)
Densité	1 547 hab./km²
Gentilé	Brétignolais
Géographie
Coordonnées	48° 36′ 41″ Nord        2° 18′ 21″ Est / 48.611434, 2.3059487
Altitudes	mini. 41 m — maxi. 97 m
Superficie	14,56 km2
Localisation carte nationale

Brétigny-sur-Orge (prononcé [bʁet̪iɲi sʏʁ ɔʁʒ] ) est une commune française située à vingt-sept kilomètres au sud de Paris dans le département de l’Essonne et la région Île-de-France. Elle est le chef-lieu du canton de Brétigny-sur-Orge et le siège du doyenné de Brétigny.

Site agricole important dès l’époque gallo-romaine, territoire morcelé entre plusieurs fiefs au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime dont plusieurs disposaient d’une ferme, enrichie par l’arrivée au XIX^e siècle du chemin de fer, elle conserve encore ses activités agraires grâce à la présence depuis 1899 des Établissements de graineterie Lucien Clause. Au XX^e siècle intervint une nouvelle expansion avec la construction de plusieurs grands ensembles et la création en 1938 d’une base aéronautique militaire conduisant à l’établissement du Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge, théâtre de nombreux records.

Ses habitants sont appelés les Brétignolais^[1].

Sommaire 1 Géographie 1.1 Situation 1.2 Hydrographie 1.3 Relief et géologie 1.4 Communes limitrophes 1.5 Climat 1.6 Transports 1.7 Lieux-dits, écarts et quartiers 2 Toponymie 3 Histoire 3.1 Les origines 3.2 Du Moyen Âge à la Révolution 3.3 Histoire moderne 4 Démographie 4.1 Évolution démographique 4.2 Pyramide des âges 5 Administration et politique 5.1 Politique locale 5.2 Maires de Brétigny-sur-Orge 5.3 Tendances et résultats politiques 5.4 Enseignement 5.5 Santé 5.6 Services publics 5.7 Jumelages 6 Vie quotidienne à Brétigny-sur-Orge 6.1 Culture 6.2 Sport 6.3 Lieux de culte 6.4 Médias 7 Économie 7.1 Emplois, revenus et niveau de vie 8 Culture locale et patrimoine 8.1 Patrimoine environnemental 8.2 Patrimoine architectural 8.3 Personnalités 8.4 Héraldique et logotype 8.5 Mythes, légendes et anecdotes 9 Pour approfondir 9.1 Articles connexes 9.2 Liens externes 9.3 Bibliographie 10 Sources

Géographie

Situation

Occupation des sols en 2008.

Type d’occupation	Pourcentage	Superficie (en hectares)
Espace urbain construit	44,0 %	642,94
Espace urbain non construit	9,7 %	142,05
Espace rural	46,3 %	676,82
Source : Iaurif[2]

Brétigny-sur-Orge est située dans la région Île-de-France, au sud de l’agglomération parisienne et au centre du département français de l’Essonne, au cœur de la région naturelle du Hurepoix. Son territoire occupe une superficie de mille quatre cent cinquante-six hectares dont près de 49 % ont conservés un caractère rural et 40 % sont occupé par l’espace urbain construit. Situé sur le versant est de la vallée de l’Orge qui parcourt le plateau du Hurepoix, le territoire s’étage entre une altitude basse de quarante et un mètres et haute de quatre-vingt-dix-sept mètres. Dans sa plus grande largeur, le territoire s’étend sur quatre kilomètres et deux cent-trente mètres et dans sa plus grande longueur sur cinq kilomètres et huit cent mètres. L’institut géographique national donne les coordonnées géographiques 48°36'38" N et 02°18'32" E au point central de ce territoire^[3]. La majeure partie de la frontière ouest de la commune est matérialisée par le cours de l’Orge qui alimente plusieurs étangs et lacs et qui voit son débit augmenté par la confluence avec le ruisseau du Blutin. Plusieurs axes de transport sillonnent le territoire, dont le plus important la voie ferrée Brétigny - Tours empruntée par la ligne C du RER. S’ajoutent divers voies routières, la route nationale 104 au nord et les routes départementales 19, 117, 133 et 152, empruntées par plusieurs lignes d’autobus. Commune relativement étendue, il en résulte un morcellement des secteurs urbanisés avec plusieurs lieux-dits périphériques et différents quartiers composant l’agglomération, dont le centre-ville historique au nord, des lotissements pavillonnaires et des grands ensembles.

Centrale dans le département, Brétigny-sur-Orge est implantée à vingt-sept kilomètres au sud de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, neuf kilomètres au sud-ouest d’Évry, douze kilomètres au sud-est de Palaiseau, quatre kilomètres au sud-est de Montlhéry, cinq kilomètres au nord-est d’Arpajon, treize kilomètres à l’ouest de Corbeil-Essonnes, quinze kilomètres au nord-ouest de La Ferté-Alais, vingt-deux kilomètres au nord-est d’Étampes, vingt-trois kilomètres au nord-est de Dourdan et vingt-six kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt. Elle est en outre située à cent vingt-et-un kilomètres au sud-ouest de Brétigny dans l’Oise et à cent trente-sept kilomètres au sud-est de Brétigny dans l’Eure.

Hydrographie

La rivière l’Orge marque pour partie la frontière ouest de Brétigny-sur-Orge en parcourant un peu plus de trois kilomètres du sud au nord entre les lieux-dits le Moulin d’Aulnay et Guipereux. Elle alimente plusieurs bassins naturels aménagés pour réguler les crues, dont le Petit bassin de Paris et le plus grand lac du Carouge, ce dernier entouré d’un parcours sportif, totalisant à eux deux environ cinq kilomètres de circonférence. Alimentant ce lac de Carouge, un ruisseau, le Blutin coule depuis le centre-ville et les bassins d’agrément de l’ancien château de Bellevue. Trois autres bassins de jardin ont été créés dans le parc du château de La Fontaine. À l’extrême sud du territoire, un réseau de rigoles permet de drainer la plaine de Maisonneuve et les nombreux étangs environnants.

