- Maurice Boyau
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Maurice Jean Paul Boyau Naissance 8 mai 1888
Mustapha (Algérie)Décès 16 septembre 1918 (à 30 ans)
Mars-la-Tour
Mort au combatOrigine France Allégeance France Arme Infanterie, aviation Grade Lieutenant Années de service 1914 - 1918 Conflits Première Guerre mondiale Faits d'armes 35 victoires aériennes homologuées Distinctions Légion d'honneur (Officier),
Croix de Guerre,
Médaille Militaire,
onze citationsAutres fonctions joueur de rugby à XV en sélection nationale modifier Maurice Jean Paul Boyau (8 mai 1888 à Mustapha (Algérie) - 16 septembre 1918 à Mars-la-Tour) est un joueur de rugby à XV et as de l'aviation français au cours de laquelle il remporte 35 victoires aériennes homologuées, la plupart sur des ballons d'observation allemands.
Sommaire
Biographie
Carrière sportive
Fils d'un entrepreneur de travaux publics landais et sous-lieutenant de l’armée française, Maurice Boyau (1 m 82 pour 77 kg) nait à Mustapha, en Algérie, le 8 mai 1888. Passionné par le sport, il pratique le rugby à XV à un haut niveau. Il évolue au poste de troisième ligne aile ou troisième ligne centre au Stade bordelais et à l'US Dax (dont le stade porte actuellement son nom, et où une statue fut érigée en son honneur, en 1924), ainsi qu’en sélection nationale (essentiellement alors aux côtés de Marcel Communeau et Fernand Forgues).
À la veille de la guerre, son palmarès comprend :
- 6 sélections en équipe de France, en 1912 et 1913 (et capitaine lors des deux derniers matches du tournoi avant guerre)
- Un titre de Champion de France en 1911 (dernière finale du club bordelais)
Première Guerre mondiale
Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé et affecté au 144e régiment d'infanterie et au 18e escadron de train des équipages, où il officie comme conducteur d'automobiles en août 1914, pendant environ un an, avant d'accepter de suivre une formation de pilote.
Il reçoit son brevet de pilote militaire le 28 novembre 1915. À la fin de l'année, il est affecté comme instructeur de vol à Buc, mais, il insiste pour rejoindre une unité de combat. Sa demande sera entendue et, en septembre 1916, il rejoint l'Escadrille 77 avec le grade de caporal[1]. Il passera le reste de la guerre au sein de cette escadrille, connue sous le nom « Escadrille des Sportifs » en raison du grand nombre d'athlètes dans ses rangs [2]. Au départ, Boyau vole sur un Nieuport sur lequel il a fait peindre un dragon flamboyant sur toute la longueur de son fuselage blanc [3].
Au début de l'année 1917, il est promu au grade de sergent. Le 16 mars, il remporte sa première victoire sur un Aviatik, qui venait d'abattre son camarade Raymond Havet sous ses yeux. Il remporte ses dix premières victoires aériennes entre mars et septembre 1917, dont six sur des ballons d'observation. Le 3 juin, il partage sa première victoire sur un ballon avec un autre as Gilbert Sardier, au-dessus de Geline [4]. Le 1er octobre 1917, l'Escadrille N77 est ré-équipée avec des SPAD plus performants, elle change de nom et devient l'Escadrille Spa77. Le jour-même, il abat un biplace allemand au nord de Champenoux, pour sa onzième vctoire.
Au printemps de 1918, Boyau figure parmi les premiers à utiliser des roquettes air-air pour abattre des ballons. Il fait installer des tubes de roquettes sur la structure de son SPAD XIII, ce qui lui permettra de remporter un certain nombre de victoires à l'été 1918. Il en remporte quatre en juin; neuf en juillet, et trois en août. Il abat ses quatre derniers ballons pendant les trois jours de septembre [4].
Le 28 août, il est fait Officier de la Légion d'honneur, avec la citation suivante [5]:
« Pilote le plus brave, athlète le plus complet, dont les merveilleuses qualités physiques sont mises en action par l’âme la plus belle et la volonté la plus haute. […] Remarquablement doué, a excellé dans toutes les branches de l’aviation : reconnaissance, photographie en monoplace, bombardement à faible altitude, et s’est classé, en qualques mois, parmi les meilleurs pilotes de chasse. A remporté 28 victoires officielles en abattant seize drachens et douze avions ennemis. Médaillé militaire et chevalier de la Légion d’honneur pour faits de guerre, quatorze citations. »
Il est tué le 16 septembre 1918, au-dessus de Mars-la-Tour[6],[7]. La victoire est attribué par les allemands à l'as Georg von Hantelmann du Jasta 15, bien que les causes exactes de sa mort demeurent incertaines, Boyau pourrait également avoir été victime de tirs d'artillerie allemands. Un match de rugby avait été prévu avant la date fatidique. L’équipe au complet avait même été photographiée avant la compétition. La partie fut jouée malgré tout, mais ses camarades refusant de remplacer leur capitaine, jouèrent à quatorze.[5].
Références
- http://www.wwiaviation.com/aces/ace_Boyau.html
- (en) Spad XII / XIII Aces of World War I, p. 65
- Aces Nieuport de la Première Guerre mondiale, p. 39
- http://www.theaerodrome.com/aces/france/boyau.php
- http://asoublies14-18.cosadgip.com/default.asp?367332D3741663E6261336733D166E6236233D077462343330333DE6
- (en) Nieuport Aces of World War I, p. 60
- (en) Terror of the Autumn Skies: The True Story of Frank Luke, America's Rogue Ace, p. 135
Lien externe
- (en) Fiche du joueur sur scrum.com
Ouvrages
- (en) Franks, Norman & Bailey, Frank W. (1992). Over the Front: A Complete Record of the Fighter Aces and Units of the U.S. and French Air Services, 1914-1918. Grub Street, London.
- (en) Franks, Norman & Dempsey, Harry Nieuport Aces of World War I (Osprey Aircraft of the Aces No 33). Osprey Publishing.
- (en) Godwin, Terry Complete Who's Who of International Rugby (Cassell, 1987, ISBN 0-7137-1838-2)
- (en) Guttman, Jon & Dempsey, Harry (2002). Spad XII/XIII Aces of World War I Aircraft of the Aces). Osprey Publishing.
Catégories :- Joueur français de rugby à XV
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