Louise Michel

Louise Michel
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Louise Michel
Louise Michel, gravure de Néraudan
Louise Michel, gravure de Néraudan

Naissance 29 mai 1830
Vroncourt-la-Côte
Décès 9 janvier 1905 (à 74 ans)
Marseille
Nationalité Drapeau de France France
Profession Institutrice

Louise Michel, née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte (Haute-Marne) et morte le 9 janvier 1905 à Marseille, alias « Enjolras », est une militante anarchiste et l’une des figures majeures de la Commune de Paris. Première à arborer le drapeau noir, elle popularise celui-ci au sein du mouvement anarchiste.

Préoccupée très tôt par l'éducation, elle enseigne quelques années avant de se rendre à Paris en 1856. Là, à 26 ans, elle développe une activité littéraire, pédagogique, politique et activiste importante et se lie avec plusieurs personnalités révolutionnaires blanquistes du Paris des années 1860. En 1871, elle participe activement aux événements de la Commune de Paris, autant en première ligne qu'en soutien. Capturée en mai, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle s'éveille à la pensée anarchiste. Elle revient en France en 1880, et, très populaire, elle multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires. Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit inlassablement un activisme politique important dans toute la France jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans.

Elle représente encore aujourd'hui une personnalité influente dans la pensée révolutionnaire et anarchiste.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Louise Michel est née le 29 mai 1830 en Haute-Marne au château de Vroncourt : fille du châtelain Étienne-Charles Demahis, ou plus vraisemblablement de son fils Laurent Demahis[1], et de sa servante, Marie-Anne Michel[2]. Elle grandit dans la famille des parents d'Étienne-Charles Demahis, qu’elle appelle ses grands-parents, et où elle semble avoir été heureuse, faisant preuve, très jeune, d'un tempérament altruiste. Elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale, lisant Voltaire et Rousseau[3].

À partir de 1851, elle poursuit des études à Chaumont[4] où elle échoue le 1er septembre au brevet de capacité permettant d’exercer la profession de « sous-maîtresse » (on dirait institutrice aujourd'hui), brevet qu'elle obtient finalement le 25 mars 1852 à Versailles. En septembre 1852, à 22 ans, elle crée une école libre à Audeloncourt où elle enseigne durant une année avant de se rendre à Paris[4].

Fin 1854, elle ouvre une école à Clefmont et n'enseigne, là aussi, que durant une année[4].

À Paris

En 1856, elle vient s’installer à Paris où elle enseigne dans le quartier du Château-d’Eau, dans la pension de madame Voillier avec laquelle elle entretient des rapports quasi-filiaux[1]. Commence alors pour elle une période d’activité intense. Pendant les quinze ans qui suivent, elle poursuit régulièrement son activité d'enseignante. En 1865, elle ouvre une école (un externat) au 24 rue Houdon, puis un autre cours rue Oudot en 1868[4]. Elle se montre favorable à des idées très nouvelles comme des écoles professionnelles et des orphelinats laïcs.

Intéressée par la littérature, elle publie plusieurs textes, et notamment des poèmes, qu'elle signe sous le pseudonyme d'Enjolras[5]. Elle aurait probablement aimé vivre de sa plume, si les temps le lui avaient permis. Dès le mois d’août 1851, elle aurait rencontré Victor Hugo[6], un des personnages les plus célèbres et les plus respectés de l'époque. Elle entretient avec lui une correspondance de 1850 à 1879[3], et lui adresse quelques poèmes. Louise est entièrement sous le charme[7]. On prétend même qu’il lui aurait donné une enfant, Victorine, placée en nourrice à sa naissance[6] ; cette hypothèse reste cependant très discutée. Victor Hugo la dépeint telle « Judith la sombre Juive » et « Aria la Romaine » dans son poème Viro Major, femmes aux destins exceptionnels et tragiques.

Elle s'introduit dans les milieux révolutionnaires et rencontre à cette époque Jules Vallès, Eugène Varlin, Raoul Rigault et Émile Eudes, collabore à des journaux d’opposition comme Le Cri du peuple[8]. En 1862, elle devient sociétaire de l’Union des poètes[4] ; en 1869, elle est secrétaire de la Société démocratique de moralisation, ayant pour but d’aider les ouvrières[3]. À cette époque, Louise est blanquiste, c’est-à-dire adepte du mouvement révolutionnaire et républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui[1].