• 

  L’Orge, rivière délimitant la frontière ouest de Brétigny-sur-Orge.

• 

  Le Blutin.

• 

  Le lac du Carouge.

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Relief et géologie

La commune de Brétigny-sur-Orge est implantée sur le plateau du Hurepoix, sur le versant est de la basse vallée de l’Orge. Le territoire communal s’étage entre une altitude de quarante et un mètres à l’extrême nord-ouest du territoire près du lieu-dit Guipereux^[4] et quatre-vingt-dix-sept mètres à l’extrême sud à proximité du lieu-dit Maisonneuve. Le territoire est ainsi en pente relativement douce d’est en ouest avec une altitude de soixante-dix-huit mètres dans le quartier de la Moinerie^[5] et quarante-trois mètres dans la plaine des Joncs marins au bord du lac du Petit Paris^[6], distants de deux kilomètres et sept cent mètres. Le sous-sol est caractéristique de l’ensemble du bassin parisien où se trouve la commune avec une succession de couches de sable et de meulière puis de marne et de gypse et d’une dernière de calcaire.

Communes limitrophes

La commune au territoire relativement étendu est limitrophe de plusieurs autres cités, à l’ouest et au nord-ouest, l’Orge matérialise la frontière avec Leuville-sur-Orge et Longpont-sur-Orge, au nord, le chemin de Corbeil et le chemin du Vieux Pavé marquent la frontière avec Saint-Michel-sur-Orge, au nord-est et à l’est, le chemin de Liers, l’avenue du 19-Mars-1962 et les chemins agricoles forment la frontière avec Le Plessis-Pâté, au sud-est, elle passe à travers le domaine de Bressonvilliers pour séparer Brétigny-sur-Orge de Leudeville puis suit la route de Leudeville et le rue Panhard et Levassor à la limite avec Marolles-en-Hurepoix. Au sud-ouest, une très courte frontière avec la Norville prolonge cet axe avant la bifurcation suivant la voie ferrée et rejoignant la route de Corbeil et le chemin d’Aulnay à Cossigny jusqu’à l’Orge pour séparer la commune de Saint-Germain-lès-Arpajon.

Climat

Brétigny-sur-Orge est située en Île-de-France, elle bénéficie d’un climat océanique dégradé aux hivers frais et aux étés doux, en étant régulièrement arrosée sur l’ensemble de l’année. En moyenne brute annuelle, la température s’établit à 10,8 °C, avec une moyenne maximale de 15,2 °C et une moyenne minimale à 6,4 °C. Les températures moyennes mensuelles extrêmes relevées sont de 24,5 °C en juillet au maximum et 0,7 °C en janvier au minimum. Du fait de la moindre densité urbaine entre Paris et sa banlieue, une différence négative de un à deux degrés celsius se fait sentir, surtout en début de journée. La température minimale de - 20,6 °C a été enregistrée en janvier 2010^[7]. L’ensoleillement est comparable à la moyenne des régions du nord de la Loire avec un total de 1 798 heures par an, une moyenne haute à deux cent quarante heures en juillet et basse à cinquante trois heures en décembre. Les précipitations sont également réparties sur l’année, avec un total annuel de 598,3 millimètres de pluie et une moyenne approximative de cinquante millimètres par mois.

Données climatiques à Brétigny-sur-Orge

mois	jan.	fév.	mar.	avr.	mai	jui.	jui.	aoû.	sep.	oct.	nov.	déc.	année
Température minimale moyenne (°C)	0,7	1,0	2,8	4,8	8,3	11,1	13,0	12,8	10,4	7,2	3,5	1,7	6,4
Température moyenne (°C)	3,4	4,3	7,1	9,7	13,4	16,4	18,8	18,5	15,6	11,5	6,7	4,3	10,8
Température maximale moyenne (°C)	6,1	7,6	11,4	14,6	18,6	21,8	24,5	24,2	20,8	15,8	9,9	6,8	15,2
Ensoleillement (h)	59	89	134	176	203	221	240	228	183	133	79	53	1 798
Précipitations (mm)	47,6	42,5	44,4	45,6	53,7	51,0	52,2	48,5	55,6	51,6	54,1	51,5	598,3

Transports

En 1841, le territoire fut profondément bouleversé par les travaux pour le passage de la ligne Brétigny - Tours qui traverse la commune du nord au sud. Depuis 1979, cette ligne est principalement utilisée par la ligne C du RER d'Île-de-France et la commune est ainsi desservie par la gare de Brétigny.

Plusieurs grands axes routiers traversent le territoire communal, véritable nœud départemental, le plus important étant la route nationale 104 aussi appelée Francilienne qui fait une courte incursion au nord-ouest. La commune dispose d’un échangeur autoroutier avec la route départementale 133 qui relie le centre-ville à Montlhéry. D’ouest en est et par le centre-ville passe aussi la route départementale 117, ancienne route de Versailles à Corbeil, vers le sud-ouest, la route départementale 152 mène à Arpajon et Limours. Enfin, à l’est passe la route départementale 19, devenue aujourd’hui une sorte de rocade pour la commune.

Cet important réseau routier est emprunté par plusieurs lignes d’autobus dont la ligne 6 du réseau de bus Athis Cars à destination de la gare routière de Corbeil-Essonnes^[10], les lignes 18-05 et 18-13 du réseau de bus Veolia Transport Brétigny à destination de Bondoufle et Vert-le-Grand, les lignes 227-01, 227-02 et 227-03 du réseau de bus intercommunautaire Orgebus, les lignes DM13 et DM19 vers Linas^[11], Leuville-sur-Orge et Arpajon^[12] du réseau de bus Daniel Meyer, la ligne 91.04 du réseau de bus Albatrans vers Arpajon et Évry et la ligne de bus Noctilien N131 qui assure la continuité de service nocturne du RER dans la commune^[13].

