- Accords De Paix De Paris
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Accords de paix de Paris
Les Accords de Paix de Paris de 1973 sont des accords d'armistice signés le 27 janvier 1973 à Paris pour mettre fin a la Guerre du Viêt Nam.
Ils ont été conclus entre les États-Unis d’Amérique et la République Démocratique du Viêt Nam, la République du Viêt Nam et le Front national pour la libération du Viêt Nam.
L'action des négociateurs, Le Duc Tho pour la République Démocratique du Viêt Nam, Madame Nguyên Thi Binh pour le FNL et Henry Kissinger pour les États-Unis a mis fin à 10 années de guerre. L'accord a prévu le retrait des forces terrestres américaines dans un délai de 60 jours. En échange de quoi, Hanoï s'engageait à libérer tous ses prisonniers. Mais le problème vietnamien n'a pas été réglé pour autant : les États-Unis se sont retirés du conflit pour éviter une défaite "formelle" et la lutte armée a continué jusqu’à la capitulation inconditionnelle du Gouvernement de Saïgon, le 30 avril 1975. La manœuvre de Henry Kissinger a été de se retirer avant la défaite finale, dans une paix honorable pour les États-Unis. Le problème des prisonniers de guerre était qu'il n'y a pas eu de guerre, juste une escalade par étapes depuis les conseillers de l'aide militaire MAAAG (Military Aid Advisers Group) jusqu'aux troupes de combat et les bombardements aériens sur la République démocratique du Viêt Nam.
Au départ, les États-Unis ne reconnaissaient pas le rôle du FNL, comme la République démocratique du Viêt Nam ne reconnaissait le rôle de la République du Viêt Nam. Le préambule des négociations se jouait à deux entre Hanoi et Washington, les deux principaux belligérants, pour finir par intégrer les deux parties de la zone sud du Viêt Nam.
Comme la dite "Guerre du Viêt Nam" n'a jamais existé sur le plan légal du droit international, il a fallu instaurer a posteriori une "belligérance" ou "guerre" qui est un état de droit avec ses belligérants bien identifiés et définis, ses lois et règlements ainsi que son espace et son temps.
Sommaire
La lutte finale
Ces accords de Paris furent la concrétisation de la politique américaine de « vietnamisation » en 1972 qui consistait à laisser aux Vietnamiens régler leurs propres affaires. Cette politique de vietnamisation a eu son précédent français pendant la Guerre d'Indochine avec la création de l’État vietnamien de Saïgon et son « Armée nationale » dans laquelle ont été formés les « généraux » de Saïgon qui ont succédé à Ngo Dinh Diem.
Même en retirant les troupes terrestres du territoire vietnamien, Richard Nixon a promis au gouvernement de Saïgon un soutien logistique. Néanmoins, malgré la tenue correcte de l'armée sud vietnamienne lors de la réplique à l'offensive du Tết, la République du Viêt Nam s'écroule à l’exception des irréductibles et de ceux qui étaient très impliqués dans les différents sphères des différents gouvernements de Saïgon.
Au début de mars 1975, l’Armée populaire vietnamienne (APVN), lançait une série d’attaques sur les hautes terres des provinces au Nord de Saïgon et les places fortes tombaient les unes après les autres. Le Gouvernement de Saïgon du président Nguyễn Văn Thiệu a ordonné une retraite fatale et sanglante de ces régions, malgré la résistance héroïque de quelques garnisons. C’était des scènes de panique et d’exode, déserteurs et civils confondus, comme il a été vue en Belgique et en France au mois de juin 1940. Le 20 mars, Thiệu donnait le contre-ordre de défendre la capitale impériale Huê, à tout prix, qui tombait rapidement après 3 jours de combat. Les combats se sont tournés vers la Da Nang, la grande base militaire en bord de mer où les US Marines avaient débarqué en grande fanfare comme premières troupes combattantes américaines au Viêt Nam. Da Nang tombait intacte le 30 mars avec une armée de 100 000 sans commandement. La dernière phase de l’offensive a été prévue pour le 1er mai pour capturer Saïgon, mais les événements allaient plus vite que qu’ils étaient prévus, l’Armée populaire vietnamienne s’engouffrait, comme aspirée par le vide, et continuait d’attaquer. Le colonel Ba, qui commandait un peloton de chars, était surpris lui-même de ce vide et fonçait jusqu'à défoncer le portail du palais présidentiel de Saïgon en une image symbolique répandue dans le monde entier par le journaliste australien Wilbur Burchett. Une réunion d'état major a lancé les chars du Colonel Ba pour l'estocade finale.
Le gouvernement de Nguyễn Văn Thiệu et son armée s’écroulaient. C’était aux derniers combats autour de Saïgon que l’Armée nationale de Saïgon se fût bien battue, en "baroud d’honneur", pour une gloire posthume et ne pas démériter des héros nationaux durant des millénaires de lutte contre des envahisseurs.
La chute de Saïgon
Le 21 mars, la garnison de Xuan Loc, au Nord de Saïgon, se rendait. La route de Saïgon fut ouverte et le président Nguyen Van Thieu démissionna le 21 avril et s’enfuit à Taïwan pour laisser la place au général Duong Van Minh, considéré comme modéré et peu compromis, signer la capitulation inconditionnelle le 30 avril 1975.
Conclusion
Classique des accords d’armistice, ces accords remettent en champ clos les belligérants pour régler leurs querelles, sans l’intervention d’éléments extérieurs. Pour la République du Viêt Nam, ce fut une catastrophe de la déstructuration totale. Depuis, elle a cessé d’exister. Pour ces accords, Le Duc Tho et Henry Kissinger ont reçu le Prix Nobel de la Paix. Le duc Tho a refusé cet honneur pour la raison que la paix n'était pas encore établie.
Ententes de Paix de Paris
Catégories : Guerre du Viêt Nam | Traité | 1973 dans les relations internationales
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