En août 1870, à 40 ans, en pleine guerre franco prussienne, elle manifeste contre l'arrestation des blanquistes Eudes et Brideau[4]. En septembre, après la chute de l'Empire, elle participe au Comité de vigilance des citoyennes du XVIIIe arrondissement de Paris dont elle est élue présidente ; elle y rencontre Théophile Ferré[4] frère de Marie Ferré, dont elle tombe passionnément amoureuse[1]. Dans Paris affamé, elle crée une cantine pour ses élèves. Elle rencontre Georges Clemenceau, maire de Montmartre. On assiste alors à d’étonnantes manifestations : femmes, enfants, gardes fédérés entourent les soldats qui fraternisent avec cette foule joyeuse et pacifique. Louise Michel fait alors partie de l’aile révolutionnaire la plus radicale aux côtés des anarchistes, et pense qu’il faut poursuivre l’offensive sur Versailles pour dissoudre le gouvernement d’Adolphe Thiers qui n’a alors que peu de troupes. Elle est même volontaire pour se rendre seule à Versailles et tuer Thiers[9]. Elle n’est pas suivie et le projet avorte.

La Commune

L'arrestation de Louise Michel en mai 1871

À quarante ans, membre du Comité de vigilance de Montmartre, Louise est très active lors de la Commune de Paris. Selon une anecdote fameuse, le 22 janvier 1871, en habit de garde nationale, elle fait feu sur l'Hôtel-de-Ville[4]. Propagandiste, garde au 61e bataillon de Montmartre, ambulancière, et combattante, elle anime aussi le Club de la Révolution à l'église Saint-Bernard de la Chapelle[1]. Elle rencontre à cette occasion le maire du 18e arrondissement, Clemenceau. Les 17 et 18 mars, elle participe activement à l'affaire des canons de la garde nationale sur la butte Montmartre[4].

En avril-mai, lors des assauts versaillais contre la Commune, elle participe aux batailles de Clamart, Issy-les-Moulineaux, Neuilly[4]. Sur la barricade de Clignancourt, en mai, elle participe au combat de rue dans lequel elle tire ses derniers coups de feu ; elle se rend pour faire libérer sa mère, arrêtée à sa place[8]. Louise Michel a été détenue au camps de Satory près de Versailles. Elle assiste alors aux exécutions et voit mourir ses amis, parmi lesquels son ami Théophile Ferré (exécuté avec l’ancien ministre de la Guerre de la Commune, Louis Rossel), auquel elle fait parvenir un poème d’adieu : Les Œillets rouges. Le peintre Jules Girardet a représenté la révolutionnaire dans deux tableaux. Le premier représente son arrestation le 24 mai 1871. Le deuxième est intitulé Louise Michel à Satory, elle y est présentée haranguant des communards. Louise Michel déclara devant ses juges :

« Ce que je réclame de vous qui vous donnez comme mes juges, c’est le champ de Satory où sont tombés nos frères… »[10]

Elle réclame la mort au tribunal, et c’est sans doute en l’apprenant que Victor Hugo lui dédie son poème Viro Major. Entre 1871 et 1873, elle passe vingt mois en détention à l'abbaye d'Auberive (transformée en prison) et se voit condamnée à la déportation[1]. C’est le temps où la presse versaillaise la nomme la Louve avide de sang ou la Bonne Louise[11].

La déportation

Louise Michel à Nouméa

Embarquée sur le Virginie en août 1873 pour être déportée en Nouvelle-Calédonie[4], elle chante avec d’autres communards Le Temps des Cerises en regardant s’éloigner la côte,[réf. nécessaire] elle arrive sur l’île après quatre mois de voyage. À bord, elle fait la connaissance de Henri Rochefort, célèbre polémiste, et de Nathalie Lemel, elle aussi grande animatrice de la Commune ; c’est sans doute au contact de cette dernière que Louise devient anarchiste. Elle reste sept années en Nouvelle-Calédonie, refusant de bénéficier d’un autre régime que celui des hommes[1]. Elle crée le journal Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie et édite Légendes et chansons de gestes canaques[12]. Elle cherche à instruire les autochtones kanaks et, contrairement à certains Communards qui s’associent à leur répression, elle prend leur défense lors de leur révolte, en 1878[1]. Elle obtient l’année suivante l’autorisation de s’installer à Nouméa et de reprendre son métier d’enseignante, d’abord auprès des enfants de déportés, puis dans les écoles de filles.