Disposant sur son territoire d’une partie de la base aérienne 217 dont la fermeture est programmée pour 2012^[14], la commune n’est située qu’à treize kilomètres au sud-ouest de l’aéroport Paris-Orly et à quarante-huit kilomètres de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

Lieux-dits, écarts et quartiers

Outre le centre-ville, la commune dispose de plusieurs lieux-dits, avec à l’ouest le Moulin d’Aulnay et les Chêneaux, au sud les Cendrennes, le Bois Badeau, Maison neuve, Beaulieu, à l’est la Croix-Louis à proximité de la base aéronautique, au nord l’Orme Fourmi, la Mare aux Fèvres et les Basses Friches. Plusieurs quartiers s’ajoutent à ces lieux pour constituer la commune, au nord, la Fontaine, le grand ensemble de Rosière, les quartiers pavillonnaires de Saint-Philibert, le Colombier commun avec Le Plessis-Pâté, Saint-Pierre qui correspond au centre-ville historique, Bellevue au-au delà de la voie ferrée, les lotissements de la Roseraie, le Bois, Cossigny, les Ardrets et au sud, les quartiers de la Moinerie, Essonville, les Boulins. À l’ouest se situent les écarts des Joncs Marins et du Carouge. La commune dispose de plusieurs zones d’activités industrielles ou commerciales dont la plus importante au sud, le parc d’activité de Maison neuve complété par la zone artisanale la Moinerie et les zones industrielles des Cochets et des Saussaies. À l’est se trouve la zone économique du Petit Paris et au nord la zone d’activité économique de Rosière et à l’extrême nord-ouest la zone d’activité des Daumônes. Le grand ensemble de Rosière, bien que non classé comme zone urbaine sensible est prioritaire au titre du contrat urbain de cohésion sociale du Val d’Orge, il concentrait en 1999 sur dix-huit hectares mille sept cent huit habitants soit 8 % du total municipal, avec des difficultés marquées dont un taux de chômage fixé à 18,93 %, deux fois supérieur au reste de la commune^[15]. L’Insee découpe la commune en sept îlots regroupés pour l'information statistique soit la Fontaine Daumones, Carouge-Joncs marins, Rosière, Centre-ville, Vétille-Quatre-vingt arpents, Moinerie-Maison neuve et Cendrennes-Babin^[16].

Toponymie

Les origines de Brétigny remontent à l’ère de la Gaule romaine. L’étymologie du nom provient du latin « britiniacum » ce qui veut dire « propriété du breton ». Le nom atteste donc que la ville était à cette période attribuée à un originaire de Grande-Bretagne, dénommée Bretagne insulaire à cette époque. Brétigny fait partie du domaine royal des rois mérovingiens (V^e siècle au VIII^e siècle)^[17]. Lors de la création de la commune, le nom s’orthographiait Bretigny sans accent aigu, celui-ci fut ajouté en 1801 et la mention de la rivière en 1898^[18].

Histoire

Les origines

Sur le territoire de la commune furent découverts au cours de fouilles archéologiques des outils et un dépôt votif de la Protohistoire et la Préhistoire, attestant d’une présence humaine^[19]. Des fondations de villa rustica et de la vaisselle gallo-romaine^[20] prouvent l’importance agricole du lieu depuis cette époque. Le domaine fut cité en 697 sous le nom de Britiniacus dans l’acte de fondation du monastère de Limours.

Du Moyen Âge à la Révolution

Dès 1030 était mentionnée une première église dédiée à Saint-Pierre. Au XII^e siècle, le fief de Fontanis appartenait au prieuré de Longpont. Parallèlement, un château seigneurial mentionné sous le nom de Vicinum occupait l’actuel centre-ville. En 1220, un cartulaire de l’évêque de Paris Guillaume de Seignelay attribuait le fief à Jean de Brétigny. Le territoire de Brétigny, au Moyen Âge, se découpait en deux paroisses, plusieurs seigneuries dont une principale. C’est donc à cette période que Brétigny fut séparée du hameau du Plessis-Pâté. Les seigneurs avaient réussi à la rendre indépendante du bailliage royal de Montlhéry en 1480, puis en 1614, elle obtint alors son propre bailliage, son tribunal et sa geôle^[17]. Une minute notarial datée du 24 avril 1493 mentionne la propriété agricole de Maison Neuve appartenant à Roland Escoublet^[21]. La guerre de Cent Ans provoqua de nombreux dégâts, l’église fut notamment dévastée, si bien que les chiffres de populations étaient au plus bas. Au XV^e siècle, la seigneurie appartenait à Jacques de Saint-Benoist. En 1493 fut établie la ferme de Maison-Neuve vaste de deux cents arpents^[22]. Au XVII^e siècle, Hugues La Garde acquit le fief de Fontanis et fut construit le manoir dit du Pavillon. En 1614, le domaine revint à François de Martel qui entreprit la modernisation du château dans un style Louis XIII et y ajouta un jardin à la française agrémenté d’un canal. Puis en 1733 la famille d'Estaing récupéra le domaine^[23]. En 1758 fut signé le devis de destruction du château de Brétigny, abandonné depuis 1750^[24]. De 1719 à 1784, la famille Marrier, propriétaire du Pavillon, l’embellit.

Histoire moderne

En 1843, le territoire de la commune fut coupé en deux par la construction de la ligne Brétigny - Tours, bifurcation de la ligne Paris - Bordeaux. La construction d’une halte puis en 1865 d’une gare voyageurs et marchandises^[25] permit aux agriculteurs d’exporter directement leurs produits vers Paris. En 1864, la commune se dota d’une mairie^[26]. En 1899, Lucien Clause installa au Mesnil ses établissements prospères de graineterie^[27], lui et son confrère Paul-Gabriel Chevrier qui avait découvert le séchage du haricot^[28] permirent à la commune de conserver une activité agricole.

Entre 1914 et 1915, la ferme de Maison Neuve fut utilisée comme base de ravitaillement et de cantonnement^[21]. Dans les années 1930, la commune se dota d’une salle de cinéma^[29], d’une salle des fêtes et de l’école Jean-Jaurès^[30].

