- Comité de quartier
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Un Comité de quartier, ou Comité d'intérêt de quartier (CIQ), Association d’habitants, et Comité d'intérêt local (CIL) en France, ou Comité de citoyens au Québec, est une association à but non lucratif, servant d'interlocuteur entre les habitants d'un quartier et les élus locaux.
Leur champ d'activité concerne, non pas la défense d'intérêts particuliers, mais les questions d'intérêt général : voirie, circulation, propreté, voisinage, etc. Leur organisation, rôle et activités peuvent différer d'un quartier ou d'une ville à l'autre.
Leur légitimité dans les agglomérations françaises importantes est cependant remise en question par la loi du 27 février 2002, dite loi Vaillant[1], imposant la création, dans les communes de 80000 habitants ou plus, de Conseils de quartier aux statuts réglementés. Les Conseils de quartier sont souvent uniquement consultatifs et non décisionnaires, puisqu'ils ne sont qu'une réunion dite "commission extra-municipale".
Sommaire
Dénomination et organisation
France
Des comités de quartier n'existent pas systématiquement dans toutes les villes de France. D'autre part leur nom peut différer d'une ville à l'autre. Ils sont par exemple appelés :
- Comité de quartier, à Tours, La Rochelle ou Épernay par exemple.
- Comité d'intérêt local (CIL), à Toulon ou Lyon.
- Comité d'intérêt de quartier (CIQ), à Marseille ou Épinal.
- Associations d'habitants.
Les Comités de quartier à Roubaix créés autour de 1970 ont aussi initié les métiers d'habitants, dont les Permanents-Habitants chargés d'animer l'association. Ils sont subventionnés par un fonds dit "Les Moyens Propres aux Habitants" (financé par la Ville de Roubaix et la Région Nord-Pas-de-Calais).
Ils sont parfois regroupés en fédérations et confédérations. La Confédération générale des Comités d'intérêt de quartiers de la ville de Marseille et des communes environnantes regroupe par exemple 19 fédérations, composées de 260 comités, comptant au total plus de 110000 adhérents, dont 5500 administrateurs[2].
Québec
Au Québec, ils sont appelés Comités de citoyens.
Belgique
Histoire
Ils existent depuis la fin du XIXème siècle à Marseille[3], ou à Lyon et disposent parfois d'une très forte reconnaissance des habitants et légitimité vis-à-vis des élus locaux. Leur émergence est souvent spontanée et liée à des revendications en termes d’équipements publics ou à la contestation de mutations urbaines, mais peuvent aussi trouver leur origine dans des groupes de loisir.
Dans le cas de Marseille, les quartiers de la ville étant pour la plupart d'anciens villages, ces Comités de Quartier ont permis aux quartiers de garder un minimum d'indépendance et font partie des facteurs qui ont conservé une forte vie de quartier dans cette ville.
Notes et références
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Conseils de quartier à Marseille, Toulon et Nice : entre clientélisme et proximité
- Groupes de quartier et pratiques citoyennes : les leçons d’une comparaison franco-québécoise ou de la différence entre mouvements associatif et communautaire, Caroline Patsias, Nouvelles pratiques sociales, vol. 18, n° 2, 2006, p. 39-54.
- Vivre-ensemble et communauté politique : Entre ordres domestique et civique. Les groupes de citoyens marseillais et québécois, Caroline Patsias, Thèse de doctorat, 2004.
- Union des Comités d'intérêts locaux du Grand Lyon
- Confédération générale des Comités d'intérêt de quartiers de la ville de Marseille et des communes environnantes
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