Le Tigre Clemenceau, qui lui vouait une grande admiration, continuait de lui écrire durant sa déportation et lui adressait des mandats.

Retour en France

De retour à Paris le 9 novembre 1880, après avoir débarqué dans le port de Dieppe (plaque commémorative près du port de plaisance, quai Henri IV), elle est chaleureusement accueillie par la foule. Elle y reprend son activité d’infatigable militante, donnant de nombreuses conférences, intervenant dans les réunions politiques. Deux mois après son retour, elle commence à faire publier son ouvrage La Misère sous forme de roman feuilleton, qui remporte un vif succès[12].

Elle ne prend que médiocrement[Quoi ?] part à l’agitation provoquée par l’affaire Dreyfus (s’agissant pour elle de protéger le « frère » Henri Rochefort, ici attaqué), mais se réclame jusqu’à sa mort du mouvement anarchiste. C’est le 18 mars 1882, lors d’un meeting salle Favié à Paris, que Louise Michel, désirant se dissocier des socialistes autoritaires et parlementaires, se prononce sans ambigüité pour l’adoption du drapeau noir par les anarchistes (socialistes libertaires), « Plus de drapeau rouge mouillé du sang de nos soldats. J’arborerai le drapeau noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions[13] ».

Ce nouvel engagement est bientôt concrétisé par l’action : le 9 mars 1883, elle mène aux Invalides, avec Émile Pouget, une manifestation au nom des « sans-travail » qui dégénère rapidement en pillages de trois boulangeries[4] et en affrontement avec les forces de l’ordre. Louise, qui se rend aux autorités quelques semaines plus tard, est condamnée en juin à six ans de prison assortis de dix années de surveillance de haute-police, pour « excitation au pillage »[14]. En janvier 1886, le président de la République, Jules Grévy, la gracie[15]. Pourtant dès août, elle est de nouveau emprisonnée pour quatre mois à cause d'un discours prononcé en faveur des mineurs de Decazeville, aux côtés de Jules Guesde, Paul Lafargue et Susini. Refusant de faire appel, elle est finalement relâchée en novembre suite à une remise de peine[4].

Attentat contre Louise Michel en 1888

En janvier 1887, elle se prononce contre la peine de mort, en réaction à la peine capitale à laquelle vient d'être condamné son ami Duval[8]. Le 22 janvier 1888, après avoir prononcé dans l'après-midi un discours au théâtre de la Gaîté du Havre, elle est attaquée dans la soirée à la salle de l'Élysée par le « chouan » Pierre Lucas qui lui tire deux coups de pistolet ; blessée à la tête, elle refuse de porter plainte contre son agresseur[8],[16].

En avril 1890, Louise Michel est arrêtée à la suite d'un discours qu'elle a prononcé à Saint-Étienne et de sa participation à un meeting qui entraîna de violentes manifestations à Vienne. Un mois plus tard, elle refuse sa mise en liberté provisoire, car ses co-inculpés restent en prison. Elle finit par tout casser dans sa cellule, un médecin demande alors son internement comme « folle ». Le gouvernement, qui craint des histoires, s'y oppose. Elle a alors 60 ans. Finalement, elle est libérée et quitte Vienne pour Paris le 4 juin[4]. En juillet, Louise se réfugie à Londres où elle gère une école libertaire pendant quelques années. À son retour le 13 novembre 1895, elle est accueillie par une manifestation de sympathie à la gare Saint-Lazare[4].

Pendant les dix dernières années de sa vie, Louise Michel, devenue une grande figure révolutionnaire et anarchiste, multiplie les conférences à Paris et en province, accompagnées d'actions militantes et ce malgré sa fatigue ; en alternance, elle effectue des séjours à Londres en compagnie d'amis. En 1895, elle fonde le journal Le Libertaire en compagnie de Sébastien Faure[8]. Le 27 juillet 1896, elle assiste à Londres au congrès international socialiste des travailleurs et des chambres syndicales ouvrières[4]. Très surveillée par la police, elle est plusieurs fois arrêtée et emprisonnée, et condamnée à six ans d’incarcération et libérée au bout de trois sur intervention de Clemenceau, pour revoir sa mère sur le point de mourir[1].