En 1938 fut installé sur les terres de Brétigny-sur-Orge et Le Plessis-Pâté un parc aérien militaire. Aérodrome et nœud ferroviaire tombé aux mains des Allemands, ils l’utilisèrent entre 1940 et 1944. Ils occupèrent aussi le Pavillon en le transformant en magasin de stockage alimentaire. La commune fut libérée le 23 août 1944 par l’Armée Patton^[31]. Le château du Pavillon fut vendu à la Société nationale des chemins de fer français et devint un centre de loisirs^[32]. Le site aéronautique devint après la Seconde Guerre mondiale la base aérienne 217 abritant le centre d’essais en vol, l’institut de médecine aérospatiale du service de santé des armées et le centre départemental de Météo-France. Le 15 août 1953 puis le 31 mai 1955, Jacqueline Auriol y fut la première femme à dépasser le mur du son à bord d’un Mystère II^[33]. Cette histoire aéronautique permet aujourd’hui à la commune de revendiquer le titre de « berceau de l’aviation »^[34]. En 1968 fut construite la clinique La Fontaine, établissement moderne à l’époque mais depuis fermée^[35].

L’urbanisation massive d’après guerre, avec la construction des cités Victor-Hugo, La Fontaine, Les Ardrets, Colenot et La Moinerie, entraîna la création d’un nouveau lieu de culte en 1960, l’église Saint-Paul^[36]. En 1967 s’installa sur la base le centre expérimental d’Eurocontrol^[37]. En 1968, Brétigny-sur-Orge accueillit la délégation nord-vietnamienne et le représentant Lê Đức Thọ pour les négociations de l’accord américano-vietnamien^[38]. À partir des années 1980 fut aménagée la ZAC de Maison Neuve. Le 22 juillet 1990, Brétigny-sur-Orge fut la dernière ville-étape du Tour de France 1990^[39]. La commune retrouva l’épreuve cycliste pour l’avant dernière étape du Tour de France 1993^[40].

En 2001, le CEV fut en partie transféré sur la base aérienne 125 d’Istres et en 2006, le centre météorologique ferma ses portes. Suivant le programme de modernisation de la Défense, le centre d’essai en vol de Brétigny-sur-Orge a été définitivement fermé en 2009, la base aérienne 217 et le 1er groupe logistique du commissariat de l'armée de terre seront démantelés à partir de 2011^[41].

Démographie

Évolution démographique

Gros bourg agricole lors du premier recensement des personnes avec sept cent habitants en 1793, Brétigny-sur-Orge a lentement évolué, d’abord de façon chaotique, avec une pointe à sept cent quatre-vingt-douze personnes en 1821 avant de perdre presque un dixième de sa population en quinze ans. La progression se poursuivie ensuite avec la barre des mille résidents franchie en 1866 avec une nouvelle chute en 1876, consécutive à la guerre de 1870. Au début du XX^e siècle, la commune comptait mille deux cent cinquante-et-un habitants et dépassa le cap des deux milles Brétignolais en 1921, puis celui des trois milles résidents dix ans plus tard. La seconde moitié du XX^e siècle permit à Brétigny-sur-Orge, comme la plupart des communes de la région parisienne, de connaître une période de forte croissance démographique, passant de trois mille six cent soixante-treize habitants en 1946 à plus de douze mille en 1968 et vingt-et-un mille six cent cinquante en 1999. Les derniers recensements démontrent la poursuite de cette croissance de façon moins soutenue avec vingt deux mille huit cent trente-sept habitants en 2007. La population étrangère compte pour une part relativement importante dans cette croissance puisqu’en 1999, 7,4 % de la population brétignolaise était de nationalité étrangère^[42], avec 3,3 % de Portugais, 1,3 % de Marocains, 0,7 % d’Algériens, 0,4 % de Tunisiens, 0,3 % de Turcs et 0,2 % d’Espagnols et Italiens^[43].

Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

L’analyse de la pyramide des âges de Brétigny-sur-Orge comparée à celle du département montre une tendance de la commune à compter une population plus jeune, avec des taux de représentation plus élevés pour les tranches d’âges comprises entre zéro et quarante-quatre ans, et à l’inverse un relatif déficit de populations de plus de quarante-cinq ans avec près de deux points de moins que le reste du département pour les hommes entre quarante-cinq et soixante-quatorze ans et une très nette différence concernant les femmes de plus de quatre-vingt-dix ans avec un rapport de un à quatre en faveur du département. En 1999, 35,1 % de la population était âgée de moins de vingt-cinq ans et 12,2 % des familles étaient monoparentales^[42].

Administration et politique

Politique locale

La commune de Brétigny-sur-Orge est le chef-lieu du canton de Brétigny-sur-Orge représenté par le conseiller général Michel Pouzol (PS), intégré à la troisième circonscription de l’Essonne représentée par le député Geneviève Colot (UMP). Le maire actuel Bernard Decaux (PS) préside un conseil municipal composé de trente-cinq élus dont vingt-six pour la majorité socialiste, cinq pour l’opposition de majorité présidentielle, trois pour l’opposition divers gauche et un pour l’opposition divers droite. Le maire est assisté dans ses fonctions par dix adjoints au maire^[49]. La commune a en outre mis en place un conseil municipal des Jeunes^[50] et deux comités de quartier^[51]. L’Insee attribue à la commune le code 91 3 04 103^[52]. La commune de Brétigny-sur-Orge est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 219 101 037. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z^[53].

En 2009, la commune disposait d’un budget de 40 452 000 € dont 32 261 000 € euros de fonctionnement et 8 191 000 € euros d’investissement^[54], financés pour 40,42 % par les impôts locaux^[55] avec des taux de taxes fixés à 17,90 % pour la taxe d'habitation, 20,02 % et 95,49 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non bâti et 19,80 % pour la taxe professionnelle fixée par l’intercommunalité^[56]. La même année, la dette municipale s’élevait à 19 166 000 €^[57]. En 2009, la commune disposait sur son territoire de deux mille cent soixante-neuf logements sociaux répartis entre neuf bailleurs^[58], soit 25,43 % du parc immobilier total, au-delà des directives fixées par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.