Quelques mois avant sa mort, d'octobre à décembre 1904, Louise Michel alors âgée de 74 ans, se rend en Algérie avec Ernest Girault pour une tournée de conférences.

Elle meurt en janvier 1905 à Marseille chez son amie Mme Légier, qui l'avait déjà accueillie l'année précédente. Après une série de conférences données dans les Alpes, elle a pris froid à Sisteron, ce qui a aggravé la bronchite chronique dont elle souffre depuis des années. Le Dr Berthelot de Toulon juge son état alarmant et le Dr Dufour de Marseille conclura à une pneumonie. Le matin du 21 janvier, ses funérailles drainent à Paris une foule de plusieurs milliers de personnes[3]. De nombreux orateurs prirent la parole et, parmi eux, le Vénérable de la Loge de la Fraternité Universelle[1]. Insignes et emblèmes maçonniques fleurirent sur sa tombe au cimetière de Levallois-Perret, de sorte que l’anarchiste Sébastien Faure fit observer qu’elle n’avait jamais appartenu à aucune association, pas même anarchiste, puisque ce mouvement n’était pas encore structuré en fédération[1]. Un témoin oculaire, André Lorulot, affirme cependant qu’elle avait donné son adhésion à l’Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain » fondé en 1893[17]. Sur la proposition de Madeleine Pelletier, elle y fut invitée, un an avant sa mort, y prononça un discours de réception, n’y fut pas « initiée » mais en quelque sorte cooptée le 20 juillet 1904, les membres de ladite loge s’estimant honorés par son acquiescement à leur requête et retenant que son action la dispensait du rite d’initiation. Quand on lui demanda pourquoi elle ne s’y était jamais présentée, elle répondit : « Il y a longtemps que j'aurais été des vôtres si j'eusse connu l'existence de loges mixtes, mais je croyais que, pour entrer dans un milieu maçonnique, il fallait être un homme[18]. »

Influence

Mémoire

Monument à Louise Michel, situé à Vroncourt-la-Côte.

Jusqu’en 1916, une manifestation a lieu chaque année sur la tombe de Louise Michel, située à Levallois-Perret[8].
En 1946, ses restes sont déplacés au rond-point des Victimes du devoir, dans le même cimetière[4]. De nos jours, sa tombe est encore fleurie à chaque anniversaire.

Son nom se retrouve très souvent au fronton des écoles maternelles et élémentaires, lycées et collèges des communes de France.
Le 24 septembre 1937, une station du métro parisien située à Levallois-Perret lui est dédiée.
Le 28 février 2004, la qualité d'illustre montmartroise de Louise Michel fait que son nom est donné au grand square Willette, situé au pied du Sacré-Coeur ; le square est débaptisé après une délibération du Conseil de Paris qui souhaite sanctionner l'engagement antisémite du dessinateur.

Un prix français Louise-Michel est décerné par le Centre d’études politiques et de sociétés de Paris et récompense une personnalité pour « les vertus de dialogue, de démocratie, de développement et de paix »[19]. Récemment, son attribution à des dirigeants tels que le Tunisien Ben Ali ou l'Égyptien Hosni Moubarak a suscité plusieurs critiques[19].

En 2005 fut célébré le 100e anniversaire de la mort de Louise Michel. À cette occasion deux colloques rendirent hommage à la « bonne Louise », notamment l’important colloque du mois de mars, organisé par la Mairie de Paris et l’association culturelle Actazé, intitulé « Louise Michel, figure de la transversalité » (sous la direction de Valérie Morignat)[20]. Cet événement a rassemblé 22 spécialistes de Louise Michel qui soulignèrent sa personnalité inclassable, brillante et toujours contemporaine. Une pièce de théâtre, mise en scène par Pierre Humbert, a été réalisée pour cette occasion[21].

L'amphithéâtre E2 de l'Université de Rennes 2 porte le nom de Louise Michel.

Héritage social

Portrait photographique

Louise Michel reste encore aujourd'hui une figure emblématique du mouvement anarchiste et du mouvement ouvrier en général.
Un vocabulaire relevant de celui réservé aux saintes et aux hérétiques qui lui est parfois appliqué : quand elle n’est pas la « Bonne Louise », elle est la « Vierge rouge ».
Cette femme, instruite et cultivée, est entourée de nombreuses figures masculines connues, dont elle a l’amitié, jusqu’à la fin de sa vie ou, plus souvent, de la leur.