Depuis 2003, la commune est rattachée à la communauté d'agglomération du Val d'Orge^[59] présidée par le maire de Sainte-Geneviève-des-Bois Olivier Léonhardt (PS). Elle lui a transféré les compétences de développement économique, d’aménagement du territoire, de politique de la ville, de protection de l’environnement, de traitement des eaux usées et des ordures ménagères, de gestion des transports en commun, des équipements culturels et sportifs^[60]. Elle adhère en outre au syndicat mixte de la Vallée de l'Orge Aval^[61] et au syndicat mixte pour la revalorisation et l'élimination des déchets et ordures ménagères^[62]. L’organisation juridictionnelle rattache les justiciables brétignolais au tribunal d’instance et conseil de prud’hommes de Longjumeau et aux tribunaux de grande instance et de commerce d’Évry^[63]. En 2007 et 2008, la commune a reçu le label « Ville Internet @@ »^[64],[65], porté à trois @ en 2010^[66] et confirmé en 2011^[67].

Conseil municipal de Brétigny-sur-Orge (mandature 2008-2014)^[68].

	Liste	Tendance	Président	Effectif	Statut
	« Brétigny, une ville d’avenir »	PS	Bernard Decaux	26	Majorité
	« Mieux vivre ensemble »	UMP	Gilles Saucier	5	Opposition
	« Vivre Brétigny autrement - Une ville pour tous »	DVG	Patrice Simon	3	Opposition
	« Brétigny-sur-Orge, une ville à venir »	DVD	Christianne Lecoustey	1	Opposition

Maires de Brétigny-sur-Orge

Trente-cinq maires se sont succédé à la tête de la commune depuis l’élection du premier en 1790.

Liste des maires successifs^[69],[70].

Période		Identité	Étiquette	Qualité
Liste des maires avant 2001. Période Identité Étiquette Qualité 1790 1793 Michel Paille     1794 1795 Nicolas Antoine Gaultry     1795 1798 Jean-Joseph Pellet La Ronce     1798 1803 Jean-Pierre Richard Doudan     1803 1813 Claude Marie Lamoureux     1813 1819 Charles Antoine Fournet     1819 1825 Agathon Jean François Fain   baron d’Empire 1825 1829 Henri Quentin Tennesson     1829 1841 Pierre Marquis     1841 1846 Alfred Fillassier     1846 1852 François Salar     1852 1871 Jules Marquis     1871 1871 Jean-Baptiste Pelletier     1871 1872 Jules Marquis     1872 1876 Firmin Albert Marteau     1876 1881 Jean-Baptiste Pelletier     1881 1881 Firmin Albert Marteau     1881 1889 Aimé Bertheau     1889 1895 Albert Marteau     1895 1911 Émile Chevallier     1911 1919 Alfred Leblanc     1919 1921 Léon Milsant     1921 1925 Marcel Lesage     1925 1926 Alexis Pinoteau     1926 1933 Eugène Delanoue     1933 1944 Émile Auclair     1944 1945 Jacques Jeantet     1945 1945 Antonin Forestier     1945 1947 Charles Hareau     1947 1954 Auguste Fau     1954 1965 René Bourgeron     1965 1977 Roger Chambonnet PCF Professeur 1977 1984 Alain Blin PCF Conseiller général 1984 2001 Jean de Boishue RPR Député, conseiller général
2001	en cours	Bernard Decaux	PS	Directeur des ressources humaines[71]
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Tendances et résultats politiques

Longtemps dirigée par la droite, la commune de Brétigny-sur-Orge a vu ses dix dernières années son électorat tendre vers la gauche au fil des scrutins. Ainsi, en 2001, la mairie et le canton ont basculé à gauche avec la présence au second tour des cantonales de deux candidats de gauche. En 2002, la candidate aux législatives l’emporta d’une courte avance et le candidat du front national à l’élection présidentielle y fit un score nettement moindre qu’au niveau national^[72]. En 2004, lors des élections régionales et européennes, ce sont les candidats socialistes qui arrivèrent largement en tête, avec un score de 54,09 % pour Jean-Paul Huchon, près de vingt point supérieur à celui de Jean-François Copé. En 2005, les électeurs brétignolais ont rejeté à 53,63 % le traité de Rome alors qu’ils avaient largement approuvé le traité de Maastricht avec 53,47 % de Oui^[73]. En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy n’obtint que 50,70 % des suffrages soit trois points de moins que dans le reste du pays^[74]. Et la candidate socialiste aux élections législatives l’emporta à Brétigny-sur-Orge alors que le reste de la circonscription désigna la candidate du mouvement populaire. En 2008 le doublé de la gauche se réitéra dans de moindres proportions, le maire sortant perdant près de cinq points par rapport au scrutin précédent et le candidat de gauche au conseil général étant face à un candidat de droite. En 2009, comme ailleurs en France, les candidats de droite et d’Europe Écologie arrivèrent en tête. Des sections du Parti socialiste^[75] et de l’Union pour un mouvement populaire^[76] sont localisées dans la commune.

Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours 

• élection présidentielle de 2002 : 85,62 % pour Jacques Chirac (RPR), 14,38 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 80,33 % de participation^[77].
• élection présidentielle de 2007 : 50,06 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 49,94 % pour Ségolène Royal (PS), 86,25 % de participation^[78].

Élections législatives, résultats des deuxièmes tours 

• élections législatives de 2002 : 51,03 % pour Geneviève Colot (UMP), 48,97 % pour Yves Tavernier PS), 59,73 % de participation^[79].
• élections législatives de 2007 : 50,70 % pour Brigitte Zins (PS), 49,30 % pour Geneviève Colot (UMP), 56,53 % de participation^[80].

Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores 

• élections européennes de 2004 : 27,71 % pour Harlem Désir (PS), 13,96 % pour Patrick Gaubert (UMP), 43,02 % de participation^[81].
• Élections européennes de 2009 : 23,60 % pour Michel Barnier (UMP), 18,93 % pour Daniel Cohn-Bendit (Les Verts), 40,01 % de participation^[82].

Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores 

• élections régionales de 2004 : 54,09 % pour Jean-Paul Huchon (PS), 35,31 % pour Jean-François Copé (UMP), 65,88 % de participation^[83].
• élections régionales de 2010 : 63,25 % pour Jean-Paul Huchon (PS), 36,75 % pour Valérie Pécresse (UMP), 46,79 % de participation^[84].

Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours 

• élections cantonales de 2001  : 100 % pour Paul Simon (DVG), 44,73 % de participation. (retrait de Fabienne Iltis (PS) au second tour).
• élections cantonales de 2008 : 54,73 % pour Michel Pouzol (PS), 45,27 % pour Michaël Christophe (UMP), 56,18 % de participation^[85].

Élections municipales, résultats des deuxièmes tours 

• élections municipales de 2001 : 48,01 % pour Bernard Decaux (PS), 41,65 % pour Bernard Dion (RPR), 59,63 % de participation^[86].
• élections municipales de 2008 : 43,21 % pour Bernard Decaux (PS), 27,04 % pour Gilles Saucier (UMP), 56,71 % de participation^[87].

Élections référendaires 

• Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel : 75,77 % pour le Oui, 24,23 % pour le Non, 29,45 % de participation^[88].
• Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l’Europe : 53,63 % pour le Non, 46,37 % pour le Oui, 72,08 % de participation^[89].

Enseignement

Les établissements scolaires de Brétigny-sur-Orge sont rattachés à l’académie de Versailles. La commune dispose sur son territoire des écoles maternelles Jacqueline Auriol et Eugénie Cotton, des écoles élémentaires Gabriel Chevrier, Langevin-Wallon, Jean Jaurès, Jean Moulin et Jean Lurçat et des écoles primaires Jean Macé, Frédéric Joliot-Curie et Louise Michel^[90]. La poursuite d’études s’effectue ensuite dans les collèges Paul Éluard, Pablo Neruda et au lycée polyvalent public Jean-Pierre Timbaud^[91]. S’ajoute l’école primaire et collège privé catholique Jeanne d'Arc^[92],[93]. Le château de La Fontaine est aujourd’hui occupé par un institut universitaire de technologie rattaché à l’université d'Évry-Val d'Essonne, il dispense des formations continue ou alternance menant au diplôme universitaire de technologie - Gestion des entreprises et des administrations, au diplôme universitaire de technologie - Génie thermique et énergie, et aux licences professionnelles gestion des ressources humaines, efficacité énergétique et énergies renouvelables, management du patrimoine immobilier et mobilier^[94]. Une mission d’accueil et d’orientation est implantée dans la commune^[95]. Plusieurs structures prennent en charge les jeunes enfants dont la maison Émilie Mallet disposant d’un multi-accueil et d’un relais d’assistantes maternelles auquel s’ajoute le multi-accueil Branly et la halte-garderie La Fontaine^[96]. Trois centres de loisirs sont disposés dans la commune, L’Orme Fourmi pour les jeunes enfants, Saint-Pierre pour les enfants et Jaurès pour les adolescents^[97]. La fédération des parents d’élèves de l’enseignement public^[98] et fédération des conseils de parents d'élèves^[99] sont représentées dans les écoles de la commune.

Santé

Depuis la fermeture de la polyclinique privée La Fontaine en 2007, la commune ne dispose plus d’aucun établissement de soins. Un relais d’accueil pour personnes âgées, un établissement d’aide par le travail et un foyer de jour pour personnes handicapées y sont implantés. Un centre de la protection maternelle et infantile est installé en centre-ville^[100]. Quarante-trois médecins^[101] et douze chirurgiens-dentistes^[102] exercent dans la commune, huit pharmaciens y sont implantés^[103].

Services publics

La commune accueille sur son territoire une agence postale en centre-ville^[104], un point d’information jeunesse^[105], une antenne de la caisse primaire d'assurance maladie^[106], une agence du Pôle emploi^[107]. La sécurité des lieux est assurée par le commissariat subdivisionnaire de police nationale^[108] et le centre de secours mixte communal^[109]. Une étude de notaire est installée dans la commune^[110].

Jumelages

La commune de Brétigny-sur-Orge n’a développée aucune association de jumelage.

Vie quotidienne à Brétigny-sur-Orge

Culture

Trois établissements de culture sont implantés dans la commune. Le premier, l’espace Jules Verne accueille une médiathèque, un théâtre^[111] conventionné avec le ministère de la Culture pour la création contemporaine^[112] et le centre d'art contemporain^[113] déclaré pôle d’intérêt départemental^[114]. Depuis 2006, l’espace Nelson Mandela propose diverses activités, pour tous les publics. Différentes organisations associatives s’y réunissent pour y proposer leurs services. Outre l’aspect purement divertissement, il s’agit d’une « maison de quartier », proposant un accompagnement social. Enfin, le troisième espace culturel de Brétigny-sur-Orge est sa salle de cinéma, le Ciné 220, classé « Art et Essai »^[115]. Sa construction date des années 1930, suite à un plan d’urbanisation de la ville. Un moment fermé puis rénové et modernisé, le cinéma est désormais pourvu de deux salles^[116]. La commune dispose en outre d’une école de musique municipale et de la salle de concert « Le Rack’Am » spécialisée dans les musiques actuelles^[117].

Sport

La commune dispose de plusieurs équipements sportifs, dont les stades Auguste Delaune, Maurice Boyau, Robert Barran et Roger Taillefer, les gymnases Joliot-Curie pour la pratique du basket-ball, Camille Hébert, Langevin-Wallon et Auguste Delaune, les tennis couverts René Audran, la piscine municipale Léo Lagrange et le dojo dans le cadre du centre régional d’arts martiaux. Plusieurs clubs sportifs pour les diverses disciplines sont réunis au sein du Club Sportif de Brétigny. L’école communale de Rugby à XV gérée par le Rugby Club Sportif Brétigny^[118] qui évoluait en championnat de France de 3e division fédérale a été labellisée par la Fédération française de rugby. La commune a mis en place une école municipale des sports. La commune fut ville-étape du Tour cycliste de l'Essonne lors de l’édition 1975, la dernière ville-étape du Tour de France 1990 et l’avant dernière ville-étape du Tour de France 1993.