Son influence est encore présente dans les départements d’Études féminines américaines.
Son roman La Misère annonce la crise sociale des banlieues.

Louise Michel est, avec George Sand, une des très rares femmes du XIXe siècle à avoir adopté le costume masculin à un moment de sa vie, fait révélateur d’une revendication féministe.

Son œuvre littéraire comporte peu d’écrits théoriques mais surtout de nombreux poèmes, des légendes et des contes, y compris pour les enfants auxquels elle ne cessa jamais de s’intéresser, cependant, Louise Michel est davantage passée à la postérité pour son activisme pour la « révolution sociale », comme elle-même le disait[22].

Jean-Luc Mélenchon, dans son discours fondateur du Parti de gauche du 29 novembre 2008, se réclame de Louise Michel : « Nous plaçons le Parti de Gauche sous l'auspice tutélaire des deux visages qui dorénavant nous accompagneront : Jean Jaurès et Louise Michel[23]. »

La promotion 1984 de l'ENA porte son nom[24] .

Le 11e bataillon de la XIIIe Brigade internationale était composé d'une majorité de français et belges et avait reçu le nom de « Louise Michel »[25].

Dans la culture populaire

musique, chanson, théâtre
  • La Louve noire de Giancarlo Ciarapica, théâtre créé au festival d'Avignon 2008, avec Pauline Latournerie, édité chez Christophe Chomant éditeur.
  • Louise Michel, écrits et cris de Marie Ruggeri, spectacle de théâtre musical créé en 2005 pour l'association Louise-Michel, et réécrit en 2009.
  • Le groupe de rock français Louise Attaque tire son nom du personnage.
  • Michèle Bernard, dans une chanson intitulée Au cimetière de Levallois, rend hommage, sans la nommer, à Louise Michel :
    « Au cimetière de Levallois / Drôle de belle au bois / Tu dors depuis cent ans, c'est fou / Comme le temps creuse son trou... »
  • En 2005, Clément Riot rend hommage à Louise Michel dans son épopée acousmatique Daoumi - In memoriam Louise Michel[26].
illustration
cinéma
  • Le scénario du troisième film (2008) de Benoît Delépine et Gustave Kervern, intitulé Louise-Michel (une ouvrière engage un tueur à gages pour faire abattre son patron), bien qu'il ne traite pas du personnage historique, fait néanmoins référence à la personnalité de Louise Michel dans la radicalité du message qui est exprimé. Le film se clôt, d'ailleurs, par une citation de la figure de la Commune.
  • Dans le film biographique, Louise Michel la rebelle, réalisé par Sólveig Anspach, et sorti en France le 7 avril 2010, Louise Michel est interprétée par Sylvie Testud.

Publications

  • Fleurs et ronces, poésies, Paris
  • Le claque-dents, Paris
  • Lueurs dans l’ombre. Plus d’idiots, plus de fous. L’âme intelligente. L’idée libre. L’esprit lucide de la terre à Dieu... Paris, 1861
  • Le livre du jour de l’an : historiettes, contes et légendes pour les enfants, Paris, 1872
  • Légendes et chansons de gestes canaques, Nouméa, 1875[27]
  • Le Gars Yvon, légende bretonne, Paris, 1882

Nadine, drame joué aux Bouffes du Nord le 29 avril 1882[28]

  • Les Méprisés, grand roman de mœurs parisiennes, par Louise Michel et Jean Guêtré, Paris, 1882
  • La Misère par Louise Michel, 2e partie, et Jean Guêtré 1re partie, Paris, 1882
  • Ligue internationale des femmes révolutionnaires, Appel à une réunion, signé : Louise Michel, Paris, 1882
  • Manifeste et proclamation de Louise Michel aux citoyennes de Paris, signé : Louise Maboul, Paris, 1883
  • Le Bâtard impérial, par L. Michel et J. Winter, Paris, 1883
  • Défense de Louise Michel, Bordeaux, 1883
  • La Fille du peuple par L. Michel et A. Grippa, Paris, 1883
  • Contes et légendes, Paris, 1884
  • Légendes et chants de gestes canaques, par Louise Michel, 1885[29]
  • Les Microbes humains, Paris, 1886
  • Mémoires, tome I, Paris, 1886[30]
  • L’Ère nouvelle, pensée dernière, souvenirs de Calédonie (chant des captifs), Paris, 1887[31]
  • Les Crimes de l’époque, nouvelles inédites, Paris, 1888
  • Lectures encyclopédiques par cycles attractifs, Paris, 1888