Lieux de culte

La paroisse catholique de Brétigny-sur-Orge est rattachée au secteur pastoral de Brétigny et au diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes^[119], elle dispose des églises Saint-Pierre Saint-Paul et de la chapelle Saint-Vincent. Les communautés protestante évangélique et évangélique tsigane disposent chacune d’une église^[120], la communauté musulmane dispose d’une mosquée^[121].

• 

  L’église Saint-Pierre.

• 

  L’église Saint-Paul.

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Médias

L’hebdomadaire Le Républicain relate les informations locales. La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et Téléssonne intégré à Télif.

Économie

Le territoire de Brétigny-sur-Orge est encore largement occupé par les terres agricoles, en grande partie cultivées par l’entreprise de graineterie Clause. En 2006, c’était encore cent trente-six personnes qui travaillaient dans l’agriculture et huit exploitations étaient actives en 2000. Un marché se tient en centre-ville les jeudis et dimanches matins^[122].

La commune est intégrée par l’Insee au bassin d'emploi d’Orly qui regroupait en 2006 trente communes et 469 279 habitants, les Brétignolais représentant 4,85 % de la population totale^[123]. La commune dispose d’un tissu économique assez disparate avec le ministère de la Défense pour premier employeur local avec la présence de la base aérienne 217 Brétigny-sur-Orge comportant le centre d’essais en vol, l’institut de médecine aérospatiale du service de santé des armées et à proximité directe le premier groupe logistique du commissariat à l’armée de terre. La grande distribution est largement présente avec le centre commercial de Maison neuve au sud détenu par Immochan^[124] et le centre logistique national de l’enseigne de matériel sportif Décathlon. La logistique enfin s’est développé au cours des dernières années avec la présence notamment d’un centre régional du transporteur Norbert Dentressangle^[125]. L’industrie reste présente, notamment avec l’entreprise de blanchisserie Grenelle Service, répertoriée au registre français des émissions polluantes pour ses rejets importants de carbone organique total, de phosphore, ses fortes consommations d’oxygène et ses prélèvements importants d’eau souterraine^[126].

Au total, huit cent soixante-dix-neuf entreprises étaient implantées à Brétigny-sur-Orge en 2008 et cent huit structures supplémentaires ont été créées cette année là, elles employaient huit mille cent soixante-deux personnes, sa population active étant évaluée à onze mille huit cent soixante-dix-sept personnes, de fait, 76,8 % de la population travaille dans une autre commune. Trois hôtels permettent à la commune de disposer de cent soixante-et-une chambres sans pour autant en faire un lieu touristique^[127].

Emplois, revenus et niveau de vie

Cette vitalité économique permet à la commune de présenter un taux de chômage relativement bas à 8,4 % en 2006 même si 17 % des salariés ne disposaient que de contrats précaires. Les populations d’employés et ouvriers sont largement représentées dans la commune, à l’inverse des cadres, artisans et commerçants nettement moins nombreux que dans le reste du département ou les communes de taille comparable. Des disparités marquées apparaissent cependant puisque cinquante-cinq foyers fiscaux étaient redevables de l’impôt de solidarité sur la fortune avec un patrimoine moyen fixé à 1 178 576 euros^[128] mais seulement 67,9 % des foyers fiscaux étaient effectivement assujettis à l’impôt sur le revenu, le revenu net imposable moyen des ménages de la commune se fixant à 24 931 euros. En 2006, seulement 51,6 % des Brétignolais étaient propriétaires de leur logement et 25,7 % de la population bénéficiait d’un logement dans le parc HLM. Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 19 965 euros, ce qui plaçait Brétigny-sur-Orge au 3 337^e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages en métropole et au cent cinquante-septième rang départemental^[129].

Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006.
	Agriculteurs	Artisans, commerçants, chefs d’entreprise	Cadres et professions intellectuelles supérieures	Professions intermédiaires	Employés	Ouvriers
Brétigny-sur-Orge	0,1 %	2,3 %	15,3 %	26,1 %	31,7 %	24,5 %
Zone d’emploi d’Orly	0,1 %	4,6 %	15,2 %	27,8 %	30,3 %	22,1 %
Moyenne nationale	2,2 %	6,0 %	15,4 %	24,6 %	28,7 %	23,2 %
Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006.
	Agriculture	Industrie	Construction	Commerce	Services aux entreprises	Services aux particuliers
Brétigny-sur-Orge	1,1 %	8,8 %	5,4 %	14,7 %	15,7 %	5,2 %
Zone d’emploi d’Orly	0,5 %	8,1 %	7,2 %	15,0 %	14,3 %	6,3 %
Moyenne nationale	3,5 %	15,2 %	6,4 %	13,3 %	13,3 %	7,6 %
Sources : Insee[130]

Culture locale et patrimoine

Patrimoine environnemental

Près de 50 % du territoire municipale est encore considéré comme rural avec de vaste espace cultivés au nord-est, au sud-est et sur une moitié ouest, le bois Badeau à l’extrême ouest du territoire et la présence au nord-ouest d’étangs occupant le lit de l’Orge. Deux parcs communaux permettent la promenade en ville, le parc de La Fontaine qui occupe sept hectares au nord et le parc du Carouge qui occupe deux hectares et demi à l’ouest. Plusieurs sites de la commune ont été recensé comme « Espace naturel sensible » par le Conseil général de l'Essonne, c’est notamment le cas du bois de Beaulieu au sud-est et de la totalité de l’espace dit des Joncs marins frappés d’un droit de préemption et des lacs du Petit Paris et du Carouge à l’ouest^[131]. Brétigny-sur-Orge a été récompensée par deux fleurs au concours des villes et villages fleuris^[132].

Patrimoine architectural

L’église Saint-Pierre construite au XII^e siècle est le seul édifice bénéficiant depuis le 7 septembre 1977 d’un classement aux monuments historiques^[133]. Néanmoins, certains blocs architecturaux et tessons de poterie laissent à penser que l’origine de l’édifice est préromane. Elle fut agrandie au XII^e ou XIII^e siècle, puis endommagée au cours de la guerre de Cent Ans. Elle bénéficia d’une première restauration aux XV^e et XVI^e siècles. Son architecture est typique de la région avec un chevet plat, trois nefs et un clocher surmontant un bas-côté. Elle occupa durant l’Ancien Régime une fonction d’inhumation, jusqu’à deux cent cinquante sépultures y sont encore présentent. Au cours de la Révolution, l’église fut vendue comme bien national et servit de cadre à des fêtes civiques ainsi qu’à l’élection du premier maire de Brétigny-sur-Orge^[134]. Le château de La Fontaine a été construit en 1914 dans un style Renaissance^[135]. Le château des seigneurs de Brétigny a été construit au début du XVI^e siècle au lieu-dit La Garde. Laissé à l’abandon vers 1760, quand ses occupants l’ont déserté pour aller habiter à Marolles-en-Hurepoix, il a été détruit au début du XIX^e siècle et il n’en subsiste qu’un manoir^[136]. La maison du Carouge datant du XVII^e siècle fut entièrement reconstruite à l’identique au XX^e siècle^[137], elle était complétée par un moulin à eau datant du Moyen Âge^[138].

Personnalités

Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à Brétigny-sur-Orge :

• Antoine-Gaspard Boucher d'Argis, (1708-1791), avocat et encyclopédiste y vécut au Château de la Fontaine.
• Anne Louis Alexandre de Montmorency (1724-1812), prince de Robecq et Grand d'Espagne en était le seigneur.
• Gabriel Marie Joseph d'Hédouville (1755-1825), général de division et homme politique y est mort.
• Agathon Jean François Fain, (1778-1837), écrivain et homme politique en fut maire.
• Paul Jullemier (1878-1932), cuisinier y est né et mort.
• Jean de Boishue (1943- ), homme politique en fut maire.
• Benoît Hamon (1967- ), homme politique en fut conseiller municipal.
• Youcef Ouldyassia (1974- ), basketteur y est né.
• Nicolas Gillet (1976- ), footballeur y est né.
• Steve Gohouri (1981- ), footballeur y fut licencié.
• Issoumaïla Dao (1983- ), footballeur y fut licencié.
• Cédric Collet (1984- ), footballeur y est né.
• Jacques Faty (1984- ), footballeur y fut licencié.
• Albert Budak (1985- ), footballeur y fut licencié.
• Cédric Baseya (1987- ), footballeur y fut licencié.
• Grégory Sertic (1989- ), footballeur y est né.

Héraldique et logotype

Les armes de Brétigny-sur-Orge se blasonnent : D’or aux deux marteaux de gueules posés en pal et rangés en fasce, soutenus d’une rose du même, au chef d’azur chargé d’un vol d’argent, enfermant une roue d’engrenage surchargée en cœur de deux lettres « E » minuscule et « V » capitale rangées en pal et surmontée d’une étoile, le tout d’or.[139] La création d’un blason pour la ville est due à l’initiative du maire de Brétigny-sur-Orge en 1956, René Bourgeron. Le 15 mai 1956, le secrétaire de la commission héraldique, de la société héraldique de Seine-et-Oise, dépendant des Archives Départementales, propose un projet d’armes au maire. Louis Robert est ainsi chargé d’étudier la composition du futur blason. Ce dernier s’inspire des anciens châtelains de la ville : « la famille Martel pour les marteaux, armes parlantes de cette famille ; la rose en raison de l’exploitation de la culture grainière, représentée par les établissements Clause ; la couronne en hommage aux pilotes du Centre d’Essais en Vol ; la roue dentée qui renferme les initiales en V (en vol) pour la délicate mécanique de l’avion ; enfin l’étoile est, depuis Bethléem, le guide du voyageur »[140],[141]. Le blason municipal est utilisé sur la motrice no Z5697 au titre du parrainage des matériels SNCF par les communes[142]. La commune s’est en outre dotée d’un logotype.

Mythes, légendes et anecdotes

• « Brétigny » est outre un toponyme courant, le patronyme de la footballeuse Sandrine Brétigny née en 1984 au Creusot et évoluant à l’Olympique Lyonnais.

Pour approfondir

Articles connexes

• Liste des communes de l'Essonne
• Gare de Brétigny
• Canton de Brétigny-sur-Orge
• Base aérienne 217 Brétigny-sur-Orge
• Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge
• 1er groupe logistique du commissariat de l'armée de terre
• Institut de médecine aérospatiale du service de santé des armées
• Brétigny (doyenné)
• Église Saint-Pierre de Brétigny-sur-Orge
• Château de la Fontaine (Brétigny-sur-Orge)

Liens externes

• (fr)Site officiel

Bibliographie

• Bertrandy-Lacabane, Bretigny-Sur-Orge, Marolles-En-Hurepoix, St-Michel-Sur-Orge. : Essais Et Notices Pour Servir Le Departement, Livre d’histoire (ISBN 9782877604581) 
• Jean-François Vallin, Si mon canton m’était conté : Brétigny-sur-Orge - Le Plessis-Paté - Marolles-en-Hurepoix - Saint-Vrain - Leudeville, Brétigny Dialogue, janvier 1987 (ISBN 9782950204509) 
• André Di-Lecce, Brétigny-sur-Orge : Mémoire d’un siècle, André Di-Lecce, janvier 1988 (ISBN 9782950184016) 
• Alexandre Grondard, Connaître, comprendre Brétigny, Syndicat d’initiative de Brétigny-sur-Orge, janvier 1998 (ISBN 9782951337701) 

Sources

v · Le Plessis-Pâté • Leudeville • Marolles-en-Hurepoix • Saint-Vrain

v · communauté d’agglomération du Val d’Orge
Brétigny-sur-Orge • Fleury-Mérogis • Le Plessis-Pâté • Leuville-sur-Orge • Morsang-sur-Orge • Sainte-Geneviève-des-Bois • Saint-Michel-sur-Orge • Villemoisson-sur-Orge • Villiers-sur-Orge

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