Le Coq rouge, drame joué aux Batignolles le 19 mai 1888[28]

  • Le Monde nouveau, Paris, 1888
  • Prise de possession, Saint-Denis, 1890[32]
  • À travers la vie, poésies, Paris, 1894
  • La Commune, Histoire et souvenirs, Paris, 1898[33]
  • Le Rêve (dans un ouvrage de Constant Martin), Paris, 1898
publications posthumes
  • Avant la Commune, vol. I, préface de Laurent Tailhade, Alfortville, 1905
  • Les Paysans, par Louise Michel et Émile Gautier, Paris, incomplet
  • Je vous écris de ma nuit, correspondance générale, 1850-1904, édition établie par Xavière Gauthier, Édition de Paris-Max Chaleil, 1999
  • Histoire de ma vie, texte établi et présenté par Xavière Gauthier, Presses Universitaires de Lyon, 2000, 180 pages (ISBN 2-7297-0648-8)
  • Lettres à Victor Hugo lues par Anouk Grinberg, cédérom, Frémeaux, 2008
  • Le Livre du bagne, précédé de Lueurs dans l’ombre, plus d’idiots, plus de fous et du livre d’Hermann, texte établi et présenté par Véronique Fau-Vincenti, Presses Universitaires de Lyon, 2001, 200 pages (ISBN 2-7297-0662-3)
  • Lettres d'Auberive, préface et notes de Xavière Gauthier, Abbaye d'Auberive - l'œuf sauvage, 2005
  • Légendes et chansons de gestes canaques (1875), suivi de Légendes et chants de gestes canaques (1885) et de Civilisation, texte établi et présenté par François Bogliolo, Presses Universitaires de Lyon, 2006, 238 pages (ISBN 2-7297-0746-8)
  • La Misère roman de Louise Michel et Marguerite Tinayre, texte présenté par Xavière Gauthier et Daniel Armogathe, Presses Universitaires de Lyon, 2006, 1203 pages (ISBN 2-7297-0777-8)

[34]

  • Souvenirs et aventures de ma vie, publié en feuilleton par La Vie populaire en 1905 ;
Souvenirs et aventures de ma vie : Louise Michel en Nouvelle-Calédonie, réédité en livre par Maïade éditions en 2010, texte établi et annoté par Josiane Garnotel, (ISBN 2916512101 et 9782916512105), 351 p. Prix Panazol

Bibliographie

  • Irma Boyer, La Vierge rouge. Louise Michel, d’après des documents inédits, avec quatre portraits, André Delpeuch éd., 1927
  • Clotilde Chauvin, Louise Michel en Algérie, La tournée de conférences de Louise Michel et Ernest Girault en Algérie (octobre-décembre 1904), Éditions Libertaires, 2007
  • Pierre Durand, Louise Michel ou la révolution romantique, Éditeurs Français Réunis, 1971
  • Pierre Durand, Louise Michel, la passion, éd. Le Temps des cerises, Pantin, 2005, 180 p. (ISBN 2-84109-552-5). Contient un choix de poèmes de Louise Michel
  • Françoise d'Eaubonne, Louise Michel la Canaque : 1873-1880, Éditions Encre, 1985
  • Xavière Gauthier, La Vierge rouge, Édition de Paris-Max Chaleil, 1999 ; première édition sous le titre : L’Insoumise, biographie romancée de Louise Michel
  • Ernest Girault, La Bonne Louise, Bibliothèque des auteurs modernes, 1906
  • Xavier de La Fournière, Louise Michel, matricule 2182, Perrin, 1986
  • Paule Lejeune, Louise Michel l’indomptable, Éditions Des Femmes, 1978
  • Jean Maitron, Histoire du Mouvement anarchiste
  • Yves Murie, Victorine, le grand secret de Louise Michel, chez l’auteur, 2000
  • Yves Murie, L'enfant de la Vierge rouge, L'Harmattan, 2003
  • Fernand Planche, La Vie ardente et intrépide de Louise Michel, Édition Tops-H. Trinquier, 2005
  • Michel Ragon, Georges et Louise, Albin Michel, 2000
  • Anne Sizaire, Louise Michel : l’absolu de la générosité, Desclée de Brouwer, 1995
  • Édith Thomas, Louise Michel ou la Velléda de l’anarchie, Gallimard, 1971
  • Elisabeth G. Sledziewski, « Virago, virgo, viro major... et plus grande qu'elle-même, seipsa major » (intervention au colloque « Louise Michel, figure de la transversalité », Paris, 2005), Dogma, revue électronique de philosophie, juillet 2010
  • Louise Michel - Sébastien Faure, Discours et Articles, Éditions de l’Épervier, 2010

Annexes

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Liens externes

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k Jean Maitron, Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, Les Éditions de l'Atelier, 1997, article « Louise Michel » [disponible sur biosoc.univ-paris1.fr]
  2. Marie, Anne sont les prénoms maternels qui figurent dans l'acte de naissance de Louise ; on trouve parfois Marie-Anne dans les biographies.
  3. a, b, c et d « Louise Michel », sur le site toupie.org
  4. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p et q « Chronologie de la vie de Louise Michel » sur ac-creteil.fr
  5. « Louise-Michel », sur le site terresdecrivains.com
  6. a et b Yves Murie, Victorine, le grand secret de Louise Michel, SAEP, 2000 (ISBN 2951478003) [article de La République des Lettres]
  7. Interview de Xavière Gauthier sur biosoc.univ-paris1.fr
  8. a, b, c, d, e et f Académie de Grenoble, Mémoires - Louise Michel, [lire en ligne], consulté le 9 mai 2009
  9. Fernand Planche, La vie ardente et intrépide de Louise Michel, Édition Tops-H. Trinquier, 2005
  10. Histoire par l'image : Louise Michel et sa légende
  11. Louise Michel, Xavière Gauthier, Histoire de ma vie – 2e et 3e parties, Presses Universitaires de Lyon, coll. « Hors Collection », 2000, 177 p. (ISBN 2729706488 et 978-2729706487)
  12. a et b « Collection des Œuvres de Louise Michel, fondée par Xavière Gauthier, dirigée par Véronique Fau-Vincenti et Claude Rétat », sur le site ish-lyon.cnrs.fr
  13. Louise Michel, Meeting salle Favié, 18 mars 1882
  14. Dominique Leborgne, Saint-Germain des Prés et son faubourg, Parigramme, Paris, 2005, p. 200
  15. « Je vous remercie. Il paraît que vous avez senti que je ne pouvais sans infamie accepter une grâce à laquelle je n'ai pas plus de droits que les autres. Tout ou rien. Je ne veux pas qu'on me paye le cadavre de ma mère [...] Qu'on me laisse tranquille », Correspondance du 4 mai 1885 à Lissagaray, in René Bidouze, Lissagaray, la plume et l'épée
  16. Voir aussi Anarcoefemèrides (ca)
  17. L'Idée libre, avril 1959
  18. Site de la Grande Loge Féminine de France
  19. a et b Bouteflika, prix Louise-Michel, sur humanite.fr
  20. Les informations complètes sur ce colloque sont sur les pages d’Actazé qui publia, début 2007, l’intégralité des conférences « Louise Michel, figure de la tranversalité »
  21. [PDF] Présentation : Louise Michel, la « Vierge rouge », sur le site biosoc.univ-paris1.fr
  22. Louis Andrieux, Souvenirs d'un préfet de police, J. Rouff, Paris, 1885
  23. « Discours au meeting de lancement du Parti de Gauche », sur le site jean-luc-melenchon.fr
  24. Voir : « Liste d'énarques par promotion – Promotion Louise-Michel (1984) ».
  25. Eladi Mainar Cabanes. michel&f=false De milicians a soldats, p. 123, Universitat de València, ISBN 84-370-3349-7.
  26. Sur atelierdecreationlibertaire.com
  27. Lire le texte transcrit sur wikisource
  28. a et b Article de l'Eclaireur de l'Est du 11 janvier 1905
  29. Disponible sur le serveur Gallica
  30. Lire le texte transcrit sur wikisource
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  33. Lire le texte transcrit sur Les Classiques des sciences sociales
  34. Article paru dans "L'Eclaireur de l'Est" du 11 janvier 1905


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Louise Michel de Wikipédia en français (auteurs)

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